Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
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Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Née en 1732, Adélaïde de France est la quatrième fille de Louis XV et Marie Lezczynska.Elevée à Versailles alors que ses soeurs sont envoyées ,enfants, à Fontevraud, elle est très aimée par son père qui la surnomme "Loque".On l'appelle parfois "l'Air" (sûrement à cause de la représentation allégorique de Nattier).
Cultivée et douée sur le plan artistique , elle apprend à tourner l'ivoire et à dessiner , étudie les langues, les sciences et la musique.Elève de Chédeville, Paisible et Guignon, elle joue de la guitare et du violon, ainsi que de l'orgue et de la guimarde. Beaumarchais lui donne des leçons de harpe.
Jeune, on lui trouvait une ressemblance avec Louis XV ( cette beauté ne durera pas...). Elle a été peinte par Nattier et sculptée par Lemoyne et Houdon.
On la dit d'un caractère brusque et sévère. Hostile aux favorites royales, elle tente de les contrer systèmatiquement sur le plan politique. Elle a beaucoup d'influence sur le Dauphin Louis-Auguste, qui s'est tourné vers elle après la mort de sa mère, Marie-Josèphe de Saxe.
Adversaire de Choiseul, elle n'estime guère les Autrichiens. C'est la plus actives de "Mesdames Tantes", celle qui donne le ton à ses soeurs Victoire et Sophie. Dans son salon , elle fait et défait les réputations, et dispose d'un pouvoir de nuisance, comme le découvre la jeune Dauphine. Marie-Antoinette tente pourtant de se mettre sous sa protection et épouse son mépris pour Madame Du Barry.La Dauphine se révèle très vite impossible à gouverner et , pire encore, représente un contre-pouvoir concurrent de celui de Mesdames tantes, qui contribuent à Son discrédit en La surnommant les premières l'"Autrichienne".C'est là qu'elle se montre, ainsi que l'écrit Jean Chalon, comme une "Carabosse"...
A la mort de Louis XV, qu'elle a soigné avec dévouement , Madame Adélaïde continue à s'intéresser aux affaires d'Etat, malgré sa mise en quarantaine pour cause de petite vérole ; c'est elle qui conseille la nomination de Maurepas (ennemi de la Marquise de Pompadour) .
Elle fait, avec ses soeurs, de longs séjours , dans leur domaine de Bellevue, cadeau de Louis XVI, où les réceptions ont un éclat digne de la Cour.
Elle aime la conversation, le cheval et les bons soupers.
Elle quitte la France en 1791, avec Madame Adélaïde, pour protester la Constitution civile du clergé et faire ses Pâques à Rome.Les deux Mesdames sont arrêtées brièvement en chemin à Arnay-le-Duc.Elles s'installent auprès du Cardinal de Bernis (autre adversaire de Madame de Pompadour) dans la ville papale.
A partir de 1796, les avancées des troupes républicaines les contraignent à reprendre la route. Entre Naples et Caserte, Foggia, Cerignola, Bari et Brindisi, elles errent misérables, sans feu ni lieu.
Elles meurent toutes deux à Trieste, avant l'aube du siècle nouveau .
Leurs corps furent ramenés à Saint-Denis sous le règne de leur neveu, Louis XVIII.
Bien à vous.
Cultivée et douée sur le plan artistique , elle apprend à tourner l'ivoire et à dessiner , étudie les langues, les sciences et la musique.Elève de Chédeville, Paisible et Guignon, elle joue de la guitare et du violon, ainsi que de l'orgue et de la guimarde. Beaumarchais lui donne des leçons de harpe.
Jeune, on lui trouvait une ressemblance avec Louis XV ( cette beauté ne durera pas...). Elle a été peinte par Nattier et sculptée par Lemoyne et Houdon.
On la dit d'un caractère brusque et sévère. Hostile aux favorites royales, elle tente de les contrer systèmatiquement sur le plan politique. Elle a beaucoup d'influence sur le Dauphin Louis-Auguste, qui s'est tourné vers elle après la mort de sa mère, Marie-Josèphe de Saxe.
Adversaire de Choiseul, elle n'estime guère les Autrichiens. C'est la plus actives de "Mesdames Tantes", celle qui donne le ton à ses soeurs Victoire et Sophie. Dans son salon , elle fait et défait les réputations, et dispose d'un pouvoir de nuisance, comme le découvre la jeune Dauphine. Marie-Antoinette tente pourtant de se mettre sous sa protection et épouse son mépris pour Madame Du Barry.La Dauphine se révèle très vite impossible à gouverner et , pire encore, représente un contre-pouvoir concurrent de celui de Mesdames tantes, qui contribuent à Son discrédit en La surnommant les premières l'"Autrichienne".C'est là qu'elle se montre, ainsi que l'écrit Jean Chalon, comme une "Carabosse"...
A la mort de Louis XV, qu'elle a soigné avec dévouement , Madame Adélaïde continue à s'intéresser aux affaires d'Etat, malgré sa mise en quarantaine pour cause de petite vérole ; c'est elle qui conseille la nomination de Maurepas (ennemi de la Marquise de Pompadour) .
Elle fait, avec ses soeurs, de longs séjours , dans leur domaine de Bellevue, cadeau de Louis XVI, où les réceptions ont un éclat digne de la Cour.
Elle aime la conversation, le cheval et les bons soupers.
Elle quitte la France en 1791, avec Madame Adélaïde, pour protester la Constitution civile du clergé et faire ses Pâques à Rome.Les deux Mesdames sont arrêtées brièvement en chemin à Arnay-le-Duc.Elles s'installent auprès du Cardinal de Bernis (autre adversaire de Madame de Pompadour) dans la ville papale.
A partir de 1796, les avancées des troupes républicaines les contraignent à reprendre la route. Entre Naples et Caserte, Foggia, Cerignola, Bari et Brindisi, elles errent misérables, sans feu ni lieu.
Elles meurent toutes deux à Trieste, avant l'aube du siècle nouveau .
Leurs corps furent ramenés à Saint-Denis sous le règne de leur neveu, Louis XVIII.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Bonbonnière
Miniature de Alexandre Leferre Alexandre (avant 1806-après 1838), d'après Adélaïde Labille-Guiard
XIXe siècle
Image : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Dès l'arrivée de Marie-Antoinette à la cour de France, Madame Adélaïde cherche à la manipuler et à lui monter la tête contre sa bête noire, la comtesse du Barry. L'entreprise s'avère un succès. En sous-main, pourtant, Madame Adélaïde débine Marie-Antoinette. Elle sera la première à la surnommer l' "Autrichienne". Madame Adélaïde goûte assez mal, en effet, l'arrivée de Marie-Antoinette, qui la ravale au rang de seconde dame de la Cour (la reine Marie Leczinska étant morte). Le goût de liberté de Marie-Antoinette, son mépris de l'étiquette, passeront ensuite très mal chez Madame Adélaïde, qui a "sacrifié" sa vie à l'étiquette.
Bruno Cortequisse, Mesdames de France, les filles de Louis XV :
Parce qu'elles ( Mesdames Tantes ) ne pouvaient supporter que l'on bafouât à ce point l'étiquette, et qu'elles souffraient le martyre en voyant la première cour du monde ainsi dégénérer, elles qui leur avaient tout sacrifié, parce qu'elles entrevoyaient, en outre, vers quel abîme tant d'inconséquences conduisaient infailliblement, Mesdames, suivant l'opinion devenue générale, avaient renoncé à chercher des excuses à la première responsable ( Marie-Antoinette ) de ces dérèglements, et c'était à présent, en effet, une sorte de haine qu'elles éprouvaient à son endroit .
" Nous serions bien surprises qu'elle pensât comme mon père ou comme mon frère " aimaient-elles à répéter . Elles ajoutaient : " Nous la surprenons tous les jours avec de nouvelles opinions contraires à la maison de France . "
Alors, exaspérées par le spectacle de déliquescence que présentait Versailles, elles résolurent de frapper un grand coup .
Le 12 juillet 1778, Madame Adélaïde s'invitait dans le cabinet de Louis XVI, et, sans guère y mettre de formes, la diplomatie n'étant pas précisément sa qualité première, elle assomma son neveu des admonestations les plus virulentes, sans songer que, si le roi n'était pas aveugle sur les imperfections de son épouse, il lui restait cependant amoureusement attaché .
De la part de Madame, ce fut plus qu'une avalanche d'accusations, les unes fondées, les autres l'étant beaucoup moins, il y eut dans sa véhémente intervention comme la volonté farouche d'exorciser quelque chose qui s'apparentait à ses yeux au " démon " . Elle critiqua pêle-mêle la mode des plumes balancées en panache sur la tête semblables, selon elle, aux ornements dont on affuble les chevaux de cirque, et, plus généralement, la manière dont Marie-Antoinette portait atteinte à la dignité du trône, à la moralité des moeurs, et au prestige du royaume dans le monde .
Ce tir d'artillerie, aussi excessif que maladroit, Madame Adélaïde l'avait conclu en réclamant du roi la plus impossible des sanctions : qu'il répudiât sur-le-champ son incorrigible épouse . Rien de moins !
Stupéfait, Louis XVI avait choisi prudemment de se taire au cours du monologue de sa tante . Lorsqu'elle eût terminé, il tourna simplement les talons et se rendit chez la reine, à qui il répéta mot pour mot les accusations de la princesse ..........
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Castelot dit d'elle qu'elle était "ravissante autrefois" et qu'elle était devenue "méchante comme la gale en se desséchant.." :
Le salon de mesdames était un véritable nid à vipère. Castelot cite Mercy, qui écrit à l'impératrice Marie Thérèse que même entre elles, les vielles filles se jalousent et que "Madame Adelaïde et Madame Sophie sont occupée à susciter à Madame la dauphine, de l'éloignement pour madame Victoire...."
Quant à Jean Chalon, il va plus loin puisqu'il n'hésite pas à parler " des Mesdames confites dans leurs ordures..."
Le salon de mesdames était un véritable nid à vipère. Castelot cite Mercy, qui écrit à l'impératrice Marie Thérèse que même entre elles, les vielles filles se jalousent et que "Madame Adelaïde et Madame Sophie sont occupée à susciter à Madame la dauphine, de l'éloignement pour madame Victoire...."
Quant à Jean Chalon, il va plus loin puisqu'il n'hésite pas à parler " des Mesdames confites dans leurs ordures..."
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Que j'aime ces citations !!
"... méchante comme la gale en se desséchant..." : on a tous connu au moins une personne comme ça ! :
"... méchante comme la gale en se desséchant..." : on a tous connu au moins une personne comme ça ! :
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
:
tu penses à quelqu'un en particulier ?
boudoi26
tu penses à quelqu'un en particulier ?
boudoi26
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Ruban dit de madame Adelaïde (1732-1800)
Vers 1790
Pékin de soie, fils de soie, violet, blanc, rouge.
Gal 2003.64.3ab
Acquisition Ville de Paris
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Vers 1790
Pékin de soie, fils de soie, violet, blanc, rouge.
Gal 2003.64.3ab
Acquisition Ville de Paris
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Ce ruban a appartenu à Marie-Adélaïde de France dite Madame Adélaïde (1732-1800). Elle était l’une des six filles de Louis XV et la tante de Louis XVI. Ce ruban servit de ceinture à la princesse qui l’offrit à Lelong, huissier de son cabinet. Il fut acheté par la ville de Paris en 2003, accompagné d’une lettre de ce dernier. Sans doute faut-il y voir une évocation des trois couleurs, bleu, blanc, rouge de la cocarde présentée à Louis XVI le 17 juillet 1789 à l’Hôtel de Ville de Paris et adoptées par le roi.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Je trouve ces couleurs austères tout à fait compatibles avec madame Adélaïde. Mais de là à l'imaginer porter les couleurs choisies par la Révolution, cela m'étonne. Mais il est vrai que Louis XVI portait la cocarde et c'était certainement un geste attendu des membres de la famille royale.
Au fait, que faisaient Mesdames lors de la Fête de la Fédération ? Elles étaient encore en France à cette date. Le plus souvent à Bellevue, mais lors d'une cérémonie aussi importante, furent-elles dans la loge de la famille royale ? Cela ne serait pas étonnant alors de la voir porter du tricolore à ce moment.
Au fait, que faisaient Mesdames lors de la Fête de la Fédération ? Elles étaient encore en France à cette date. Le plus souvent à Bellevue, mais lors d'une cérémonie aussi importante, furent-elles dans la loge de la famille royale ? Cela ne serait pas étonnant alors de la voir porter du tricolore à ce moment.
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Celle-ci est bien bonne ! :
18 juillet 1777 :
18 juillet 1777 :
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Encore un diplomatique compliment qui indique que Madame Adélaïde ne peut être aimée que par un fou :
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Ou qu'au contraire, si elle put paraître revêche à Marie Antoinette, elle pouvait plaire aux autres !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
N'empêche que cet autre est fou
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
;
Pauvres vieilles Mesdames Tantes, usées par les épreuves ! Comment ne pas compatir à leur sort misérable ?
Quand on songe aux délicieux portraits de Nattier du temps de la splendeur versaillaise ... fichtre ! quelle dégringolade !
Ces deux tableaux de Mesdames Victoire et Adélaïde, en ce sens, sont émouvants.
Ils sont réalistes aussi, certainement, bravo Mme Le Brun !
Pauvres vieilles Mesdames Tantes, usées par les épreuves ! Comment ne pas compatir à leur sort misérable ?
Quand on songe aux délicieux portraits de Nattier du temps de la splendeur versaillaise ... fichtre ! quelle dégringolade !
Ces deux tableaux de Mesdames Victoire et Adélaïde, en ce sens, sont émouvants.
Ils sont réalistes aussi, certainement, bravo Mme Le Brun !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
... triste condition féminine ! :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
C'est rigolo et pas trop mal fait. Grosso modo...
Invité- Invité
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
Sorti récemment sur le marché de l'art ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
J'ai retrouvé un article qui présente ce tableau et son histoire, ici : http://www.alaintruong.com/archives/2015/03/24/31767804.html
Je ne comprends pas trop pourquoi on y voit les traits de Mme Adélaïde, puisqu'il est précisé qu'il s'agit d'une commande de Jean-Philippe d’Orléans, Grand Prieur de France, pour le Palais du Temple de l’Ordre de Malte en 1737 (le tableau est daté).
Or Madame Adélaïde a 5 ans à cette date là.
Aussi, dans la note de l'expert de la vente aux enchères citée :
Nattier s’était fait une spécialité des portraits allégoriques et son nom évoque immanquablement les traits des femmes de la cour travesties en figures mythologiques, telles que Madame Henriette en Flore, la duchesse d’Orléans en Hébé… On ne s’étonnera guère que l’on ait cherché à voir des portraits dans les vertus peintes pour le Grand Prieur.
C’est ainsi que la figure de la Justice dans notre tableau fut tour à tour considérée comme la représentation de Madame de Brionne, née Rohan-Géménée, ou encore de Madame Adélaïde, fille de Louis XV [6].
Aucune précision n’est apportée au sujet de modèles éventuels par les sources du XVIIIe siècle.
Ces figures sont anonymes, n’ayant d’autre identité que l’allégorie qu’elles incarnent, ce qui confère à ces tableaux un statut à part dans l’œuvre de Nattier.
Et plus loin encore :
Récupérée par le peintre à la mort du Grand Prieur en 1748, La Justice figura dans la vente de ses biens en 1763.
Elle appartint successivement à plusieurs grandes collections avant de rejoindre celle de Louis Grandchamp des Raux. Elle reste un rare témoignage d’une importante commande par celui qui fut le premier grand mécène de Nattier, avant qu’il n’obtienne les faveurs de la famille royale.
Je ne comprends pas trop pourquoi on y voit les traits de Mme Adélaïde, puisqu'il est précisé qu'il s'agit d'une commande de Jean-Philippe d’Orléans, Grand Prieur de France, pour le Palais du Temple de l’Ordre de Malte en 1737 (le tableau est daté).
Or Madame Adélaïde a 5 ans à cette date là.
Aussi, dans la note de l'expert de la vente aux enchères citée :
Nattier s’était fait une spécialité des portraits allégoriques et son nom évoque immanquablement les traits des femmes de la cour travesties en figures mythologiques, telles que Madame Henriette en Flore, la duchesse d’Orléans en Hébé… On ne s’étonnera guère que l’on ait cherché à voir des portraits dans les vertus peintes pour le Grand Prieur.
C’est ainsi que la figure de la Justice dans notre tableau fut tour à tour considérée comme la représentation de Madame de Brionne, née Rohan-Géménée, ou encore de Madame Adélaïde, fille de Louis XV [6].
Aucune précision n’est apportée au sujet de modèles éventuels par les sources du XVIIIe siècle.
Ces figures sont anonymes, n’ayant d’autre identité que l’allégorie qu’elles incarnent, ce qui confère à ces tableaux un statut à part dans l’œuvre de Nattier.
Et plus loin encore :
Récupérée par le peintre à la mort du Grand Prieur en 1748, La Justice figura dans la vente de ses biens en 1763.
Elle appartint successivement à plusieurs grandes collections avant de rejoindre celle de Louis Grandchamp des Raux. Elle reste un rare témoignage d’une importante commande par celui qui fut le premier grand mécène de Nattier, avant qu’il n’obtienne les faveurs de la famille royale.
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
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Après avoir ravivé, dans « Le salon de Madame de Pompadour », le souvenir du mécénat musical de
premier plan de la Marquise, l’Ensemble QUENTIN le jeune dressera le portrait musical de femmes
d’exception : Mesdames Adélaïde et Victoire. Avec ce disque réunissant Antoine Dauvergne, leur
professeur de composition, Jean-Pierre Guignon leur maître de violon et Julien-Amable Mathieu qui
leur dédicaça ses pièces en trio, l’Ensemble QUENTIN le jeune nous introduit dans le salon de ces
musiciennes accomplies que furent Mesdames de France, tour-à-tour auditrices passionnées,
interprètes aguerries et mécènes attentives.
Après avoir ravivé, dans « Le salon de Madame de Pompadour », le souvenir du mécénat musical de
premier plan de la Marquise, l’Ensemble QUENTIN le jeune dressera le portrait musical de femmes
d’exception : Mesdames Adélaïde et Victoire. Avec ce disque réunissant Antoine Dauvergne, leur
professeur de composition, Jean-Pierre Guignon leur maître de violon et Julien-Amable Mathieu qui
leur dédicaça ses pièces en trio, l’Ensemble QUENTIN le jeune nous introduit dans le salon de ces
musiciennes accomplies que furent Mesdames de France, tour-à-tour auditrices passionnées,
interprètes aguerries et mécènes attentives.
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
" />
Un enregistrement réalisé in situ, dans les appartements de Mme Victoire au Château de Versailles, sur deux instruments historiques des collections du Château. Une invitation insolite à remonter le temps ! À la cour de Versailles, les filles de Louis XV, et plus particulièrement Adélaïde, sadonnèrent à une pratique régulière de la musique, non sans talent. Nombreux furent les compositeurs (Simon, Rameau, Balbastre, Cardonne, Guignon) qui jouèrent pour elles, qui les firent travailler et qui leur dédicacèrent plusieurs oeuvres. À Madame, Divertissement pour Adélaïde est une anthologie subjectivement établie des compositions qui résonnèrent dans leur salon. Toutes les oeuvres présentées sur cet album sont des premières mondiales. Belles et rares pépites, elles sont mêlées à quelques sonorités insolites de merveilleux carillons de la pendule Marc-Antoine Le Nepveu (actuellement placée dans le Cabinet de la Méridienne, situé au coeur du château de Versailles). Lenregistrement, dans le Grand Cabinet de Madame Victoire de Versailles, sur deux précieux instruments historiques des collections du château, restitue fidèlement des beautés oubliées du siècle des Lumières. Une invitation insolite à remonter le temps, comme le témoignage dune après-midi musicale à Versailles chez Mesdames.
Un enregistrement réalisé in situ, dans les appartements de Mme Victoire au Château de Versailles, sur deux instruments historiques des collections du Château. Une invitation insolite à remonter le temps ! À la cour de Versailles, les filles de Louis XV, et plus particulièrement Adélaïde, sadonnèrent à une pratique régulière de la musique, non sans talent. Nombreux furent les compositeurs (Simon, Rameau, Balbastre, Cardonne, Guignon) qui jouèrent pour elles, qui les firent travailler et qui leur dédicacèrent plusieurs oeuvres. À Madame, Divertissement pour Adélaïde est une anthologie subjectivement établie des compositions qui résonnèrent dans leur salon. Toutes les oeuvres présentées sur cet album sont des premières mondiales. Belles et rares pépites, elles sont mêlées à quelques sonorités insolites de merveilleux carillons de la pendule Marc-Antoine Le Nepveu (actuellement placée dans le Cabinet de la Méridienne, situé au coeur du château de Versailles). Lenregistrement, dans le Grand Cabinet de Madame Victoire de Versailles, sur deux précieux instruments historiques des collections du château, restitue fidèlement des beautés oubliées du siècle des Lumières. Une invitation insolite à remonter le temps, comme le témoignage dune après-midi musicale à Versailles chez Mesdames.
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Journal de santé de Louis XIV
Calonne- Messages : 1130
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Marie-Adélaïde de France (1732-1800), dite Madame Adélaïde
La nuit, la neige nous a fait tout un magnifique exposé sur ce portrait, mon cher Calonne .
Où diable est-il ?
Dans quel sujet ?!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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