Les serviteurs et domestiques au château de Versailles

Cela est très bien reconstitué dans le film Les Adieux à la Reine, de Benoît Jacquot , voici le couloir qui mène au chambre de domestiques du château de Versailles :


Bien à vous.

Je crois que certains dormaient dans les escaliers.

pilayrou a écrit:Je crois que certains dormaient dans les escaliers.

Que dites-vous-là? En êtes vous certain ???? Si oui, je suis véritablement navrée de lire cela.
Je me rappelle du film Les Adieux à la Reine où nous étaient montré ces chambres sombres et étroites des domestiques. Dieu merci, les choses ont un peu évolué.

Recherche appartement, désespérément...  

Lorsque Louis XIV a emménagé avec sa cour à Versailles, en 1682, ce sont des milliers de personnes qui ont tenté tant bien que mal de s'installer dans ce que Saint-Simon, spectateur privilégié de ce petit monde, appelait «le château de cartes».

Dans les 189 logements particuliers mis à la disposition des «logeants» s'entassent les courtisans les plus chanceux, laissant aux «galopins» l'inconvénient des allers-et-retours entre le «Louvre» et les appartements en ville.

Pour les légions de domestiques indispensables au palais et à ses habitants, des appartements communautaires ont été aménagés dans le «Grand Commun», sur le côté du bâtiment principal, mais beaucoup doivent se contenter d'un lit sous les combles. Manque d'espace, fumée, obscurité rendent les lieux peu accueillants, sans compter les multiples dégradations dues aux changements incessants d'occupants. Mais quel bel écrin pour un tel capharnaüm !

https://www.herodote.net/Versailles-synthese-1802.php

Le Grand Commun




Les titulaires des petits offices logeaient dans une annexe du château : le Grand Commun. Ce vaste bâtiment abritait les cuisines, les salles à manger au rez-de-chaussée et dans les 4 étages au dessus, il y avait des logements de toutes dimensions jusqu’aux soupentes. Les officiers ayant la même charge habitaient souvent ensemble en se partageant l’antichambre et la salle de séjour, leurs domestiques étant logés à l’entresol. Dans les soupentes, les plafonds si bas, l’état de délabrement des lieux, la telle promiscuité ainsi que les différences d’âge des occupants, créèrent des problèmes entre eux (c’est ainsi qu’en 1778, tous les huissiers de la maison du roi se « révoltèrent » à l’inspecteur général des bâtiments : les réparations urgentes mirent 6 ans


Newton : Derrière la façade - vivre au château de Versailles au 18è siècle.




Toutefois, les habitants de Versailles les plus favorisés peuvent loger leurs domestiques à proximité d'eux .
Ainsi Mme de Pompadour :

De là on traverse deux cabinets et le salon de compagnie, qui fut d’abord la chambre de Madame de Châteauroux, puis, jusqu’en 1748, celle de Madame de Pompadour. Les belles boiseries étaient peintes en vernis Martin blanc et vert. Le mobilier de qualité qu’on y voit aujourd’hui date du XVIIIe siècle, mais il n’a pas appartenu à Madame de Pompadour. Derrière l’alcôve, se trouvent un cabinet de chaise et une chambre de domestique.

http://www.chateauversailles.fr/decouvrir-domaine/chateau/le-chateau/appartement-de-la-marquise-de-pompadour

Le grand commun n'est pas habité par les domestiques des courtisans, mais était réservé aux officiers des maisons royales : valet et femme de chambre, aumôniers, cuisiniers ...... du roi, de la reine, des Enfants de France ....
Ceux qui ont une charge à la Cour sont les seuls à bénéficier d'un logement au château. Mais leur domestiques non. Ils logent donc dans l'appartement de leur maître ; garde robe le plus souvent, ou tout espace disponible pour les plus proches de leur maîtres. Les autres logent dans les nombreuses pensions de la ville ou bien rentrent à l'hôtel quel leur maître possèdent un peu plus loin.

Lucius a écrit:Le grand commun n'est pas habité par les domestiques des courtisans, mais était réservé aux officiers des maisons royales : valet et femme de chambre, aumôniers, cuisiniers ...... du roi, de la reine, des Enfants de France ....
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C'est à dire déjà un monde fou !

Le grand commun y suffisait à peine à partir de l'installation définitive de 82.

Quand nous faisons la visite des lieux cachés, à Versailles, dans l'appartement de Mme de Pompadour nous découvrons cet espèce de trou à rat, dans la garde-robe de la marquise, pompeusement appelé chambre entresolée où, nous explique-t-on dormait Mme du Hausset !

comme déjà dit dans la conversations précédente, lisez NEWTON et vous trouverez toutes les réponses à vos questions ...............

MARIE ANTOINETTE àè-è\':


MAJESTE merci pour la belle photo montrant les restes du haut de la terrasse à l'italienne construite par LOUIS XIV qui est devenue la GALERIE DES GLACES.......

Majesté a écrit:Cela est très bien reconstitué dans le film Les Adieux à la Reine, de Benoît Jacquot , voici le couloir qui mène au chambre de domestiques du château de Versailles :

Bien à vous.

Ne serait ce pas "l'envers "du haut de la galerie des glaces ?

MARIE ANTOINETTE a écrit:comme déjà dit dans la conversations précédente,  lisez NEWTON et vous trouverez toutes les réponses à vos questions ...............

MARIE ANTOINETTE àè-è\':


MAJESTE merci pour la belle photo montrant les restes du haut de la terrasse à l'italienne construite par LOUIS XIV qui est devenue la GALERIE DES GLACES.......

