Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
+10
Monsieur de la Pérouse
charenton
Duc d'Ostrogothie
Marie-Jeanne
Comte d'Hézècques
Gouverneur Morris
Trianon
MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
CLIOXVIII
14 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Autres
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Dernière édition par CLIOXVIII le Lun 05 Sep 2016, 23:13, édité 1 fois
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
CLIOXVIII a écrit:Un peu tôt pour la lettre au Père Noël ....J'en bave d'envie ! Qui connait le peintre ?
Je parie sur Jean François de Troy !
... capitaine, à ses moments perdus ... : : :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
J'avais pensé à lui (la robe battante ) . Probable mais non confirmé.
Merci Eléonore.
Merci Eléonore.
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Bravo les amies ! Quel œil.... :\\\\\\\\:
"Après le bal" ou "retour de bal", par Jean-François de Troy.
Une huile sur toile conservée au Getty Museum, en compagnie de son pendant : "Avant le bal", toujours du même artiste, vers 1735.
Lire ici : http://blogs.artinfo.com/lacmonfire/2011/03/18/getty-to-reuinite-de-troy-pair/
"Après le bal" ou "retour de bal", par Jean-François de Troy.
Une huile sur toile conservée au Getty Museum, en compagnie de son pendant : "Avant le bal", toujours du même artiste, vers 1735.
Lire ici : http://blogs.artinfo.com/lacmonfire/2011/03/18/getty-to-reuinite-de-troy-pair/
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Donc plutôt une mante qu'une battante ! Un grand merci, La Nuit.
Eclairage, chauffage et eau sous l'Ancien Régime. De Stéphane Castelluccio
La présentation de l'éditeur :
Eclairage, chauffage et eau sous l'Ancien Régime
Spécialiste du XVIIe et XVIIIe siècles, Stéphane Castelluccio explore dans cet ouvrage l’usage de l’éclairage (lampes à huile, chandelles et bougies), du chauffage (bois et charbon), et de l’eau, dans les intérieurs parisiens aux XVIIe et XVIIIe siècles.
L’auteur y détaille les techniques de fabrication des chandelles et des bougies, les circuits commerciaux qui acheminaient à Paris suif, cire, bois, charbons et eau ainsi que leur livraison et leur stockage chez les particuliers.
Il étudie également l’influence du chauffage et de l’éclairage dans le décor et l’ameublement et tous les usage pratiques et quotidiens qui en découlent : niveaux d’éclairage au quotidien, ou lors d’une fête, horaires d’allumage, services chargés de fournir les bougies à la cour et usage symbolique de la lumière chez le roi. Le niveau d’éclairage des résidences royales reflétant bien une certaine conception de la fonction monarchique.
La consommation, les coûts et l’influence sur la vie sociale sont également abordés avec l’évocation des règles de civilité autour de la cheminée par exemple, ou bien autour des points de lumière dans les maisons.
Pour l’eau, la mise en place des salles de bains, des lieux à l’anglaise et des glacières est également évoquée.
L’étude de la mise en œuvre de l’éclairage (mise en place, allumage, mouchage et remplacement), du chauffage (usage des bûches, feux, évacuation des cendres), et de l’eau (quête à la fontaine, surveillance des réservoirs), montre à quel point ces usages domestiques était coûteux, lourds et contraignants pour l’ensemble de la société.
Ce n’est qu’à partir des années 1950 qu’ils sont devenus disponibles à domicile, en abondance et pour un coût raisonnable.
L’ouvrage est organisé de façon simple en trois parties : l’éclairage, le chauffage et l’eau.
Il est nourri d’une documentation inédite : archives de la Maison du Roi, inventaires après décès, mémoires de contemporains, dictionnaires et traités techniques et d’architecture… Richement illustré, l’ouvrage n’est pas seulement un livre de référence sur le sujet, mais également un beau livre, élégant et très évocateur de la façon dont vivaient nos aïeux.
