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Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames

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Message par Mme de Sabran Jeu 24 Mar 2016, 20:53

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Adélaïde Labille-Guiard, appelée aussi Adélaïde Labille des Vertus  Suspect , née le 11 avril 1749 à Paris, où elle est morte le 24 avril 1803, est un peintre, miniaturiste et pastelliste français.

Une famille de commerçants parisiens


Adélaïde Labille est la plus jeune des huit enfants, dont la plupart meurent en bas âge, d’un couple de bourgeois parisiens. Son père Claude-Edmé Labille est mercier et propriétaire de la boutique de mode, À la toilette, située rue de la Ferronnerie, dans la paroisse Saint-Eustache. C’est dans cette boutique que débuta Jeanne Bécu, future Madame du Barry.

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Sa sœur aînée, Félicité, dont la date de naissance est inconnue, épouse en 1764 dans la paroisse Saint-Eustache à Paris, le miniaturiste Jean Antoine Gros. Cet artiste, né en 1732 à Toulouse, est aussi un collectionneur avisé de tableaux. Mais Félicité meurt après quatre ans de mariage. On ignore si Adélaïde garde contact avec Gros, sa seconde épouse, la pastelliste Pierrette Madeleine Cécile Durant et son fils, le peintre de l’Empire Antoine Jean Gros.

Les mariages


Adélaïde Labille épouse à vingt ans Nicolas Guiard, un commis auprès du receveur général du Clergé de France. Son mari ne lui est donc d’aucune aide dans sa carrière de peintre. Sur son contrat de mariage signé le 25 août 1769, il est indiqué qu'Adélaïde est peintre de l’Académie de Saint-Luc. Elle exerce déjà en tant que peintre professionnel.  adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Index28

Les époux se séparent officiellement le 27 juillet 1779, la séparation de biens existant sous l’Ancien Régime. Ils divorcent en 1793 une fois que la législation révolutionnaire le permet.

Le 8 juin 1799, Adélaïde épouse en secondes noces le peintre François-André Vincent, lauréat du Grand prix de peinture en 1768 et membre de l’Académie des Beaux-Arts. Elle le connaît depuis l’adolescence. Mais Adélaïde ne retire rien de bénéfique de cette union avec ce peintre célèbre, étant déjà une artiste reconnue pour ses pastels et ses peintures. Ce mariage dure jusqu’à la mort d’Adélaïde en 1803.


François-André Vincent


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Même après son divorce et son remariage, Adélaïde conserve le nom de Guiard, puisque c’est sous le nom d’Adélaïde Labille-Guiard qu’elle est connue dans le monde artistique.


La formation artistique


Adélaïde Labille-Guiard maîtrise admirablement la miniature, le pastel et la peinture à l’huile, mais on ne sait que peu de choses sur sa formation. Étant une femme, elle est exclue des formations fournies par les peintres dans leurs ateliers ne pouvant pas suivre l’enseignement aux côtés de jeunes hommes. Elle suit donc seule un enseignement auprès de maîtres acceptant de prendre des jeunes filles comme élèves contre rétribution.

Durant son adolescence, Adélaïde suit une formation de miniaturiste auprès du portraitiste, habile miniaturiste et peintre à l'huile François-Elie Vincent. Né en 1708 à Genève, François-Elie est professeur à l’Académie de Saint-Luc avant d’accéder en 1765 à la charge de conseiller. La famille de Vincent est proche d’Adélaïde. Elle connaît donc depuis son adolescence François-André Vincent, le fils de son maître.
Elle peint son portrait .

François-André Vincent


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Après son mariage avec Guiard, elle fait son apprentissage du pastel chez un maître du genre Quentin de La Tour entre 1769, date de son mariage et 1774, année où elle expose à l’Académie de Saint-Luc un portrait d’un magistrat au pastel.

Elle est ensuite initiée à la peinture à l’huile par François-André Vincent.


L’Académie de Saint-Luc et les Salons jusqu’en 1782


Adélaïde est admise à l’Académie de Saint-Luc en 1769 grâce à François-Élie Vincent alors qu’elle a à peine vingt ans. Pour son agrément, elle présente une miniature dont on ne sait rien. Appartenir à l’Académie de Saint-Luc permet à Adélaïde d’exercer professionnellement son art. De nombreuses femmes artistes appartiennent à l’Académie de Saint-Luc.
On compte cent trente femmes en 1777.

