Le palais de l’Élysée
+5
La nuit, la neige
hastur
Trianon
Fabien
Mme de Sabran
9 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Le palais de l’Élysée
Installation du tsar Alexandre au palais de l’Élysée.
Quand Napoléon revient de Russie, un an plus tard, à l’Élysée, le 28 mars 1813, il n'a plus d'armée. Il y retrouve les siens et signe une proclamation assurant à Marie-Louise la régence. Il repart aussitôt ( le 7 avril ) . L'Europe entière se soulève , le forçant à abdiquer deux ans plus tard et à accepter la souveraineté dérisoire de l'ile d'Elbe.
Napoléon est déchu, Paris est occupé : l’Élysée devient la demeure du grand adversaire militaire de l'Empereur, le tsar de Russie Alexandre Ier. Ce dernier ne souhaite pas arriver à Paris en conquérant, allant jusqu'à refuser de porter sa tenue de cérémonie en entrant dans la capitale.
Une lettre anonyme prévint que l’Élysée était miné. Alexandre séjourna alors chez Talleyrand pendant que le palais était fouillé de fond en comble. Il n'y avait pas de bombe et le tsar put, quelques jours plus tard, installer son quartier général.
A l’Élysée, il reçoit Chateaubriand qui lui rappelle sa haine pour l'Empereur des Français, organise des dîners où il essaye de réconcilier noblesse de robe et noblesse d'Empire.
En vérité, le tsar a beaucoup d'admiration pour l'Aigle, son adversaire de toujours, et a du mal à cacher son mépris pour les Bourbons. Ainsi, il va jusqu'à rendre visite à Joséphine à Malmaison, où elle s'est établie.
A Bathilde , qui, oubliant ses lettres d'amitiés envoyées à Napoléon, vient réclamer l’Élysée, Alexandre répond en lui offrant à la place... l'hôtel Matignon.
En 1815, l'exilé de l'Ile d'Elbe retrouve le pouvoir et s'installe à l’Élysée pour les "Cent Jours".
Au retour de la défaite de Waterloo (18 juin 1815), bien que soutenu par la population, l'Empereur est contraint d'abdiquer. Dans le boudoir d'argent de l’Élysée, il dicte à son frère, avant de se rendre aux Anglais : "Je m'offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France. Ma vie politique est terminée et je proclame mon fils, sous le nom de Napoléon II, Empereur des Français."
L'Aiglon ne régnera que quinze jours, scellant la fin du Ier Empire.
Quand Napoléon revient de Russie, un an plus tard, à l’Élysée, le 28 mars 1813, il n'a plus d'armée. Il y retrouve les siens et signe une proclamation assurant à Marie-Louise la régence. Il repart aussitôt ( le 7 avril ) . L'Europe entière se soulève , le forçant à abdiquer deux ans plus tard et à accepter la souveraineté dérisoire de l'ile d'Elbe.
Napoléon est déchu, Paris est occupé : l’Élysée devient la demeure du grand adversaire militaire de l'Empereur, le tsar de Russie Alexandre Ier. Ce dernier ne souhaite pas arriver à Paris en conquérant, allant jusqu'à refuser de porter sa tenue de cérémonie en entrant dans la capitale.
Une lettre anonyme prévint que l’Élysée était miné. Alexandre séjourna alors chez Talleyrand pendant que le palais était fouillé de fond en comble. Il n'y avait pas de bombe et le tsar put, quelques jours plus tard, installer son quartier général.
A l’Élysée, il reçoit Chateaubriand qui lui rappelle sa haine pour l'Empereur des Français, organise des dîners où il essaye de réconcilier noblesse de robe et noblesse d'Empire.
En vérité, le tsar a beaucoup d'admiration pour l'Aigle, son adversaire de toujours, et a du mal à cacher son mépris pour les Bourbons. Ainsi, il va jusqu'à rendre visite à Joséphine à Malmaison, où elle s'est établie.
A Bathilde , qui, oubliant ses lettres d'amitiés envoyées à Napoléon, vient réclamer l’Élysée, Alexandre répond en lui offrant à la place... l'hôtel Matignon.
En 1815, l'exilé de l'Ile d'Elbe retrouve le pouvoir et s'installe à l’Élysée pour les "Cent Jours".
Au retour de la défaite de Waterloo (18 juin 1815), bien que soutenu par la population, l'Empereur est contraint d'abdiquer. Dans le boudoir d'argent de l’Élysée, il dicte à son frère, avant de se rendre aux Anglais : "Je m'offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France. Ma vie politique est terminée et je proclame mon fils, sous le nom de Napoléon II, Empereur des Français."
L'Aiglon ne régnera que quinze jours, scellant la fin du Ier Empire.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
Après l'abdication de Napoléon, les Bourbon retrouvent le trône : Louis XVIII récupère tous les biens de la Couronne et fait de l’Élysée la demeure de son neveu le duc de Berry, également héritier du trône.
Un couple insouciant
En 1815, le duc de Berry et sa jeune épouse Marie-Caroline emménagent dans le Palais de l’Élysée. Il sont entourés d'une jeune société pleine de joie et d'insouciance. L'héritier du trône et la future reine de France sont bien loin de la du protocole de la Cour, aux Tuileries. Il arrive au jeune couple de se promener sur les Champs-Élysées et de s'installer pour écouter de la musique. Mais n'ayant pas un sou sur eux, le jeune couple est souvent forcé de s'enfuir sous les injures des chaisiers qui n'ont pas reconnu les futurs monarques. Le duc et la duchesse de Berry sont également conscient de leur devoir et entendent bien donner un héritier à la Couronne.
Portrait de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile par Thomas Lawrence
© Musée National du château de Versailles.
Mais Marie-Caroline accouche d'abord de deux enfants morts-nés. A la deuxième naissance, on accuse le médecin d'incompétence. Le duc dissipe vite les doutes en expliquant que cela est certainement dû à lui, et à une chose qu'il avait faite "qui n'était pas de saison, sur un canapé, en habit de cour, en revenant d'une réception." A la troisième tentative, la duchesse parvient enfin à accoucher d'une fille. En 1820, la duchesse est enceinte pour la quatrième fois. Tous espèrent un héritier : la jeune femme abandonne toutes les festivités, sorties, réceptions...
Le 13 février, le couple s'accorde une entorse dans le programme en choisissant de passer la soirée à l'Opéra. Mal leur en prend : ce soir-là, le duc de Berry est assassiné. La jeune femme bouleversée rentre le lendemain à l’Élysée. Dans sa robe tachée du sang de son mari, elle semble complètement perdue : on craint pour sa vie et pour celle de l'enfant qu'elle porte. Mais elle se ressaisit bientôt, coupe une mèche de cheveux qui accompagnera le duc dans la tombe. Quelques jours plus tard, elle quitte le Palais de l’Élysée pour s'installer aux Tuileries : dans cette Cour, où règne une étiquette très stricte, elle ne s'entend guère avec la famille de son mari, et notamment avec la duchesse d'Angoulême. Elle accouche bientôt d'un fils, Henri d'Artois, futur comte de Chambord. L'enfant est surnommé "l'enfant du miracle".
