La Bergerie royale de Rambouillet

Les blancs moutons de Trianon avaient déjà leur sujet chez nous  (  )  ...
...  j'en ouvre un à présent pour les célèbres Mérinos de Louis XVI .  
ces si sympathiques petites bêtes !  

Plantée dans un paysage champêtre propre aux compositions des tableaux de Hubert Robert, telle apparaît aujourd’hui encore, à deux pas du château de Rambouillet, la ferme royale voulue par Louis XVI, en 1783, pour y mettre en pratique les théories chères aux physiocrates du temps et, en l’espèce, améliorer l’élevage ovin.

Pour aménager sa ferme modèle, le souverain fait tout d’abord acheter en Suisse deux taureaux, vingt vaches et une jument. Puis, il joint une paire de béliers et une brebis venus d’Afrique, un âne en provenance de Malte, et enfin 17 chèvres d’Ankara…

Mais, voulant de surcroît trouver le moyen de briser un monopole espagnol en évitant à la France de payer chaque année près de 30 millions pour l’achat de laine destinées aux filatures françaises, le roi parvient à obtenir de son cousin Charles III la permission d’acquérir un troupeau de 383 mérinos pour acclimater cette solide race sous le ciel d’Ile de France puis la faire prospérer à travers tout le royaume.



Une rigoureuse sélection permet de prélever les meilleures têtes du cheptel hispanique et de constituer un troupeau de 383 animaux (334 brebis, 42 béliers, 7 moutons conducteurs) qui s’ébranle, le 15 juin 1786, le long des sentiers reliant le sud de l’Espagne à la France, sous la conduite de quatre bergers.

Quatre mois plus tard, le 12 octobre, après avoir franchi les Pyrénées et remonté les campagnes françaises, 366 mérinos arrivent à Rambouillet.

Grâce à l’intelligence des soigneurs et aux connaissances du naturaliste Daubenton, le troupeau prospère. Le pari de louis XVI est gagné.

En mars 1794, les révolutionnaires ayant reconnu la richesse des bienfaits apportés par cette royale initiative, transforment la ferme en une école de bergers, la première ouverte sur le territoire de la République.

Au siècle suivant, par une sévère sélection, la « race de Rambouillet » devient si prospère qu’elle supplante la race originelle espagnole appauvrie.

De nos jours, le troupeau de mérinos acheté par Louis XVI est l’unique témoin d’une race exceptionnelle remontant à la nuit des temps.

Jacques Charles-Gaffiot

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/bergerie-nationale-versailles-rambouillet-louis-xvi-138333.html#Esygl4UMUvUUmQdj.99






à suivre ...

Ce n'est pas tant la viande que la laine  
de ces grosses bêtes importées qui est alors très prisée :





Fichtre !!!         Il y a de quoi faire !    :n,,;::::!!!:

J'avais appris par Bernard Pivot, que Louis XVI est à l'origine d'une expression :
"Laisser pisser le mérinos" à savoir laisser aller...
En visite au milieu d'un troupeau de moutons dont Louis XVI venait apprécier la qualité de la laine, il est soudain perturber par l'un d'eux qui urine à ses pieds...Outrés de ce crime de lèse-majesté, les sujets sont offusqués et le Roi avec la bonhommie qu'on lui connaît de répartir "Laissez pisser le mérinos"...

Bien à vous.

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Oui, et tu nous le disais dans ce sujet bucolique    :  : https://marie-antoinette.forumactif.org/t468p30-les-blancs-moutons-de-trianon

Majesté a écrit:



Un dessin de J.J de Boissieu ( 1736-1810), qui illustrerait bien le proverbe "Laissez pisser le mérinos" qu'on doit...à Louis XVI !  

Bien à vous.

Selon la volonté du roi, le mérinos broute toujours  
Publié le 5 décembre 2013 par Philippe Bonnet

Bien qu’invités par Louis XVI, les moutons mérinos n’étaient pas les bienvenus à la cour…de la ferme royale de Rambouillet. Après un périple de plusieurs semaines, ils avaient trottiné depuis l’Espagne pour constater qu’aucune bergerie n’avait été prévue pour les accueillir. La cour de la ferme royale était trop étroite.



Les quelque 220 ovins avaient donc été dispersés dans les pâtures environnantes avant d’être hébergés bien plus tard dans les bergeries impériales, après un violent changement de régime chez les humains.

Et ils sont toujours là, élevés en «consanguinité raisonnée» ce qui, il faut bien le dire, leur laisse une intelligence suffisante pour brouter. Et ces diables de mérinos s’appliquent à le faire en mode placide. Ils sont bien au chaud sous leurs quatre pullovers superposés avec un genre de col qui les couvre jusqu’à leur étrange museau rose en forme de masque.

A cette époque nous explique-t-on, les nobles se piquaient d’expérimentations agricoles et c’est ainsi que le coin vit arriver des vaches suisses, des chèvres de Turquie, des buffles d’Asie, des chevaux belges… Nos amis les mérinos sont toujours là à remâcher les souvenirs de leur exode royal transmis par leurs aïeux successifs. La transaction avait fait l’objet d’un paragraphe compris dans un traité paraphé par l’Espagne et la France, dont l’idée était de relancer l’industrie textile. Et, encore aujourd’hui, sous la cinquième république, le mérinos broute docilement l’herbe des environs de Rambouillet. Le regarder faire en grattant avec nos doigts sa laine un peu collante a des vertus thérapeutiques inattendues.

http://www.lessoireesdeparis.com/2013/12/05/selon-la-volonte-du-roi-le-merinos-broute-toujours/

Considérations sur la population et la consommation générales du bétail,

Le regarder faire en grattant avec nos doigts sa laine un peu collante a des vertus thérapeutiques inattendues.

Allons bon ! boudoi16  
Qu'est ce que cela peut bien signifier ?

Je continue sur ma lancée !    

Cette importation a pour objectif d’améliorer la finesse de la laine grâce à des croisements entre les Mérinos et les races locales. Le naturaliste Daubenton, collaborateur de Buffon, mène  cette expérience avec succès. Aujourd’hui, les Mérinos de Rambouillet sont les derniers spécimens au monde de la race pure espagnole.
Au XVIIIème siècle, deux domaines en pleine évolution, recherches zootechniques et recherches agricoles, deviennent ainsi de véritables disciplines scientifiques.

http://sciences.chateauversailles.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=147&Itemid=469_&lang=fr

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Mesdames Merinas :

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Daubenton s’est donc intéressé à l’élevage et particulièrement à l’amélioration de la production de laine   pour toutes les raisons économiques que nous avons évoquées ci dessus . C'est pourquoi il avait introduit en France cette race de moutons espagnols des Mérinos.    
  Il publie en 1782 des Instruction pour les bergers et les propriétaires de troupeaux. et plusieurs autres ouvrages sur la meilleure manière d’élever ces animaux.






La mise bas d'un petit   boudoi30






À Montbard dans le jardin de Buffon, une statue de Daubenton ...
... avec les fameux  moutons à ses pieds !  
Je n'arrive pas à discerner ce qu'il tient dans ses mains ...
Est ce le petit qui vient de naître ?

Merci d'avoir pris le temps de rédiger cet article intéressant...

...   de rien, de rien !       Je poursuis :  l'évocation du Mérinos prédispose toujours à rire  (  :   :  :  )  à cause de la répartie royale " Laissez pisser ...  " , et l'on ne prend pas forcément la juste mesure de la gageure économique que représentait à l'époque l'implantation de cette nouvelle race de moutons en France.  
Louis XVI faisait un pari : il l'a gagné !

La qualité très supérieure de la laine obtenue en témoigne .  La bergerie royale est devenue bergerie nationale.  Les Mérinos paissent toujours à Rambouillet .

La race " Mérinos de Rambouillet" ;;;;;  
est totalement issue du troupeau que Louis XVI a fait venir d'Espagne en 1786,  moutons, importés pour leurs qualités lainières .  Leur laine, sans aucune coloration, est d'un très beau blanc  ...
...     qui  Plaid en la faveur de la pure laine de Mérinos extrêmement fine avec plus de 5000 brins au cm². Le diamètre d'un brin de laine de Mérinos mesure de 15 à 18 µm.

... avec plus de 5000 brins au cm².

Dingue ! C'est possible, ça ?!!

Ça me paraît aussi carrément énooooOOOOOrme cette densité !!!


Bien à vous.

Vue du ciel ...




La Bergerie Nationale, au coeur du domaine national (ex résidence présidentielle), est située à 50 km au sud ouest de Paris. Elle occupe 250 ha du domaine qui en compte environ 1 100 ha. Depuis plus de deux siècles elle conduit sa mission d’expérimentation et s’attache à démontrer aujourd’hui les vertus de l’agriculture multifonctionnelle dans une démarche de développement durable.

L’établissement créé par Louis XVI, après son achat en 1783, pour être une ferme modèle développant l’innovation sur l'agriculture et l'élevage, a acquis sa renommée à travers le monde grâce à son troupeau exceptionnel de moutons Mérinos importé d’Espagne à la demande du roi en1786. Ce troupeau a eu au 19e siècle, par l’exportation d’animaux reproducteurs, un rôle important dans l’amélioration des laines de nombreux pays d’Europe ou de l’hémisphère sud. Le développement du Mérinos en France a ensuite été soutenu par Napoléon 1er, qui a créé la Bergerie Impériale face à la Ferme Royale.

http://www.bergerie-nationale.educagri.fr/bergerie-nationale/histoire/

La visite de la Bergerie royale  
est incluse dans le Pass Marie Antoinette dont nous parlait Louise Adé la semaine dernière.  

Mais réservez votre Pass pour d'autres découvertes, si Pass vous avez    , car  des réjouissances gratuites diverses et variées, en septembre,  fêteront les 230 ans de la Bergerie de Rambouillet !

Chouette alors ! ... Sautons-y ! :

Comtesse Diane a écrit:Chouette alors ! ... Sautons-y ! :

Mais c'est Hedwige !!

Visez un peu le monstre !  

Une statue d'un précoce géant de trois tonnes a été réalisée en pierre du Châtillonnais par un sculpteur local, Yann.