Ce n’est qu’en 1774 qu’elle expose pour la première fois au Salon de l’Académie de Saint-Luc. L’œuvre qu’elle y présente est un portrait de magistrat au pastel. Dès cette première exposition, Adélaïde voit ses œuvres comparées à celles de Elisabeth Vigée-Lebrun. Celle-ci, dont le père était l’adjoint d’un ancien professeur, est entrée avec facilité à l’Académie de Saint-Luc. Les critiques prennent soin de ne comparer entre elles que des œuvres réalisées par des femmes.   Suspect

Le succès de ce salon fut tel que l’Académie royale de peinture et de sculpture en prend ombrage. L’édit de mars 1776 abolit « jurandes, communautés et confréries d’art et de métier ». L’Académie de Saint-Luc ferme donc ses portes en 1777.

Dès lors Adélaïde cherche à entrer à l’Académie royale pour se faire connaître. Pour y entrer, il est nécessaire de présenter une peinture à l’huile. Elle commence son apprentissage de la peinture à l’huile auprès de son ami d’enfance François-André Vincent.

Après la fermeture de l’Académie de Saint-Luc, le salon de la Correspondance, un Salon permanent, est créé en 1779 rue de Tournon par Pahin de la Blancherie. Les artistes n’appartenant pas à l’Académie royale de peinture et de sculpture peuvent y exposer leurs œuvres contre une cotisation minime. Il ouvre en 1781. Adélaïde choisit de n’y exposer que des pastels qui sont bien accueillis par les critiques.

C’est grâce à des hommes qu'Adélaïde parvient à se faire connaître en tant que peintre et pastelliste. François-André Vincent, reçu tout juste à l’Académie royale de peinture, envoie à Adélaïde plusieurs personnalités de l’Académie comme Vien, les professeurs Voiriot et Bachelier, son ami Suvée, pour faire leur portrait. Ses hommes, appréciant le talent de l’artiste, sont alors acquis à sa candidature à l’Académie royale de peinture.

Portrait de Suvée :

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Portrait de Vien :

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En 1782, elle expose au salon de la Correspondance, son autoportrait au pastel et les portraits à l’huile de Vincent et de Voiriot.


Le Salon de 1783 et le pamphlet


En 1783, elle finit la série des portraits d’académiciens au pastel. Ils sont représentés assis, en buste, en habit et tenant leur couvre-chef sous le bras.

C’est grâce aux relations de sa famille avec ce sculpteur qu'Adélaïde reçoit la commande du portrait de Pajou. Le portrait est exposé en 1783 où il est accueilli chaleureusement pour sa ressemblance.

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Pajou10


Les critiques comparent les pastels de Adélaïde avec ceux de Quentin de La Tour, le maître du genre.
Adélaïde est une artiste reconnue dans ce domaine.

Sous le titre de Supplément de Malborough, au Salon, un auteur demeuré inconnu publie des couplets où les femmes peintres Anne Vallayer-Coster, Elisabeth Vigée-Lebrun et Adélaïde Labille-Guiard sont injuriées, de même que le peintre Hue lors du Salon de 1783. Adélaïde y est accusée d’avoir de nombreux amants dont François-André Vincent. Il ne s’agit que d’accusations mensongères courantes pour les femmes qui exercent un métier défini alors comme masculin, d’autant plus quand, comme Adélaïde, elles sont séparées de leur mari.

Dès qu’elle en prend connaissance, Adélaïde écrit à la comtesse d'Angiviller, épouse du directeur des Bâtiments du Roi une lettre pour faire arrêter la publication de ce pamphlet. Cette femme, qui a des relations, n’a aucun mal à confier à la police cette affaire. Tous les pamphlets imprimés sont détruits. Malgré ce pamphlet, ces amis artistes comme Vincent et Pajou continuent à soutenir Adélaïde.

L’entrée à l’Académie royale de peinture et de sculpture

Adélaïde Labille-Guiard est reçue en 1783 en même temps que Elisabeth Vigée-Lebrun à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Alors que Vigée-Lebrun doit sa nomination à la reine, Adélaïde la doit aux amis qu’elle a parmi les académiciens.

La première effigie d’artiste qui servit de réception est celle du sculpteur Jacques Sarrazin peint par François Lemaire pour sa réception en 1657. De dimensions standard, les effigies d’artistes représentent principalement des peintres d’histoire ou des sculpteurs, portant perruque, debout ou assis dans leur atelier tenant le plus souvent le crayon, la palette ou le ciseau et entourés d’objets décoratifs qui précisent leur spécialité : chevalet, carton à dessins, gouge, maillet, marbres, etc. Adélaïde suit cette tradition avec son premier morceau de réception à l’Académie.
Le portrait de Pajou sculptant un buste de Lemoyne, œuvre avec laquelle il a obtenu un grand succès, est présenté dans le Salon de 1783.
Adélaïde Labille-Guiard, comme les portraitistes La Tour et Duplessis, diffère la remise de son second morceau de réception.