Un couple insouciant
En 1815, le duc de Berry et sa jeune épouse Marie-Caroline emménagent dans le Palais de l’Élysée. Il sont entourés d'une jeune société pleine de joie et d'insouciance. L'héritier du trône et la future reine de France sont bien loin de la du protocole de la Cour, aux Tuileries. Il arrive au jeune couple de se promener sur les Champs-Élysées et de s'installer pour écouter de la musique. Mais n'ayant pas un sou sur eux, le jeune couple est souvent forcé de s'enfuir sous les injures des chaisiers qui n'ont pas reconnu les futurs monarques. Le duc et la duchesse de Berry sont également conscient de leur devoir et entendent bien donner un héritier à la Couronne.
Portrait de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile par Thomas Lawrence
© Musée National du château de Versailles.
Mais Marie-Caroline accouche d'abord de deux enfants morts-nés. A la deuxième naissance, on accuse le médecin d'incompétence. Le duc dissipe vite les doutes en expliquant que cela est certainement dû à lui, et à une chose qu'il avait faite "qui n'était pas de saison, sur un canapé, en habit de cour, en revenant d'une réception." A la troisième tentative, la duchesse parvient enfin à accoucher d'une fille. En 1820, la duchesse est enceinte pour la quatrième fois. Tous espèrent un héritier : la jeune femme abandonne toutes les festivités, sorties, réceptions...
Le 13 février, le couple s'accorde une entorse dans le programme en choisissant de passer la soirée à l'Opéra. Mal leur en prend : ce soir-là, le duc de Berry est assassiné. La jeune femme bouleversée rentre le lendemain à l’Élysée. Dans sa robe tachée du sang de son mari, elle semble complètement perdue : on craint pour sa vie et pour celle de l'enfant qu'elle porte. Mais elle se ressaisit bientôt, coupe une mèche de cheveux qui accompagnera le duc dans la tombe. Quelques jours plus tard, elle quitte le Palais de l’Élysée pour s'installer aux Tuileries : dans cette Cour, où règne une étiquette très stricte, elle ne s'entend guère avec la famille de son mari, et notamment avec la duchesse d'Angoulême. Elle accouche bientôt d'un fils, Henri d'Artois, futur comte de Chambord. L'enfant est surnommé "l'enfant du miracle".
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
A Bathilde , qui, oubliant ses lettres d'amitiés envoyées à Napoléon, vient réclamer l’Élysée, Alexandre répond en lui offrant à la place... l'hôtel Matignon.
Enfin, Louis XVIII plutôt ...
Voici la lettre qu'il reçoit de Bathilde :
Sire,
On m'accuse d'avoir vendu ou donné l’Élysée. Je puis protester à Votre Majesté que rien n'est plus faux. Il est vrai que je l'ai loué, pendant un temps, à un nommé Oween, pour avoir de quoi vivre; mais la nation m'ôta cette ressource, en confiscant tous mes biens et en m'envoyant en exil.
Lorsque j'étais encore maîtresse de ma fortune et en prison à Marseille, sous le couteau des révolutionnaires, un jour que j'étais en prières il me vint dans la pensée que l'on en voulait qu'à ma fortune et que, si j'en faisais le don aux pauvres, par la main de la nation, cela serait agréable à Dieu et me rendrait moins redoutable à ceux qui ne calculaient que sur l'argent. Cette pensée, qui me parut être envoyée du Ciel, me frappa.
Réfléchissant ensuite à la manière de l'exécuter, sans faire de tort à ma famille, voici, Sire, à quoi je me déterminai : pouvant disposer de mes revenus, j'écrivis au Comité de Salut public une lettre par laquelle je l'engageais à accepter le don que je faisais à la nation de mes revenus, afin de les distribuer aux pauvres, me réservant cinquante mille livres de rentes, ma maison de l’Élysée et celle de Petit Bourg. Je payais de plus mes dettes et laissais à tous ceux qui composaient ma maison, que je voulais restreindre, le montant de leurs appointements.
Par ce moyen, je faisais en même temps le bien des pauvres et celui de mes serviteurs, sans nuire ni à moi ni à ma famille, puisque je ne disposais d'aucun fonds.
Cette proposition fut envoyée au Comité de Salut public pendant qu'il décrétait, de son côté, que l'on mettait les biens des princes en séquestre; en sorte que ma lettre fut reçue en passant à l'ordre du jour et rejetée.
En disant l'exacte vérité à Votre Majesté, j'ose croire que je n'ai pas besoin de lui en donner des preuves. Cependant pour convaincre et faire taire les méchants, je lui ferai tenir ces preuves quand elle le voudra, et j'espère que le cœur de Votre Majesté ne pourra qu'approuver ma conduite, loin de permettre qu'elle serve de prétexte pour me dépouiller et me priver, moi seule, des grâces qu'elle accorde avec tant de grandeur et de bonté à tous ses sujets.
Je suis, en attendant avec confiance et justice, de Votre Majesté, etc, etc ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le palais de l’Élysée
Eh bien, il a répondu que Bathilde n'avait plus les moyens de soutenir le train de l’Élysée. En conséquence, il lui proposait l'échange avec , rue de Varenne, l'hôtel de Matignon ( résidence des Craufurd avant la Révolution, nous nous en souvenons ) . C'est plus modeste, certes, mais pas mal non plus, n'est-ce pas !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
COUP D'ETAT DANS LE SALON D'ARGENT DU PALAIS DE L'ELYSEE !
Premier président de la République élu au suffrage universel, en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte renoue bientôt avec la tradition familiale. Trois ans après les élections, le 2 décembre 1851, le prince-président tente un coup d'Etat et devient l'Empereur Napoléon III.
Une fois élu président, Louis-Napoléon Bonaparte s'installe au Palais de l'Elysée. L'Assemblée n'a pas choisi les Tuileries comme résidence présidentielle, afin de ne pas donner des idées de grandeur et d'Empire au neveu de Napoléon Ier. Le président s'installe dans un hôtel particulier un peu délabré, qu'il réaménage bientôt à son goût et à la mode londonienne, où il a passé ses années d'exil. L'Elysée est agrandi, remeublé et on y organise bientôt de somptueuses réceptions, où il n'est pas rare de rencontrer Hugo, Lamartine, Musset ou encore Delacroix.
Louis-Napoléon Bonaparte a été élu pour 4 ans : fin 1851, il redoute de perdre le pouvoir. Pour lui, une seule issue : le coup d'Etat.
