Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
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pilayrou
La nuit, la neige
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Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
C'est une nouvelle biographie de Robespierre qui est annoncée ce mois-ci.
Robespierre
La fabrication d'un monstre
De Jean-Clément Martin
Aux éditions Perrin (Jan. 2016)
Présentation :
Le parti pris de cette nouvelle biographie de Robespierre – qui fait sa valeur et son originalité – est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme.
Nous voyons ainsi évoluer l'homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce.
A travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu'il s'exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d'Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu'il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre.
Sans l'absoudre de rien, sans l'accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l'avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d'Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer " l'Incorruptible " comme le seul responsable de la " Terreur ".
Cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution et s'impose encore à nous. En historien, l'auteur démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l'homme. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique.
Qui est Jean-Clément Martin ?
Jean-Clément Martin est un historien que nous avons souvent cité ici.
Connu notamment pour l'étendue de ses recherches sur la Révolution française et les guerres de Vendée, mais aussi pour ses participations médiatiques à de nombreux débats ou émissions autour de ces mêmes thèmes.
Ici sa fiche bio Wiki, et l'impressionnante liste de ses principaux livres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Clément_Martin
Il est également l'auteur de ce blog : https://blogs.mediapart.fr/jean-clement-martin/blog?page=1
Robespierre
La fabrication d'un monstre
De Jean-Clément Martin
Aux éditions Perrin (Jan. 2016)
Présentation :
Le parti pris de cette nouvelle biographie de Robespierre – qui fait sa valeur et son originalité – est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme.
Nous voyons ainsi évoluer l'homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce.
A travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu'il s'exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d'Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu'il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre.
Sans l'absoudre de rien, sans l'accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l'avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d'Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer " l'Incorruptible " comme le seul responsable de la " Terreur ".
Cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution et s'impose encore à nous. En historien, l'auteur démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l'homme. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique.
Qui est Jean-Clément Martin ?
Jean-Clément Martin est un historien que nous avons souvent cité ici.
Connu notamment pour l'étendue de ses recherches sur la Révolution française et les guerres de Vendée, mais aussi pour ses participations médiatiques à de nombreux débats ou émissions autour de ces mêmes thèmes.
Ici sa fiche bio Wiki, et l'impressionnante liste de ses principaux livres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Clément_Martin
Il est également l'auteur de ce blog : https://blogs.mediapart.fr/jean-clement-martin/blog?page=1
Dernière édition par La nuit, la neige le Ven 28 Oct 2022, 19:32, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18133
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Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Robespierre était l'une des personnes les plus humaines de son époque. Il fut le premier en France à poser la question de la peine de mort. Ses projets ne pouvaient s'appliquer qu'en temps de paix. Il a du suivre le mouvement révolutionnaire; non pas le diriger complétement, comme on voudrait le laisser penser. Comme disait Barras : "Les temps de guerre ne sont pas des temps de morale".
Personnage un peu trop rêveur, c'est certain.
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pilayrou- Messages : 674
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Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Hum !
La mégalomanie lui a fait perdre la tête .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Une critique de cette biographie que nous avions annoncée est accessible sur le site de Libération.
Elle est signée Fabrice Drouzy (extraits) :
L’historien Jean-Clément Martin débusque les clichés qui ont fait du tribun le bouc émissaire idéal de tous les excès de la Terreur.
Robespierre, par Jean-Michel Moreau le Jeune
Photo Erich Lessing. AKG-images
Les Français aiment les héros. Ces êtres sortis de nulle part, marqués du sceau de la providence pour sauver la France ou la diriger dans les épreuves…
Jean-Clément Martin, historien de la Révolution et auteur de plusieurs ouvrages sur la période, ne partage pas cet engouement pour les images d’Epinal. Bien au contraire.
En s’attaquant à la biographie de Robespierre, sous-titrée «la fabrication d’un monstre», il entend en finir avec la caricature du personnage, refusant les clichés et les approches psychologisantes de sa vie, alors même que Robespierre est devenu au fil du temps l’incarnation glacée et sanglante de la Révolution française.
Une icône que Jean-Clément Martin va donc démonter en examinant pas à pas les étapes de son histoire.
La suite est accessible ici : http://next.liberation.fr/livres/2016/02/17/robespierre-enjeux-de-strategie_1434053
Elle est signée Fabrice Drouzy (extraits) :
L’historien Jean-Clément Martin débusque les clichés qui ont fait du tribun le bouc émissaire idéal de tous les excès de la Terreur.
Robespierre, par Jean-Michel Moreau le Jeune
Photo Erich Lessing. AKG-images
Les Français aiment les héros. Ces êtres sortis de nulle part, marqués du sceau de la providence pour sauver la France ou la diriger dans les épreuves…
Jean-Clément Martin, historien de la Révolution et auteur de plusieurs ouvrages sur la période, ne partage pas cet engouement pour les images d’Epinal. Bien au contraire.
En s’attaquant à la biographie de Robespierre, sous-titrée «la fabrication d’un monstre», il entend en finir avec la caricature du personnage, refusant les clichés et les approches psychologisantes de sa vie, alors même que Robespierre est devenu au fil du temps l’incarnation glacée et sanglante de la Révolution française.
Une icône que Jean-Clément Martin va donc démonter en examinant pas à pas les étapes de son histoire.
La suite est accessible ici : http://next.liberation.fr/livres/2016/02/17/robespierre-enjeux-de-strategie_1434053
La nuit, la neige- Messages : 18133
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Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Robespierre co-gouvernait en 1794 ! Les conditions étaient différentes.
Le 8 mai 1945, la 2ème DB fit prisonniers une dizaine de jeunes Waffen SS français portant l'uniforme allemand. Il les fit fusiller.
En entrant dans son premier camp de la Mort, Eisenhower fit amener des gardiens allemands; qui furent aussitôt passés par les armes; sans jugement.
L'Histoire en parle peu.
"Les temps de guerre ne sont pas des temps de morale" déclarait notre bon Barras !
Le 8 mai 1945, la 2ème DB fit prisonniers une dizaine de jeunes Waffen SS français portant l'uniforme allemand. Il les fit fusiller.
En entrant dans son premier camp de la Mort, Eisenhower fit amener des gardiens allemands; qui furent aussitôt passés par les armes; sans jugement.
L'Histoire en parle peu.
"Les temps de guerre ne sont pas des temps de morale" déclarait notre bon Barras !
Dernière édition par pilayrou le Ven 19 Fév 2016, 11:17, édité 1 fois
pilayrou- Messages : 674
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Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
pilayrou a écrit:Robespierre ne co-gouvernait pas en 1894 ! Les conditions étaient différentes.
Le 8 mai 1945, la 2ème DB fit prisonnier une dizaine de jeunes Waffen SS français portant l'uniforme allemand. Il les fit fusiller.
En entrant dans son premier camp de la Mort, Eisenhower fit amener des gardiens allemands; qui furent aussitôt passés par les armes; sans jugement.
L'Histoire en parle peu.
"Les temps de guerre ne sont pas des temps de morale" déclarait notre bon Barras !
Ne nous éloignons pas trop du sujet... àè-è\':
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
LA RÉVOLUTION ET NOUS ~ le blogue historien de Claude Guillon
Un nouveau “Robespierre”, celui de Jean-Clément Martin, chez Perrin
Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque»
Rien de neuf, au moins dans la présentation par l’éditeur Perrin, d’une nouvelle biographie consacrée par Jean-Clément Martin à Robespierre, à peine arrivée dans les librairies.
Surtout après le livre récent d’Hervé Leuwers s’appuyant sur des documents d’archives inexploités jusqu’ici et celui de Marc Belissa et Yannick Bosc, sous-titré «La fabrication d’un mythe».
Mais la biographie de l’«Incorruptible» semble devenu un exercice obligé pour qui veut s’imposer dans le milieu des historiens de la Révolution.
Reste à lire ce nouveau livre, avec le souvenir frais de la belle synthèse produite par l’auteur, avec sa Nouvelle histoire de la Révolution française (Perrin). Et en espérant que le «refus revendiqué de toute approche psychologisante» n’annonce pas la mise de côté de la question des femmes (ce qui serait étonnant chez J.-C Martin).
Le parti pris de cette nouvelle biographie de Robespierre – qui fait sa valeur et son originalité – est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme. Nous voyons ainsi évoluer l’homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce. À travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu’il s’exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d’Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d’Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu’il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l’archétype du monstre. Sans l’absoudre de rien, sans l’accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l’avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d’Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l’exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer « l’Incorruptible » comme le seul responsable de la « Terreur ». Cette accusation a réécrit l’histoire de la Révolution et s’impose encore à nous. En historien, l’auteur démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l’homme. Une démonstration sans faille et un livre à l’image de Robespierre : éminemment politique.
https://unsansculotte.wordpress.com/2016/01/22/un-nouveau-robespierre-celui-de-jean-clement-martin-chez-perrin/
Un nouveau “Robespierre”, celui de Jean-Clément Martin, chez Perrin
Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque»
Rien de neuf, au moins dans la présentation par l’éditeur Perrin, d’une nouvelle biographie consacrée par Jean-Clément Martin à Robespierre, à peine arrivée dans les librairies.
Surtout après le livre récent d’Hervé Leuwers s’appuyant sur des documents d’archives inexploités jusqu’ici et celui de Marc Belissa et Yannick Bosc, sous-titré «La fabrication d’un mythe».
Mais la biographie de l’«Incorruptible» semble devenu un exercice obligé pour qui veut s’imposer dans le milieu des historiens de la Révolution.
Reste à lire ce nouveau livre, avec le souvenir frais de la belle synthèse produite par l’auteur, avec sa Nouvelle histoire de la Révolution française (Perrin). Et en espérant que le «refus revendiqué de toute approche psychologisante» n’annonce pas la mise de côté de la question des femmes (ce qui serait étonnant chez J.-C Martin).