Il a été exposé au Mérinoscope de Rambouillet en mai 2010 puis installé aux portes de la ville de Chatillon-sur-Seine.

http://www.christaldesaintmarc.com/la-statue-du-mouton-merinos-inauguree-route-de-chaumont-a23269193

Si nous allions voir d'un peu plus près ce superbe colombier !    :n,,;::::!!!:

Hélas, il semble qu'il menace ruine ...  
Le colombier de la Bergerie Royale, magnifique pièce d’architecture, a grand besoin d’être restauré. Les appels aux dons du public sont ouverts, grâce au soutien de la Fondation du Patrimoine.

Cet établissement, créé sous Louis XVI en 1784 en vue d’améliorer l’élevage français, abrite de nombreuses activités sur ses 250 hectares : un pôle recherche et développement, un CFA et CFPPA, un centre équestre, une ferme avec de nombreuses animations proposées au public, une maison de l’alimentation et le conservatoire du mouton Mérinos.

   


Malgré les atteintes du temps, son colombier reste l’un des plus imposants d’Île-de-France. Il pouvait accueillir plus de 1000 couples de pigeons, comme l’autorisait le statut et la superficie du domaine. Classé monument historique en 1944, il a conservé son architecture d’origine. D’une vingtaine de mètres de haut, il est surmonté d’un lanternon en plomb surmonté d’un épi en forme de colombe.

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Il présente deux niveaux :
une salle voûtée en sous-sol construite en grès,




et un corps principal desservi par un double escalier extérieur à rampes inversées.
Dans cette salle principale, l’accès aux 2 200 « boulins », les alvéoles pour les oiseaux, s’effectuait par une échelle fixée à un mât central pivotant.





Ce bâtiment emblématique, aujourd’hui en péril, exige une restauration urgente. Le mât central s’est détaché de la charpente en raison des infiltrations dues au mauvais état de la toiture, il repose aujourd’hui sur le mur circulaire. L’état du lanternon central, dont les feuilles de plomb sont par endroits déchirées, s’est considérablement dégradé. L’enduit du revêtement extérieur, refait au plâtre vers 1960, est très faïencé ; de nombreux décollements provoquent la chute de plaques de plâtre, néfaste pour le bâtiment et dangereuse pour le public. Les escaliers d’accès en pierre de taille sont également en mauvais état. Deux phases de travaux d’urgence sont proposées : la réfection de la couverture du lanternon et remise en place du mât central dans un premier temps, puis la réfection des enduits et des escaliers extérieurs.

http://batijournal.com/colombier-de-bergerie-nationale-de-rambouillet-peril/93152

Fichtre, 2 200 boulins !
Le château de Brézé est battu à plates coutures ...

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Une visite mémorable à la Bergerie Royale, celle du petit François de Talaru .  boudoi30
Tout petit déjà, ce bambin espiègle ne pensait qu'à passer sa tête dans tous les trous !
Il  deviendra  Premier maître d'hôtel de la reine Marie-Antoinette, et l'un des fleurons du Forum dédié à cette reine !  

Gravure d'époque d'après Drouais .

Génial ! J'aurais pu faire ça à l'époque bisesssssssssssss

Mme de Sabran a écrit:
Gravure d'époque d'après Drouais .

J'adore !!!!


Bien à vous.

Je ne recopie pas l'ensemble de cet article, publié sur le site du journal Le Parisien, mais seulement plus précisément la partie qui concerne la particularité de cet élevage historique :



Des mérinos presque consanguins

Une trentaine de béliers broute paisiblement devant la bergerie construite pour eux il y a plus de deux siècles. Un peu plus loin, 200 brebis batifolent dans un pré.
A première vue, rien ne laisse soupçonner qu’ils sont tous cousins. Pourtant, depuis l’arrivée des mérinos à Rambouillet en 1786, « aucun sang extérieur n’est venu perturber le troupeau conservatoire », annonce Vincent Daniel, chargé de mission à la Bergerie nationale.

Voilà plus de 230 ans que ces moutons d’origine espagnole sont gérés « en consanguinité raisonnée ».
Avant les interventions de l’Inra (Institut national de recherche agronomique), les bergers veillaient à ce que tout ce petit monde ne se reproduise pas avant la 4e génération.
La méthode a fonctionné : à part une mortalité un peu élevée chez les agneaux, « la consanguinité n’est pas prouvée scientifiquement », se réjouit Vincent Daniel.
Grâce à cette vigilance, les moutons de Rambouillet sont les derniers représentants d’une espèce venue du fond des âges.

Recouverts de laine du bout du nez jusqu’aux sabots, les béliers assurent la même mission depuis toujours : améliorer la qualité de la laine française.
Leur peau très plissée complique la tonte mais le jeu en vaut la chandelle.
« Les mérinos sont réputés pour avoir la laine la plus fine du monde : 5 000 brins par cm² ! Leur toison peut peser jusqu’à 8 kg », note Vincent Daniel.

Article complet : La bergerie de Rambouillet, royale et révolutionnaire

Oh merci, cher la nuit, la neige ! ... encore un sujet, celui de ces braves Mérinos, que j'aime bien !