Le 1er décembre 1848, à la suite d'une réception organisée en l'honneur du préfet Haussman, il réunit son demi-frère, le duc de Morny, et les autres conjurés dans le salon d'argent , ce salon d'argent où Napoléon avait signé son abdication.
Dans la nuit, soit 47 ans jour pour jour après le sacre de Napoléon Ier et 46 ans après la bataille d'Austerlitz, un décret dissout l'Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel qui a été aboli deux ans auparavant. Quelques soulèvements sont réprimés, mais dans l'ensemble le coup d'Etat se déroule dans le calme. En janvier 1852, une nouvelle constitution étend le mandat du président à 10 ans.
http://www.linternaute.com/histoire/magazine/dossier/07/elysee/8-napoleon-iii.shtml
Premier président de la République élu au suffrage universel, en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte renoue bientôt avec la tradition familiale. Trois ans après les élections, le 2 décembre 1851, le prince-président tente un coup d'Etat et devient l'Empereur Napoléon III.
Une fois élu président, Louis-Napoléon Bonaparte s'installe au Palais de l'Elysée. L'Assemblée n'a pas choisi les Tuileries comme résidence présidentielle, afin de ne pas donner des idées de grandeur et d'Empire au neveu de Napoléon Ier. Le président s'installe dans un hôtel particulier un peu délabré, qu'il réaménage bientôt à son goût et à la mode londonienne, où il a passé ses années d'exil. L'Elysée est agrandi, remeublé et on y organise bientôt de somptueuses réceptions, où il n'est pas rare de rencontrer Hugo, Lamartine, Musset ou encore Delacroix.
Louis-Napoléon Bonaparte a été élu pour 4 ans : fin 1851, il redoute de perdre le pouvoir. Pour lui, une seule issue : le coup d'Etat.
Le 1er décembre 1848, à la suite d'une réception organisée en l'honneur du préfet Haussman, il réunit son demi-frère, le duc de Morny, et les autres conjurés dans le salon d'argent , ce salon d'argent où Napoléon avait signé son abdication.
Dans la nuit, soit 47 ans jour pour jour après le sacre de Napoléon Ier et 46 ans après la bataille d'Austerlitz, un décret dissout l'Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel qui a été aboli deux ans auparavant. Quelques soulèvements sont réprimés, mais dans l'ensemble le coup d'Etat se déroule dans le calme. En janvier 1852, une nouvelle constitution étend le mandat du président à 10 ans.
http://www.linternaute.com/histoire/magazine/dossier/07/elysee/8-napoleon-iii.shtml
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
En 1852, Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III .
Le premier président de la République française devient le dernier Empereur de la France. Célibataire, sans héritier légitime, il désire donner une Impératrice au pays.
Mais les grandes Cours d'Europe sont frileuses : qui donnerait sa fille au neveu de l'ennemi d'hier ? Napoléon III finit par choisir, contrairement à l'habitude des mariages arrangés, une femme qu'il admire et courtise depuis quelques temps déjà. Eugénie de Montijo qui lui a bien signifié qu'il lui faudrait "passer par la chapelle" pour entrer dans sa chambre.
C'est dans le palais de l'Elysée qu'Eugénie passa sa dernière nuit de jeune fille avant d'être sacrée Impératrice des Français.
Un passage secret sous l'Elysée
Sous le Second Empire, l'Elysée est entièrement restauré : on reconstruit les ailes latérales, on place des portraits des grands souverains européens (Pie IX, la Reine Victoria, François-Joseph) dans le salon de l'Est, est bâtie une nouvelle salle à manger dans le prolongement du Salon Murat... Mais l'Empereur ne s'arrête pas là : il fait bâtir un entrée triomphale devant le Palais (que les hôtes du Président de la République empruntent encore aujourd'hui) et surtout... un souterrain secret qui relie la sacristie de la chapelle du palais à l'un des hôtels bordant la rue (le n°18).
Ce dernier est loué à Louise de Mercy-Argenteau, ravissante personne et maîtresse de Napoléon III.
La vie monarchique de l'Elysée s'achève avec le départ précipité de Napoléon III en 1871.
Les présidents de la République, qui l'occuperont bientôt, sauront à leur tour faire de l'Elysée plus qu'un simple lieu de pouvoir.
Quel est le lien de parenté qui unit cette Louise de Mercy-Argenteau et notre Mercy, l'ambassadeur de Marie-Thérèse à Versailles, mon cher petit Lulu, le sais-tu ?!!
Le premier président de la République française devient le dernier Empereur de la France. Célibataire, sans héritier légitime, il désire donner une Impératrice au pays.
Mais les grandes Cours d'Europe sont frileuses : qui donnerait sa fille au neveu de l'ennemi d'hier ? Napoléon III finit par choisir, contrairement à l'habitude des mariages arrangés, une femme qu'il admire et courtise depuis quelques temps déjà. Eugénie de Montijo qui lui a bien signifié qu'il lui faudrait "passer par la chapelle" pour entrer dans sa chambre.
C'est dans le palais de l'Elysée qu'Eugénie passa sa dernière nuit de jeune fille avant d'être sacrée Impératrice des Français.
Un passage secret sous l'Elysée
Sous le Second Empire, l'Elysée est entièrement restauré : on reconstruit les ailes latérales, on place des portraits des grands souverains européens (Pie IX, la Reine Victoria, François-Joseph) dans le salon de l'Est, est bâtie une nouvelle salle à manger dans le prolongement du Salon Murat... Mais l'Empereur ne s'arrête pas là : il fait bâtir un entrée triomphale devant le Palais (que les hôtes du Président de la République empruntent encore aujourd'hui) et surtout... un souterrain secret qui relie la sacristie de la chapelle du palais à l'un des hôtels bordant la rue (le n°18).
Ce dernier est loué à Louise de Mercy-Argenteau, ravissante personne et maîtresse de Napoléon III.
La vie monarchique de l'Elysée s'achève avec le départ précipité de Napoléon III en 1871.
Les présidents de la République, qui l'occuperont bientôt, sauront à leur tour faire de l'Elysée plus qu'un simple lieu de pouvoir.
Quel est le lien de parenté qui unit cette Louise de Mercy-Argenteau et notre Mercy, l'ambassadeur de Marie-Thérèse à Versailles, mon cher petit Lulu, le sais-tu ?!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
.
Oh ! ça par exemple !
Je découvre ( du moins l'avais-je complètement oublié ) que notre bon et excellent Bombelles est mort dans le palais de l'Elysée !
