L'Opéra royal du château de Versailles

Quelques photos prises aujourd'hui à l'Opéra royal à l'occasion d'une visite des décors de Richard Coeur de Lion, dont la première aura lieu le 10 octobre prochain :

Merveilleux reportage !!! Ta grâce se surpasse !!!
Les effets de colonnes sont vertigineux

Merci.

C'est amusant de monter sur les planches. La salle est encore plus spectaculaire depuis la scène.

Ma Grâce a beaucoup apprécié.

Ta Grâce a toujours eu des goûts fastueux !

Mme de Sabran a écrit:
Ta Grâce a toujours eu des goûts fastueux !  

Le père de ma Grâce s'en inquiète depuis des années.

L'Opéra de Versailles a ceci d'extraordinaire, notamment, que le deuxième balcon est très grand. Au XIXème siècle on n'a plus fait des opéras comme cela : les balcons étaient beaucoup moins hauts, pour loger plus de monde.

Au XVIIIème siècle, on mettait des gradins au deuxième balcon de l'Opéra royal pour doubler le nombre de spectateurs.

Peut-on voir cela sur des gravures de l'époque ?
Je ne me représente pas bien ...

Sur le dessin de Moreau le Jeune, représentant le banquet donné à l'occasion du mariage de Marie-Antoinette, on peut voir plusieurs rangées de spectateurs au deuxième balcon : sans doute étaient-ils assis sur des gradins.



Détail :

Oui, nous visualisons très bien, comme ça !
Merci pour ta célérité .

Nous l'avons rappelé, l'Opéra royal de Versailles célèbre ses 250 ans avec « Richard Cœur de Lion », joué en ouverture de la saison, ce jeudi 10 octobre, le premier opéra entièrement produit pour lui depuis… 1789, et dernier opéra joué devant Louis XVI et Marie-Antoinette avant qu'ils ne soient emmenés à Paris.

L'histoire de cette salle est présentée dans cet article, publié sur le site du journal Le Parisien, dont je vous recommande la lecture si le sujet vous intéresse :

Versailles : de Louis XV à Emmanuel Macron, 250 ans de souvenirs à l'Opéra royal


L'article est illustré de quelques images intéressantes au sujet de nos précédents échanges...

Duc d'Ostrogothie a écrit:Sur le dessin de Moreau le Jeune, représentant le banquet donné à l'occasion du mariage de Marie-Antoinette, on peut voir plusieurs rangées de spectateurs au deuxième balcon : sans doute étaient-ils assis sur des gradins.
(...)

Nous présentions également ce dessin, ici avec ses couleurs originales, dans ce sujet :

Jean-Michel Moreau le Jeune, dessinateur des Menus plaisirs du roi


Souper à l'occasion du mariage du dauphin, le futur Louis XVI
Le 16 mai 1770 au Château de Versailles
Jean-Michel Moreau, le Jeune
Source : BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Image BPK


Et voici donc d'autres vues du lieu, au fil du temps, dont quelques-unes publiées dans l'article cité en lien.


Vue de l'Opéra royal du château de Versailles prise de la scène après les transformations de Louis-Philippe
Hibon (graveur) ; Achard (dessinateur) ; Gavard, Charles (éditeur)
Estampe, 1830-1848
Image : Château de Versailles


Souper offert par Napoléon III à la reine Victoria, le 25 août 1855
Eugène Lami
Aquarelle sur papier, 1855
Réplique commandée par l'empereur Napoléon III de l'aquarelle offerte à la reine Victoria, maintenant conservée au château de Windsor ; Salon de 1857.
Château de Versailles
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux


Versailles, le 13 novembre 1872. Sous la IIIe République, l’Assemblée nationale siège à l’Opéra Royal.
Image : Château de Versailles / Le Parisien


Vue de la salle de l'Opéra royal, restaurée à l'occasion de la visite officielle de la reine d'Angleterre, 1957
Keystone Press Agency Inc.
Papier argentine, 1957
Château de Versailles ; don Alain Roger-Ravily, novembre 2017
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin


Versailles, avril 1957. Le président René Coty avait reçu la Reine Elisabeth II à l’Opéra Royal.
Image : Château de Versailles / Le Parisien


Palais de Versailles, Opéra royal.
Le Président Kennedy et Madame, le Général de Gaulle et Madame. 1er juin 1961
Image : Richard Biegel / Pinterest

Merci LNLN pour avoir ouvert ce sujet !

Sur la dernière photo, on distingue un petit carré ouvert entre les deux loges grillées : il révèle l'emplacement l'une des deux loges des mouches, étroits placards dans lesquels se faufilaient des agents ou "mouches" pour surveiller le comportement du parterre et de la foule lorsque le roi était présent

Gageons que celui-cu fut occupé par la DST ou la CIA ce soir là.

Merci pour l'article LNLN.

J'ai pu assister à la première de Richard Coeur de Lion hier soir depuis la loge royale.

Merci beaucoup pour ces images exclusives !

