Marie-Thérèse d'Autriche : Le pouvoir au féminin & Les conflits d'une mère. De Elisabeth Badinter

Je crois me souvenir avoir lu que Marie-Antoinette demandera à ce que l'on fasse de même avec ses enfants.

La nuit, la neige a écrit:Je crois me souvenir avoir lu que Marie-Antoinette demandera à ce que l'on fasse de même avec ses enfants.

Oui, je m'en souviens comme toi, nous en parlons quelque part .  
Ici, tu nous disais qu'existaient même des corsets à baleines pour les nourrissons !!!  
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1314-lallaitement-et-les-bureaux-de-placement-des-nourrices-au-xviiie-siecle?highlight=NOURRICES

La nuit, la neige a écrit:

Les bébés étaient changés à heures fixes et laissés entre temps dans leurs déjections dont nous savons combien elles brûlent à vif la peau de leurs petites fesses.. 
Sans parler des épingles nourrices qui parfois les blessaient.

Lettre de Marie-Thérèse à sa fille sur les gens qui auront à soigner le précieux enfant, 1er juin 1778 :
« Je dis des soins raisonnables et selon la nature, de ne pas les serrer dans leurs langes, de ne pas les tenir trop chauds, de ne pas les surcharger de bouillies ou mangeailles »

Pas question de corsets pour la petite Marie-Thérèse ! : « Dès janvier 1780, la couturière Garnier confectionnait des fourreaux de mousseline à l'anglaise, dont la quantité ne cessa de croître au fil des mois »
Marie-Antoinette l'affranchie, Sylvie-Le Bras Chauvot, Armand Colin 2020.

Mme de Sabran a écrit:

La nuit, la neige a écrit:Je crois me souvenir avoir lu que Marie-Antoinette demandera à ce que l'on fasse de même avec ses enfants.

Oui, je m'en souviens comme toi, nous en parlons quelque part .  
Ici, tu nous disais qu'existaient même des corsets à baleines pour les nourrissons !!!  

En fait, les nourrissons étaient étroitement emmaillotés de la tête aux pieds dans leurs six premières semaines, puis le demi-maillot libérait les bras, d'abord le jour seulement, puis la nuit également. Vers huit mois, le petit revêtait sa première robe : un jupon cousu à un corps baleiné, sous un tablier. Les jambes restaient emmaillotées. Vers un an, fini l'emmaillotage, le corps de l'enfant était tout à fait libre dans une robe qui tombait jusqu'aux pieds, sous laquelle il était cul nu. 

La pratique barbare de l'emmaillotage : avant d'être bien saucissonné dans des bandes de tissu, le petit était plaqué, bras le long du corps, mains ouvertes.  Parfois ( jusqu'au XVIIème siècle ) les jambes étaient raidies au moyen d'une attelle . Le but était de donner à son petit corps la figure droite qui est la plus décente et la plus convenable à l'homme.  Sans quoi, allez savoir s'il ne marcherait pas à quatre pattes comme la plupart des animaux ?!

https://les8petites8mains.blogspot.com/2014/02/la-veture-des-enfants-trouves-4-la.html

Dégoûtant !   Pauvres gosses...

Sortie ce mois ci, en format poche, de l'essai que nous présentons page précédente :

Les conflits d'une mère
Marie-Thérèse d'Autriche et ses enfants
Elisabeth Badinter
Editions Lgf (janV. 2022)
268 pages



Résumé :

Dans Le Pouvoir au féminin, Élisabeth Badinter nous a fait redécouvrir la figure fascinante de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), la souveraine la plus puissante de son temps. Son art de la diplomatie et sa finesse psychologique ont marqué les esprits, tout comme ses seize enfants et son affection jamais démentie pour son mari volage.

Puisant dans des archives inédites, la philosophe et historienne revient sur cette figure majeure par le biais de la maternité. Ce nouvel ouvrage révèle un aspect caché de la personnalité de celle qui fut une mère complexe, fort soucieuse de ses enfants, capable de la plus grande tendresse, mais aussi parfois de dureté, voire d’injustice. Une femme souvent tiraillée entre les choix que lui dicte son cœur et ceux imposés par la raison d’État.