Son éditeur écrit :
Nommé premier aumônier de la duchesse de Berry ( 1816 ) , il abandonne ses titres à la cure allemande ( ... ) reçoit - enfin - l'évêché d'Amiens ( août 1817 ). ( ... ) Il ne cesse pas pour autant d'aller remplir sa charge auprès de la duchesse de Berry, à l'Elysée. C'est là que la mort le surprendra ( 5 mars 1822 ) , l'âme en paix, vénéré de tous ...
Oh ! ça par exemple !
Je découvre ( du moins l'avais-je complètement oublié ) que notre bon et excellent Bombelles est mort dans le palais de l'Elysée !
Son éditeur écrit :
Nommé premier aumônier de la duchesse de Berry ( 1816 ) , il abandonne ses titres à la cure allemande ( ... ) reçoit - enfin - l'évêché d'Amiens ( août 1817 ). ( ... ) Il ne cesse pas pour autant d'aller remplir sa charge auprès de la duchesse de Berry, à l'Elysée. C'est là que la mort le surprendra ( 5 mars 1822 ) , l'âme en paix, vénéré de tous ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Rénovation de la Salle des fêtes du Palais de l'Elysée
Nul doute que vous en entendrez parler dans les médias, si ce n'est déjà fait...
La rénovation de la grande Salle des fêtes du Palais de l'Elysée vient d'être achevée.
Et depuis le site du Palais de l'Elysée, je cite :
[i]La Salle des fêtes est le plus grand espace du Palais (et donc celui qui permet d’accueillir le plus de monde).
C’est dans cette pièce qu’ont eu lieu toutes les cérémonies d’investiture des Présidents de la Ve République. C’est aussi ici qu’ont lieu les dîners d’État ou le « Noël de l’Élysée » qui accueille chaque année des centaines d’enfants.
Salle des fêtes, ancien état
Photo : https://section94.anmonm.com/ANMONM/Les-sections/Val-de-Marne/Galeries-Photos/Visite-du-Palais-de-l-Elysee
Si on célèbre les 300 ans de la construction de l’Hôtel d’Évreux cette année, la Salle des fêtes est plus récente.
On se souvient souvent de l’Exposition Universelle de 1889 comme étant celle pour laquelle a été construite la Tour Eiffel, mais c’est aussi à cette occasion que le Président de la IIIe République Sadi Carnot inaugure la Salle des fêtes de l’Élysée.
Le plafond est abondamment décoré, c’est caractéristique de l’architecture de la fin du XIXe siècle.
Trois panneaux s’y trouvent. Ils ont été peints par Guillaume Dubufe en 1896. Celui du centre s’appelle La République sauvegardant la Paix. Il est encadré par les allégories de L’Art et de La Science.
Salle des fêtes, ancien état
Photo : http://m.leparisien.fr/politique/travaux-a-l-elysee-la-salle-des-fetes-vire-du-rouge-au-gris-23-09-2018-7899426.php
Comme chaque élément de notre patrimoine, la Salle des fêtes a évolué, et continue d’évoluer avec son temps.
Jusqu’en 1984 par exemple, c’était une pièce très sombre : le Président François Mitterrand y a fait percer dix portes-fenêtres ouvrant sur le jardin.
Voici donc quelques images de la rénovation de la salle.
Du style "rouge et or" très Napoléon III, assez sombre, nous passons désormais à des couleurs plus claires, avec une dominante de gris et beige, associés aux ors :
Photo : Pool Reuters
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : Michel Euler / Afp
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Pool Reuters
* Source et infos complémentaires :
L'Elysée : Visite du Palais de l'Elysée et son histoire
L'Elysée : Salle des fêtes du Palais de l'Elysée, un patrimoine à protéger
La rénovation de la grande Salle des fêtes du Palais de l'Elysée vient d'être achevée.
Et depuis le site du Palais de l'Elysée, je cite :
[i]La Salle des fêtes est le plus grand espace du Palais (et donc celui qui permet d’accueillir le plus de monde).
C’est dans cette pièce qu’ont eu lieu toutes les cérémonies d’investiture des Présidents de la Ve République. C’est aussi ici qu’ont lieu les dîners d’État ou le « Noël de l’Élysée » qui accueille chaque année des centaines d’enfants.
Salle des fêtes, ancien état
Photo : https://section94.anmonm.com/ANMONM/Les-sections/Val-de-Marne/Galeries-Photos/Visite-du-Palais-de-l-Elysee
Si on célèbre les 300 ans de la construction de l’Hôtel d’Évreux cette année, la Salle des fêtes est plus récente.
On se souvient souvent de l’Exposition Universelle de 1889 comme étant celle pour laquelle a été construite la Tour Eiffel, mais c’est aussi à cette occasion que le Président de la IIIe République Sadi Carnot inaugure la Salle des fêtes de l’Élysée.
Le plafond est abondamment décoré, c’est caractéristique de l’architecture de la fin du XIXe siècle.
Trois panneaux s’y trouvent. Ils ont été peints par Guillaume Dubufe en 1896. Celui du centre s’appelle La République sauvegardant la Paix. Il est encadré par les allégories de L’Art et de La Science.
Salle des fêtes, ancien état
Photo : http://m.leparisien.fr/politique/travaux-a-l-elysee-la-salle-des-fetes-vire-du-rouge-au-gris-23-09-2018-7899426.php
Comme chaque élément de notre patrimoine, la Salle des fêtes a évolué, et continue d’évoluer avec son temps.
Jusqu’en 1984 par exemple, c’était une pièce très sombre : le Président François Mitterrand y a fait percer dix portes-fenêtres ouvrant sur le jardin.
___________________
Voici donc quelques images de la rénovation de la salle.
Du style "rouge et or" très Napoléon III, assez sombre, nous passons désormais à des couleurs plus claires, avec une dominante de gris et beige, associés aux ors :
Photo : Pool Reuters
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : https://www.instagram.com/isabellestanislas/?utm_source=ig_embed
Photo : Michel Euler / Afp
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Elysée.fr
Photo : Pool Reuters
* Source et infos complémentaires :
L'Elysée : Visite du Palais de l'Elysée et son histoire
L'Elysée : Salle des fêtes du Palais de l'Elysée, un patrimoine à protéger
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
Vu à l'exposition du bicentenaire de sa mort Napoléon Ier, Grande Halle de la Villette (2021) :
Table et fauteuil
Anonyme
Epoque Empire
Bois peint, rechampi blanc et argent (or blanc en 1974)
Dessus de table en marqueterie de pierres représentant une coupe où viennent s'abreuver quatre colombes sur fond noir (sur le modèle des colombes ou pigeons du Capitole).
Ces deux éléments d'un ensemble mobilier proviennent du " boudoir d'argent " du palais de l'Elysée, où Napoléon Ier a élu domicile durant les Cent-Jours. C'est dans cette petite pièce et sur cette table, dit-on, que Napoléon signe sa seconde abdication, en 1815.
