Marie-Antoinette et les courses hippiques

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Anglomania oblige :
Le comte d'Artois importe chez nous les courses de chevaux    qui suscitent un engouement général  immédiat !
Et Marie-Antoinette va bien entendu se joindre à cette folie .

C'est sans doute la raison pour laquelle Marionnaud mise sur l'image de Marie-Antoinette pour exalter la filière hippique française .  
C'était en janvier 2009.  àè-è\':
Publié par Andry Rakotomavo @marketingpub
Encore une course équestre très médiatisée à Paris: après l'Arc de Triomphe voici le Prix d'Amérique le 25 janvier 2009 avec le sosie de Marie-Antoinette sur toutes les affiches  ( notez la rose, décidément indissociable de Marie-Antoinette, au bout de son fouet  ...    :  ):



image: http://media.paperblog.fr/i/151/1518074/marionnaud-mise-sur-femme-marie-antoinette-ex-L-1.jpeg






...  parmi les chevaux qui restèrent chez nous, citons :

- au comte d'Artois :  King Pépin, Barbary, Comus, Dulcinéa, Cade et Sphinx
- au duc de Chartres : Pyrroïs et Hellen
- au marquis de Conflans : Glowworm et Teucer


La plaine des Sablons devient le théâtre de ces courses.




Les couleurs des casaques des principales écuries sont les suivantes :

- comte d'Artois :  vert pomme, galonnée de rose
- duc de Chartres : noire, galonnée de rose
- marquis de Champcenetz : bleu de roi
- marquis de Conflans : rouge, galonnée de noir
- duc de Fitz-James : bleu et chamois
- duc de Lauraguais : rouge
- duc de Lauzun : noire, garnie de vert
- de Verceil  ( c'est kiki ?    ) : jaune
- marquis de Voyer : puce






La reine, excellente cavalière elle-même, est assidue à ces manifestations.
Elle montait autant en amazone qu'à califourchon. D'après Adolphe d'Houdetot « Marie-Antoinette et sa belle-sœur Madame Élisabeth professent l'équitation auprès de quelques jeunes dames de la Cour... »



« Sa tenue d'équitation se résumait à une jupe d'un gris soutenu portée sur une chemise blanche à jabot retenu par une rosace bois de rose avec manches terminées d'un volant plissé, d'un seyant gilet gris clair à bouton doré, d'une veste d'un bleu-vert couleur de plumes de canard dont la doublure bois de rose faisait parements de col et poignets. Sur sa perruque, trônait un chapeau de paille légère enguirlandé de fleurs et peu emplumé. Ses gants jaunes étaient assortis aux cuirs du cheval. Sa selle d'amazone à dossier ou à rampe était recouverte d'un velours assorti à la couleur de sa veste, tandis que le tapis de selle était assorti à la couleur de la doublure, les bords cernés de fourrure de loutre. A la queue de sa jument noire favorite, un flot bois de rose à pans : la tenue de la reine fort seyante malgré une sobre élégance forçait à l'admirer mais aussi à la jalouser... Ses ennemis, quoiqu'elle fit, ne la lâchèrent plus »

http://le-monde-du-cheval.info/rubriques/culture/38-la-reine-marie-antoinette-a-cheval







" -  Cher !  s'écrie un petit-maître s'adressant à un ami, voulez-vous courir la duchesse ? "

Et le mot fait fureur . boudoi29 boudoi29 boudoi29

Le comte d'Artois est parmi les plus excités, et l'on a la plus grande peine du monde à l'empêcher de rosser le jockey de King Pépin battu par Teucer, du duc de Chartres .   Ambiance, ambiance  ...  
Artois avait payé 1700 guinées ( prix énorme pour l'époque ) pour acheter King Pépin au marquis de Rockingham .


...............  


Marie-Antoinette avait un faible pour King Pépin .
Voici une petite anecdote comme nous les aimons ( mais la chute est décevante  :  ) :



King Pépin était un grand canasson gris, haut sur jambes et très allongé . Pratiquement imbattable dans les lignes droites, il avait une faiblesse dans les tournants trop répétitifs .  Cette particularité ignorée du comte d'Artois était connue de ses adversaires qui ne le défièrent jamais que sur les pistes où King Pépin ne pouvait déployer ses longues foulées ... et le jeune prince, toujours marron, perdit des sommes astronomiques .



On est tout à la nouveauté de ce sport .    :n,,;::::!!!:    Marie-Antoinette elle-même veut posséder sa propre écurie de course, mais elle se heurte à un non catégorique et définitif de Louis XVI .   Il n'a pas tort !      Son auguste épouse ne prête déjà que trop le flanc à la critique .
Mercy en est épouvanté .
Il fait régulièrement ses rapports à sa Sacré Majesté l'impératrice :




...    toujours ce laisser-aller, cette familiarité qui le font frémir !




Son exaspération va crescendo !

Moi, cette image ne me dérange pas du tout; je la trouve même très réussie ! 

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Le roi veut empêcher la noblesse de s'adonner à ce vice du jeu .  Il a même tenté de donner une leçon aux courtisans  :

" A la dernière course de chevaux, écrit Mme de Genlis dans ses " Souvenirs de Félicie ",  M. de L... a perdu 172 000 livres   , M. le comte d'Artois en a gagné 150 000.    Le roi a parié un petit écu.  C'est une leçon bien douce et de bien bon goût sur l'extravagance des paris . "

La leçon, est-il besoin de le préciser, fut donnée en pure perte, les courtisans, si grande fût leur servilité envers le roi, ayant préféré continuer à imiter les folies de son frère le comte d'Artois .

Il existait même des courses de chevaux sans jockeys ! ( celui-là va aux fraises : )
...   une illustration    :

Je ne sais pas vous, mais moi je ne pige rien à ce jargon des courses .
Enfin, nous ne sommes pas étonnés du peu d'enthousiasme de Loulou ... et celui de Marie-Antoinette commence à tiédir aussi .

... manque de suite dans les idées !  

Au moins c'est du régulier ! :


Bien à vous.

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Marie-Antoinette n'a donc jamais pu obtenir de posséder son écurie de course personnelle, mais bien sûr ...

... notre amie Nikko, ci-devant marquise de Chissay
a écrit :

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Cher(e)s Ami(e)s

Voici les écuries de la Reyne, situées rue Carnot (aujourd'hui Cour d'appel)









Cordialement

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J'aurais pensé que la Révolution mettrait un terme provisoire aux courses hippiques, mais cette gravure atteste qu'il n'en est rien.
... au contraire !

Les courses dans la plaine des Sablons