L'impératrice Eugénie et Marie-Antoinette

Mme de Sabran a écrit:Roooh ! ... Je lis dans Wiki que Victor Hugo osa écrire : « l'Aigle épouse une cocotte »

Etes-vous étonnée ? Si c'est sa première épouse, le mot est un peu cru mais reflète bien la réalité . La seconde épouse ? Alors là, je ne comprends pas.
En tout cas, déjà à cette époque, les littéraires avaient une grande liberté d'écriture si c'est vrai. L'Aigle, le colérique, n'a pas osé se mettre en colère car il était déjà au ciel. Heureusement pour Victor Hugo.

Mais non . Hugo parle de Napoléon III , à peine un aiglounet ...

Mme de Sabran a écrit:Mais non . Hugo parle de Napoléon III , à peine un aiglounet ...

J'en étais sûre, mais là je vais me mettre en colère. Pourquoi Victor-Hugo utilise ce sobriquet ambigü de "cocotte", j'espère que ce n'était pas pour la douce et fidèle Eugénie ? Il faut dire que Napoléon III avait un harem assez florissant en matière de "cocotteS".

Trianon a écrit: Il faut dire que Napoléon III avait un harem assez florissant en matière de "cocotteS".

Il était pourtant un très piètre amant !

Mme de Sabran a écrit:

Trianon a écrit: Il faut dire que Napoléon III avait un harem assez florissant en matière de "cocotteS".

Il était pourtant un très piètre amant !

Ah oui ? J'ai lu quelque chose qui m'a fait beaucoup rire. Permettez que je vous le répète. C'est un livre sur Trump, ce dernier constate, pas du tout mégalo (comme à son habitude) : "Je n'ai jamais été aussi beau que depuis que je suis si riche". Alors, vous savez piètre ou pas, Napoléon III avait une renommée trop rrrrrronflante pour que ses maîtresses soient véritablement déçues par ses exploits au lit.

Ses maîtresses, c'est une chose.
Mais Eugénie, au matin de sa nuit de noce, était dégoûtée de l'amour. C'est triste.

Bah ! Alexandre Dumas disait bien que, lors de sa nuit de noces, l'empereur avait dû entreprendre une femme "aussi sensuelle qu'une cafetière"...
Quant aux journaux de l'opposition, ils surnommaient l'impératrice "l'espagnole" ou "falbala Ière"...

Le pavillon de Montretout, appartenant à un vieux chef de parti dont la fille a pris la relève (et qui s'est montrée particulièrement ridicule lors d'un certain débat), appartenait à un écuyer ou un truc dans le genre de Napoléon III. Il servait de maison close à l'empereur quand il se rendait à Saint-Cloud (c'est-à-dire souvent...). Le nom prend tout son sens !

Certains lieux gardent leur sordidité d'origine...

Calonne a écrit: l'empereur avait dû entreprendre une femme "aussi sensuelle qu'une cafetière"...
...

N'est-ce pas Balzac qui disait quelque chose comme " on a la maîtresse que l'on mérite " ? Je ne me souviens plus de la citation exacte .

Niveau maîtresses, Napoléon III aurait pu écrire Le guide du queutard du Second Empire... Ce ne sont pas des cornes mais une véritable ramure que portait la pauvre impératrice... M'enfin bon, de son côté, elle ne semblait pas très portée sur la chose...

Si monsieur était largement habitué aux femmes faciles, il n'était certainement pas doué avec une jeune femme intacte jusqu'au mariage...
Il ne savait pas s'y prendre, voilà tout. Lui voyait cela comme une joyeuse partie où seul son plaisir comptait et il se retrouve avec une vierge dont l'éducation catholique rigoriste lui avait inculqué les relations sexuelles comme une chose dégoûtante. Seul un mariage béni pouvait sauver du péché et qui n'avait d'autre intêrêt que la procréation.
Avec cela comment s'épanouir sexuellement de part et d'autre ? Monsieur reprend alors très vite ses habitudes de maisons closes et de courtisanes et Madame, une fois l'héritier donné, repart à son chapelet et ses bonnes œuvres.
Ils étaient tout à fait représentatifs des couples bourgeois de leur époque !
Malgré le nom donné d'ère victorienne à cette époque,´avec tout ce que cela implique de rigueur morale et d'hypocrisie, Victoria et Albert étaient tout à fait uniques dans leur genre.

Reinette a écrit:Malgré le nom donné d'ère victorienne à cette époque,´avec tout ce que cela implique de rigueur morale et d'hypocrisie, Victoria et Albert étaient tout à fait uniques dans leur genre.

Tout-à-fait, mariage TRES HEUREUX, il faut le signaler tant c'était rare dans ce milieu.
Dans le genre Napoléon III et Eugénie, on pourrait "presque" aussi citer le couple l'Impératrice Elisabeth d'Autriche et son époux François-Joseph qui pourtant s'aimaient beaucoup. Sissi n'était pas dévote, mais la vie de couple ne l'enchantait pas du tout au point de trouver l'amante idéale, quelques fois pour son époux.

Trianon a écrit:

Reinette a écrit:Malgré le nom donné d'ère victorienne à cette époque,´avec tout ce que cela implique de rigueur morale et d'hypocrisie, Victoria et Albert étaient tout à fait uniques dans leur genre.

Tout-à-fait, mariage TRES HEUREUX, il faut le signaler tant c'était rare dans ce milieu.
Dans le genre Napoléon III et Eugénie, on pourrait "presque" aussi citer le couple l'Impératrice Elisabeth d'Autriche et son époux François-Joseph qui pourtant s'aimaient beaucoup. Sissi n'était pas dévote, mais la vie de couple ne l'enchantait pas du tout au point de trouver l'amante idéale, quelques fois pour son époux.

Je pensais à eux aussi en effet.
Ils s'aimaient véritablement, c'est sûr mais Sissi détestait tout à fait les relations sexuelles. L'empereur n'allait pas jusqu'à se rendre dans des maisons closes mais disposait de "comtesses hygiéniques". Puis, jusqu'à la fin de sa vie, il connaîtra une relation heureuse avec l'actrice madame Schratt, choisie par l'impératrice elle-même trop heureuse de laisser une compagne agréable et discrète à son mari pour avoir toute liberté de quitter Vienne et voyager le plus possible.