Détail du portrait de Napoléon à Fontainebleau après la défaire de Waterloo
Paul Delaroche
Huile sur toile, 1840
Image : Wikipedia
L'acte d'abdication du 22 juin 1815 ainsi conçu :
Déclaration au peuple français.
Français !
En commençant la guerre pour soutenir l'indépendance nationale, je comptais sur la réunion de tous les efforts, de toutes les volontés, et le concours de toutes les autorités nationales. J'étais fondé à en espérer le succès, et j'avais bravé toutes les déclarations des puissances contre moi.
Les circonstances paraissent changées. Je m'offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France. Puissent-ils être sincères dans leurs déclarations, et n'en avoir jamais voulu qu'à ma personne ! Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils sous le titre de Napoléon II, Empereur des Français.
Les ministres actuels formeront provisoirement le conseil de gouvernement. L'intérêt que je porte à mon fils m'engage à inviter les chambres à organiser sans délai la régence par une loi.
Unissez-vous tous pour le salut public et pour rester une nation indépendante.
Au palais de l'Élysée, le 22 juin 1815.
Napoléon
Le boudoir d'Argent
Image : Palais de l'Elysée / La Présidence
Le boudoir d'argent
Créé en 1807 et remanié en 1813 pour Caroline Murat, épouse de Joachim Murat et sœur de l’empereur Napoléon Ier, le décor de ce boudoir innove par sa couleur parme à des boiseries argentées, dorées à l’or blanc.
Malgré ses dimensions modestes, ce boudoir est chargé d’histoire :
L’empereur Napoléon Ier y signe son abdication après la défaite de Waterloo le 22 juin 1815, un fac-similé de ce document est exposé sur le bureau.
Le président Louis-Napoléon Bonaparte y prépare son coup d’état du 2 décembre 1851.
Le président Félix Faure y est pris d’un malaise mortel lors d’un rendez-vous avec sa maîtresse Marguerite Steinheil en 1899.
Pendule Le char de la Fidélité (détail)
André-Antoine Ravrio, Claude II du Grand Mesnil
Bronze argenté et marbre blanc
1808
Image : Palais de l'Elysée / La Présidence
Table et fauteuil
Anonyme
Epoque Empire
Bois peint, rechampi blanc et argent (or blanc en 1974)
Dessus de table en marqueterie de pierres représentant une coupe où viennent s'abreuver quatre colombes sur fond noir (sur le modèle des colombes ou pigeons du Capitole).
Ces deux éléments d'un ensemble mobilier proviennent du " boudoir d'argent " du palais de l'Elysée, où Napoléon Ier a élu domicile durant les Cent-Jours. C'est dans cette petite pièce et sur cette table, dit-on, que Napoléon signe sa seconde abdication, en 1815.
Détail du portrait de Napoléon à Fontainebleau après la défaire de Waterloo
Paul Delaroche
Huile sur toile, 1840
Image : Wikipedia
L'acte d'abdication du 22 juin 1815 ainsi conçu :
Déclaration au peuple français.
Français !
En commençant la guerre pour soutenir l'indépendance nationale, je comptais sur la réunion de tous les efforts, de toutes les volontés, et le concours de toutes les autorités nationales. J'étais fondé à en espérer le succès, et j'avais bravé toutes les déclarations des puissances contre moi.
Les circonstances paraissent changées. Je m'offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France. Puissent-ils être sincères dans leurs déclarations, et n'en avoir jamais voulu qu'à ma personne ! Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils sous le titre de Napoléon II, Empereur des Français.
Les ministres actuels formeront provisoirement le conseil de gouvernement. L'intérêt que je porte à mon fils m'engage à inviter les chambres à organiser sans délai la régence par une loi.
Unissez-vous tous pour le salut public et pour rester une nation indépendante.
Au palais de l'Élysée, le 22 juin 1815.
Napoléon
Le boudoir d'Argent
Image : Palais de l'Elysée / La Présidence
Le boudoir d'argent
Créé en 1807 et remanié en 1813 pour Caroline Murat, épouse de Joachim Murat et sœur de l’empereur Napoléon Ier, le décor de ce boudoir innove par sa couleur parme à des boiseries argentées, dorées à l’or blanc.
Malgré ses dimensions modestes, ce boudoir est chargé d’histoire :
L’empereur Napoléon Ier y signe son abdication après la défaite de Waterloo le 22 juin 1815, un fac-similé de ce document est exposé sur le bureau.
Le président Louis-Napoléon Bonaparte y prépare son coup d’état du 2 décembre 1851.
Le président Félix Faure y est pris d’un malaise mortel lors d’un rendez-vous avec sa maîtresse Marguerite Steinheil en 1899.
Pendule Le char de la Fidélité (détail)
André-Antoine Ravrio, Claude II du Grand Mesnil
Bronze argenté et marbre blanc
1808
Image : Palais de l'Elysée / La Présidence
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
Ces cigognes reviendront-elles à l'Elysée ?
Les caisses de l'Etat sont vides en ce moment, paraît-il ; mais celles des millionnaires, toujours plus nombreux, sont pleines à craquer.
A votre bon coeur, chers mécènes !
" Paire de grandes girandoles à trois branches, ciselées et dorées d'or moulu sur des cigognes de porcelaine "
Époque Louis XV
Paris, vers 1750-1752
Porcelaine polychrome ; bronze ciselé et doré
Restaurations H. 58 cm et H. 57,5 cm
Provenance :
Ancienne collection Marquise de Pompadour, livrés par Lazare Duvaux le 14 février 1752
Ancienne collection Nicolas Beaujon, Paris, Hôtel d'Evreux (attesté en 1787)
Ancienne collection Feuchère (acheté par Lucien François Feuchère à la vente des collections de l'hôtel d'Évreux, le 25 avril 1787, lot 325)
Vente AuctionArt Rémy Le Fur & Associés, à Paris, Hôtel Drouot, le 4 décembre 2019, lot 215
Présentation au catalogue
Notre paire de candélabres est constituée par des échassiers en porcelaine polychrome, appuyés contre un tronc d'arbre au naturel et agrémenté par un groupe de champignons Lingzhi colorés dans des tons de rose. Ces échassiers, désignés sous le nom de cigogne dans les inventaires anciens, sont en fait des grues du Japon ou de Mandchourie - reconnaissables à la tâche rouge sur la tête, au bec noir, au cou souligné de la même couleur et au plumage noir aux extrémités des ailes et de la queue.
Derrière chaque oiseau se dresse un second tronc en bronze doré d'où jaillissent trois branches mouvementées, à feuilles et à petits fruits de pavot, formant bras de lumière. Les bobèches à feuilles dentelées supportent le binet, lui aussi en forme de fruit de pavot éclaté. L'ensemble repose sur une terrasse à rocailles montée sur une base à feuilles formant volutes et contre-volutes ajourées, également en bronze doré.