Mes excuses, je n'avais pas lu votre réponse, chère Marie-Antoinette.

J'avoue m'être posé la question aussi. Mais je me suis fié à la légende laissée sur Facebook ...
Je n'aurais pas dû... sauf qu'on a abordé ce sujet intéressant grâce à ce que je pensais être sur la photo


Bien à vous.

Pourrait-on encore vivre au château de Versailles ?
Escaliers étroits, pas pratiques avec de larges robes :
Dans l'excellent Dictionnaire amoureux de Versailles, Franck Ferrand consacre un long chapitre à la vie des courtisans qui habitaient le château, citant l'ouvrage de Newton, Derrière la façade. Et l'envers du décor est édifiant...


Si la famille royale habitait dans des lieux somptueux, 226 appartements hébergeaient en plus un bon millier de personnes, c'est dire la promiscuité, surtout qu'il s'agissait d'un labyrinthe étriqué de pièces minuscules, de couloirs étroits, d'escaliers qui ne l'étaient pas moins. Leurs inconvénients seraient rédhibitoires de nos jours, et feraient hurler les défenseurs du droit au logement si on les appliquait actuellement à l'hébergement des personnes, même les plus démunies :

La lumière : tout était uniquement éclairé à la bougie, et on imagine la clarté des logements qui se trouvaient dans les bas étages du côté des cours intérieures, par temps gris...

Le froid : comme unique moyen de chauffage, des cheminées qui tiraient mal et fumaient beaucoup baignant les pièces dans un brouillard permanent. Or, on sait que les hivers étaient particulièrement rudes au début du XVIIIe siècle, avec le vin qui gelait dans les verres et on imagine la douce température qui pouvait régner dans ces appartements, sans parler, pour ceux qui vivaient près des combles, l'insupportable chaleur de l'été !

Les odeurs : déjà, il fallait faire monter l'eau à bras d'homme (certes, il y avait une armée de domestiques) pour une toilette sommaire, si tant est qu'on ne lui préfère quelques frictions parfumées, mais surtout, il n'y avait pas ou peu de sanitaires, hormis quelques épouvantables latrines vidangées rarement, la pestilence engendrée par les vases de nuit et autres chaises percées devait être épouvantable.


Et dans ce microcosme surpeuplé s'agitaient de grandes dames aux robes volumineuses, des beaux messieurs aux perruques poudrées, des valets, des suivantes, des cuisiniers, et toutes sortes de gens aux fonctions variées, dans la pénombre enfumée et glaciale, dormant pour certains dans des soupentes d'1m 75 de hauteur de plafond, à tel point qu'on se demande comment il n'y a pas eu plus d'incendies entre les bougies, les feux ouverts et les lourdes tentures sensées protéger du froid !

De nos jours, on a l'eau courante et l'électricité pour s'éclairer et se chauffer, au moins sous nos climats et on ne saurait plus vivre sans. Il suffit d'une coupure de courant un peu longue qui vide les châteaux d'eau et ne permet plus de les remplir, qui oblige à ressortir les bougies, et qui empêche le chauffage de fonctionner pour que l'on réalise que, si on peut supporter ces inconvénients "un certain temps", on ne pourrait plus, on ne saurait plus vivre au quotidien pendant des années ainsi.


Bien à vous.

Sait-on si des visites ont déjà été organisées dans ces combles?

J'ai déjà vu la chambre de Madame du Hausset, la femme de chambre de Madame de Pompadour lors de la visite des petits appartements de la favorite.


Bien à vous.

Comme Majesté . Visiter les chambres des domestiques à La Motte Tilly , assez confortables .

MAJESTÉ, l'escalier que vous montrez est le célèbre "escalier dit des dupes" le seul restant du premier château de Versailles.... il commence juste à la porte de l'œil de bœuf dans le couloir menant vers la chambre de la Reine et au niveau du second étage il dessert les deux célèbres petites pièces qui auraient été utilisées par FERSEN - avant elles étaient à la disposition du premier valet de chambre du Roi  (nous avons fait un article important sur ce sujet en MAI 2015 déjà !!!!!!)

Pour la seconde photo, elle me rappelle le petit appartement de Madame DE TOURZEL se tenant juste sous la bibliothèque du petit appartement de la Reine  !!!!!!!

L'escalier, comme cet entresol n'étaient pas utilisés par les belles dames avec les grandes robes à panier, mais je rappelle que celles-ci dès qu'elles étaient dans leur intérieur par un système de lacet faisaient tomber ledit panier au sol et restant donc en robe d'intérieur droite, genre grande chemise, en cas d'urgence elles bondissaient dans le panier et remontaient l'ensemble rapidement.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

"rapidement" : sceptique je reste.

D'éon a écrit:Sait-on si des visites ont déjà été organisées dans ces combles?

Oui c'est possible ! Il faut trouver des visites-conférences à thèmes.

Merci

Reinette a écrit:

D'éon a écrit:Sait-on si des visites ont déjà été organisées dans ces combles?

Oui c'est possible ! Il faut trouver des visites-conférences à thèmes.

Je les guette depuis des années mais jamais trouvées ......

J'avais fait une conférence sur les valets et femmes de chambre lorsque j'étais enceinte.

Mais sans visite des logements ?

Bonsoir, merci de m'accueillir dans votre forum, qui a suscité mon interrogation. Faisant ma généalogie, je me suis dit pourquoi pas trouver des noms de ma famille.
Je m'explique existe t-il quelque part la liste des noms des domestiques à la cour de versailles ?

bonne soirée à vous tous