Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
3 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
L'ascension sociale prodigieuse
les titres, le tabouret, tout vient à point pour qui sait s'y prendre ...
Madame de Boigne raconte :
J'ai dit que madame de Civrac était dame d'honneur de madame Victoire. Sa vie est un roman.
Mademoiselle Monbadon, fille d'un notaire de Bordeaux, avait atteint l'âge de vingt-cinq ans. Elle était grande, belle, spirituelle et surtout ambitieuse. Elle fut recherchée en mariage par un hobereau du voisinage qui s'appelait monsieur de Blagnac. Il était garde du corps. Cet homme était pauvre, fort rustre, incapable d'apprécier son mérite, mais désirait partager une très petite fortune qu'elle devait hériter de son père. La personne qui traitait le mariage fit valoir la naissance de monsieur de Blagnac; il était de la maison de Durfort. Mademoiselle Monbadon se fit apporter les papiers et, satisfaite de cette inspection, épousa monsieur de Blagnac.
Ajoutant un léger bagage au portefeuille où elle enferma les parchemins généalogiques, elle s'embarqua dans la diligence, avec son mari, et arriva à Paris. Sa première visite fut pour Chérin; elle lui remit ses papiers, le pria de les examiner scrupuleusement. Quelques jours après, elle revint les chercher et obtint l'assurance que la filiation de monsieur de Blagnac avec la branche de Durfort-Lorge était complètement établie.
Elle s'en fit délivrer le certificat, et commença à se faire appeler Blagnac de Civrac. Elle écrivit au vieux maréchal de Lorge pour lui demander une entrevue. Elle lui dit très modestement n'être qu'en passant à Paris; elle croyait que son mari avait l'honneur de lui appartenir. De si loin que ce pût être, c'était un si grand honneur, un si grand bonheur qu'elle ne voulait pas retourner dans l'obscurité de sa province sans l'avoir réclamé. Si elle osait pousser sa prétention jusqu'à être reçue une fois par madame la maréchale, sa reconnaissance serait au comble.
Le maréchal se laissa prendre à ces paroles doucereuses, sans trop reconnaître la parenté sur laquelle elle n'insista pas. Elle fut admise à faire une visite. Elle s'y conduisit adroitement. Elle obtint la permission de revenir pour prendre congé, elle revint. Le départ était retardé, elle revint encore. Elle ne partit pas du tout. Bientôt la maréchale en raffola; assise sur un petit tabouret à ses pieds, elle travaillait à la même tapisserie et devint habituée de la maison. Le mari ne paraissait guère. Un jour, son crédit étant déjà établi, elle entendit parler légèrement de l'état de garde du corps; elle leva la tête avec une mine étonnée. Quand elle fut seule avec les de Lorge, elle dit: «Monsieur le maréchal, j'ai peur que, dans notre ignorance provinciale, nous ne soyons coupables d'un grand tort envers vous, puisqu'un de vos parents est garde du corps. Cela est donc inconvenant?» Monsieur de Lorge répondit amicalement, mais en déclinant doucement la parenté. «Mon Dieu, dit-elle, je n'entends rien à tout cela, mais je vous apporterai les papiers de mon mari.» En effet, elle apporta les papiers bien en règle et le certificat de Chérin. Il n'y avait rien à dire contre; et d'ailleurs, on n'en avait plus envie.
Le mari fut retiré des gardes du corps, placé dans un régiment et envoyé en garnison. La femme eut un petit entresol à l'hôtel de Lorge. Le maréchal de Lorge n'avait pas de fils. Le maréchal de Duras n'en avait qu'un qui déjà promettait d'être un détestable sujet. La grossesse de madame de Blagnac commença à être soignée; le petit tabouret devint un fauteuil. Bientôt on ne l'appela plus que madame de Civrac, second titre de la branche de Lorge. Enfin, au bout de peu de mois, elle était si bien impatronisée dans la maison qu'elle y disposait de tout, mais en conservant toujours les égards les plus respectueux pour monsieur et madame de Lorge. Les Duras partagèrent l'engouement qu'elle inspirait.
Lorsque la maison de madame Victoire fut formée, elle fut nommée une de ses dames; bientôt elle devint sa favorite, puis sa dame d'honneur. Elle fut, à cette occasion, nommée duchesse de Civrac.
Elle avait toujours conservé les meilleurs rapports avec son mari qu'elle comblait de marques de considération, mais qui était trop butor pour pouvoir en tirer parti quand il était présent. Elle réussit à le faire nommer ambassadeur à Vienne; il eut la bonne grâce d'y mourir promptement. C'est la seule preuve d'intelligence qu'il eût donnée de sa vie. Il la laissa mère de trois enfants, un fils, depuis duc de Lorge et héritier de la fortune de cette branche des Durfort, et deux filles, mesdames de Donissan et de Chastellux.
Madame de Civrac, aussi habile que spirituelle, dès qu'elle fut parvenue à cette haute fortune, voulut patroniser à son tour. Elle se fit la protectrice de la ville de Bordeaux. Tout ce qui en arrivait était sûr de trouver appui auprès d'elle, et elle réussit par là à changer la situation de sa propre famille. Les Monbadon devinrent petit à petit messieurs de Monbadon. Son neveu entra au service, fut nommé colonel et finit par être presque un seigneur de la Cour. C'est après ce succès, dans l'apogée de sa grandeur, qu'elle se trouvait aux eaux des Pyrénées. On y reçut une liste de promotions de colonels. Madame de Civrac s'étendit fort sur l'inconvenance des choix. Une vieille grande dame de province lui répondit: «Que voulez-vous, madame la duchesse, chacun a son badon!» ( : )
Tout avait réussi à l'ambitieuse madame de Civrac, mais elle était insatiable. Déjà fort malade, elle croyait avoir amené à un terme prochain le mariage de son fils, le duc de Lorge, avec mademoiselle de Polignac dont la mère était alors toute-puissante, et y mettait pour condition la place de capitaine des gardes pour ce fils tout jeune encore. Au moment de conclure, madame de Gramont, également intrigante, alla sur ses brisées. Elle avait auprès de la Reine le mérite d'avoir été exilée par Louis XV pour une insolence faite à madame Dubarry. Ses prétentions étaient soutenues par les Choiseul; la Reine donna la préférence à son fils et fit pencher la balance.
Madame de Civrac apprit subitement que le jeune Gramont, sous-lieutenant dans un régiment, était arrivé à Versailles, qu'il était créé duc de Guiche, capitaine des gardes, et que son mariage avec mademoiselle de Polignac était déclaré. Elle en eut une telle colère que son sang s'enflamma, et, en quarante-huit heures, elle expira d'une maladie qui n'annonçait pas une terminaison aussi rapide.
Voici le mari auquel a échappé Guichette !
les titres, le tabouret, tout vient à point pour qui sait s'y prendre ...
Madame de Boigne raconte :
J'ai dit que madame de Civrac était dame d'honneur de madame Victoire. Sa vie est un roman.
Mademoiselle Monbadon, fille d'un notaire de Bordeaux, avait atteint l'âge de vingt-cinq ans. Elle était grande, belle, spirituelle et surtout ambitieuse. Elle fut recherchée en mariage par un hobereau du voisinage qui s'appelait monsieur de Blagnac. Il était garde du corps. Cet homme était pauvre, fort rustre, incapable d'apprécier son mérite, mais désirait partager une très petite fortune qu'elle devait hériter de son père. La personne qui traitait le mariage fit valoir la naissance de monsieur de Blagnac; il était de la maison de Durfort. Mademoiselle Monbadon se fit apporter les papiers et, satisfaite de cette inspection, épousa monsieur de Blagnac.
Ajoutant un léger bagage au portefeuille où elle enferma les parchemins généalogiques, elle s'embarqua dans la diligence, avec son mari, et arriva à Paris. Sa première visite fut pour Chérin; elle lui remit ses papiers, le pria de les examiner scrupuleusement. Quelques jours après, elle revint les chercher et obtint l'assurance que la filiation de monsieur de Blagnac avec la branche de Durfort-Lorge était complètement établie.
Elle s'en fit délivrer le certificat, et commença à se faire appeler Blagnac de Civrac. Elle écrivit au vieux maréchal de Lorge pour lui demander une entrevue. Elle lui dit très modestement n'être qu'en passant à Paris; elle croyait que son mari avait l'honneur de lui appartenir. De si loin que ce pût être, c'était un si grand honneur, un si grand bonheur qu'elle ne voulait pas retourner dans l'obscurité de sa province sans l'avoir réclamé. Si elle osait pousser sa prétention jusqu'à être reçue une fois par madame la maréchale, sa reconnaissance serait au comble.
Le maréchal se laissa prendre à ces paroles doucereuses, sans trop reconnaître la parenté sur laquelle elle n'insista pas. Elle fut admise à faire une visite. Elle s'y conduisit adroitement. Elle obtint la permission de revenir pour prendre congé, elle revint. Le départ était retardé, elle revint encore. Elle ne partit pas du tout. Bientôt la maréchale en raffola; assise sur un petit tabouret à ses pieds, elle travaillait à la même tapisserie et devint habituée de la maison. Le mari ne paraissait guère. Un jour, son crédit étant déjà établi, elle entendit parler légèrement de l'état de garde du corps; elle leva la tête avec une mine étonnée. Quand elle fut seule avec les de Lorge, elle dit: «Monsieur le maréchal, j'ai peur que, dans notre ignorance provinciale, nous ne soyons coupables d'un grand tort envers vous, puisqu'un de vos parents est garde du corps. Cela est donc inconvenant?» Monsieur de Lorge répondit amicalement, mais en déclinant doucement la parenté. «Mon Dieu, dit-elle, je n'entends rien à tout cela, mais je vous apporterai les papiers de mon mari.» En effet, elle apporta les papiers bien en règle et le certificat de Chérin. Il n'y avait rien à dire contre; et d'ailleurs, on n'en avait plus envie.
Le mari fut retiré des gardes du corps, placé dans un régiment et envoyé en garnison. La femme eut un petit entresol à l'hôtel de Lorge. Le maréchal de Lorge n'avait pas de fils. Le maréchal de Duras n'en avait qu'un qui déjà promettait d'être un détestable sujet. La grossesse de madame de Blagnac commença à être soignée; le petit tabouret devint un fauteuil. Bientôt on ne l'appela plus que madame de Civrac, second titre de la branche de Lorge. Enfin, au bout de peu de mois, elle était si bien impatronisée dans la maison qu'elle y disposait de tout, mais en conservant toujours les égards les plus respectueux pour monsieur et madame de Lorge. Les Duras partagèrent l'engouement qu'elle inspirait.
Lorsque la maison de madame Victoire fut formée, elle fut nommée une de ses dames; bientôt elle devint sa favorite, puis sa dame d'honneur. Elle fut, à cette occasion, nommée duchesse de Civrac.
Elle avait toujours conservé les meilleurs rapports avec son mari qu'elle comblait de marques de considération, mais qui était trop butor pour pouvoir en tirer parti quand il était présent. Elle réussit à le faire nommer ambassadeur à Vienne; il eut la bonne grâce d'y mourir promptement. C'est la seule preuve d'intelligence qu'il eût donnée de sa vie. Il la laissa mère de trois enfants, un fils, depuis duc de Lorge et héritier de la fortune de cette branche des Durfort, et deux filles, mesdames de Donissan et de Chastellux.
Madame de Civrac, aussi habile que spirituelle, dès qu'elle fut parvenue à cette haute fortune, voulut patroniser à son tour. Elle se fit la protectrice de la ville de Bordeaux. Tout ce qui en arrivait était sûr de trouver appui auprès d'elle, et elle réussit par là à changer la situation de sa propre famille. Les Monbadon devinrent petit à petit messieurs de Monbadon. Son neveu entra au service, fut nommé colonel et finit par être presque un seigneur de la Cour. C'est après ce succès, dans l'apogée de sa grandeur, qu'elle se trouvait aux eaux des Pyrénées. On y reçut une liste de promotions de colonels. Madame de Civrac s'étendit fort sur l'inconvenance des choix. Une vieille grande dame de province lui répondit: «Que voulez-vous, madame la duchesse, chacun a son badon!» ( : )
Tout avait réussi à l'ambitieuse madame de Civrac, mais elle était insatiable. Déjà fort malade, elle croyait avoir amené à un terme prochain le mariage de son fils, le duc de Lorge, avec mademoiselle de Polignac dont la mère était alors toute-puissante, et y mettait pour condition la place de capitaine des gardes pour ce fils tout jeune encore. Au moment de conclure, madame de Gramont, également intrigante, alla sur ses brisées. Elle avait auprès de la Reine le mérite d'avoir été exilée par Louis XV pour une insolence faite à madame Dubarry. Ses prétentions étaient soutenues par les Choiseul; la Reine donna la préférence à son fils et fit pencher la balance.
Madame de Civrac apprit subitement que le jeune Gramont, sous-lieutenant dans un régiment, était arrivé à Versailles, qu'il était créé duc de Guiche, capitaine des gardes, et que son mariage avec mademoiselle de Polignac était déclaré. Elle en eut une telle colère que son sang s'enflamma, et, en quarante-huit heures, elle expira d'une maladie qui n'annonçait pas une terminaison aussi rapide.
Voici le mari auquel a échappé Guichette !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55400
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
....Un sujet de film !
Madame de Civrac, ou La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf ! :
Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Anne Marie de Durfort, duchesse de Civrac (1720-1786)
Anonyme, école française, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais - Photo M. Urtado
Madame de Civrac, ou La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf ! :
Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Anne Marie de Durfort, duchesse de Civrac (1720-1786)
Anonyme, école française, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais - Photo M. Urtado
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 17 Fév 2019 - 23:23, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18102
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Mais oui, exactement !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55400
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Intéressant récit.
Notons que, pour le piquant de la narration, ou par véritable ignorance des faits, elle place la naissance de Mlle de Monbadon bien en dessous de ce qu'elle était.
Son grand père était Jean Baptiste de La Faurie, baron de Monbadon, d'une ancienne famille de conseillers et président du Parlement de Bordeaux. Ce n'est pas la même chose que la fille d'un obscure notaire.
De même , elle n'invente pas le nom de Civrac, qui est la terre principale de la branche de son mari, dont le père en était dit comte.
Cette branche était d'ailleurs séparée de la branche principale depuis de début du XVIème siècle, nul doute que la parenté semblait lointaine !
C'est aussi l'occasion pour le dernier de la branche de Lorges de faire passer une partie de son héritage à un cousin de la même maison.
Notons que, pour le piquant de la narration, ou par véritable ignorance des faits, elle place la naissance de Mlle de Monbadon bien en dessous de ce qu'elle était.
Son grand père était Jean Baptiste de La Faurie, baron de Monbadon, d'une ancienne famille de conseillers et président du Parlement de Bordeaux. Ce n'est pas la même chose que la fille d'un obscure notaire.
De même , elle n'invente pas le nom de Civrac, qui est la terre principale de la branche de son mari, dont le père en était dit comte.
Cette branche était d'ailleurs séparée de la branche principale depuis de début du XVIème siècle, nul doute que la parenté semblait lointaine !
C'est aussi l'occasion pour le dernier de la branche de Lorges de faire passer une partie de son héritage à un cousin de la même maison.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
J'ignorais ce détail des négociations du mariage de Guichette.
Cela correspond assez au portrait de la duchesse de Gramont que dresse Bombelles.
Cela correspond assez au portrait de la duchesse de Gramont que dresse Bombelles.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Lucius a écrit:
De même , elle n'invente pas le nom de Civrac, qui est la terre principale de la branche de son mari, dont le père en était dit comte.
Cette branche était d'ailleurs séparée de la branche principale depuis de début du XVIème siècle, nul doute que la parenté semblait lointaine !
.
Merci, cher petit Lulu, pour ces précisions .
La branche principale était elle celle des Durfort-Civrac ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55400
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Je vous réponds de tête, je ne suis pas chez moi :
La branche aînée est celle de Duras, éteinte au début du XIXème siècle, dont l'héritage passa aux Chastellux, dont leur duché de Randan fut la transmission de la pairie de Duras.
En son sein apparu une branche cadette, celle des Lorges, connue par plusieurs maréchaux. Le dernier Lorges, celui en question ci-dessus, eut deux filles, l'une épousa le duc de Praslin, et lui apportain la seigneurie bretonne de Quintin. Le seconde ayant épousé un cousin Durfort (Civrac, fils de la Montbadon), c'est elle qui hérita de la terre de Lorges, dont le titre se perpétue jusqu'à nos jours.
La branche aînée est celle de Duras, éteinte au début du XIXème siècle, dont l'héritage passa aux Chastellux, dont leur duché de Randan fut la transmission de la pairie de Duras.
En son sein apparu une branche cadette, celle des Lorges, connue par plusieurs maréchaux. Le dernier Lorges, celui en question ci-dessus, eut deux filles, l'une épousa le duc de Praslin, et lui apportain la seigneurie bretonne de Quintin. Le seconde ayant épousé un cousin Durfort (Civrac, fils de la Montbadon), c'est elle qui hérita de la terre de Lorges, dont le titre se perpétue jusqu'à nos jours.
Dernière édition par Lucius le Mer 10 Aoû 2016 - 11:00, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Cette branche des Duras donna plusieurs maréchaux distingués.
La dernière duchesse fut une des proches de Chateaubriand et une amie de Mme de la Tour du Pin.
La dernière duchesse fut une des proches de Chateaubriand et une amie de Mme de la Tour du Pin.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
:\\\\\\\\: Grâce à toi et à WIKI, je m'y retrouve à peu près !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Durfort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Durfort
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55400
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Notre généalogiste en titre est très fort ! :\\\\\\\\:
La nuit, la neige- Messages : 18102
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Les deux filles Lorges se lanceront d'ailleurs dans une dispute mémorable pour la séparation des biens de leur branche.
Le duché de Lorges avait été fondé sur Quintin en Bretagne. Quintin, la terre la plus riche, avec le château familial, passe à l'aînée, mais en redevenant baronnie. La cadette reçoit Lorges, petite terre qui n'avait d'intérêt que son nom, mais qui fut érigée en duché pour son mari.
Le duché de Lorges avait été fondé sur Quintin en Bretagne. Quintin, la terre la plus riche, avec le château familial, passe à l'aînée, mais en redevenant baronnie. La cadette reçoit Lorges, petite terre qui n'avait d'intérêt que son nom, mais qui fut érigée en duché pour son mari.
Dernière édition par Lucius le Mer 10 Aoû 2016 - 11:27, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
La dernière des Durfort Duras, Félicité, était une grande amie de Mme de La Tour du Pin, et une admiratrice de Chateaubriand.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
Elle devient la fameuse Mme de la Rochejacquelein ! :n,,;::::!!!:
http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1999_num_18_3_2049
http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_1999_num_18_3_2049
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55400
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Anne-Marie de La Faurie de Monbadon, duchesse de Civrac
La première branche de Lorges donna aussi une fleure rare : Marie Gabrielle, l'épouse adorée de Saint Simon.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Sujets similaires
» Le marquis de Durfort, duc de Civrac, et madame
» Marie-Paule-Angélique d'Albert de Luynes, duchesse de Picquigny, puis duchesse de Chaulnes
» Louise-Marie-Adélaïde Bourbon, mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
» Série TV : Une amitié dangereuse d'Alain Tasma. La duchesse de Chevreuse et Anne d'Autriche
» Dessins et aquarelles de Marie-Christine de Habsbourg Lorraine, duchesse de Saxe Teschen, soeur de Marie-Antoinette
» Marie-Paule-Angélique d'Albert de Luynes, duchesse de Picquigny, puis duchesse de Chaulnes
» Louise-Marie-Adélaïde Bourbon, mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
» Série TV : Une amitié dangereuse d'Alain Tasma. La duchesse de Chevreuse et Anne d'Autriche
» Dessins et aquarelles de Marie-Christine de Habsbourg Lorraine, duchesse de Saxe Teschen, soeur de Marie-Antoinette
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|