L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
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Lucius
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
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Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Sans commentaire mais pas étonnée, je n'ai pas l'intention de vous convertir chère Éléonore.
Je dois quand même dire une chose : Dieu a beaucoup d'humour.
La peste de 1720 à Marseille fut un véritable fléaux, comme tant d'autres, mais cherchons la cause où elle est véritablement. Cela fait longtemps que le Créateur, fatigué avec les Hommes (mais oui), nous laisse gérer notre propre vie. Il fait aussi confiance aux Hommes puisque ces derniers (avec un petit coup de pouce des Cieux) trouvent souvent des remèdes pour sauver des vies.
Je dois quand même dire une chose : Dieu a beaucoup d'humour.
La peste de 1720 à Marseille fut un véritable fléaux, comme tant d'autres, mais cherchons la cause où elle est véritablement. Cela fait longtemps que le Créateur, fatigué avec les Hommes (mais oui), nous laisse gérer notre propre vie. Il fait aussi confiance aux Hommes puisque ces derniers (avec un petit coup de pouce des Cieux) trouvent souvent des remèdes pour sauver des vies.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Sans doute, chère Trianon, sans doute .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Mme de Sabran a écrit: Ainsi les maux deviennent de grands biens. »
( 1677 , Claude Joly, évêque d’Agen )
Quelques années après l'épidémie de Marseille, et à l'occasion d'un autre terrible évènement : le tremblement de terre qui frappera la ville de Lisbonne (le jour de la Toussaint), sera l'occasion pour quelques philosophes de remettre en question ce concept du bien qui ressort du mal.
Dont Voltaire, bien sûr, avec l'un de ses célèbres poèmes :
Le tremblement de terre de Lisbonne
O malheureux mortels ! ô terre déplorable !
O de tous les mortels assemblage effroyable !
D'inutiles douleurs éternel entretien !
Philosophes trompés qui criez: « Tout est bien »
Accourez, contemplez ces ruines affreuses
Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,
Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre entassés,
Sous ces marbres rompus ces membres dispersés;
Cent mille infortunés que la terre dévore,
Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,
Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours
Dans l'horreur des tourments leurs lamentables jours !
Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,
Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes,
Direz-vous : « C'est l'effet des éternelles lois
Qui d'un Dieu libre et bon nécessitent le choix » ?
Direz-vous, en voyant cet amas de victimes :
« Dieu s'est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes » ?
Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants
Sur le sein maternel écrasés et sanglants ?
Lisbonne, qui n'est plus, eut-elle plus de vices
Que Londres, que Paris, plongés dans les délices ?
Lisbonne est abîmée, et l'on danse à Paris.
Tranquilles spectateurs, intrépides esprits,
De vos frères mourants contemplant les naufrages,
Vous recherchez en paix les causes des orages :
Mais du sort ennemi quand vous sentez les coups,
Devenus plus humains, vous pleurez comme nous.
Croyez-moi, quand la terre entrouvre ses abîmes,
Ma plainte est innocente et mes cris légitimes. [...]
Quel bonheur ! Ô mortel et faible et misérable,
Vous criez « Tout est bien » d’une voix lamentable,
L’univers vous dément, et votre propre cœur
Cent fois de votre esprit a réfuté l’erreur.
Éléments, animaux, humains, tout est en guerre.
Il le faut avouer, le mal est sur la terre. [...]
Que peut donc de l'esprit la plus vaste étendue?
Rien; le livre du sort se ferme à notre vue.
L'homme, étranger à soi, de l'homme est ignoré.
Que suis-je, où suis-je, où vais-je, et d'où suis-je tiré ?
Atomes tourmentés sur cet amas de boue
Que la mort engloutit et dont le sort se joue,
Mais atomes pensants, atomes dont les yeux,
Guidés par la pensée, ont mesuré les cieux;
Au sein de l'infini nous élançons notre être,
Sans pouvoir un moment nous voir et nous connaître.