Une artiste reconnue et pensionnée par le roi


Au Salon suivant en 1785, l’affaire du pamphlet est passée. Des académiciens influents ont accepté de poser pour Adélaïde, Jacques Vernet, Charles-Nicolas Cochin et Amédée Van Loo. Ces portraits sont présentés au Salon avec Autoportrait avec ses élèves et des portraits de plusieurs femmes de la haute société dont la comtesse de Flahaut, belle-sœur du Directeur des Bâtiments du Roi et sœur de la comtesse d’Angivillier. On peut voir la commande de ce portrait comme un soutien officiel de cette famille au peintre. Les critiques sont toujours élogieux sur le travail de l’artiste.

Grâce au soutien du directeur des Bâtiments du Roi, Adélaïde obtient une pension de 1000 livres en 1785, alors qu’elle est dans une situation financière difficile, étant séparée de son époux Guiard. Pour subvenir à ses besoins, elle prend des jeunes filles comme élèves, dont Marie-Gabrielle Capet.

Marie-Gabrielle Capet.

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Le peintre de Mesdames

Adélaïde est invitée à Versailles à faire le portrait de Mesdames, les tantes du roi Louis XVI, et de Madame Elisabeth, la sœur du roi en 1786.
Elle est une pastelliste et un peintre reconnu, membre de Académie royale de peinture. Ces commandes de la famille royale donne à Adélaïde une célébrité accrue parmi les membres de la noblesse.

Madame Elisabeth :

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Les tantes du roi, satisfaites de leurs portraits, demandent pour leur peintre le titre et le brevet de peintre de Mesdames, qui fut accordé en 1787. Elle partage cet honneur avec le peintre allemand J.F. Hemsius.

Adélaïde Labille-Guiard expose au Salon de 1787 les portraits des trois princesses, Madame Elisabeth, Madame Adélaïde en tenue d’apparat et Madame Victoire au pastel.

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Le portrait de Madame Adélaïde est un portrait en pied destiné à montrer la princesse dans toute sa splendeur. Elle est peinte en costume d’apparat debout à côté du portrait en médaille de son père Louis XV, de sa mère et de son frère tous décédés.

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La recherche d’une nouvelle clientèle à la Révolution française



En 1790, la Révolution française pousse Adélaïde à partir à la recherche d’une autre clientèle dans un milieu politique très actif. Elle s’est introduite dans l’entourage du duc d’Orléans comme en témoigne le portrait de Madame de Genlis, sa maîtresse.

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À la même époque, elle défend devant l’Académie royale de peinture le fait qu’elle doit être ouverte à toutes les femmes sans limitation de nombre. Elle est soutenue par ses amis Vincent, Pajou, Gois et Miger, mais le vote n’est pas considéré comme valable.

En 1791, les tantes du roi se réfugient en Italie. Adélaïde doit trouver de nouveaux patrons. Elle fait donc les portraits de quatorze députés à l’Assemblée nationale dont celui de Talleyrand. En retour, celui-ci propose à l’Assemblée de donner aux femmes privées de fortune les moyens de subsister par le produit de leur travail. Son portrait de Robespierre est connu pour son cadrage innovant et son fond neutre. Les critiques étant bonnes, Adélaïde s’assure d’être soutenue par les nouveaux puissants à Paris.

Portrait de Maximilien Robespierre en habit de député du Tiers État par Pierre Roch Vigneron, d'après un pastel de Labille-Guiard (1791), château de Versailles.

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En 1792, ayant une pension du roi, elle risque d’être prise pour une personne soutenant la monarchie. Elle choisit donc de partir de Paris pendant quelque temps pour Pontault-en-Brie avec François-André Vincent.

En 1793, lors de la Terreur, Adélaïde est forcée de détruire son grand tableau Réception d’un Chevalier de l’Ordre de Saint-Lazare par Monsieur auquel elle travaille depuis plusieurs années. Il s’agit du portrait du frère de Louis XVI. Sous le choc de la perte de son œuvre, Adélaïde ne participe pas au Salon de 1793 et cesse de peindre pendant un temps.