Le parti pris de cette nouvelle biographie de Robespierre – qui fait sa valeur et son originalité – est le refus revendiqué de toute approche psychologisante, de tout affect et de tout sensationnalisme. Nous voyons ainsi évoluer l’homme parmi ses pairs et ses rivaux, dont beaucoup ont partagé avec lui les mêmes expériences : une enfance difficile, une adolescence studieuse et une réussite sociale, mondaine et littéraire précoce. À travers ses multiples et successives prises de position politiques, y compris celles qui paraissent mineures, on comprend qu’il s’exprime en réponse aux Danton, Marat, Pétion, Saint-Just, Fabre d’Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, Collot d’Herbois, dans un jeu de bascule permanent, sans pouvoir exercer une quelconque magistrature suprême. Lorsqu’il paraît enfin pouvoir y accéder, il est condamné hors la loi par ses collègues, le 9 thermidor 1794.
Chacun le sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l’archétype du monstre. Sans l’absoudre de rien, sans l’accabler non plus, Jean-Clément Martin explique que cette réputation a été fabriquée par les thermidoriens qui, après l’avoir abattu, voulurent se dédouaner de leur recours à la violence d’Etat : les 10 et 11 thermidor, qui voient l’exécution de Robespierre, de Couthon, de Saint-Just et de près de cent autres, servent en réalité à dénoncer « l’Incorruptible » comme le seul responsable de la « Terreur ». Cette accusation a réécrit l’histoire de la Révolution et s’impose encore à nous. En historien, l’auteur démonte les mythes et la légende noire pour retrouver l’homme. Une démonstration sans faille et un livre à l’image de Robespierre : éminemment politique.
https://unsansculotte.wordpress.com/2016/01/22/un-nouveau-robespierre-celui-de-jean-clement-martin-chez-perrin/
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Localisation : TOURAINE
La Terreur. De Jean-Clément Martin
Une nouvelle étude de cet historien, spécialiste de la Révolution française, est annoncée pour la mi-septembre...
La Terreur
De Jean-Clément Martin
Editions Perrin (Sept 17)
Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau la Terreur, et au-delà, la Révolution française, période-clef de notre histoire contemporaine, dont il est un épisode décisif.
La « terreur » est le meilleur concept politique français à l'exportation : terreur rouge, terreur brune, terreur islamiste... alors que les historiens ne s'accordent toujours pas sur la nature de cet épisode de la Révolution française.
S'il est admis que la Terreur prend fin le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), avec l'exécution de Robespierre, une multitude de questions demeurent.
Quand a-t-elle réellement débuté ? Qui a utilisé le terme, et dans quel but ? Doit-on l'écrire avec une majuscule ? Est-elle le produit d'une politique ou la conséquence de la vacance du pouvoir ?
A-t-elle été inventée pour disqualifier Robespierre, voire toute l'oeuvre de la Révolution ? A-t-elle été plus meurtrière que les crises contemporaines, en Europe et en Amérique ?
Plus de deux cents ans après les faits, il est temps de faire le tri entre la légende et la vérité, afin de mieux comprendre ce que fut la Révolution, période clé de notre histoire nationale.
Du même auteur, notamment (chez le même éditeur) :
La Terreur
De Jean-Clément Martin
Editions Perrin (Sept 17)
Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau la Terreur, et au-delà, la Révolution française, période-clef de notre histoire contemporaine, dont il est un épisode décisif.
La « terreur » est le meilleur concept politique français à l'exportation : terreur rouge, terreur brune, terreur islamiste... alors que les historiens ne s'accordent toujours pas sur la nature de cet épisode de la Révolution française.
S'il est admis que la Terreur prend fin le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), avec l'exécution de Robespierre, une multitude de questions demeurent.
Quand a-t-elle réellement débuté ? Qui a utilisé le terme, et dans quel but ? Doit-on l'écrire avec une majuscule ? Est-elle le produit d'une politique ou la conséquence de la vacance du pouvoir ?
A-t-elle été inventée pour disqualifier Robespierre, voire toute l'oeuvre de la Révolution ? A-t-elle été plus meurtrière que les crises contemporaines, en Europe et en Amérique ?
Plus de deux cents ans après les faits, il est temps de faire le tri entre la légende et la vérité, afin de mieux comprendre ce que fut la Révolution, période clé de notre histoire nationale.
Du même auteur, notamment (chez le même éditeur) :
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
A-t-on idée du prix de cet ouvrage?
Car Jean-Clément Martin avait signé avec Cécile Berly le fameux livre sur Marie-Antoinette qui coûte 250 € ...
Bien à vous.