Ces luminaires sont ceux fournis à la Marquise de Pompadour (1721-1764) le 14 février 1752 par le marchand mercier Lazare Duvaux (1703-1758), la fameuse « paire de grandes girandoles à trois branches, ciselées & dorées d'or moulu, sur des cigognes de porcelaine » figurant dans son Livre-Journal sous le numéro 1049, facturée 1 320 livres.
Les pavots de bronze, fleur du sommeil, suggèrent qu'ils étaient destinés à sa chambre.
Une autre paire de chandeliers en bronze, de dimensions plus petites, ornés de cigognes en porcelaine blanche de Dehua est longtemps passée pour avoir été celle livrée par Lazare Duvaux à la Pompadour en 1752. Or, la monture en bronze doré de ces candélabres provenant de l'ancienne collection Balsan se rattache stylistiquement à l'époque 1730-1740. La base formant des pieds à fortes rocailles sont Régence et il est difficile à croire que Duvaux, marchant à la pointe du goût du jour, ait pu vendre à la Marquise des pièces dont le style était passé de mode depuis une dizaine d'années !
Paire de candélabres à cigognes en porcelaine blanche de Dehua et bronze doré
Vers 1740, H 44 cm
Ancienne collection Balsan
Image et infos complémentaires : Vente Christie's Londres, Juillet 2015
Mais surtout, cette paire est en porcelaine blanche et non, comme la nôtre, en porcelaine polychrome.
Alors que nous croyions, la trace des candélabres perdue après le décès de la Marquise de Pompadour en 1763, nous la retrouvons en 1787 à l'occasion de la dispersion des meubles et objets d'art contenus à l'Hôtel d'Évreux :
« Deux girandoles à trois branches à rinceaux d'ornements et terrasse en bronze doré, le milieu orné d'une cigogne de porcelaine de la Chine nuancée de brun et perchée sur tronc d'arbre pris dans la porcelaine ».
La marquise de Pompadour en manchon (détail)
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
"Peint par Drouais le fils/la tête retouchée d'après/nature en juin 1763
Image : Orléans, musée des Beaux-Arts / cliché François Lauginie
A la fin de l'année 1753, la Marquise de Pompadour avait acquis l'Hôtel d'Évreux, actuel Palais de l'Elysée, qui après son décès en 1763 devint sur décision royale l'Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires. Ainsi sorti de la Succession, son contenu ne fut pas inventorié.
Il fut ensuite acquis en 1773 par Nicolas Beaujon (1718-1786). A la mort de ce puissant banquier et grand collectionneur, l'Hôtel fut enfin inventorié et les collections dispersées.
Portrait de Nicolas Beaujon
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Isabelle Bideau, Mobilier national
Nos candélabres furent vendus le 25 avril 1787, sous le numéro 325, et acquis à cette occasion par Lucien François Feuchère. Ils réapparaissent en 2019 dans une vente de Me Le Fur à Paris.
Remerciements :
A Monsieur Calin Demetrescu qui nous a autorisé à publier le contenu de ses recherches. Au Cabinet Etienne-Molinier qui a complété cette étude en retrouvant la mention de 1787.
* Source et infos complémentaires : Marc Arthur Kohn, Paris - Vente du 1er juin 2022
Les caisses de l'Etat sont vides en ce moment, paraît-il ; mais celles des millionnaires, toujours plus nombreux, sont pleines à craquer.
A votre bon coeur, chers mécènes !
" Paire de grandes girandoles à trois branches, ciselées et dorées d'or moulu sur des cigognes de porcelaine "
Époque Louis XV
Paris, vers 1750-1752
Porcelaine polychrome ; bronze ciselé et doré
Restaurations H. 58 cm et H. 57,5 cm
Provenance :
Ancienne collection Marquise de Pompadour, livrés par Lazare Duvaux le 14 février 1752
Ancienne collection Nicolas Beaujon, Paris, Hôtel d'Evreux (attesté en 1787)
Ancienne collection Feuchère (acheté par Lucien François Feuchère à la vente des collections de l'hôtel d'Évreux, le 25 avril 1787, lot 325)
Vente AuctionArt Rémy Le Fur & Associés, à Paris, Hôtel Drouot, le 4 décembre 2019, lot 215
Présentation au catalogue
Notre paire de candélabres est constituée par des échassiers en porcelaine polychrome, appuyés contre un tronc d'arbre au naturel et agrémenté par un groupe de champignons Lingzhi colorés dans des tons de rose. Ces échassiers, désignés sous le nom de cigogne dans les inventaires anciens, sont en fait des grues du Japon ou de Mandchourie - reconnaissables à la tâche rouge sur la tête, au bec noir, au cou souligné de la même couleur et au plumage noir aux extrémités des ailes et de la queue.
Derrière chaque oiseau se dresse un second tronc en bronze doré d'où jaillissent trois branches mouvementées, à feuilles et à petits fruits de pavot, formant bras de lumière. Les bobèches à feuilles dentelées supportent le binet, lui aussi en forme de fruit de pavot éclaté. L'ensemble repose sur une terrasse à rocailles montée sur une base à feuilles formant volutes et contre-volutes ajourées, également en bronze doré.
Ces luminaires sont ceux fournis à la Marquise de Pompadour (1721-1764) le 14 février 1752 par le marchand mercier Lazare Duvaux (1703-1758), la fameuse « paire de grandes girandoles à trois branches, ciselées & dorées d'or moulu, sur des cigognes de porcelaine » figurant dans son Livre-Journal sous le numéro 1049, facturée 1 320 livres.
Les pavots de bronze, fleur du sommeil, suggèrent qu'ils étaient destinés à sa chambre.
Une autre paire de chandeliers en bronze, de dimensions plus petites, ornés de cigognes en porcelaine blanche de Dehua est longtemps passée pour avoir été celle livrée par Lazare Duvaux à la Pompadour en 1752. Or, la monture en bronze doré de ces candélabres provenant de l'ancienne collection Balsan se rattache stylistiquement à l'époque 1730-1740. La base formant des pieds à fortes rocailles sont Régence et il est difficile à croire que Duvaux, marchant à la pointe du goût du jour, ait pu vendre à la Marquise des pièces dont le style était passé de mode depuis une dizaine d'années !
Paire de candélabres à cigognes en porcelaine blanche de Dehua et bronze doré
Vers 1740, H 44 cm
Ancienne collection Balsan
Image et infos complémentaires : Vente Christie's Londres, Juillet 2015
Mais surtout, cette paire est en porcelaine blanche et non, comme la nôtre, en porcelaine polychrome.
Alors que nous croyions, la trace des candélabres perdue après le décès de la Marquise de Pompadour en 1763, nous la retrouvons en 1787 à l'occasion de la dispersion des meubles et objets d'art contenus à l'Hôtel d'Évreux :
« Deux girandoles à trois branches à rinceaux d'ornements et terrasse en bronze doré, le milieu orné d'une cigogne de porcelaine de la Chine nuancée de brun et perchée sur tronc d'arbre pris dans la porcelaine ».
La marquise de Pompadour en manchon (détail)
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1763
"Peint par Drouais le fils/la tête retouchée d'après/nature en juin 1763
Image : Orléans, musée des Beaux-Arts / cliché François Lauginie
A la fin de l'année 1753, la Marquise de Pompadour avait acquis l'Hôtel d'Évreux, actuel Palais de l'Elysée, qui après son décès en 1763 devint sur décision royale l'Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires. Ainsi sorti de la Succession, son contenu ne fut pas inventorié.
Il fut ensuite acquis en 1773 par Nicolas Beaujon (1718-1786). A la mort de ce puissant banquier et grand collectionneur, l'Hôtel fut enfin inventorié et les collections dispersées.
Portrait de Nicolas Beaujon
François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 18e siècle
Image : Isabelle Bideau, Mobilier national
Nos candélabres furent vendus le 25 avril 1787, sous le numéro 325, et acquis à cette occasion par Lucien François Feuchère. Ils réapparaissent en 2019 dans une vente de Me Le Fur à Paris.
Remerciements :
A Monsieur Calin Demetrescu qui nous a autorisé à publier le contenu de ses recherches. Au Cabinet Etienne-Molinier qui a complété cette étude en retrouvant la mention de 1787.
* Source et infos complémentaires : Marc Arthur Kohn, Paris - Vente du 1er juin 2022
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Pie IX
On peut admirer le portrait du pape IX dans le fameux salon des portraits du palais de l'Elysée, décoré des effigies de leurs alter ego contemporains par le couple impérial !
https://www.elysee.fr/la-presidence/le-salon-des-portraits
clichés personnels
https://www.elysee.fr/la-presidence/le-salon-des-portraits
clichés personnels
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
Merci, mon cher Momo !
Ce salon est d'une beauté toute présidentielle et son tapis très moderne s'harmonise divinement avec les boiseries XVIIIe .
Quant au pape, il semble ne pas se déplaire en si laïque compagnie.
Ce salon est d'une beauté toute présidentielle et son tapis très moderne s'harmonise divinement avec les boiseries XVIIIe .
Quant au pape, il semble ne pas se déplaire en si laïque compagnie.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
Mais oui ! Il semble d'ailleurs les bénir tous
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
Ah oui ! tu m'en diras tant ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
Merci beaucoup pour ces images exclusives !
Je lis sur le site de L'Élysée - Le Salon des portraits
Sous le Second Empire, les huit portraits de la famille impériale, jadis installés par Joachim Murat, sont remplacés par ceux des grands souverains européens contemporains de Napoléon III :
le pape Pie IX
l’empereur François-Joseph d’Autriche
le roi Victor-Emmanuel d’Italie
le tsar Nicolas Ier, empereur de Russie
la reine Victoria du Royaume-Uni
le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse (ancien État du nord-est de l’Allemagne)
la reine Isabelle II d’Espagne
le roi Guillaume Ier de Wurtemberg (ancien État du sud-ouest de l’Allemagne).
Ce décor est réalisé à la demande de Napoléon III qui tenait ici ses conseils des ministres.
Aujourd’hui, le conseil des ministres se tient dans le Salon des ambassadeurs, plus spacieux et plus central, ce qui permet de recevoir dans le salon des portraits les repas officiels d’un format réduit.
Je lis sur le site de L'Élysée - Le Salon des portraits
Sous le Second Empire, les huit portraits de la famille impériale, jadis installés par Joachim Murat, sont remplacés par ceux des grands souverains européens contemporains de Napoléon III :
le pape Pie IX
l’empereur François-Joseph d’Autriche
le roi Victor-Emmanuel d’Italie
le tsar Nicolas Ier, empereur de Russie
la reine Victoria du Royaume-Uni
le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse (ancien État du nord-est de l’Allemagne)
la reine Isabelle II d’Espagne
le roi Guillaume Ier de Wurtemberg (ancien État du sud-ouest de l’Allemagne).
Ce décor est réalisé à la demande de Napoléon III qui tenait ici ses conseils des ministres.
Aujourd’hui, le conseil des ministres se tient dans le Salon des ambassadeurs, plus spacieux et plus central, ce qui permet de recevoir dans le salon des portraits les repas officiels d’un format réduit.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
... neuf ( selon WIKI ) : les rois et reines d'Espagne et de Hollande, le prince et la princesse Borghèse, la princesse Élisa Bacciochi, le cardinal Fesh ( oncle maternel de Napoléon ) et Murat.La nuit, la neige a écrit:Sous le Second Empire, les huit portraits de la famille impériale, jadis installés par Joachim Murat
Ces portraits de la famille impériale avaient eux-mêmes supplanté les neuf Muses de l'ancien salon de Nicolas Beaujon.
Dernière édition par Mme de Sabran le Mar 03 Oct 2023, 10:31, édité 1 fois
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
Ah !
Le palais se visite virtuellement. C'est assez bien fait (si je compare à d'autres sites).
Entrez par le fameux porche où les présidents font habituellement le pied de grue, puis en cliquant sur les flèches de circulation, prenez toujours à droite, au travers de salons en enfilade, afin de parvenir enfin au Salon des portraits.
Là, de nos jours, je constate huit emplacements de portraits possibles dans les médaillons des boiseries.
Sauf à ce que celles-ci aient été changées, je ne comprends pas comment disposer 9 portraits de la sorte ? A moins qu'un seul ait été celui d'un personnage en pied ?
Enfin je trouve quelque peu maladroit (pour ne pas dire grossier) que, sous le Premier Empire, ce soit le portrait de Murat qui soit associé - seul - avec la famille de son épouse (dont on aurait "oublié" le portrait parmi les siens !).
La visite de l'Élysée, c'est ici : Visite libre du Palais de l'Élysée
Le palais se visite virtuellement. C'est assez bien fait (si je compare à d'autres sites).
Entrez par le fameux porche où les présidents font habituellement le pied de grue, puis en cliquant sur les flèches de circulation, prenez toujours à droite, au travers de salons en enfilade, afin de parvenir enfin au Salon des portraits.
Là, de nos jours, je constate huit emplacements de portraits possibles dans les médaillons des boiseries.
Sauf à ce que celles-ci aient été changées, je ne comprends pas comment disposer 9 portraits de la sorte ? A moins qu'un seul ait été celui d'un personnage en pied ?