Grâce à Joachim Lebreton, chef des bureaux des Musées, elle obtient une pension de 2000 livres en 1795 et un logement pour elle au Collège des Quatre Nations. Elle possède aussi un atelier à l’Institut de France. Elle expose les portraits de Joachim Breton et de François-André Vincent au Salon de 1795.

portrait de Joachim Breton


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Elle continue à exposer des portraits au Salon de 1798 à 1800, étant toujours bien vue des puissants par son attitude assez favorable à la Révolution.


Les œuvres d’Adélaïde Labille-Guiard


Au XVIIIe siècle, on refuse aux femmes de copier des modèles vivants. Cela étant contraire à la décence pour les femmes. Ainsi les femmes voulant peindre des modèles vivants devaient mener une carrière d’autodidacte. Cette limitation dans l’apprentissage des femmes artistes explique pourquoi celles-ci font principalement des portraits en buste.

Adélaïde ne se distingue pas de ses consœurs en ne faisant que des portraits au pastel ou à l’huile coupés à la taille ou à la poitrine. Le pastel, bien qu’étant une technique difficile à maîtriser, est considéré comme une technique féminine. Le pastel est en effet idéal pour faire des portraits en buste sur de petites surfaces de papiers. Le portrait au pastel est un portrait intime. On choisit l’huile pour représenter sa famille de manière officielle. Les portraits d’Adélaïde sont connus pour leur réalisme. Contrairement à Elisabeth Vigée-Lebrun, elle n’arrange pas le visage de ses modèles.

Sur environ soixante-dix œuvres aujourd’hui connues de Adélaïde Labille-Guiard, moins d’une dizaine sont des portraits en pied. Ces derniers sont des commandes de personnes illustres comme Madame Victoire ou le peintre Van Loo.

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Labill10


La majorité des personnes représentées par Adélaïde sont des femmes. Les portraits d’hommes qu’elle réalise sont le plus souvent ceux de personnes de son entourage ou de celui de ses amis, en particulier du peintre François-André Vincent. Les portraits d’homme sont faits dans l’objectif de servir l’avancement de sa carrière. Ce choix d’Adélaïde dans ses sujets est sans originalité pour l’époque. Il est partagé par les autres femmes artistes. Adélaïde prête plus d’attention à ses modèles masculins après le scandale lié au pamphlet lors du Salon de 1783.

Quelques autoportraits sont réalisés par Adélaïde. Ce type de portrait est reconnu puisque des artistes offrent parfois leur autoportrait à l’Académie Royale, par exemple l’ « Autoportrait de Rigaud au turban », légué par le peintre en 1743 ; ou « Autoportrait de Charles Antoine Coypel », offert par l’artiste en 1746. La formule de l’autoportrait est une image qui se développe en France au milieu du XVIIe siècle, oblige à une part d’interprétation. L’autoportrait est surtout destiné à glorifier son activité. Les artistes se représentent volontiers dans de grandes compositions historiques, des portraits collectifs comme les portraits de famille ou encore des peintures de genre rieur. Dans le cas d’Adélaïde, il s’agit avant tout de se présenter comme un peintre et une femme. C’est pourquoi on observe dans ses autoportraits un soin tout particulier à ses vêtements ainsi qu’à ses attributs de peintre. Dans son autoportrait en pastel, Adélaïde se présente comme tout peintre avec pinceaux et palette devant une toile. Elle apporte un soin particulier, comme dans ses autres œuvres, au rendu du tissu et aux points de dentelle.

En 1787, elle décide cette fois de se représenter dans toute la splendeur acquise par son statut de peintre de l’Académie avec une robe coûteuse qui accroche la lumière. On ne peut qu’admirer le talent du peintre pour le rendu de cette robe. Elle tient toujours pinceaux et palette, mais le spectateur la voit désormais par les yeux de son modèle. Derrière elles, se tiennent ses deux élèves Mesdemoiselles Capet et Carreaux de Rosemond.


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Adélaïde Labille-Guiard, Autoportrait avec deux élèves (1785), New York, Metropolitan Museum of Art.


...   une petite vidéo ...


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Message par La nuit, la neige Jeu 24 Mar 2016, 23:54

Merci !  Very Happy
J'aime beaucoup les portraits peints par Adélaïde Labille-Guiard, les pastels ou les huiles...

Mme de Sabran a écrit:
Adélaïde Labille-Guiard est reçue en 1783 en même temps que Elisabeth Vigée-Lebrun à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Alors que Vigée-Lebrun doit sa nomination à la reine, Adélaïde la doit aux amis qu’elle a parmi les académiciens.

Deux artistes avec beaucoup de talent, qui se sont disputées les portraits de toute l'aristocratie française et européenne... boudoi32


Les pastels de Mme Victoire et Mme Adélaïde (1787), conservés à Versailles :

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Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde
Adélaïde Labille-Guiard
Pastel sur deux feuilles de papier bleu marouflées sur toile, 1786-1787
Collection de l'artiste et conservé après sa mort par son mari François-André Vincent
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Labill10

Description du château de Versailles
Vers 1786-1787, Adélaïde Labille-Guiard reçut la commande d'un portrait en pied de Madame Adélaïde. Elle réalisa d'abord une étude du visage de la princesse au pastel à partir de laquelle elle exécuta le portrait en pied. Cette technique lui permettait de saisir rapidement la vérité du visage de son modèle, sans temps de pose trop long. Le traitement précis des chairs contraste avec la rapidité d'exécution du costume, simplement ébauché. Cette étude témoigne de la capacité exceptionnelle de l'artiste à saisir la ressemblance.


adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Image450
Marie-Thérèse Victoire de France, dite Madame Victoire
Adélaïde Labille-Guiard
pastel sur deux feuilles de papier bleu filigrané marouflées sur toile, 1787
Salon de 1787, n°111 ; collection de l'artiste et conservé après sa mort par son mari François-André Vincent
RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot


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Description du château de Versailles

En 1788, Adélaïde Labille-Guiard réalisa un portrait de Madame Victoire, pendant du portrait de sa soeur, Madame Adélaïde. Elle fit d'abord une étude du visage de la princesse au pastel à partir de laquelle elle exécuta le portrait en pied. Cette technique lui permettait de saisir rapidement la vérité du visage de son modèle, sans temps de pose trop long. Le pastel fut exposé au Salon de 1787, signe de l'importance que l'artiste accorda à cette oeuvre, dépassant le statut de simple étude.


Ainsi que le très beau portrait de Mme Elisabeth (je n'ai pas de meilleur version d'image), de 1788 :

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames 1788_m10

Et sa variante en buste déjà présentée :

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Elisab15
Elisabeth de France, dite Madame Elisabeth
Adélaïde Labille-Guiard
réplique partielle d'après un portrait exposé au Salon de 1787
Huile sur toile, 1788
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Frank Raux


adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Elisab13
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Frank Raux


De même que cet autre portrait (1787), à nouveau un pastel, conservé au Met Museum :

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Mme_el10
Princess Élisabeth of France (1764-1794)
Adélaïde Labille-Guiard
Pastel on blue paper, seven sheets joined, laid down on canvas, c. 1787
Image : The Metropolitan Museum of Art


adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Elisab14
Image : The Metropolitan Museum of Art


Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 03 Juin 2021, 14:35, édité 2 fois
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Message par Invité Ven 25 Mar 2016, 00:08

Comment avait-on pu avoir oublié cette talentueuse rivale d’Élisabeth Vigée Le Brun ?
Merci, Éléonore, d'avoir réparé cette omission !
Ces portraits sont superbes.
J'ai l'impression de redécouvrir celui de Madame Adélaïde en robe rouge (ou orange? scratch ) : je l'y trouve plus jeune que dans mon, souvenir Very Happy


Bien à vous.

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Message par Mme de Sabran Ven 25 Mar 2016, 09:25

La nuit, la neige a écrit:Merci !  Very Happy
J'aime beaucoup les portraits peints par Adélaïde Labille-Guiard, les pastels ou les huiles... boudoi30

Deux artistes avec beaucoup de talent, qui se sont disputées les portraits de toute l'aristocratie française et européenne... boudoi32


Les pastels de Mme Victoire et Mme Adélaïde (1787), conservés à Versailles :


Oui, n'est-ce pas !
Je la trouve une aussi excellente portraitiste que Mme Le Brun, si ce n'est meilleure s'il est vrai qu'elle ne flatte pas autant ses modèles.
La postérité ne rend pas assez justice à son grand talent .

Merci, cher la nuit, la neige, pour ces beaux portraits de Mesdames Tantes ! Very Happy

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Message par MARIE ANTOINETTE Ven 25 Mar 2016, 11:41

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Catalo10
Voici le catalogue et l'inventaire des œuvres de cette grande artiste - un exemplaire est disponible ce jour sur AMAZON au prix de 100 euros, mais avec un peu de patience on peut le trouver à son prix d'origine.
j'ai ce catalogue et celui de Mademoiselle CAPET , les deux complétant les œuvres des "ennemies" de Mme V.L.B. ces deux artistes sont moins connues, mais elles ont autant de talent, voir plus, que V.L.B.

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Message par La nuit, la neige Jeu 03 Juin 2021, 14:11

Je recopie également dans ce sujet mon message initialement posté, ici : L'allaitement et les Bureaux de placement des nourrices au XVIIIe siècle

Idea Présenté à l'occasion de la vente aux enchères " Women in Art ", organisée ce 16 juin prochain, par Christie's Paris, dont je cite des extraits de l'intéressante présentation au catalogue :

Madame Charles Mitoire, née Christine-Geneviève Bron (1760-1842), avec ses enfants, allaitant l’un d’eux.
Adélaïde Labille-Guiard (Paris 1749 - 1803)

signé et daté ‘Labille f. Guyard. 1783’ (en bas à gauche)
pastel sur papier marouflé sur toile
92 x 72.5 cm.
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Labill12


Présentation

Cet imposant pastel d’une grande fraîcheur, conservée dans une collection particulière depuis la première moitié du XXe siècle, a été réalisé par l’une des femmes peintres les plus importantes de la seconde moitié du XVIIIe siècle, ayant eu une carrière officielle aux côtés d’Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842).
Adélaïde Labille épouse Nicolas Guiard en 1769 en première noce puis quelques années plus tard le peintre François-André Vincent, à une époque où elle est déjà une peintre et pastelliste reconnue.
Elle fait son apprentissage chez François-Elie Vincent (le père de son mari) où elle reçoit des cours de portrait en miniature et chez Maurice Quentin de La Tour, avant d’intégrer l’Académie de Saint-Luc.
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Captu736

Le Salon de 1783

En 1783, année de réalisation du présent pastel, elle intègre finalement l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, en même temps qu’Élisabeth Vigée Le Brun, coopté par ses amis peintres académiciens avec pour morceau de réception le Portrait de Pajou sculptant un buste de Lemoyne aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. 27035 ; Auricchio, op. cit., 2009, p. 27, fig. 21).

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Ago21210
Augustin Pajou (1730-1809) modelant le buste de Jean-Baptiste II Lemoyne
Adélaïde Labille-Guiard
Pastel sur papier bleu marouflé sur toile
Image : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) - Michel Urtado


Ce pastel est exposé au Salon en 1783, aux côtés du potrait de Madame Mitoire, et de six autres portraits d’amis peintres : Antoine Beaufort (1721-1771), conservé au musée du Louvre (inv. 27027 et inv. 27036 ; ibid., p. 26, fig. 18 et p. 27, fig. 20), Joseph-Benoît Suvée à l’Ecole des Beaux-Arts (inv. MU 1505 ; ibid, p. 30, fig. 22), Etienne-Pierre-Adrien Gois (Salon, 1783, no. 127; localisation actuelle inconnue) puis les portraits des peintres Joseph-Marie Vien, Jean-Jacques Bachelier , et Guillaume Voiriot (localisations actuelles inconnues ; Salon, 1783, nos. 124, 126, 130).

Deux autres femmes artistes académiciennes exposeront aux côtés de la jeune Guiard au Salon de 1783, Madame Vallayer Coster avec sept tableaux (nos. 75-81) et Madame Vigée Le Brun avec douze peintures (nos. 110-121).

Le Portrait de madame Mitoire a longtemps été présenté dans un cadre néoclassique en bois doré, probablement son cadre d’origine, et remplacé postérieurement par son actuel large cadre en bois doré et polychrome à décor rocaille dont les tons s’associent parfaitement avec la palette chromatique du pastel.

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Capt2737
Image : Neil Jeffates

L’iconographie : l’allaitement maternel

Sur ce pastel, une mère richement vêtue, madame Mitoire, allaite son plus jeune enfant tandis que l’aîné, à ses côtés, échange un regard complice avec sa mère, "dans l’heureux épanouissement de sa maternité" (Passez, op. cit., p.122).
Si ce sujet peut paraître habituel aujourd’hui, à l’époque, il a pu être reçu comme avant-gardiste, les mères de la haute société ayant systématiquement recours à des nourrices pour allaiter leurs propres enfants.

Ce thème fait échos à la parution d’Émile ou De l’Éducation, traité sur ‘l’art de former les hommes’ écrit par Jean-Jacques Rousseau en 1762, qui prône les bienfaits de l’allaitement maternel en annonçant : " Mais que les mères daignent nourrir leurs enfants, les mœurs vont se réformer d’elles-mêmes, les sentiments de la nature se réveiller dans tous les cœurs " et de renchérir quelques lignes plus loin " Point de mère, point d’enfants. Entre eux les devoirs sont réciproques" (Émile ou De l’Éducation, Paris, 3e ed., 1882, p. 17).
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Capt2738

Le sujet deviendra plus commun à partir de la révolution française et les maternités se verront beaucoup plus nombreuses dans l’iconographie républicaine des œuvres de Salon avec, à titre d’exemple, le tableau de Jacques-Louis David en 1781, Femme allaitant son enfant (Salon, no. 316) et celui d’Antoine Vestier en 1795, Portrait d’une dame hollandaise avec ses enfants, tenant dans ses bras le plus jeune qu’elle nourrit (Salon, no. 519 ; Paris, coll. part. ; op. cit., 1998-1999, p. 34, note 9).

L’identification des modèles

Bien que Christine-Geneviève Mitoire ne soit pas une artiste pour s’inscrire dans cette succession de portraits d’amis peintres et sculpteurs que Labille Guiard expose au Salon au début des années 1780, elle est néanmoins la petite fille du peintre Carle Van Loo (1705-1765) du côté maternel et la nièce de Charles-Amédée-Philippe Van Loo (1719-1795), autre peintre que Labille Guiard portraitura et qu’elle présentera pour son second morceau de réception en 1785 et aujourd’hui conservé au château de Versailles (inv. 5874 ; Passez, op. cit., 1973, no. 58).

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Image449
Charles-Amédée-Philippe Van Loo
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, 1785
Morceau de réception à l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, 1785 (confirmant la séance du 31 mai 1783)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin


À propos de ses deux enfants représentés sur le pastel, le cadet Charles-Benoît Mitoire (1782- 1832) deviendra peintre et élève de Vincent, il est identifié comme membre de l’académie de Saint Pétersbourg en 1813. Quant à l’aîné, Neil Jeffares l’identifie sous le nom d’Alexandre-Laurent, dit du Moncel baptisé à Clichy le 13 septembre 1780, devenu marchand modiste et décédé à Saint-Pierre en Martinique en 1816 (N. Jeffares, 'Labille-Guiard, Mme Mitoire et ses enfants', in Pastels & Pastellists, p. 5).
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Captu737

Labille Guiard et l’art du portrait

Les portraits de famille représentant une maternité sont assez rares dans l’œuvre de Labille Guiard, exception faite de deux huiles sur toile : La comtesse de Flahaut tenant son fils dans les bras en train de jouer avec le médaillon de sa mère, réalisée en 1785 (selon Passez, op. cit., 1973, no. 55, collection Hood, Jersey) et le Portrait présumé de madame Claude Charlot et son fils s’apprêtant à téter le sein de sa mère peint en 1799 et conservé dans une collection particulière parisienne (fig. 2 ; Salmon, op. cit., 2016, no. 78, ill.).

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Adélaïde-Marie-Émilie Filleul, comtesse de Flahault de la Billarderie, puis Adélaïde de Souza
Adélaïde Labille-Guiard
1785
Source : Wikipedia


adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Captu738
Portrait présumé de Madame Claude Charlot et son fils Nicolas-François ou de Madame Nicolas-François Charlot et son fils Vincent
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, 1799
118×90 cm, collection particulière
Source image : La Plume de l'Oiseau Lyre - Exposition Un génie en jupon, les fastes d'Elisabeth Vigée Lebrun


Célébré dès le XVIIIe siècle, ce portrait de madame Mitoire avec ses deux enfants sera repris par Labille Guiard dans une miniature sur ivoire conservée au musée du Louvre (inv. RF4301) et le pastel décrit avec emphase au tout début du XXe siècle par Roger de Portalis dans sa monographie sur l’artiste :

" Tout respire la santé dans cet appétissant pastel. D’une belle chair flamande blanche et rose, aux seins gonflés de lait, la femme reste élégante dans l’accomplissement de devoirs de la maternité. Aux cheveux poudrés s’accroche une rose, et la jupe retenue par des brassières ténues, est faite de satin bleu." (Portalis, op. cit., p. 18).
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Capt2740
Madame Mitoire et ses enfants
Adélaïde Labille-Guiard
Miniature sur ivoire
Image : Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais - Photo M. Beck-Coppola


Important à plus d’un titre, ce pastel est considéré comme l’un des tous premiers portraits d’une femme allaitante à être présenté au Salon au XVIIIe siècle, il est, de surcroît, réalisé par une femme artiste.
Connu uniquement par une photo en noir et blanc prise au moment de sa dernière mise en vente en 1923, il fait sa réapparition sur le marché de l’art après cent ans d’oubli, dans un très bel état de conservation : les couleurs sont vives et le pastel d’une grande fraîcheur.

Nous remercions Joseph Baillio et Neil Jeffares pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice.

* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente Women in Art, 16 juin 2021
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adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Empty Charles-Roger, prince de Bauffremont

Message par La nuit, la neige Sam 17 Juil 2021, 11:14

Quel cadre extraordinaire !!  adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames 3231074342
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Image457
Charles-Roger, prince de Bauffremont
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, signé et daté 1791
Présenté au salon de 1791 sous le n°2.
Dimensions : H. 224 ; L. 147 cm. Avec cadre : H. 320 ; L. 194 ; Ep. 60 cm
Image :  RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Jean Popovitch


J'ai rassemblé bien peu d'informations au sujet de ce Charles-Roger, prince de Bauffremont-Listenois (1713 - 1795)  Shocked  Question

Né à Paris le 4 octobre 1713, mort au château de Cézy le 21 mars 1795.
Fils de Louis Bénigne de Bauffremont, prince de Listenais et Hélène de Courtenay ; frère de Louis de Bauffremont-Courtenay, prince ; Joseph de Bauffremont-Courtenay, prince et de Pierre de Bauffremont.
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames 0f0ed010
Charles-Roger Prince de Bauffremont
Estampe, d'après Johann Melchior Joseph Wyrsch
Image : Bibliothèque municipale de Besançon


Maréchal de camp au service de la France, Grand bailli d'Aval, chambellan et premier gentilhomme de la chambre du roi Stanislas, colonel d'un régiment de dragons de son nom. Gouverneur de Seyssel, chevalier de Saint-Louis, chevalier de Malte, chevalier de l'ordre de la Toison d'or (1789)...


Idea Nous distinguons disposé sur la table le plan d'un château. Il s'agit du château de Bauffremont, à Scey-sur Saône, dit le " Versailles comtois ".
Après avoir été transformé en hôpital militaire, il fut «accidentellement» incendié dans la nuit du 12 octobre 1795.
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Prince32

La description et l'histoire de ce château sont à lire ici :

Arrow Patrimoine en Bourgogne Franche-Comté
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Vue_du15
Vue du chateau de beaufremont sur le chemin du pont à Sée [i.e. Scey] sur Saone en Comté
Lallemand, Jean-Baptiste (1716?-1803?)
Dessin, 18e siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames 2e_vue10
2e Vue du chateau de beaufremont sur le chemin du pont à Sée [i.e. Scey] sur Saone en Comté
Lallemand, Jean-Baptiste (1716?-1803?)
Dessin, 18e siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France



Idea Nous distinguons également un fauteuil en bois doré, que le Metropolitan Museum croît reconnaître parmi ceux de sa collection :
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Captu792
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Dp170815
Armchair (Fauteuil à la reine)
attributed to Georges Jacob

ca. 1785
Carved and gilded beech; silk upholstery (not original)
Image : The Metropolitan Museum of Art


Note du musée (extrait)

This armchair with a medallion shaped back surmounted by a rippled bowknot, its columnar uprights surmounted by finials shaped like flaming cassolettes, seems to be depicted in two paintings by Adelaide Labille-Guiard (1749–1803).

Principal painter to "Mesdames Tantes," the unmarried aunts of Louis XVI, Labille-Guiard exhibited a full-length portrait of Madame Adelaide at the Salon of 1787. The princess stands in front of the chair, her robe draped over its arm.

Three years later the artist painted Charles-Roger, prince de Bauffremont (1713–1795), seated in what seems to be the same chair. In both portraits it is upholstered in blue-green velvet.
Since no other armchair of this model is known, it is possible that this very piece of seat furniture once belonged to Madame Adelaide.
(...)
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Madame76
Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde, représentée en 1787 peignant les portraits en médaillons de ses parents et de son frère décédés
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, 1787
Salon de 1787, n°110 ; payé 5000 francs à l'artiste par Madame Adélaïde ; collection de Madame Adélaïde ; collection Louis XVI ; placé aux Tuileries (...)
H. 278,3 ; L. 194 cm. Avec cadre : H. 345 ; L. 236 ; Ep. 25 cm
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot / Jean Schormans

adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Captu793
adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Dp160910
Image : The Metropolitan Museum of Art
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adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames Empty Re: Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames

Message par Duc d'Ostrogothie Dim 18 Juil 2021, 12:36

Magnifique fauteuil attribué à Jacob. adelaide - Adélaïde Labille-Guiard, peintre de Mesdames 1020289783
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