Car Jean-Clément Martin avait signé avec Cécile Berly le fameux livre sur Marie-Antoinette qui coûte 250 € ...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Jean-Clément Martin, auteur de ce livre, était hier l'invité de l'émission Au coeur de l'Histoire dont voici la présentation :
L’ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, Jean-Clément Martin, est aujourd’hui l’invité de Franck Ferrand.
Son dernier ouvrage s’intitule : La Terreur, vérités et légendes.
A titre de préambule, Franck Ferrand nous raconte un des épisodes sombres de notre histoire : les effroyables noyades de Nantes.
Quant à Clémentine Portier-Kaltenbach, elle nous parlera d'un ouvrage de Jean-Louis Beaucarnot intitulé : Nos ancêtres étaient-ils plus heureux ?
Si les sujets vous intéressent, l'écoute libre de l'émission, c'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lintegrale-la-terreur-041217-3511082
L’ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française, Jean-Clément Martin, est aujourd’hui l’invité de Franck Ferrand.
Son dernier ouvrage s’intitule : La Terreur, vérités et légendes.
A titre de préambule, Franck Ferrand nous raconte un des épisodes sombres de notre histoire : les effroyables noyades de Nantes.
Quant à Clémentine Portier-Kaltenbach, elle nous parlera d'un ouvrage de Jean-Louis Beaucarnot intitulé : Nos ancêtres étaient-ils plus heureux ?
Si les sujets vous intéressent, l'écoute libre de l'émission, c'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lintegrale-la-terreur-041217-3511082
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Super ! J'écoute ça ce matin !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Je vais tâcher aussi .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Quelle épouvante !
Je ne sais plus où j'avais posté la petite phrase d'un cynisme absolu de Hérault de Séchelles au sujet de Carrier et ses fameuses noyades ...
Jullien à Robespierre, le 4 février 1794 :
« On n’ose ni parler, ni écrire, ni même penser. L'esprit public est mort ; la liberté n'existe plus. J'ai vu dans Nantes l'Ancien Régime. L'énergie des sans-culottes est étouffée, et les vrais républicains pleurent de désespoir d'avoir vu le despotisme renaître. Et la guerre civile semble couver au sein de tant d’horreurs. Une guerre manifeste éclate déjà entre les états-majors et la Société populaire.
Une justice doit être rendue à Carrier, c'est qu'il a, dans le temps, écrasé le négociantisme, tonné avec force contre l'esprit mercantile, aristocratique et fédéraliste. Mais depuis, il a mis la Terreur à l'ordre du jour contre les patriotes eux-mêmes, dont il a paru prendre à tâche de se faire craindre. Il s'est mal entouré : il a payé par des places les bassesses de quelques courtisans, et il a rebuté les Républicains, rejeté leurs avis, comprimé les élans du patriotisme. Il a, par un acte inouï, fermé pendant trois jours les séances d'une société montagnarde. Il a chargé un secrétaire insolent de recevoir les députations de la Société populaire. Enfin, il a fait arrêter de nuit, comparaître devant lui, et il a maltraité de coups, en les menaçant de la mort, ceux qui se plaignaient qu'il y eût un intermédiaire entre le représentant du peuple et le club, organe du peuple, ou qui, dans l'énergique élan de la franchise républicaine, demandaient que Carrier fût rayé de la Société, s'il ne fraternisait plus avec elle : j'ai moi-même été témoin de ces faits.
On lui en reproche d'autres. On assure qu'il a fait prendre indistinctement, puis conduire dans les bateaux et submerger dans la Loire, tous ceux qui remplissaient les prisons de Nantes. Il m'a dit à moi-même qu'on ne révolutionnait que par des mesures semblables, et il a traité d'imbécile Prieur de la Marne, qui ne savait qu'enfermer les suspects, etc. Ma conférence avec lui serait trop longue à détailler. C’est encore Carrier qui, par un acte public, défendit de reconnaître un de ses collègues pour représentant du peuple. Et cet arrêté, que je t’ai envoyé, était, dans toute la force du terme, contre-révolutionnaire. Il faut sans délai rappeler Carrier et envoyer à Nantes quelqu'un qui réveille l'énergie du peuple, et le rende à lui-même. Il faut, sans délai, charger un général, sous sa responsabilité, d'exterminer à terme fixe les restes des rebelles »
Je ne sais plus où j'avais posté la petite phrase d'un cynisme absolu de Hérault de Séchelles au sujet de Carrier et ses fameuses noyades ...
Jullien à Robespierre, le 4 février 1794 :
« On n’ose ni parler, ni écrire, ni même penser. L'esprit public est mort ; la liberté n'existe plus. J'ai vu dans Nantes l'Ancien Régime. L'énergie des sans-culottes est étouffée, et les vrais républicains pleurent de désespoir d'avoir vu le despotisme renaître. Et la guerre civile semble couver au sein de tant d’horreurs. Une guerre manifeste éclate déjà entre les états-majors et la Société populaire.
Une justice doit être rendue à Carrier, c'est qu'il a, dans le temps, écrasé le négociantisme, tonné avec force contre l'esprit mercantile, aristocratique et fédéraliste. Mais depuis, il a mis la Terreur à l'ordre du jour contre les patriotes eux-mêmes, dont il a paru prendre à tâche de se faire craindre. Il s'est mal entouré : il a payé par des places les bassesses de quelques courtisans, et il a rebuté les Républicains, rejeté leurs avis, comprimé les élans du patriotisme. Il a, par un acte inouï, fermé pendant trois jours les séances d'une société montagnarde. Il a chargé un secrétaire insolent de recevoir les députations de la Société populaire. Enfin, il a fait arrêter de nuit, comparaître devant lui, et il a maltraité de coups, en les menaçant de la mort, ceux qui se plaignaient qu'il y eût un intermédiaire entre le représentant du peuple et le club, organe du peuple, ou qui, dans l'énergique élan de la franchise républicaine, demandaient que Carrier fût rayé de la Société, s'il ne fraternisait plus avec elle : j'ai moi-même été témoin de ces faits.
On lui en reproche d'autres. On assure qu'il a fait prendre indistinctement, puis conduire dans les bateaux et submerger dans la Loire, tous ceux qui remplissaient les prisons de Nantes. Il m'a dit à moi-même qu'on ne révolutionnait que par des mesures semblables, et il a traité d'imbécile Prieur de la Marne, qui ne savait qu'enfermer les suspects, etc. Ma conférence avec lui serait trop longue à détailler. C’est encore Carrier qui, par un acte public, défendit de reconnaître un de ses collègues pour représentant du peuple. Et cet arrêté, que je t’ai envoyé, était, dans toute la force du terme, contre-révolutionnaire. Il faut sans délai rappeler Carrier et envoyer à Nantes quelqu'un qui réveille l'énergie du peuple, et le rende à lui-même. Il faut, sans délai, charger un général, sous sa responsabilité, d'exterminer à terme fixe les restes des rebelles »
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“L’exécution du roi - 21 janvier 1793” par Jean-Clément Martin
Régine et son blog Noblesse et Royautés nous informent de la parution du livre L’exécution du roi - 21 janvier 1793 par Jean-Clément Martin.
En voici le résumé : “Le 21 janvier 1793, à Paris, Louis XVI est guillotiné publiquement.
L’événement est considérable par sa radicalité. Henri III et Henri IV avaient été assassinés; Louis XVI est exécuté au terme d’un jugement rendu au nom de la nation et de la République.
La Révolution est victorieuse. Elle s’était réalisée peu à peu depuis 1789, quand le roi avait dû réunir les États généraux. D’affrontements en crises, elle s’était affirmée contre le monarque jusqu’à le chasser du trône le 10 août.
Le 21 janvier marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens : ce qui s’accomplit ce jour-là se veut exemplaire pour les peuples désireux de se libérer des princes et des rois. Conséquence inattendue, la guerre se généralise à tout le continent.
La détermination nécessaire pour en arriver là explique le titre de ce livre : outre le fait que le mot « exécution » désigne une peine capitale appliquée après sentence d’un tribunal et évoque une destruction délibérée, il désigne plus largement une opération effectuée en appliquant des règles et des procédures, réalisée au terme d’un projet mûri.
Pendant plusieurs mois, en effet, les Français hésitèrent à fixer le sort du souverain déchu et se déchirèrent d’abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s’ils allaient le tuer. L’exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire, qui a laissé plus de traces mémorielles que l’acte lui-même.
C’est pourquoi, l’ouvrage s’intéresse plus aux querelles et aux rapports de forces entre groupes révolutionnaires, qu’à l’examen de la responsabilité du roi et à sa personnalité. À côté du destin tragique de Louis XVI et de la rupture du lien du pays avec la monarchie en janvier 1793, la France se cherche entre Révolution et République dans ces mois d’automne-hiver 1792-1793 : c’est là que se trouve le cœur du livre.”
“L’exécution du roi. 21 janvier 1793”, Jean-Clément Martin, Perrin, 2021, 300 p.
Source : http://www.noblesseetroyautes.com/livre-lexecution-du-roi-21-janvier-1793/
Gouverneur Morris- Messages : 11795
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Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Merci, mon cher Momo, pour cette annonce .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Si le sujet vous intéresse, l'auteur était, ce mois-ci, l'invité de la web-radio Storiavoce.
Entretien à écouter, ici (durée 20 mn) :
L'exécution de Louis XVI
Présentation :
Invité de Christophe Dickès, Jean-Clément Martin répond aux questions suivantes :
- Pourquoi le mot exécution est-il plus approprié que régicide ou celui de mort par exemple ?
- La mort est-elle une cassure entre deux époques ?
- Sur quels fondements repose la condamnation ? La condamnation du roi était-elle une évidence ?
- Dans ce procès, la Défense avait-elle une marge de manœuvre ?
- La peine de mort était-elle aussi une évidence ? Faut-il voir la responsabilité du roi, sa personnalité ou bien les querelles et les rapports de forces entre groupes révolutionnaires ?
- S’agit-il d’une cérémonie sacrificielle, d’un baptême républicain accompli dans le sang royal ou bien d’un acte purement politique et même politicien ? Faut-il distinguer Révolution et république : en somme est-ce ici la victoire de la République, de la révolution ou des deux ?
- On pourrait croire à un cours inexorable : est-ce un point de non-retour ?
- La République va-t-elle regretter ce geste fondateur ? Cette exécution renforce-t-elle, comme il l’écrit, la République ?
Notre invité : Jean-Clément Martin est professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l’institut d’Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement la Révolution française n’est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€) et de l’Exécution de Louis XVI (Perrin, 300 pages, 21€).
Entretien à écouter, ici (durée 20 mn) :
L'exécution de Louis XVI
Présentation :
Invité de Christophe Dickès, Jean-Clément Martin répond aux questions suivantes :
- Pourquoi le mot exécution est-il plus approprié que régicide ou celui de mort par exemple ?
- La mort est-elle une cassure entre deux époques ?
- Sur quels fondements repose la condamnation ? La condamnation du roi était-elle une évidence ?
- Dans ce procès, la Défense avait-elle une marge de manœuvre ?
- La peine de mort était-elle aussi une évidence ? Faut-il voir la responsabilité du roi, sa personnalité ou bien les querelles et les rapports de forces entre groupes révolutionnaires ?
- S’agit-il d’une cérémonie sacrificielle, d’un baptême républicain accompli dans le sang royal ou bien d’un acte purement politique et même politicien ? Faut-il distinguer Révolution et république : en somme est-ce ici la victoire de la République, de la révolution ou des deux ?
- On pourrait croire à un cours inexorable : est-ce un point de non-retour ?
- La République va-t-elle regretter ce geste fondateur ? Cette exécution renforce-t-elle, comme il l’écrit, la République ?
Notre invité : Jean-Clément Martin est professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l’institut d’Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement la Révolution française n’est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€) et de l’Exécution de Louis XVI (Perrin, 300 pages, 21€).
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
En 1793 , les Français n’ont pas eu leur mot à dire concernant la mise à mort du Roi… Et pour cause: le suffrage universel n’existait pas. S’ils avaient pu s’exprimer, nul doute qu’ils auraient réprouvé cette exécution, car la mystique royale était encore bien ancrée dans les consciences.
La meilleure preuve, c’est que lors des appels nominaux, la Convention rejettera « l’appel au peuple ». Elle exigera aussi que les votes soient publics …
Cette Chambre s’arroge donc le droit de juger l’ancien chef de l’état, se transformant en tribunal d’exception. On est hélas bien loin des idéaux de 1789, de la représentativité, de la séparation des pouvoirs… La Convention n’est pas l’Assemblée Constituante. La Convention est née dans un contexte de guerre avec nos voisins, et aussi de guerre civile. L’exécution du Roi va inaugurer le régime de la Terreur, qui va constituer une des pages les plus sombres de notre Histoire. Le procès du Roi est un procès politique, et ne parlons pas des procès qui vont suivre: de la Reine, bien sûr, mais aussi de tous ces anonymes, souvent issus du peuple.
Il n’y a donc pour moi aucune ambiguïté : l’exécution du Roi n’est pas le fait du peuple français. Elle est illégitime, et je voudrais en absoudre la République, qui n’y est pour rien, et qui saura rétablir ensuite, et Dieu merci, un état de droit dont nous pouvons jouir encore aujourd’hui….
Cette exécution n’en est pas une ; elle porte un nom: c’est un crime qui s’appelle le régicide (= parricide ). Pas de panique pour autant : il y avait eu de tels crimes auparavant, il y en aura d’autres ensuite ( et le 20e siècle ne sera pas en reste ). Mon seul souci est de mettre les mots qui conviennent là où il faut. En quelque sorte, d’appeler un chat un chat …
La meilleure preuve, c’est que lors des appels nominaux, la Convention rejettera « l’appel au peuple ». Elle exigera aussi que les votes soient publics …
Cette Chambre s’arroge donc le droit de juger l’ancien chef de l’état, se transformant en tribunal d’exception. On est hélas bien loin des idéaux de 1789, de la représentativité, de la séparation des pouvoirs… La Convention n’est pas l’Assemblée Constituante. La Convention est née dans un contexte de guerre avec nos voisins, et aussi de guerre civile. L’exécution du Roi va inaugurer le régime de la Terreur, qui va constituer une des pages les plus sombres de notre Histoire. Le procès du Roi est un procès politique, et ne parlons pas des procès qui vont suivre: de la Reine, bien sûr, mais aussi de tous ces anonymes, souvent issus du peuple.
Il n’y a donc pour moi aucune ambiguïté : l’exécution du Roi n’est pas le fait du peuple français. Elle est illégitime, et je voudrais en absoudre la République, qui n’y est pour rien, et qui saura rétablir ensuite, et Dieu merci, un état de droit dont nous pouvons jouir encore aujourd’hui….
Cette exécution n’en est pas une ; elle porte un nom: c’est un crime qui s’appelle le régicide (= parricide ). Pas de panique pour autant : il y avait eu de tels crimes auparavant, il y en aura d’autres ensuite ( et le 20e siècle ne sera pas en reste ). Mon seul souci est de mettre les mots qui conviennent là où il faut. En quelque sorte, d’appeler un chat un chat …
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Pourquoi régicide ? A l'époque de son procès, Louis XVI n'est plus roi de France, ni même roi des Français.
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Je reprends le terme « régicide » volontairement car il est condamné et exécuté en tant que le roi qu’il fut, cela ne fait aucun doute. Pour ses ennemis, il est « Louis le dernier », et il est exécuté comme tel. Ne nous leurrons pas, pour personne il n’était le premier fonctionnaire de l’état qu’on avait destitué… Pour tous, il était bien resté « le roi », honni ou vénéré…
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Les Vendéens. De Jean-Clément Martin
Récemment publié, en format poche...
Les Vendéens
De Jean-Clément Martin
Editions PUF (avril 2022)
192 pages
Résumé :
En 1793, alors que la Révolution française se radicalise et cherche à se défendre contre les pays voisins, la mobilisation de 300 000 hommes déclenche des révoltes dans de nombreuses régions. Mais c’est dans le département de la Vendée, le 19 mars 1793, qu’une troupe d’insurgés disperse l’armée venue rétablir l’ordre. Une guerre particulièrement violente, menée sous l’impulsion de la Convention à Paris, suit cet événement fondateur et soude entre eux les révoltés, appelés désormais les Vendéens, des Sables-d’Olonne à Saumur, de Nantes à Luçon.
La guerre et la répression qui la prolonge unissent les populations dans une même identité aux yeux de tout le pays. Elles donnent aux révoltés une identité politique qui perdurera après la fin de la guerre. La région Vendée est née et les Vendéens deviennent les héros de la Contre-Révolution, défenseurs du royalisme et du catholicisme.
Cette lutte continue pendant les deux siècles suivants, chaque génération se réaffirmant, bon gré mal gré, vendéenne ou républicaine jusqu’au XXIe siècle. Ce livre est la biographie collective de cette communauté célèbre dans le monde entier.
Qui est l'auteur ?
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l’Université Paris 1. Il a dirigé l’Institut d’Histoire de la Révolution française et a consacré sa carrière à l’étude de la Révolution, de la Contre-Révolution et de la guerre de Vendée.
Nous avons souvent présenté ici quelques-uns des nombreux ouvrages écrits par cet historien, dont celui précédemment paru, L'exécution du roi, 21 janvier 1793, mais voyez comme le sujet des guerres de Vendée l'intéresse tout particulièrement...
Les Vendéens
De Jean-Clément Martin
Editions PUF (avril 2022)
192 pages
Résumé :
En 1793, alors que la Révolution française se radicalise et cherche à se défendre contre les pays voisins, la mobilisation de 300 000 hommes déclenche des révoltes dans de nombreuses régions. Mais c’est dans le département de la Vendée, le 19 mars 1793, qu’une troupe d’insurgés disperse l’armée venue rétablir l’ordre. Une guerre particulièrement violente, menée sous l’impulsion de la Convention à Paris, suit cet événement fondateur et soude entre eux les révoltés, appelés désormais les Vendéens, des Sables-d’Olonne à Saumur, de Nantes à Luçon.
La guerre et la répression qui la prolonge unissent les populations dans une même identité aux yeux de tout le pays. Elles donnent aux révoltés une identité politique qui perdurera après la fin de la guerre. La région Vendée est née et les Vendéens deviennent les héros de la Contre-Révolution, défenseurs du royalisme et du catholicisme.
Cette lutte continue pendant les deux siècles suivants, chaque génération se réaffirmant, bon gré mal gré, vendéenne ou républicaine jusqu’au XXIe siècle. Ce livre est la biographie collective de cette communauté célèbre dans le monde entier.
Qui est l'auteur ?
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l’Université Paris 1. Il a dirigé l’Institut d’Histoire de la Révolution française et a consacré sa carrière à l’étude de la Révolution, de la Contre-Révolution et de la guerre de Vendée.
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Nous avons souvent présenté ici quelques-uns des nombreux ouvrages écrits par cet historien, dont celui précédemment paru, L'exécution du roi, 21 janvier 1793, mais voyez comme le sujet des guerres de Vendée l'intéresse tout particulièrement...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Vient de paraître...
Penser les échecs de la Révolution française
Jean-Clément Martin
Editions Tallandier (Oct. 2022)
255 pages
Présentation :
«Terreur », guerres de Vendée, impossible représentation du peuple, abandon des idéaux d’égalité : la Révolution française était-elle vouée à l’échec ?
La Révolution est exemplaire dans l’histoire de France, par les espoirs qu’elle a suscités et les déceptions qu’elle a provoquées. Qui n’a loué l’enthousiasme de ses débuts et la grandeur de son projet ? Qui ne connaît les désenchantements causés par les violences, les massacres de Vendée, l’exclusion des opposants ou des femmes de la vie politique, l’ambiguïté des promesses abandonnées ? Ce livre expose et étudie les contradictions de la période révolutionnaire hors des polémiques ou des plaidoyers. Il ne s’agit ni de justifier les violences au nom d’idéaux parfois illusoires, ni de rejeter tout en bloc.
Dans un essai incisif qui tire parti de décennies de recherches, Jean-Clément Martin fait l’histoire de ce qui a échoué dans le but de répondre aux débats encore vifs et de mieux penser les enjeux politiques et sociaux contemporains.
Penser les échecs de la Révolution française
Jean-Clément Martin
Editions Tallandier (Oct. 2022)
255 pages
Présentation :
«Terreur », guerres de Vendée, impossible représentation du peuple, abandon des idéaux d’égalité : la Révolution française était-elle vouée à l’échec ?
La Révolution est exemplaire dans l’histoire de France, par les espoirs qu’elle a suscités et les déceptions qu’elle a provoquées. Qui n’a loué l’enthousiasme de ses débuts et la grandeur de son projet ? Qui ne connaît les désenchantements causés par les violences, les massacres de Vendée, l’exclusion des opposants ou des femmes de la vie politique, l’ambiguïté des promesses abandonnées ? Ce livre expose et étudie les contradictions de la période révolutionnaire hors des polémiques ou des plaidoyers. Il ne s’agit ni de justifier les violences au nom d’idéaux parfois illusoires, ni de rejeter tout en bloc.
Dans un essai incisif qui tire parti de décennies de recherches, Jean-Clément Martin fait l’histoire de ce qui a échoué dans le but de répondre aux débats encore vifs et de mieux penser les enjeux politiques et sociaux contemporains.
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les livres de Jean-Clément Martin, historien, spécialiste de la Révolution française
Cette fois, c'est le phénomène de la Grande Peur que Jean-Clément Martin analyse pour nous.
Le résumé de Tallandier :
Juillet 1789, la France est parcourue par des paniques et des révoltes d’une violence inattendue, liées aux événements politiques des débuts de la Révolution. Les rumeurs les plus folles circulent : les Anglais prépareraient un débarquement, les aristocrates prendraient les armes contre le peuple, les « accapareurs » spéculeraient sur le prix des grains… À ces peurs se mêlent destructions de châteaux, agitations urbaines, incendies, émeutes et assassinats qui embrasent une grande partie du territoire français.
« Ce livre est né, écrit Jean-Clément Martin, de la découverte de milliers de petites pages dans une boîte en carton oubliée », des notes prises par l’historien Georges Lefebvre pour son ouvrage La Grande Peur de 1789, publié en 1932. Jean-Clément Martin rouvre l’enquête et renouvelle entièrement la question en faisant le récit de l’ensemble des « désordres ». Il redonne toute leur place aux agitations populaires ainsi qu’à la répression menée par les élites, qui canalisent la Révolution. C’est tout le mois de juillet 1789 qui est ainsi relu, s’ajoutant à l’histoire bien connue de la prise de la Bastille.
Retrouvons Jean-Clément Martin le jeudi 6 juin 2024 à 18h30, à la Chapelle expiatoire !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3906p50-expositions-et-conferences-a-la-chapelle-expiatoire-paris#194609
Le résumé de Tallandier :
Juillet 1789, la France est parcourue par des paniques et des révoltes d’une violence inattendue, liées aux événements politiques des débuts de la Révolution. Les rumeurs les plus folles circulent : les Anglais prépareraient un débarquement, les aristocrates prendraient les armes contre le peuple, les « accapareurs » spéculeraient sur le prix des grains… À ces peurs se mêlent destructions de châteaux, agitations urbaines, incendies, émeutes et assassinats qui embrasent une grande partie du territoire français.
« Ce livre est né, écrit Jean-Clément Martin, de la découverte de milliers de petites pages dans une boîte en carton oubliée », des notes prises par l’historien Georges Lefebvre pour son ouvrage La Grande Peur de 1789, publié en 1932. Jean-Clément Martin rouvre l’enquête et renouvelle entièrement la question en faisant le récit de l’ensemble des « désordres ». Il redonne toute leur place aux agitations populaires ainsi qu’à la répression menée par les élites, qui canalisent la Révolution. C’est tout le mois de juillet 1789 qui est ainsi relu, s’ajoutant à l’histoire bien connue de la prise de la Bastille.
Retrouvons Jean-Clément Martin le jeudi 6 juin 2024 à 18h30, à la Chapelle expiatoire !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3906p50-expositions-et-conferences-a-la-chapelle-expiatoire-paris#194609
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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