Ce monde, ce théâtre et d'orgueil et d'erreur,
Est plein d'infortunés qui parlent de bonheur.
Tout se plaint, tout gémit en cherchant le bien-être :
Nul ne voudrait mourir, nul ne voudrait renaître.
Quelquefois, dans nos jours consacrés aux douleurs,
Par la main du plaisir nous essuyons nos pleurs;
Mais le plaisir s'envole, et passe comme une ombre;
Nos chagrins, nos regrets, nos pertes sont sans nombre.
Le passé n'est pour nous qu'un triste souvenir;
Le présent est affreux, s'il n'est point d'avenir,
Si la nuit du tombeau détruit l'être qui pense.
Un jour tout sera bien, voilà notre espérance;
Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion.
Les sages me trompaient, et Dieu seul a raison.
Humble dans mes soupirs, soumis dans ma souffrance,
Je ne m'élève point contre la Providence.
Sur un ton moins lugubre on me vit autrefois
Chanter des doux plaisirs les séduisantes lois :
D'autres temps, d'autres mœurs : instruit par la vieillesse,
Des humains égarés partageant la faiblesse
Dans une épaisse nuit cherchant à m'éclairer,
Je ne sais que souffrir, et non pas murmurer.
Un calife autrefois, à son heure dernière,
Au Dieu qu'il adorait dit pour toute prière:
« Je t'apporte, ô seul roi, seul être illimité,
Tout ce que tu n'as pas dans ton immensité,
Les défauts, les regrets, les maux et l'ignorance. »
Mais il pouvait encore ajouter l'espérance.
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
;
Magnifique !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
;
Le dossier de SCIENCES ET AVENIR :
La Grande Peste de Marseille de 1720 n'est pas venue d'Asie. Le bacille tueur était sur place.
Par Bernadette Arnaud
De nouvelles analyses révèlent que l’épidémie de peste qui a ravagé Marseille au 18e siècle ne venait pas d’Asie, comme on le pensait jusqu’alors, mais est une résurgence de la grande Peste noire ayant dévasté l’Europe… quatre siècles plus tôt . àè-è\':
BACILLE. C’est un mythe qui tombe. Et les résultats de cette étude surprenante vont contraindre les historiens à examiner d’un autre œil tous les grands épisodes de peste qui ont surgi en Europe entre le 14e siècle et le 18e siècle ! Une équipe de l’Institut Max-Planck (MPI), en Allemagne est en effet parvenue à reconstituer le génome du bacille Yersinia pestis, à l’origine de l’épidémie de peste qui a ravagé Marseille entre 1720 et 1722. Ce travail prouve que le terrifiant pathogène ne venait pas d’Asie, comme on le croyait jusqu’alors, mais descendait directement du responsable de la première pandémie ayant ravagé l’Europe au 14e siècle, connue sous le nom effrayant de "peste noire". Entre 1342 et 1353, elle avait en effet décimé près de la moitié de la population de l’Europe ! Autrement dit, "le bacille de cette peste noire médiévale a persisté localement pendant plusieurs siècles avant de resurgir brusquement !", explique le paléopathologiste Olivier Dutour, directeur du laboratoire d’anthropologie biologique Paul Broca de l’Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris, l’un des signataires de l’étude.
Pour en savoir plus :
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/20160129.OBS3633/la-grande-peste-de-marseille-de-1720-n-est-pas-venue-d-asie-le-bacille-tueur-etait-sur-place.html
Le dossier de SCIENCES ET AVENIR :
La Grande Peste de Marseille de 1720 n'est pas venue d'Asie. Le bacille tueur était sur place.
Par Bernadette Arnaud
De nouvelles analyses révèlent que l’épidémie de peste qui a ravagé Marseille au 18e siècle ne venait pas d’Asie, comme on le pensait jusqu’alors, mais est une résurgence de la grande Peste noire ayant dévasté l’Europe… quatre siècles plus tôt . àè-è\':
BACILLE. C’est un mythe qui tombe. Et les résultats de cette étude surprenante vont contraindre les historiens à examiner d’un autre œil tous les grands épisodes de peste qui ont surgi en Europe entre le 14e siècle et le 18e siècle ! Une équipe de l’Institut Max-Planck (MPI), en Allemagne est en effet parvenue à reconstituer le génome du bacille Yersinia pestis, à l’origine de l’épidémie de peste qui a ravagé Marseille entre 1720 et 1722. Ce travail prouve que le terrifiant pathogène ne venait pas d’Asie, comme on le croyait jusqu’alors, mais descendait directement du responsable de la première pandémie ayant ravagé l’Europe au 14e siècle, connue sous le nom effrayant de "peste noire". Entre 1342 et 1353, elle avait en effet décimé près de la moitié de la population de l’Europe ! Autrement dit, "le bacille de cette peste noire médiévale a persisté localement pendant plusieurs siècles avant de resurgir brusquement !", explique le paléopathologiste Olivier Dutour, directeur du laboratoire d’anthropologie biologique Paul Broca de l’Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris, l’un des signataires de l’étude.
Pour en savoir plus :
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/20160129.OBS3633/la-grande-peste-de-marseille-de-1720-n-est-pas-venue-d-asie-le-bacille-tueur-etait-sur-place.html
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Si l'un d'entre vous veut lire un ouvrage très pointu(mais qui reste lisible pour ceux qui n'ont pas fait médecine) , je le chercherai parmi les autres ....
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Merci pour cet article.
C'est intéressant, mais je ne comprends pas trop à vrai dire...
Le pathogène "importé" de l'empire ottoman sur le Saint-Antoine peut toujours être le même assassin.
Mme de Sabran a écrit: Ce travail prouve que le terrifiant pathogène ne venait pas d’Asie, comme on le croyait jusqu’alors, mais descendait directement du responsable de la première pandémie ayant ravagé l’Europe au 14e siècle, connue sous le nom effrayant de "peste noire". Entre 1342 et 1353, elle avait en effet décimé près de la moitié de la population de l’Europe ! Autrement dit, "le bacille de cette peste noire médiévale a persisté localement pendant plusieurs siècles avant de resurgir brusquement !", explique le paléopathologiste Olivier Dutour, directeur du laboratoire d’anthropologie biologique Paul Broca de l’Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris, l’un des signataires de l’étude.[/i]
C'est intéressant, mais je ne comprends pas trop à vrai dire...
Le pathogène "importé" de l'empire ottoman sur le Saint-Antoine peut toujours être le même assassin.
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Cela signifie que le mal ne serait pas arrivé avec " Le Grand Saint Antoine " et sa précieuse cargaison destinée au premier échevin de la ville, Jean Baptiste Estelle. Estelle fut accusé par la suite de ne pas avoir déclaré la peste assez tôt pour l'enrayer, dans le but de vendre la cargaison au plus vite pour ne pas en perdre le profit .
S'il est vrai pourtant que le navire avait quitté Saïda alors que la peste sévissait déjà à Damas, que dix matelots moururent avant d'arriver à Marseille ( etc, etc ... l'histoire du mât, etc... ), comment peut on affirmer que le bacille n'ait pas été importé ?
S'il est vrai pourtant que le navire avait quitté Saïda alors que la peste sévissait déjà à Damas, que dix matelots moururent avant d'arriver à Marseille ( etc, etc ... l'histoire du mât, etc... ), comment peut on affirmer que le bacille n'ait pas été importé ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Si vous voulez vraiment tous tous tous les détails, je vous conseille de sauter dans ce lien :
http://defense.ac-montpellier.fr/pdf/cercle/peste.pdf
http://defense.ac-montpellier.fr/pdf/cercle/peste.pdf
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Oui, j'ai bien compris. Ce à quoi j'ai répondu, justement, que je ne saisis pas pourquoi ? L'article est peu étoffé.Mme de Sabran a écrit:Cela signifie que le mal ne serait pas arrivé avec " Le Grand Saint Antoine " (...).
- Ce n'est pas parce qu'un prélèvement montre que le bacile incriminé est né en Europe, qu'il ne peut-être aussi celui ramené sur le bateau ?
- Combien de prélèvement ont été effectués ? Deux agents infectieux ont-ils pu cohabiter en cette même terrible année ?
- Mais surtout, et tu le dis toi-même :
That is also the point...Mme de Sabran a écrit:S'il est vrai pourtant que le navire avait quitté Saïda alors que la peste sévissait déjà à Damas, que dix matelots moururent avant d'arriver à Marseille ( etc, etc ... l'histoire du mât, etc... ), comment peut on affirmer que le bacille n'ait pas été importé ?
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Une bonne émission sur le sujet sur Arte (en replay) :
"Quand l'histoire fait dates" 1347-1352
(mais qui dépasse celle du Moyen âge ).
"Quand l'histoire fait dates" 1347-1352
(mais qui dépasse celle du Moyen âge ).
La peste
Mme de Sabran a écrit:Je ne connaissais que celle de Camus, j'ignorais la peste qui coûta 50 000 âmes à Marseille ! C'est proprement effroyable !
Dans le Hussard sur le toit, livre et film , nous pouvons aussi voir l'horreur qui fut la peste.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Chère Teresa," le hussard " , c'est une épidémie de choléra . Si facile à traiter maintenant (enfin, pas partout malheureusement pour les pays pauvres ....)
Marseille ville morte
Ah! oui, c'est vrai, merci, merci beaucoup, c'était le choléra, chère Clio, je suis très contente que c'est vous qui m'avez mise sur le bon chemin.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Teresa, en ce qui concerne les pandémies anciennes, je suis assez calée ; jamais imaginé en vivre une .....
Prends bien garde à toi
Marseille ville morte
Et il y a une raison de que cela vous intéresse autant?
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Marseille ville morte
Moi je crois que je vis un mauvais rêve. Merci toi aussi fait attention à toi.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Non, pas vraiment . Mon côté morbide .Teresa-Cabarrus a écrit:Et il y a une raison de que cela vous intéresse autant?
Re: L'épidémie de peste à Marseille (1720 à 1723)
Vient de paraître, si le sujet vous intéresse...
Marseille malade de la peste
De Frédéric Jacquin
Textes originaux de Paul Giraud et Pierre-Honoré Roux
Editions PUF (Avril 2023)
372 pages
Présentation :
Ce livre est une transcription de deux manuscrits originaux écrits par des témoins directs de la peste de Marseille (1720-1723).
La peste de Marseille vint d'Orient en 1720, rapportée par le navire Grand-Saint-Antoine. Elle provoqua la disparition de la moitié de la population, causant près de 50 000 morts.
Cet épisode traumatique est connu. Il a fait l'objet de nombreux récits factuels, et ce, dès 1720. Si beaucoup d'entre eux ont été publiés au XVIIIe siècle ou redécouverts au XIXe, certains documents originaux sont restés à l'état de manuscrits et d'accès difficile. C'est à deux d'entre eux, riches en descriptions de cette tragédie épidémique, que ce livre s'intéresse. Il s'agit du Journal de ce qui s'est passé dans la ville de Marseille et son terroir à l'occasion de la peste depuis le mois de mai 1720 jusques en 1723, du père Trinitaire Paul Giraud, et de la Relation de la peste arrivée à Marseille l'an 1720, du négociant Pierre-Honoré Roux.
Transcrits et présentés par Frédéric Jacquin, ces deux textes racontent la vie terrible des Marseillais et leurs souffrances pendant plus de deux ans et demi d'une crise particulièrement violente. Relatant les drames humains et les scènes effrayantes de la mortalité de masse, ils évoquent toute une série de microrécits et d'anecdotes qui rendent compte, de façon très vivante, des temps forts de l'épidémie dans une ville où la société se délite en perdant soudain tous ses repères. Ils racontent également la gestion de la crise sanitaire par les autorités et leur action pour rétablir l'ordre et assurer des secours à la population. Mais surtout, ils proposent un éclairage sur l'année 1722, qui est celle de la « rechute » et sur laquelle existent peu d'écrits.
Leur lecture, au-delà des informations de la Grande Peste de Marseille, fournissent un regard très actuel sur la réalité d'une épidémie et les comportements humains en période de crise sanitaire.
En illustration de la couverture :
Vue du cours pendant la peste de 1720
Michel Serre
Huile sur toile, 1720
Hauteur en cm : 316,00 ; Largeur en cm : 440,00
Image : Musée des Beaux-Arts de Marseille
Marseille malade de la peste
De Frédéric Jacquin
Textes originaux de Paul Giraud et Pierre-Honoré Roux
Editions PUF (Avril 2023)
372 pages
Présentation :
Ce livre est une transcription de deux manuscrits originaux écrits par des témoins directs de la peste de Marseille (1720-1723).
La peste de Marseille vint d'Orient en 1720, rapportée par le navire Grand-Saint-Antoine. Elle provoqua la disparition de la moitié de la population, causant près de 50 000 morts.
Cet épisode traumatique est connu. Il a fait l'objet de nombreux récits factuels, et ce, dès 1720. Si beaucoup d'entre eux ont été publiés au XVIIIe siècle ou redécouverts au XIXe, certains documents originaux sont restés à l'état de manuscrits et d'accès difficile. C'est à deux d'entre eux, riches en descriptions de cette tragédie épidémique, que ce livre s'intéresse. Il s'agit du Journal de ce qui s'est passé dans la ville de Marseille et son terroir à l'occasion de la peste depuis le mois de mai 1720 jusques en 1723, du père Trinitaire Paul Giraud, et de la Relation de la peste arrivée à Marseille l'an 1720, du négociant Pierre-Honoré Roux.
Transcrits et présentés par Frédéric Jacquin, ces deux textes racontent la vie terrible des Marseillais et leurs souffrances pendant plus de deux ans et demi d'une crise particulièrement violente. Relatant les drames humains et les scènes effrayantes de la mortalité de masse, ils évoquent toute une série de microrécits et d'anecdotes qui rendent compte, de façon très vivante, des temps forts de l'épidémie dans une ville où la société se délite en perdant soudain tous ses repères. Ils racontent également la gestion de la crise sanitaire par les autorités et leur action pour rétablir l'ordre et assurer des secours à la population. Mais surtout, ils proposent un éclairage sur l'année 1722, qui est celle de la « rechute » et sur laquelle existent peu d'écrits.
Leur lecture, au-delà des informations de la Grande Peste de Marseille, fournissent un regard très actuel sur la réalité d'une épidémie et les comportements humains en période de crise sanitaire.
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En illustration de la couverture :
Vue du cours pendant la peste de 1720
Michel Serre
Huile sur toile, 1720
Hauteur en cm : 316,00 ; Largeur en cm : 440,00
Image : Musée des Beaux-Arts de Marseille
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
La peste de Marseille au XVIIIe siècle
Je présentais, en mai dernier...
L'auteur était hier l'invité de la bien aimée web-radio Storiavoce :
La peste de Marseille au XVIIIe siècle
Storiavoce
Présentation : Mari-Gwenn Carichon
Invité : Frédéric Jacquin
Durée : 44 mn
Présentation :
Au début du XVIIIe siècle, la ville de Marseille et sa région sont décimées par la peste. Frédéric Jacquin propose une relecture poignante de cet événement traumatique en mettant en lumière deux témoignages inédits.
Au printemps 1720, Marseille est une ville et un port florissants. Malgré la mise en place d’un protocole sanitaire strict pour les bateaux souhaitant accoster, le navire Le Grand-Saint-Antoine entre au port. « Vers la fin du mois de mai, le vaisseau du capitaine Chataud venant de Seyde, échelle du levant, aborda à Marseille avec patente nette [c’est-à-dire bonne santé]. Ce capitaine fit sa déposition aux intendants de la santé où il déclara que dans sa route il etoit mort 10 à 12 hommes dans son bord. »
Et c’est ainsi que la peste débarque à Marseille, avant de toucher toute la Provence. Le bilan est effroyable : plus de la moitié de la population en meurt, et la ville s’en remet difficilement.
Frédéric Jacquin met en lumière deux manuscrits inédits écrits par des Marseillais qui ont connu la peste : le Journal de ce qui s’est passé dans la ville de Marseille et son terroir à l’occasion de la peste depuis le mois de mai 1720 jusques en 1723, du père trinitaire Paul Giraud, et la Relation de la peste arrivée à Marseille l’an 1720, du négociant Pierre-Honoré Roux. Cette étude est l’occasion de redécouvrir l’un des événements les plus dramatiques de la fin de l’Ancien Régime, tout en nous donnant une véritable leçon d’anthropologie.
L’auteur : Frédéric Jacquin est docteur en histoire, spécialiste de la criminalité et des épidémies sous l’Ancien Régime. Dans son dernier livre, Il publie deux témoignages directs de la peste de Marseille : Marseille malade de la peste.1720-1723 (PUF, 2023, 288 p.).
Emission à écouter ici (sans publicités !) :
Ou bien sur Youtube (avec coupures pub) :
L'auteur était hier l'invité de la bien aimée web-radio Storiavoce :
La peste de Marseille au XVIIIe siècle
Storiavoce
Présentation : Mari-Gwenn Carichon
Invité : Frédéric Jacquin
Durée : 44 mn
Présentation :
Au début du XVIIIe siècle, la ville de Marseille et sa région sont décimées par la peste. Frédéric Jacquin propose une relecture poignante de cet événement traumatique en mettant en lumière deux témoignages inédits.
Au printemps 1720, Marseille est une ville et un port florissants. Malgré la mise en place d’un protocole sanitaire strict pour les bateaux souhaitant accoster, le navire Le Grand-Saint-Antoine entre au port. « Vers la fin du mois de mai, le vaisseau du capitaine Chataud venant de Seyde, échelle du levant, aborda à Marseille avec patente nette [c’est-à-dire bonne santé]. Ce capitaine fit sa déposition aux intendants de la santé où il déclara que dans sa route il etoit mort 10 à 12 hommes dans son bord. »
Et c’est ainsi que la peste débarque à Marseille, avant de toucher toute la Provence. Le bilan est effroyable : plus de la moitié de la population en meurt, et la ville s’en remet difficilement.
Frédéric Jacquin met en lumière deux manuscrits inédits écrits par des Marseillais qui ont connu la peste : le Journal de ce qui s’est passé dans la ville de Marseille et son terroir à l’occasion de la peste depuis le mois de mai 1720 jusques en 1723, du père trinitaire Paul Giraud, et la Relation de la peste arrivée à Marseille l’an 1720, du négociant Pierre-Honoré Roux. Cette étude est l’occasion de redécouvrir l’un des événements les plus dramatiques de la fin de l’Ancien Régime, tout en nous donnant une véritable leçon d’anthropologie.
L’auteur : Frédéric Jacquin est docteur en histoire, spécialiste de la criminalité et des épidémies sous l’Ancien Régime. Dans son dernier livre, Il publie deux témoignages directs de la peste de Marseille : Marseille malade de la peste.1720-1723 (PUF, 2023, 288 p.).
Emission à écouter ici (sans publicités !) :
Ou bien sur Youtube (avec coupures pub) :
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