Le palais et musée du Louvre

Nous avons ici plus d'une vingtaine de sujets liés au Louvre, mais aucun précisément concernant l'histoire du palais ni même celle du célèbre musée.  
Bon...


A voir donc sur ARTE , le documentaire inédit :

Il était une fois le musée du Louvre
Réalisation : Frédéric Wilner
France, 2021
Durée : 95 mn

La cour Napoléon du Musée du Louvre, et sa pyramide, à la tombée de la nuit.
Image : 2010 Benh Lieu Song / Commons Wikimedia

Présentation :

Frédéric Wilner retrace l’histoire tumultueuse du musée parisien et de ses fabuleuses collections, reflet du destin de la France et de l’Europe, au travers de gros plans sur des oeuvres iconiques.

Au commencement était La Joconde : la star du Louvre a rejoint les collections royales sous François Ier, il y a cinq siècles, avec deux autres chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, le Saint Jean-Baptiste et la Sainte Anne. Étoffées au fil des siècles, en particulier par Louis XIV, qui en a fait un instrument au service de son rayonnement, les collections royales sont nationalisées par les révolutionnaires et présentées au Museum central des arts, inauguré en 1793 dans le palais du Louvre.

Vue imaginaire de la Grande galerie du Louvre
Hubert Robert
Huile sur toile, 1789
Image : Musée du Louvre / Commons Wikimedia

Tandis que les tombeaux des rois sont démantelés, et que de nombreuses pièces du trésor de la basilique Saint-Denis sont fondues pour financer les guerres révolutionnaires, l’épée de Charlemagne, réchappée de la Terreur, trouve refuge dans le nouveau musée, tout comme les statues médiévales de Charles V et Jeanne de Bourbon, néanmoins amputées de leurs attributs régaliens.

Des Noces de Cana de Véronèse aux marbres antiques du Vatican en passant par le Saint François d’Assise recevant les stigmates du primitif Giotto, les conquêtes territoriales de la République puis de l’Empire donnent lieu à la saisie d’innombrables chefs-d’œuvre étrangers. Lesquels alimentent, sous la supervision de Dominique Vivant Denon, l’institution rebaptisée musée Napoléon.

Dominique Vivant Denon
Pierre-Adolphe Hall
Miniature ovale sur ivoire, 1786
Image : Sotheby's

À la chute de ce dernier, la collection Borghèse (avec son Gladiateur Borghèse), que l’empereur déchu a achetée au mari de sa sœur Pauline, comble le vide laissé par les milliers d’œuvres reparties dans leurs pays d’origine. Le comte Forbin repeuple parallèlement les galeries en acquérant la production d’artistes vivants (tel Delacroix et sa Liberté guidant le peuple), exposés au palais du Luxembourg, premier musée d’art contemporain au monde, avant d’entrer au Louvre après leur mort.

Dans un contexte de compétition entre grands musées européens, Paris part aussi sur les traces de civilisations anciennes, grecque, égyptienne et assyrienne, et en rapporte, entre autres, l’iconique Vénus de Milo, le colossal Sphinx de Tanis ou encore les magnifiques "taureaux de Khorsabad".

Vue de la Galerie d'Apollon au Louvre
Victor Duval
Huile sur toile, 1874
Image : 2016 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean

Vocation universelle

Comment le Louvre est-il devenu le musée universel le plus grand et le plus fréquenté au monde ? Avec le concours de spécialistes – historiens, conservateurs, mais aussi Jean-Luc Martinez, prédécesseur de Laurence des Cars à la tête de l’établissement –, Frédéric Wilner (Léonard de Vinci – Le chef-d’œuvre redécouvert) passe en revue les étapes successives de la constitution de ses éblouissantes collections, en se penchant sur la passionnante trajectoire d’œuvres mythiques, fondatrices, qui racontent en filigrane l’histoire de la France et celle de l’Europe.



La vidéo du documentaire, ici : Arte TV - Il était une fois le musée du Louvre

Merci LNLN

les collections royales sont nationalisées par les révolutionnaires

Que ne faut-il pas lire ! Les collections royales ont toujours été celles de l'Etat...

"Au commencement était la Joconde" ... tout un programme. Si ça annonce le niveau du contenu, ça ne donne pas envie.

J'ai récupéré le reportage, mais je n'ai pas encore pris le temps de le visionner.

Obsessionnel !!
Du même artiste, ses vues, pour partie de fantaisie, du dégagement de la grande Colonnade du Louvre :


Dégagement de la colonnade du Louvre ; démolitions de l'hôtel du Petit Bourbon et des écuries de la Reine.
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Dessin, 37 x 48 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Note du musée :

L'hôtel du Petit-Bourbon construit en 1303 fut en partie détruit en 1527, après la trahison du connétable Jean II de Bourbon. Au XVIIe siècle existaient encore la chapelle et la grande salle de l'hôtel de Bourbon. Au nord du terrain on construisit les écuries de la Reine, au sud, le garde-meuble de la couronne, démolis en 1758, lors des travaux entrepris pour dégager les abords du Louvre. La chapelle fut abattue en 1664.

Des tableaux montrant le dégagement de la colonnade par Demachy ont été exposés aux salons de : 1765 (nº86), 1773 (nº72), 1781 (nº63), 1783 (nº44), 1795 (nº112) et 1798 (nº109).


Dégagement de la colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Huile sur papier marouflé sur panneau parqueté, vers 1755
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Vue de fantaisie de la Colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Huile sur toile, 18e siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle


Dégagement de la colonnade du Louvre, démolition des vestiges de l'ancien hôtel du Petit Bourbon
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Dessin, 41,7 x 86,2 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Huile sur toile, vers 1756
59,6 x 91,5 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Huile sur toile, 1764
41 x 51,7 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre ; démolition du Petit Bourbon
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Dessin, 46 x 55 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre  
Pierre-Antoine Demachy  (1723–1807)
Huile sur toile, 41 x 52 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la Colonnade du Louvre, vue prise pendant la démolition des vestiges de l'hôtel du Petit Bourbon
Pierre-Antoine Demachy  (1723–1807)
Huile sur panneau, 50,3 x 65 cm
Image : Sotheby's


Dégagement de la colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy
Dessin, 18e siècle
19,7 x 32 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Le péristyle du Louvre (?)
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Entre 1753 et 1763
Dessin, 19,4 x 14,9 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre; démolition du Petit Bourbon
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Dessin, 44 x 55 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Dégagement de la colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy
Dessin, 25 x 32 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


La colonnade du louvre vue depuis le quai du Louvre
Pierre-Antoine Demachy
Dessin, 23,6 x 35,6 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Vue de la Colonnade du Louvre
Pierre-Antoine Demachy
Huile sur toile, 1772
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle


La colonnade du Louvre, nouvellement dégagée
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Huile sur toile, c. 1773
52,6 x 66,5 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

La nuit, la neige a écrit:Obsessionnel !!    
Du même artiste (Pierre-Antoine Demachy), ses vues, pour partie de fantaisie, du dégagement de la grande Colonnade du Louvre :

Un autre artiste, mais toujours le même intérêt pour...

Le dégagement de la colonnade du Louvre et la démolition de l'hôtel de Conty
Victor-Jean Nicolle (1754-1826)
Aquarelle 12,5 x 18 cm

Image : Auction Art Rémy Le Fur & Associés

* Source et infos complémentaires : Auctions Art, Paris - Vente aux enchères du 29 novembre 2022

La nuit, la neige a écrit:Obsessionnel !!    

Comme tu dis !    
Demachy a planté son chevalet sous tous les angles, et à toutes les étapes successives du chantier .[/quote]

Le Louvre était sous Louis XVI un vaste caravansérail qu'avait envahi, pour s'y ménager des appartements, une foule de personnages attachés à la Cour par les liens plus ou moins lâches d'agréables sinécures assurant le logis sans comporter de services réels. Il n'y avait pas, à cette époque, « un rapin en faveur qui ne s'arrogeât le droit d'avoir au Louvre un atelier, pas un valet de cour qui n'y introduisît sa famille ». M. le duc de Nevers avait sa petite écurie dans une des salles occupées aujourd'hui par les sculptures de la Renaissance. M. de Tessé avait installé ses carrosses dans la grande salle des moulages. A force de tolérance, la possession s'affermissait de jour en jour, et chacun, se croyant maître chez soi, une véritable colonie de parasites s'était installée dans le palais des Rois. On n'était pas bien difficile sur les motifs invoqués par ceux qui voulaient se loger là au petit bonheur.    

( Baron de Maricourt,  Madame de Suza )

Un grand nombre de ces logements étaient les ateliers des artistes de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, soit dans les salles du rez-de-chaussée de la cour carrée, soit sous la galerie du bord de l'Eau.

Incontournable Pierre-Antoine Demachy et ses vues de Paris au XVIIIe siècle avec ici, et prochainement présenté en vente aux enchères...

Les vendeurs d'estampes au Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
signé '[D]EMACHY' (en bas, vers la gauche)
huile sur panneau
39,8 x 49,6 cm.


Note au catalogue :

Si sous la Surintendance du marquis de Marigny (1727-1781) un sujet de réflexion urbaine, le Louvre devient à la fin du siècle des Lumières le kaléidoscope de cette société en plein débat sur elle-même. Les guichets du côté est, ces passages qui mènent à la Cour Carrée, abritent de nombreuses échoppes de marchands qui sont pour la plupart de modestes brocanteurs proposant des estampes, des livres, voire quelques tableaux.



Images : Christie's

Deux versions du sujet nous sont connues, le tableau actuel, qui fut autrefois la propriété de la Banque Demachy-Worms, et un autre conservé au musée Carnavalet (Paris, no. inv. P1039). Ce dernier, signé et daté 1791, déposé au Louvre depuis 1989, a peut-être fait l’objet d’un envoi au Salon de 1793.

Les marchands d'estampes sous le guichet de la colonnade
Pierre-Antoine Demachy
Huile sur bois, 18e siècle
38,5 x 58,3 cm
Musée Carnavalet / Dépôt Musée du Louvre
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

Le tableau ci-présent est antérieur d’une dizaine d’années à celui du musée et de loin le plus réussi. Devrions-nous voir dans la faible qualité du panneau post-révolutionnaire l’œuvre autographe d’un artiste vieillissant ou la participation de Louise-Victoire Demachy, la fille de l’artiste ?

Bien que l’effet de lumière soit identique dans les deux versions, nous remarquons quelques différences tant dans l’organisation de l’espace que dans la description-même de la scène et de ses acteurs. La comparaison des deux panneaux nous permet d’appréhender l’évolution de la société, et ces œuvres restent un témoignage intéressant sur l’une des formes d’activité du commerce d’art parisien au XVIIIe siècle.


Il est par ailleurs intéressant de comparer à notre panneau le lavis appartenant au musée Carnavalet Le Péristyle du Louvre, côté est (Paris, no. inv. D. 514). Celui-ci n’est pas à proprement parler le dessin préparatoire puisque le point de vue est différent, mais on observe quelques éléments communs tels que l’effet de lumière, sur la gauche l’étagère contenant des livres et la bouquetière sur la droite de la composition. Cette feuille pourrait être contemporaine de notre tableau.

Pérystyle du Louvre, côté est
Pierre-Antoine Demachy
Dessin, 18e siècle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Il est à noter que cette pratique de la répétition très répandue chez les vedutistes est tancée par les critiques de Salon lorsqu’elle devient la caractéristique des peintres de paysages, de ruines et d’architecture. Les œuvres de Demachy sont le reflet des attentes de sa clientèle qui, si elle recherchait des vues de Paris, souhaitait également une peinture de l’actualité. A travers cette œuvre, "c’est le statut de Paris capitale culturelle qui s’affirme et se met en scène" selon Charlotte Guichard, qui note que notre tableau illustre admirablement "l'atmosphère du marché de l’art" (M. Petkowska Le Roux, F. Roussel-Leriche, 2016, op. cit., p. 46).

* Nous tenons à remercier Madame Petkowska Le Roux d'avoir rédigé la notice ci-dessus.
* Source et infos complémentaires : Christie's - Paris, vente du 15 juin 2023

Expert Christie's a écrit:
Bien que l’effet de lumière soit identique dans les deux versions, nous remarquons quelques différences tant dans l’organisation de l’espace que dans la description-même de la scène et de ses acteurs. La comparaison des deux panneaux nous permet d’appréhender l’évolution de la société

La qualité de résolution de l'image mise en ligne par le musée du Louvre est mauvaise (comme très souvent  ), mais enfin voici quelques vues comparatives entre l'une et l'autre version :








A noter l'orthographe de l'enseigne " MAGASIN DE LIBRERIE "

Merci pour ces vues de détails, je ne connaissais pas la version 'dévernie'.

Merci pour ces vues

La nuit, la neige a écrit:Obsessionnel !!     Du même artiste, ses vues, pour partie de fantaisie, des chantiers du dégagement de la grande colonnade du Louvre

Voir les nombreuses illustrations ci-dessus.

Le dégagement de la colonnade débuta en 1755 sous la direction de Gabriel et de Soufflot. Les bâtiments environnant la colonnade étaient, entre autres : le Garde-Meuble (hôtel du Petit Bourbon), les Écuries de la reine, l'hôtel de Rouillé.

Et voici donc, présentée prochainement en vente aux enchères, cette...

Vue du Louvre
Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
Panneau de noyer, enduit de filasse
Au revers, porte une ancienne attribution à Demarne.
35,50 x 54,50 cm



Note au catalogue :

Une composition de Demachy très proche de notre tableau est conservée à Paris, "colonnade du Louvre nouvellement dégagée", vers 1773, 52.6 x 66,5 CM, inv. P92).

* Source et infos complémentaires : Tajan - Paris, vente du 21 juin 2023


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La version conservée au musée Carnavalet :


La colonnade du Louvre, nouvellement dégagée
Pierre-Antoine Demachy
Huile sur toile, 1764
Signée et datée au recto, en bas, à droite sur une pierre : Demachy 1764
41 x 51,7 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Cette vue, Demachy, c'est top; disait estimait dejà le marechal de Richelieu, parisien.

in Hotel de Beauvais. Jules Cousin


Le Jardin Renard était situé au bout des Tuileries,