Merci à vous, les garçons , pour ces deux magnifiques reportages !

Combien de fauteuils y a-t-il dans la loge royale, mon cher duc ?
Le roi et la reine y étaient-ils seuls ?

La loge royale est composée de la loge du roi proprement dite et de deux autres loges grillagées de chaque côté.

Dans la loge du roi proprement dite, derrière la grille il y a deux rangées de quatre fauteuils...



et une petite banquette au fond :



On pouvait donc y mettre une dizaine de personnes semble-t-il : le roi, la reine, leurs deux enfants (en octobre 1789), la duchesse de Polignac, Esterhazy...

Mais l'espace est exigu. Lorsque j'y étais jeudi dernier, nous n'étions que 4 (dont moi-même et deux amis). C'était royal.

Billet de Marie-Antoinette à la princesse Charlotte de Hesse-Darmstadt. Publié par le Comte de Reiset.

"Je vous prie de n'être pas trop parées, car ma loge est petite" février 1780.

Je me demande de quelle loge il s'agit.  Une des trois petites aménagées précédemment pour Louis XV et ou étaient-elles ?

Merci de nous rappeler ce billet chère Marie-Jeanne.

Le voici en intégralité, de la main de la reine, en exclusivité pour le forum de Marie-Antoinette :    



"J'ai apprit que vous étiez arrivé hier au soir, ma chère princesse ; voulé vous bien me donner de vos nouvelles et de celles de toute votre famille ; j'espère que vous n'avez pas oublié, que je compte que vous profiterai de ma loge ce soir. La comédie est à 6 heures et demie, j'espère que vous viendrez toutes me voir une heure ou une demie heure avant ; je vous prie de n'être pas trop parée, car ma loge est petite. Adieu ma chère princesse je ne vous parle pas de mon amitié pour vous, j'espère qu'elle vous êtes assez connüe pour n'en pas douter".

Superbe lettre, si vivante, si spontanée !
C'est l'orthographe joliment appelée " du coeur " ...

Merci, mon cher duc .

J'ai lu aussi, je ne sais plus où, était-ce Mme de Boigne, Mme d'Oberkirch, qu'à tel endroit plusieurs dames ne pouvaient se tenir en même temps, à cause de la largeur des paniers .

Oui j'aime beaucoup la spontanéité et la simplicité de ce billet. Marie-Antoinette est toujours très plaisante à lire. Ce n'est pas ampoulé, les formules de politesse sont toujours des plus charmantes.

Son orthographe était quelque peu approximative, ceci dit, et on sent bien qu'elle avait encore en elle un peu de sa culture germanique. Par exemple, elle a mis un tréma sur le "u" de "connüe". C'est mignon je trouve.

Oui, très !

Pour en revenir à Richard Coeur de Lion, je peux vous dire que c'est assez sympa quand on est assis dans la loge royale à la place du roi et que tout d'un coup le beau Blondel se tourne vers vous, devant toute la salle, pour chanter pendant plusieurs minutes en vous regardant fixement dans les yeux : "Ô Richard, Ô mon Roi" ...

Gros trip narcissique, j'étais en pleine forme après la représentation.

Par Thierry Hillériteau
Publié le 6 octobre 2019

Premier octobre 1789. Au parterre de l’Opéra royal, à Versailles. Les gardes de Louis XVI organisent un banquet en l’honneur du régiment de Flandre, arrivé en renfort. Au milieu des 210 couverts, le vin coule à flots. Au cours de la soirée, la famille royale fait une apparition. La soldatesque entonne alors «Ô Richard, ô mon roi», extrait de l’opéra Richard Cœur de Lion, d’André-Ernest-Modeste Grétry. Créé cinq ans plus tôt à la Comédie-Italienne, l’ouvrage est encore dans toutes les têtes. Mais, à ce moment, ce refrain revêt un royalisme de mauvais aloi. Dans la nuit, la rumeur se répand jusqu’à Paris: au son de Grétry, la garde royale a foulé la cocarde aux pieds, troquée contre une cocarde blanche, symbole de la monarchie. Il n’en faut pas plus à Marat et Danton pour appeler le peuple à marcher sur Versailles. Le 5 octobre, la foule se presse. Entraînant le lendemain le départ de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

https://www.lefigaro.fr/culture/l-histoire-sur-un-air-d-opera-20191006

Duc d'Ostrogothie a écrit:Pour en revenir à Richard Coeur de Lion, je peux vous dire que c'est assez sympa quand on est assis dans la loge royale à la place du roi et que tout d'un coup le beau Blondel se tourne vers vous, devant toute la salle, pour chanter pendant plusieurs minutes en vous regardant fixement dans les yeux : "Ô Richard, Ô mon Roi" ...

Gros trip narcissique, j'étais en pleine forme après la représentation.

Je confirme, pour avoir occupé la même place que toi hier

Quelques photos en complément de celles, très belles, que tu as déjà postées cher Ostrogoth :

Jolies photos, merci Gouv.