Enfin je trouve quelque peu maladroit (pour ne pas dire grossier) que, sous le Premier Empire, ce soit le portrait de Murat qui soit associé - seul - avec la famille de son épouse (dont on aurait "oublié" le portrait parmi les siens !).
La visite de l'Élysée, c'est ici : Visite libre du Palais de l'Élysée
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le palais de l’Élysée
Pour fêter les 120 ans d'Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, Buckingham Palace et l'Elysée ont organisé une relève croisée de leurs gardes.
Entre la France et le Royaume-Uni, 120 ans d’Entente cordiale. Pour fêter cet anniversaire, le président Emmanuel Macron et le roi Charles III ont organisé, lundi 8 avril, une relève croisée entre l’Elysée et Buckingham Palace.
Ainsi, on a retrouvé des Grenadiers de la maison royale britannique devant le Palais de l’Elysée ce matin, et des membres de la Garde républicaine devant Buckingham Palace. À Paris, les 16 gardes anglais coiffés de leur traditionnel « bearskin » ont été associés au cérémonial de la relève de la garde dans la cour d’honneur du Palais de l’Élysée, en présence d'Emmanuel Macron et de l’ambassadrice du Royaume-Uni en France, Menna Rowlings.
https://www.parismatch.com/royal-blog/charles-iii-et-emmanuel-macron-echangent-leurs-gardes-pour-une-journee-236276
À Londres, la même cérémonie aura lieu ce lundi devant, entre autres, le prince Edward et son épouse, Sophie.
Fun fun, is n'it ?
Entre la France et le Royaume-Uni, 120 ans d’Entente cordiale. Pour fêter cet anniversaire, le président Emmanuel Macron et le roi Charles III ont organisé, lundi 8 avril, une relève croisée entre l’Elysée et Buckingham Palace.
Ainsi, on a retrouvé des Grenadiers de la maison royale britannique devant le Palais de l’Elysée ce matin, et des membres de la Garde républicaine devant Buckingham Palace. À Paris, les 16 gardes anglais coiffés de leur traditionnel « bearskin » ont été associés au cérémonial de la relève de la garde dans la cour d’honneur du Palais de l’Élysée, en présence d'Emmanuel Macron et de l’ambassadrice du Royaume-Uni en France, Menna Rowlings.
https://www.parismatch.com/royal-blog/charles-iii-et-emmanuel-macron-echangent-leurs-gardes-pour-une-journee-236276
À Londres, la même cérémonie aura lieu ce lundi devant, entre autres, le prince Edward et son épouse, Sophie.
Fun fun, is n'it ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le palais de l’Élysée
Rappelons que l'Ambassade du Royaume-Uni en France est toute proche de l'Élysée, au 35 rue du Faubourg Saint-Honoré ; ainsi que l'hôtel de Charost, au n°39, résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni en France, ou plutôt de l'ambassadrice, puisqu'il s'agit actuellement d'une femme.
Hôtel de Charost, façade vue du jardin
Résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, 39 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, France
Photo prise à l'occasion des journées européennes du patrimoine 2010
Image : Commons wikimedia / Croquant
Pour la petite histoire, le premier ambassadeur résident de l'hôtel sera Arthur Wellesley, le fameux duc de Wellington, entre autres faits d'armes le "vainqueur" de Napoléon à Waterloo.
A gauche : Arthur Wellesley (1769–1852), 1er duc de Wellington, par Thomas Lawrence
A droite : Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, par Robert Lefèvre
Images : Commons Wikimedia
En 1814, Pauline Borghèse, la soeur de Napoléon, qui habite l'hôtel de Charost depuis 1804 mais qui se trouve alors à Naples, vend l’hôtel à Arthur Wellesley, duc de Wellington, fraîchement nommé ambassadeur, qui l’acquiert au nom du roi George III, afin d’y installer une ambassade permanente.
La princesse, qui en voulait un million de francs, le vend finalement pour 861 500 francs, comprenant l’hôtel pour 500 000 francs, 300 000 francs pour les meubles et 61 500 francs pour une écurie vendue louée sur la rue d’Anjou. La somme est réglée en plusieurs versements issus de la liste civile du roi George III.
Pauline utilisera finalement l’argent de la vente pour financer le "vol de l'aigle", retour au pouvoir de son frère.
Le 22 août 1814, Wellington s’installe dans l’hôtel et la vente est officialisée le 24 octobre suivant. Cependant, le duc quitte son poste en janvier 1815, en tant que plénipotentiaire britannique au congrès de Vienne, puis en mars se rend à Bruxelles après le retour de Napoléon en France, afin de rassembler une armée...
La suite et l'histoire de l'hôtel de Charost sont à découvrir ici : Wikipedia - Hôtel de Charost
Hôtel de Charost, façade vue du jardin
Résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, 39 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, France
Photo prise à l'occasion des journées européennes du patrimoine 2010
Image : Commons wikimedia / Croquant
Pour la petite histoire, le premier ambassadeur résident de l'hôtel sera Arthur Wellesley, le fameux duc de Wellington, entre autres faits d'armes le "vainqueur" de Napoléon à Waterloo.
A gauche : Arthur Wellesley (1769–1852), 1er duc de Wellington, par Thomas Lawrence
A droite : Pauline Bonaparte, princesse Borghèse, par Robert Lefèvre
Images : Commons Wikimedia
En 1814, Pauline Borghèse, la soeur de Napoléon, qui habite l'hôtel de Charost depuis 1804 mais qui se trouve alors à Naples, vend l’hôtel à Arthur Wellesley, duc de Wellington, fraîchement nommé ambassadeur, qui l’acquiert au nom du roi George III, afin d’y installer une ambassade permanente.
La princesse, qui en voulait un million de francs, le vend finalement pour 861 500 francs, comprenant l’hôtel pour 500 000 francs, 300 000 francs pour les meubles et 61 500 francs pour une écurie vendue louée sur la rue d’Anjou. La somme est réglée en plusieurs versements issus de la liste civile du roi George III.
Pauline utilisera finalement l’argent de la vente pour financer le "vol de l'aigle", retour au pouvoir de son frère.
Le 22 août 1814, Wellington s’installe dans l’hôtel et la vente est officialisée le 24 octobre suivant. Cependant, le duc quitte son poste en janvier 1815, en tant que plénipotentiaire britannique au congrès de Vienne, puis en mars se rend à Bruxelles après le retour de Napoléon en France, afin de rassembler une armée...
La suite et l'histoire de l'hôtel de Charost sont à découvrir ici : Wikipedia - Hôtel de Charost
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Le bureau d'Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée
» Le palais royal de Naples
» Le palais de Gatchina, en Russie
» Le palais et musée du Louvre
» Le palais de Schönbrunn
» Le palais royal de Naples
» Le palais de Gatchina, en Russie
» Le palais et musée du Louvre
» Le palais de Schönbrunn
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum