L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle

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Message par Mme de Sabran Sam 25 Aoû 2018, 22:22

...  L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 4


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Message par CLIOXVIII Mer 29 Aoû 2018, 14:56

Un hochet ?
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Message par Mr de Talaru Mer 29 Aoû 2018, 17:08

Plutôt une tototte hochet.

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Message par La nuit, la neige Jeu 03 Juin 2021, 11:38

CLIOXVIII a écrit:
Invité a écrit:Sait-on qui est cette dame ? Very Happy

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Aa216b10

Oui, c'est madame Mitoire nourrissant son enfant par  A. Labille -Guiard (salon de 1783)


Bon ! Procédons par ordre... Eventaille

Idea Ce charmant petit tableau n'est pas le portrait de Mme Mitoire nourrissant son enfant, ni d'ailleurs une oeuvre d'Adélaïde Labille-Guiard, mais :

A lady, said to be madame Danloux, nursing her child in a drawing room
François-Guillaume Ménageot

Oil on panel, 18th century
Signed lower left : F Menageot
10 1/4  by 7 1/2  in.; 26 by 19 cm.

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 B2db7b10
Image : Sotheby's

Lot Essay :

Spoiler:


Idea Et voici donc le très beau portrait au pastel de Mme Mitoire avec ses enfants, dessiné par Adélaïde Labille-Guiard, et donc présenté au salon de 1783. Wink

Il est présenté à l'occasion de la vente aux enchères " Women in Art ", organisée ce 16 juin prochain, par Christie's Paris, dont je cite des extraits de l'intéressante présentation au catalogue :

Madame Charles Mitoire, née Christine-Geneviève Bron (1760-1842), avec ses enfants, allaitant l’un d’eux.
Adélaïde Labille-Guiard (Paris 1749 - 1803)

signé et daté ‘Labille f. Guyard. 1783’ (en bas à gauche)
pastel sur papier marouflé sur toile
92 x 72.5 cm.
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Labill12


Présentation

Cet imposant pastel d’une grande fraîcheur, conservée dans une collection particulière depuis la première moitié du XXe siècle, a été réalisé par l’une des femmes peintres les plus importantes de la seconde moitié du XVIIIe siècle, ayant eu une carrière officielle aux côtés d’Elisabeth-Louise Vigée Le Brun (1755-1842).
Adélaïde Labille épouse Nicolas Guiard en 1769 en première noce puis quelques années plus tard le peintre François-André Vincent, à une époque où elle est déjà une peintre et pastelliste reconnue.
Elle fait son apprentissage chez François-Elie Vincent (le père de son mari) où elle reçoit des cours de portrait en miniature et chez Maurice Quentin de La Tour, avant d’intégrer l’Académie de Saint-Luc.
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Captu736

Le Salon de 1783

En 1783, année de réalisation du présent pastel, elle intègre finalement l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, en même temps qu’Élisabeth Vigée Le Brun, coopté par ses amis peintres académiciens avec pour morceau de réception le Portrait de Pajou sculptant un buste de Lemoyne aujourd’hui conservé au musée du Louvre (inv. 27035 ; Auricchio, op. cit., 2009, p. 27, fig. 21).

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Ago21210
Augustin Pajou (1730-1809) modelant le buste de Jean-Baptiste II Lemoyne
Adélaïde Labille-Guiard
Pastel sur papier bleu marouflé sur toile
Image : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) - Michel Urtado


Ce pastel est exposé au Salon en 1783, aux côtés du potrait de Madame Mitoire, et de six autres portraits d’amis peintres : Antoine Beaufort (1721-1771), conservé au musée du Louvre (inv. 27027 et inv. 27036 ; ibid., p. 26, fig. 18 et p. 27, fig. 20), Joseph-Benoît Suvée à l’Ecole des Beaux-Arts (inv. MU 1505 ; ibid, p. 30, fig. 22), Etienne-Pierre-Adrien Gois (Salon, 1783, no. 127; localisation actuelle inconnue) puis les portraits des peintres Joseph-Marie Vien, Jean-Jacques Bachelier , et Guillaume Voiriot (localisations actuelles inconnues ; Salon, 1783, nos. 124, 126, 130).

Deux autres femmes artistes académiciennes exposeront aux côtés de la jeune Guiard au Salon de 1783, Madame Vallayer Coster avec sept tableaux (nos. 75-81) et Madame Vigée Le Brun avec douze peintures (nos. 110-121).

Le Portrait de madame Mitoire a longtemps été présenté dans un cadre néoclassique en bois doré, probablement son cadre d’origine, et remplacé postérieurement par son actuel large cadre en bois doré et polychrome à décor rocaille dont les tons s’associent parfaitement avec la palette chromatique du pastel.

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt2737
Image : Neil Jeffates

L’iconographie : l’allaitement maternel

Sur ce pastel, une mère richement vêtue, madame Mitoire, allaite son plus jeune enfant tandis que l’aîné, à ses côtés, échange un regard complice avec sa mère, "dans l’heureux épanouissement de sa maternité" (Passez, op. cit., p.122).
Si ce sujet peut paraître habituel aujourd’hui, à l’époque, il a pu être reçu comme avant-gardiste, les mères de la haute société ayant systématiquement recours à des nourrices pour allaiter leurs propres enfants.

Ce thème fait échos à la parution d’Émile ou De l’Éducation, traité sur ‘l’art de former les hommes’ écrit par Jean-Jacques Rousseau en 1762, qui prône les bienfaits de l’allaitement maternel en annonçant : " Mais que les mères daignent nourrir leurs enfants, les mœurs vont se réformer d’elles-mêmes, les sentiments de la nature se réveiller dans tous les cœurs " et de renchérir quelques lignes plus loin " Point de mère, point d’enfants. Entre eux les devoirs sont réciproques" (Émile ou De l’Éducation, Paris, 3e ed., 1882, p. 17).
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt2738

Le sujet deviendra plus commun à partir de la révolution française et les maternités se verront beaucoup plus nombreuses dans l’iconographie républicaine des œuvres de Salon avec, à titre d’exemple, le tableau de Jacques-Louis David en 1781, Femme allaitant son enfant (Salon, no. 316) et celui d’Antoine Vestier en 1795, Portrait d’une dame hollandaise avec ses enfants, tenant dans ses bras le plus jeune qu’elle nourrit (Salon, no. 519 ; Paris, coll. part. ; op. cit., 1998-1999, p. 34, note 9).

L’identification des modèles

Bien que Christine-Geneviève Mitoire ne soit pas une artiste pour s’inscrire dans cette succession de portraits d’amis peintres et sculpteurs que Labille Guiard expose au Salon au début des années 1780, elle est néanmoins la petite fille du peintre Carle Van Loo (1705-1765) du côté maternel et la nièce de Charles-Amédée-Philippe Van Loo (1719-1795), autre peintre que Labille Guiard portraitura et qu’elle présentera pour son second morceau de réception en 1785 et aujourd’hui conservé au château de Versailles (inv. 5874 ; Passez, op. cit., 1973, no. 58).

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Image449
Charles-Amédée-Philippe Van Loo
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, 1785
Morceau de réception à l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, 1785 (confirmant la séance du 31 mai 1783)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin


À propos de ses deux enfants représentés sur le pastel, le cadet Charles-Benoît Mitoire (1782- 1832) deviendra peintre et élève de Vincent, il est identifié comme membre de l’académie de Saint Pétersbourg en 1813. Quant à l’aîné, Neil Jeffares l’identifie sous le nom d’Alexandre-Laurent, dit du Moncel baptisé à Clichy le 13 septembre 1780, devenu marchand modiste et décédé à Saint-Pierre en Martinique en 1816 (N. Jeffares, 'Labille-Guiard, Mme Mitoire et ses enfants', in Pastels & Pastellists, p. 5).
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Captu737

Labille Guiard et l’art du portrait

Les portraits de famille représentant une maternité sont assez rares dans l’œuvre de Labille Guiard, exception faite de deux huiles sur toile : La comtesse de Flahaut tenant son fils dans les bras en train de jouer avec le médaillon de sa mère, réalisée en 1785 (selon Passez, op. cit., 1973, no. 55, collection Hood, Jersey) et le Portrait présumé de madame Claude Charlot et son fils s’apprêtant à téter le sein de sa mère peint en 1799 et conservé dans une collection particulière parisienne (fig. 2 ; Salmon, op. cit., 2016, no. 78, ill.).

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt2739
Adélaïde-Marie-Émilie Filleul, comtesse de Flahault de la Billarderie, puis Adélaïde de Souza
Adélaïde Labille-Guiard
1785
Source : Wikipedia


L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Captu738
Portrait présumé de Madame Claude Charlot et son fils Nicolas-François ou de Madame Nicolas-François Charlot et son fils Vincent
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, 1799
118×90 cm, collection particulière
Source image : La Plume de l'Oiseau Lyre - Exposition Un génie en jupon, les fastes d'Elisabeth Vigée Lebrun


Célébré dès le XVIIIe siècle, ce portrait de madame Mitoire avec ses deux enfants sera repris par Labille Guiard dans une miniature sur ivoire conservée au musée du Louvre (inv. RF4301) et le pastel décrit avec emphase au tout début du XXe siècle par Roger de Portalis dans sa monographie sur l’artiste :

" Tout respire la santé dans cet appétissant pastel. D’une belle chair flamande blanche et rose, aux seins gonflés de lait, la femme reste élégante dans l’accomplissement de devoirs de la maternité. Aux cheveux poudrés s’accroche une rose, et la jupe retenue par des brassières ténues, est faite de satin bleu." (Portalis, op. cit., p. 18).
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt2740
Madame Mitoire et ses enfants
Adélaïde Labille-Guiard
Miniature sur ivoire
Image : Musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais - Photo M. Beck-Coppola


Important à plus d’un titre, ce pastel est considéré comme l’un des tous premiers portraits d’une femme allaitante à être présenté au Salon au XVIIIe siècle, il est, de surcroît, réalisé par une femme artiste.
Connu uniquement par une photo en noir et blanc prise au moment de sa dernière mise en vente en 1923, il fait sa réapparition sur le marché de l’art après cent ans d’oubli, dans un très bel état de conservation : les couleurs sont vives et le pastel d’une grande fraîcheur.

Nous remercions Joseph Baillio et Neil Jeffares pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice.

* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente Women in Art, 16 juin 2021
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Message par CLIOXVIII Jeu 03 Juin 2021, 15:29

Un grand merci, La Nuit la neige ! L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 309649167 L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 1123740815
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Message par La nuit, la neige Sam 18 Sep 2021, 18:12

Toujours en illustration de ce sujet, et présenté prochainement en vente aux enchères...


LE DÉPART DE LA NOURRICE OU LES TROIS ÂGES
ÉTIENNE JEAURAT (Paris, 1699 - Versailles, 1789)

Vers 1730-1735
Huile sur toile rentoilé, cadre d'époque Louis XV en tilleul et chêne doré, sculpté de coquilles
A vue : 52 x 60 cm
Provenance : Ancienne collection Jacques Doucet, Paris, 1930 ; Collection privée, Paris
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Etienn11

Présentation au catalogue :

La scène se passe sur un chemin de terre, devant une masure délabrée. Une dame de qualité, vêtue d'une robe jaune, remet son nouveau-né à une nourrice montée sur un âne, sous le regard attentif d'une vieille dame en noir. En retrait, les hommes échangent des pièces d'or. A l'écart du groupe principal, un couple de paysans [un berger et une bergère?] attire l'attention sur le côté gauche du tableau qui ouvre sur un paysage portuaire lumineux avec son portique néoclassique.
La présence de la femme noire, perçue comme une allégorie de la Vieillesse, introduit une dimension symbolique dans l'oeuvre qui représenterait alors les Trois âges de la vie.
Ce tableau d'Étienne Jeaurat a connu une grande fortune critique.
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt3037

Du vivant de l'artiste déjà, Étienne Aubry (Versailles, 1745-1781) a repris le modèle dans une composition vidée des personnages secondaires et intitulée Les Adieux à la nourrice.
Son tableau nous éclaire sur le sens donné à notre scène de genre au XVIIIe siècle : elle pourrait être inspirée des fables de La Fontaine, «Le Fruit de l'Amour secret» ou «La Fortune et le Jeune enfant».

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 1955_611
Les adieux à la nourrice, d'Etienne Aubry
Huile sur toile, 1776-77
Image : The Clark Art Institute

Voir notre sujet : La peinture d'Etienne Aubry

Etienne Jeurat (1699 - 1789)

Nommé peintre du roi en 1767, Jeaurat s'était formé dans l'atelier de Nicolas Vleughels (Paris, 1668 - Rome, 1737). Il fut reçu à l'Académie royale de Peinture et de Sculpture en 1733. A côté des sujets d'histoire et des peintures religieuses qui appartiennent aux grands genres académiques, il continua de peindre des scènes de genre qu'il signait rarement.
Notre peintre brille ici par l'originalité du thème iconographique. Son style est encore marqué par la manière de son maître, élève de Mignard (Troyes, 1612 - Paris, 1695) et ami de Watteau (Valenciennes, 1684 - Nogent-sur-Marne, 1721). Notre toile s'inscrit donc dans la mouvance de l'art du Grand Siècle cependant qu'elle annonce les effronteries libertines du Siècle des Lumières.

Bibliographie :
Louis Hautecoeur, Les peintres de la vie familiale, Paris, éd. Galerie
Charpentier, 1945, reproduit p. 43 et cité p. 55
The Art quartely, printemps 1969, reproduit p. 158 et cité p. 155
Edmond et Jules de Goncourt, French Eighteenth century paintings, Londres, 1984, p. 132
Catalogue raisonné du peintre en cours de préparation par Sylvie de Langlade, qui l'y inclura sous le numéro 29

* Source et infos complémentaires : Marc Arthur Khon, Paris - Vente du 24 septembre 2021
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Message par Mme de Sabran Sam 18 Sep 2021, 19:48


Très jolis tableaux, merci ! Very Happy
Je suis toujours touchée par le thème de la petite enfance ...

La nuit, la neige a écrit: A l'écart du groupe principal, un couple de paysans [un berger et une bergère?] attire l'attention sur le côté gauche du tableau qui ouvre sur un paysage portuaire lumineux avec son portique néoclassique.
La présence de la femme noire, perçue comme une allégorie de la Vieillesse, introduit une dimension symbolique dans l'oeuvre qui représenterait alors les Trois âges de la vie.
Dans le couple amoureux du berger et de la bergère, pourquoi ne pas imaginer, précédant les Trois âges de la vie, une promesse de conception de la vie ? L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 1020289783

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Message par Mme de Sabran Mer 29 Sep 2021, 09:06

C'est en effet Rousseau, enfant sans mère, père abandonneur, qui s'est fait le chantre le plus éloquent de l'allaitement maternel. Cette fonction n'est plus seulement un plaisir comme au temps d'Ambroise Paré (cité plus haut), c'est le signe d'une sollicitude que rien ne peut remplacer. ( ... ) Le contact intime entre mère et nourrisson tisse des liens affectifs qui transfigurent toutes les relations familiales et peuvent même régénérer l'Etat. Les douces vertus d'une mère vouée à ses petits imposeront un nouveau modèle de famille et de civilisation.

( Yvonne Knibielher )

Rousseau est entendu et l'allaitement maternel, jusque là relativement peu répandu dans les classes supérieures,  devient un phénomène de société, peut-être même un phénomène de mode,   et c'est tant mieux .   Very Happy
Tenez ! je lis ceci, sous la plume de Jacob-Nicolas Moreau au sujet de la naissance de sa petite Pauline, en 1771 :

Quand je rentrai à Paris, ma femme y était déjà, et elle accoucha, le 29 novembre, de ma seconde fille, qu'elle nourrit comme la première .


Bravo, Madame Moreau ! L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 309649167

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Message par Mme de Sabran Mar 14 Déc 2021, 17:39


" Dans le sillage de L'Emile ou de l'éducation de Rousseau, la reine s'attacha à être une mère modèle.  ( ... )  A sa sortie en 1762,  l'ouvrage fut vivement contesté.  A l'inverse, la reine souscrit pleinement à ces nouveaux principes éducatifs, envisageant même d'allaiter sa fille, ce qui lui fut naturellement refusé, les Enfants de France étant traditionnellement confiés à une nourrice, la bien nommée Geneviève Poitrine. "

( Hélène Delalex, Marie-Antoinette, la légèreté et la constance ) Very Happy
L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Thumb570

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Message par Mme de Sabran Jeu 22 Fév 2024, 19:25

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Thum1492

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Thum1493

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le cartel. Dans une allégorie de la charité romaine,  une femme allaite un misérable, souvent un vieillard.  Ici nous avons la scène charmante d'une mère ( ou une nourrice ) qui donne le sein à un enfant.

Quelques exemples, merci WIKI. Very Happy

L’allaitement, et les bureaux de placement des nourrices, au XVIIIe siècle - Page 3 Capt1678

J'ai retenu du dernier et tout récent " Secrets d'Histoire " de Stéphane Bern que la malheureuse reine Caroline-Mathilde du Danemark nourrissait sa petite Louise Augusta ( fille de Struensee ), chose bien extraordinaire pour une reine !  La petite fut donc arrachée à sa mère quasiment au sein.   C'était bien là encore une idée novatrice du médecin de Christian VII.

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