Invité par la Société des Amis de Versailles, l'auteur animera une conférence, le 29 novembre prochain, à l'Auditorium de la Grande Ecurie du château de Versailles.
Informations complémentaires ici : http://www.amisdeversailles.com/visite_detail.php?id_produit=3922#connect
Eclairage, chauffage et eau sous l'Ancien Régime
Spécialiste du XVIIe et XVIIIe siècles, Stéphane Castelluccio explore dans cet ouvrage l’usage de l’éclairage (lampes à huile, chandelles et bougies), du chauffage (bois et charbon), et de l’eau, dans les intérieurs parisiens aux XVIIe et XVIIIe siècles.
L’auteur y détaille les techniques de fabrication des chandelles et des bougies, les circuits commerciaux qui acheminaient à Paris suif, cire, bois, charbons et eau ainsi que leur livraison et leur stockage chez les particuliers.
Il étudie également l’influence du chauffage et de l’éclairage dans le décor et l’ameublement et tous les usage pratiques et quotidiens qui en découlent : niveaux d’éclairage au quotidien, ou lors d’une fête, horaires d’allumage, services chargés de fournir les bougies à la cour et usage symbolique de la lumière chez le roi. Le niveau d’éclairage des résidences royales reflétant bien une certaine conception de la fonction monarchique.
La consommation, les coûts et l’influence sur la vie sociale sont également abordés avec l’évocation des règles de civilité autour de la cheminée par exemple, ou bien autour des points de lumière dans les maisons.
Pour l’eau, la mise en place des salles de bains, des lieux à l’anglaise et des glacières est également évoquée.
L’étude de la mise en œuvre de l’éclairage (mise en place, allumage, mouchage et remplacement), du chauffage (usage des bûches, feux, évacuation des cendres), et de l’eau (quête à la fontaine, surveillance des réservoirs), montre à quel point ces usages domestiques était coûteux, lourds et contraignants pour l’ensemble de la société.
Ce n’est qu’à partir des années 1950 qu’ils sont devenus disponibles à domicile, en abondance et pour un coût raisonnable.
L’ouvrage est organisé de façon simple en trois parties : l’éclairage, le chauffage et l’eau.
Il est nourri d’une documentation inédite : archives de la Maison du Roi, inventaires après décès, mémoires de contemporains, dictionnaires et traités techniques et d’architecture… Richement illustré, l’ouvrage n’est pas seulement un livre de référence sur le sujet, mais également un beau livre, élégant et très évocateur de la façon dont vivaient nos aïeux.
_______
Invité par la Société des Amis de Versailles, l'auteur animera une conférence, le 29 novembre prochain, à l'Auditorium de la Grande Ecurie du château de Versailles.
Informations complémentaires ici : http://www.amisdeversailles.com/visite_detail.php?id_produit=3922#connect
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 06 Nov 2023, 13:02, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Pas acheté malgré une forte envie car un peu cher (59€ ) ...je crois que je vais craquer....
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Mais oui...il me semble que ce livre est tout à fait pour toi !
L'auteur dédicacera les exemplaires vendus au terme de sa conférence.
L'auteur dédicacera les exemplaires vendus au terme de sa conférence.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Les dédicaces....pas pour moi (sauf quand ce sont des amis ).
Impossible de m'inscrire en "invité " sur le site pour assister à la conférence....
Impossible de m'inscrire en "invité " sur le site pour assister à la conférence....
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
CLIOXVIII a écrit:
Impossible de m'inscrire en "invité " sur le site pour assister à la conférence....
Ah oui ? Pourtant il me semblait que les inscriptions étaient libres pour cette conférence-ci...
As-tu essayé de t'inscrire via le formulaire des "Particuliers" ?
Ici : http://www.amisdeversailles.com/inscription_particulier.php
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Je crois que l'on ne peut assister à ces conférences que lorsqu'on est membre des Amis de Versailles étant donné que l'on reçoit un petit livre contenant les programmes pour plusieurs mois avec possibilité de s'inscrire et d'amener avec soi un invité.
Je pense qu'il faut passer par un membre des amis de Versailles en donnant son numéro de carte.
MARIE ANTOINETTE :
Je pense qu'il faut passer par un membre des amis de Versailles en donnant son numéro de carte.
MARIE ANTOINETTE :
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
La nuit, la neige a écrit:
Ah oui ? Pourtant il me semblait que les inscriptions étaient libres pour cette conférence-ci...
As-tu essayé de t'inscrire via le formulaire des "Particuliers" ?
Ici : http://www.amisdeversailles.com/inscription_particulier.php
Oui, mais c'est le formulaire pour faire partie des Amis de Versailles ; je n'en suis plus membre . Pas grave
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Eh bien, les amis, j'avoue que j'ai un peu la nostalgie des "lampes à huile" que j'ai connues (mais oui, pourquoi ces petits rires????....) dans les toutes toutes premières années de ma vie (3/6 ans).
Je me rappelle fort bien que j'étais déjà très sensible à cette ambiance familiale autour de la table, de cette chaleur humaine, alors aujourd'hui, je peux facilement me projeter à l'époque de Marie-Antoinette, même si on peut difficilement comparer une petite maison et un château. Bien sûr, je ne regrette en rien l'électricité, mais essayez chez vous un chandelier, une jolie bougie ou une lampe à huile et vous verrez que la pièce n'est plus la même. Enfin, disons tout simplement que l'ambiance a tout naturellement changé..... en mieux.
C'est pourquoi ce livre m'aurait tellement intéressée, mais j'ai vraiment trop à lire pour le moment. En tout cas, merci Clio pour le sujet. La couverture du livre reflète bien ce que j'ai ressenti enfant.
Je me rappelle fort bien que j'étais déjà très sensible à cette ambiance familiale autour de la table, de cette chaleur humaine, alors aujourd'hui, je peux facilement me projeter à l'époque de Marie-Antoinette, même si on peut difficilement comparer une petite maison et un château. Bien sûr, je ne regrette en rien l'électricité, mais essayez chez vous un chandelier, une jolie bougie ou une lampe à huile et vous verrez que la pièce n'est plus la même. Enfin, disons tout simplement que l'ambiance a tout naturellement changé..... en mieux.
C'est pourquoi ce livre m'aurait tellement intéressée, mais j'ai vraiment trop à lire pour le moment. En tout cas, merci Clio pour le sujet. La couverture du livre reflète bien ce que j'ai ressenti enfant.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
A Acary si chéri, uniquement éclairage aux bougies ! Cela atténue les effets des années sur les visages : et c'est magique!
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Je fulmine !!! Départ bien en avance hier pour assister à la conférence de monsieur Castellucio à la grande écurie : colis suspect , RER stoppé et....retour à la maison Grrrr.
Et Marie-Antoinette qui s'était démenée pour me procurer une entrée ....
L'achat du livre est toujours prévu lors de la visite "Fêtes et divertissements " . Et en voiture cette fois-ci.
Et Marie-Antoinette qui s'était démenée pour me procurer une entrée ....
L'achat du livre est toujours prévu lors de la visite "Fêtes et divertissements " . Et en voiture cette fois-ci.
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Oh ben zut alors !!!
Désolée pour toi, chère Clio .
Désolée pour toi, chère Clio .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'Eclairage, le chauffage et l'eau sous l'Ancien Régime. De Stéphane Castelluccio
L'auteur présente ses recherches, et en particulier au sujet des éclairages.
Durée : 7 mn
Conférence de l'auteur, organisée par les Archives nationales de France
Durée : 40 mn
Durée : 7 mn
Conférence de l'auteur, organisée par les Archives nationales de France
Durée : 40 mn
Invité- Invité
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Les musées de Strasbourg nous proposent cette vidéo sur l’éclairage au XVIIIeme siècle :
https://fb.watch/2oSUNh98JH/
https://fb.watch/2oSUNh98JH/
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Intéressante émission de radio à écouter, si le sujet vous intéresse...
Qu’appelle-t-on le "confort" aux XVIIe et XVIIIe siècles ?
Emission " Sans oser le demander " (France Culture)
Par Matthieu Garrigou-Lagrange
Durée : 58 mn
Invité : Stéphane Castelluccio, historien de l'art, chargé de recherche au Centre André Chastel (CNRS).
An Old Woman and a Boy by Candlelight
By Matthias Stom (c.1600–after 1650)
Oil on panel, 17th century
Image : Birmingham Museums Trust
Présentation :
Une des préoccupations majeures de la société occidentale du XVIIe et du XVIIIe siècles consistait à fournir aux foyers l'éclairage, le chauffage et l'eau courante. Ces apports triviaux en apparence ont été essentiels pour inaugurer un nouveau mode de vie fondé sur une certaine idée du confort.
C'est dans l'ouvrage intitulé Tableau de Paris, paru en 12 volumes entre 1782 et 1788, que l'écrivain Louis-Sébastien Mercier nous fournit un témoignage fondamental pour comprendre les difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontés les habitants de la capitale en matière d'urbanisme et d'hygiène. Cela nous démontre également que la notion de confort est relative à l'époque dans laquelle on vit et qu'elle n'est devenue un paradigme qu'au fur et à mesure que le progrès technique s'est mis en place dans tous les pans de l'existence, modifiant en profondeur nos modes de vie.
Ainsi, le seuil de tolérance à l'obscurité, au bruit ou au froid était bien supérieur au XVIe siècle qu'au nôtre, puisque les populations devaient s'accoutumer à de très faibles niveaux d'éclairage et à l'absence de chauffage au gaz. Une certaine forme de résignation religieuse induisait d’accepter le monde tel que Dieu l’avait créé, jusqu'à ce que de nouvelles représentations du monde émergent, à la fin du XVIIe siècle, sous l'influence notamment du progrès scientifique et technique.
Ce que nous prenons pour acquis constituait à l'époque un luxe qui exigeait un savoir-faire particulier, comme le principe de la combustion d’une matière végétale ou animale pour les chandelles ou la maîtrise du feu de bois, du charbon de bois ou encore du poêle pour le chauffage. En ce qui concerne l'eau, on comptait au XVIIIe siècle environ vingt mille porteurs d’eau, qui travaillaient du matin au soir et montaient deux seaux pleins, du premier au septième étage et parfois au-delà…
Pour en parler :
Stéphane Castelluccio, historien, directeur de recherches au CNRS, au centre André Chastel, auteur notamment de La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle (Monelle Hayot, 2021) et de L’éclairage, le chauffage et l’eau aux XVIIe et XVIIIe siècle (Gourcuff Gradenigo, 2016).
Emission à écouter ici : Radio France - Qu'appelle-t-on le "confort" aux XVIIe et XVIIIe siècles
Qu’appelle-t-on le "confort" aux XVIIe et XVIIIe siècles ?
Emission " Sans oser le demander " (France Culture)
Par Matthieu Garrigou-Lagrange
Durée : 58 mn
Invité : Stéphane Castelluccio, historien de l'art, chargé de recherche au Centre André Chastel (CNRS).
An Old Woman and a Boy by Candlelight
By Matthias Stom (c.1600–after 1650)
Oil on panel, 17th century
Image : Birmingham Museums Trust
Présentation :
Une des préoccupations majeures de la société occidentale du XVIIe et du XVIIIe siècles consistait à fournir aux foyers l'éclairage, le chauffage et l'eau courante. Ces apports triviaux en apparence ont été essentiels pour inaugurer un nouveau mode de vie fondé sur une certaine idée du confort.
C'est dans l'ouvrage intitulé Tableau de Paris, paru en 12 volumes entre 1782 et 1788, que l'écrivain Louis-Sébastien Mercier nous fournit un témoignage fondamental pour comprendre les difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontés les habitants de la capitale en matière d'urbanisme et d'hygiène. Cela nous démontre également que la notion de confort est relative à l'époque dans laquelle on vit et qu'elle n'est devenue un paradigme qu'au fur et à mesure que le progrès technique s'est mis en place dans tous les pans de l'existence, modifiant en profondeur nos modes de vie.
Ainsi, le seuil de tolérance à l'obscurité, au bruit ou au froid était bien supérieur au XVIe siècle qu'au nôtre, puisque les populations devaient s'accoutumer à de très faibles niveaux d'éclairage et à l'absence de chauffage au gaz. Une certaine forme de résignation religieuse induisait d’accepter le monde tel que Dieu l’avait créé, jusqu'à ce que de nouvelles représentations du monde émergent, à la fin du XVIIe siècle, sous l'influence notamment du progrès scientifique et technique.
Ce que nous prenons pour acquis constituait à l'époque un luxe qui exigeait un savoir-faire particulier, comme le principe de la combustion d’une matière végétale ou animale pour les chandelles ou la maîtrise du feu de bois, du charbon de bois ou encore du poêle pour le chauffage. En ce qui concerne l'eau, on comptait au XVIIIe siècle environ vingt mille porteurs d’eau, qui travaillaient du matin au soir et montaient deux seaux pleins, du premier au septième étage et parfois au-delà…
Pour en parler :
Stéphane Castelluccio, historien, directeur de recherches au CNRS, au centre André Chastel, auteur notamment de La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle (Monelle Hayot, 2021) et de L’éclairage, le chauffage et l’eau aux XVIIe et XVIIIe siècle (Gourcuff Gradenigo, 2016).
Emission à écouter ici : Radio France - Qu'appelle-t-on le "confort" aux XVIIe et XVIIIe siècles
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
C'est très intéressant. On a tendance à oublier les petits détails de la vie quotidienne et les soucis auxquels les gens se heurtaient au quotidien. J'ai lu beaucoup sur l'éclairage de Paris en 1830, et la situation à cette époque était toujours à peu près pareil qu'au dix-huitième siècle.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Poêles en faience portatif ou brasero du XVIIIe siècle
J'en veux un !!
Proposé prochainement en vente aux enchères et décrit comme étant un "réchaud" (ce qui ne me semble pas approprié) :
Grand réchaud et son couvercle muni de deux anses latérales en bois,
à décor marbré en camaïeu manganèse.
Aux quatre coins, quatre têtes de grotesques formant ouvertures.
Bruxelles, XVIIIe siècle
Haut. : 55 cm ; Larg. : 40 cm
* Source et infos complémentaires : Audap & Associés - Vente Paris Drouot du 7 novembre 2023
Il s'agit en fait d'un "poêle portatif" ou dit aussi "poêle à carrosse" que l'on pouvait transporter ici ou là afin de se chauffer. On le désigne aussi comme un "brasero" en faïence (à mon avis encore à tort, mais bon ).
Certains sont encore sur une base à roulettes (généralement amovible), afin d'être déplacés plus facilement. Ils étaient généralement composés d'un contenant en fer destiné à recueillir les braises, et qui était disposé à l'intérieur du poêle afin de protéger la faïence qui risquait de se fendre.
En voici quelques autres, la plupart décrits comme fabriqués à l'est de la France (régions à partir desquelles les poêles en faïence étaient répandus) :
Brasero couvert en faïence de l'est de la France
XVIIIe siècle
A décor de marbrures en vert et manganèse et décor en léger relief de rinceaux rocaille ; quelques accidents
Hauteur : 50 cm
Image : Artcurial
Chaufferette ou brasero de forme balustre en faïence à décor de rinceaux émaillé blanc, vert et bleu, deux prises latérales avec son sceau à braise en fer.
Probablement Est de la France, XVIIIe siècle
Haut. 49 cm ; Larg . 46 cm
Images : De Baecque & Associés
Brasero néoclassique en faïence blanche, avec insert de panier à charbon et roues en bois d'origine
Début du 19e siècle
Hauteur : 50,8 cm Largeur : 40,64 cm
Image : 1stdibs.com
Poêle brasero couvert en faïence de forme balustre, à décor en léger relief de rocailles bleues.
Avec son intérieur, ses poignées et son chariot.
Belgique ou Est (?), XVIIIe siècle
H: env. 50 cm
Image : De Baecque & Associés
Poêle à brasero en faïence italienne du 18e siècle avec poignées et roues
H 48,7 cm
Images : 1stdibs.com
Petit poêle en faïence de l'est de la France muni de poignées et d'un couvercle
XVIIIe siècle
Haut. 41,5 cm
Image : Sotheby's
A Continental Faience Portable Stove And Cover
Late 18th/19th Century
Blue and White porcelain coal burning heater, stove,oven, brasero on an on iron stand with wooden casters
height: 20 in. 51 cm., length: 12 in. 30.5 cm
Images et infos complémentaires : GardenCourt Antiques
Braséro en faïence blanche, à décor d'un semis tacheté vert
Les bouches ajourées, à tête de grotesque. Poignées de bois tourné.
Est, fin du XVIIIe siècle
H: 47 - L: 43 cm
Image : Aguttes
Brasero en faïence de l'est ou du nord de la France monté sur roulettes
Vers 1810-1820
Haut 54 cm - Larg. 27 cm
Image : Tajan
Braséro carré à corps balustre en faïence polychrome à décor en relief de volutes et mascarons d'angle
Le couvercle bombé à quatre chutes d'angles ; les poignées en bois à monture métallique ; sur son chariot à roues en buis
Avec son intérieur à braises
Travail de l'Est du XVIIIème siècle
H. 61 cm - côté : 31 cm BL
Image : De Baecque & associés
Proposé prochainement en vente aux enchères et décrit comme étant un "réchaud" (ce qui ne me semble pas approprié) :
Grand réchaud et son couvercle muni de deux anses latérales en bois,
à décor marbré en camaïeu manganèse.
Aux quatre coins, quatre têtes de grotesques formant ouvertures.
Bruxelles, XVIIIe siècle
Haut. : 55 cm ; Larg. : 40 cm
* Source et infos complémentaires : Audap & Associés - Vente Paris Drouot du 7 novembre 2023
___________________
Il s'agit en fait d'un "poêle portatif" ou dit aussi "poêle à carrosse" que l'on pouvait transporter ici ou là afin de se chauffer. On le désigne aussi comme un "brasero" en faïence (à mon avis encore à tort, mais bon ).
Certains sont encore sur une base à roulettes (généralement amovible), afin d'être déplacés plus facilement. Ils étaient généralement composés d'un contenant en fer destiné à recueillir les braises, et qui était disposé à l'intérieur du poêle afin de protéger la faïence qui risquait de se fendre.
En voici quelques autres, la plupart décrits comme fabriqués à l'est de la France (régions à partir desquelles les poêles en faïence étaient répandus) :
Brasero couvert en faïence de l'est de la France
XVIIIe siècle
A décor de marbrures en vert et manganèse et décor en léger relief de rinceaux rocaille ; quelques accidents
Hauteur : 50 cm
Image : Artcurial
Chaufferette ou brasero de forme balustre en faïence à décor de rinceaux émaillé blanc, vert et bleu, deux prises latérales avec son sceau à braise en fer.
Probablement Est de la France, XVIIIe siècle
Haut. 49 cm ; Larg . 46 cm
Images : De Baecque & Associés
Brasero néoclassique en faïence blanche, avec insert de panier à charbon et roues en bois d'origine
Début du 19e siècle
Hauteur : 50,8 cm Largeur : 40,64 cm
Image : 1stdibs.com
Poêle brasero couvert en faïence de forme balustre, à décor en léger relief de rocailles bleues.
Avec son intérieur, ses poignées et son chariot.
Belgique ou Est (?), XVIIIe siècle
H: env. 50 cm
Image : De Baecque & Associés
Poêle à brasero en faïence italienne du 18e siècle avec poignées et roues
H 48,7 cm
Images : 1stdibs.com
Petit poêle en faïence de l'est de la France muni de poignées et d'un couvercle
XVIIIe siècle
Haut. 41,5 cm
Image : Sotheby's
A Continental Faience Portable Stove And Cover
Late 18th/19th Century
Blue and White porcelain coal burning heater, stove,oven, brasero on an on iron stand with wooden casters
height: 20 in. 51 cm., length: 12 in. 30.5 cm
Images et infos complémentaires : GardenCourt Antiques
Braséro en faïence blanche, à décor d'un semis tacheté vert
Les bouches ajourées, à tête de grotesque. Poignées de bois tourné.
Est, fin du XVIIIe siècle
H: 47 - L: 43 cm
Image : Aguttes
Brasero en faïence de l'est ou du nord de la France monté sur roulettes
Vers 1810-1820
Haut 54 cm - Larg. 27 cm
Image : Tajan
Braséro carré à corps balustre en faïence polychrome à décor en relief de volutes et mascarons d'angle
Le couvercle bombé à quatre chutes d'angles ; les poignées en bois à monture métallique ; sur son chariot à roues en buis
Avec son intérieur à braises
Travail de l'Est du XVIIIème siècle
H. 61 cm - côté : 31 cm BL
Image : De Baecque & associés
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Pour le chauffage, il n'y avait guère que la cheminée je pense et les gros poêles. Dans son "Le 1er janvier 1789", Arthur Conte précise que non seulement il fallait une cheminée mais aussi une "fourrière" où l'on entreposait le bois au sec. Sinon, par temps humide, le bois fumait mais ne brûlait pas.
Pour les seuls appartements royaux à Versailles, il fallait pour quelques jours seulement en hiver "123 coudes de bois, 1200 fagots, 2400 boisseaux de charbon (un boisseau=13 litres), 6 flambeaux de cire blanche et 6 de cire jaune, 200 bougies blanches, 100 bougies blanches plus petites, 50 bougies jaunes et 100 livres de chandelle..."
Pour les seuls appartements royaux à Versailles, il fallait pour quelques jours seulement en hiver "123 coudes de bois, 1200 fagots, 2400 boisseaux de charbon (un boisseau=13 litres), 6 flambeaux de cire blanche et 6 de cire jaune, 200 bougies blanches, 100 bougies blanches plus petites, 50 bougies jaunes et 100 livres de chandelle..."
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
Merci pour ces informations complémentaires.
Nous avons un sujet consacré plus précisément au chauffage au château de Versailles.
Nous avons un sujet consacré plus précisément au chauffage au château de Versailles.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1133
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le confort domestique au XVIIIe siècle : l'éclairage, le chauffage et l'eau
C'est sûr. Alors qu'ils étaient communs dans les pays du nord et de l'est de l'Europe, ces grands poêles en faïence ont été plus généralement ignorés en France où la cheminée ouverte est restée d'usage dans la majorité des habitations.
A ce sujet, je cite un extrait d'un article publié sur le site Écho des Lumières et dont je recommande ici la lecture :
On se gèle au pays des Lumières - Lutter contre le froid au XVIIIe siècle
Au cours du XVIIIème siècle, le constat d’une importante déperdition de chaleur dans les cheminées, par contraste avec l’efficacité énergétique des poêles, s’imposa à travers toute l’Europe. Tandis que les Allemands et les Russes avaient depuis longtemps adopté ce second modèle, les Français s’y montraient étonnamment réticents, pour plusieurs motifs : ils trouvaient esthétiquement ces objets désagréables à l’œil, refusaient l’idée de ne plus voir le feu, et craignaient les effets sur la santé d’une chaleur trop importante.
Par son rejet de l’usage du poêle, Louis-Sébastien Mercier faisait écho à cette opinion largement répandue :
« Quelle distance entre un poële & une cheminée ! La vue d’un poële éteint mon imagination, m’attriste & me rend mélancolique : j’aime mieux le froid le plus vif que cette chaleur fade, tiède, invisible ; j’aime à voir le feu, il avive mon imagination. […]
D’ailleurs, les poëles ont le défaut de rendre frileux ; ils ne sont à leur place que dans les antichambres, dans les endroits où l’on mange, & dans les cafés, où les désœuvrés vont héberger leur oisiveté, & se tapir contre les rigueurs du froid ».*
(*Extrait du Tableau de Paris - Tome 10 - Article Cheminées)
Plus fondamentalement, notre conception du confort intérieur n’est pas celle qui dominait la France du XVIIIème siècle. Concevant le corps humain comme un amas de fibres qui devait être tendu et renforcé, pour plus de vivacité, les Français du siècle des Lumières voyaient d’un mauvais œil les poêles à l’allemande ou à la russe qui portaient la température à 19 ou 20 degrés Celsius. Ils avaient même le sentiment d’étouffer sous une telle poussée calorifique, alors que leur idéal de confort intérieur résidait bien plutôt dans une fourchette comprise entre 12 et 15 degrés !
A ce sujet, je cite un extrait d'un article publié sur le site Écho des Lumières et dont je recommande ici la lecture :
On se gèle au pays des Lumières - Lutter contre le froid au XVIIIe siècle
Au cours du XVIIIème siècle, le constat d’une importante déperdition de chaleur dans les cheminées, par contraste avec l’efficacité énergétique des poêles, s’imposa à travers toute l’Europe. Tandis que les Allemands et les Russes avaient depuis longtemps adopté ce second modèle, les Français s’y montraient étonnamment réticents, pour plusieurs motifs : ils trouvaient esthétiquement ces objets désagréables à l’œil, refusaient l’idée de ne plus voir le feu, et craignaient les effets sur la santé d’une chaleur trop importante.
Par son rejet de l’usage du poêle, Louis-Sébastien Mercier faisait écho à cette opinion largement répandue :
« Quelle distance entre un poële & une cheminée ! La vue d’un poële éteint mon imagination, m’attriste & me rend mélancolique : j’aime mieux le froid le plus vif que cette chaleur fade, tiède, invisible ; j’aime à voir le feu, il avive mon imagination. […]
D’ailleurs, les poëles ont le défaut de rendre frileux ; ils ne sont à leur place que dans les antichambres, dans les endroits où l’on mange, & dans les cafés, où les désœuvrés vont héberger leur oisiveté, & se tapir contre les rigueurs du froid ».*
(*Extrait du Tableau de Paris - Tome 10 - Article Cheminées)
Plus fondamentalement, notre conception du confort intérieur n’est pas celle qui dominait la France du XVIIIème siècle. Concevant le corps humain comme un amas de fibres qui devait être tendu et renforcé, pour plus de vivacité, les Français du siècle des Lumières voyaient d’un mauvais œil les poêles à l’allemande ou à la russe qui portaient la température à 19 ou 20 degrés Celsius. Ils avaient même le sentiment d’étouffer sous une telle poussée calorifique, alors que leur idéal de confort intérieur résidait bien plutôt dans une fourchette comprise entre 12 et 15 degrés !
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» À Versailles, désormais, on supprime du XVIIIe siècle pour retrouver du XVIIIe
» Les musiciennes au XVIIIe siècle
» La broderie au XVIIIe siècle
» Lits du XVIIIe siècle
» La Corse, au XVIIIe siècle
» Les musiciennes au XVIIIe siècle
» La broderie au XVIIIe siècle
» Lits du XVIIIe siècle
» La Corse, au XVIIIe siècle
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Autres
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum