Le courage de Marie-Antoinette

Personne ne lui conteste son courage depuis les débuts de la Révolution.
 Le 5 octobre 1789 à Versailles, elle a refusé de se séparer du roi,  alors que ses ministres lui conseillaient de se réfugier à Rambouillet avec ses enfants.  On connaît la suite. Les appartements de la reine forcés le lendemain aux petites heures du jour.  Ses gardes du corps assassinés.  Quand, après l'avoir cherchée jusque dans son lit, le peuple la réclame comme on demanderait une proie, elle trouve la force de l'affronter en se montrant au balcon de la cour de Marbre.  En avril 1792, alors que la famille royale est prisonnière des Tuileries, on lui propose de la conduire seule à Bruxelles et elle refuse encore de laisser le roi en arrière. Le 20 juin, elle veut absolument le rejoindre dans le cabinet du Conseil où il est acculé par la masse des sans-culottes parisiens dans l'embrasure d'une fenêtre et obligé de se coiffer du bonnet rouge, ce qu'elle refusera de faire un peu plus tard.  " Français, mes amis, grenadiers, sauvez le roi ! "
Non seulement elle ne veut pas abandonner le roi, mais elle le pousse à la résistance et à l'action. Pour elle, il n'y a de salut que dans la lutte .  A Varennes, elle est la seule à vouloir monter à cheval et passer de vive force à travers la foule hostile. Le matin du 10 août, peu de temps avant l'assaut final des Tuileries, elle fait tout pour empêcher son mari de se réfugier à l'Assemblée qu'elle sait hostile.  Elle veut rester sur place pour affronter le peuple.: " Monsieur, il y a ici des forces ! "

Comme tout ce qui la touche, sa témérité divise au lieu de rassembler et électrise autant ses partisans qu'elle exaspère ses adversaires .  Tout le monde connaît le mot lâché à ce propos par Mirabeau en juin 1790 : " Le roi n'a qu'un homme, c'est sa femme ."


( Emmanuel de Waresquiel : Juger la reine . )

Tu es dans la lecture de "Juger la reine" en ce moment, n'est-ce pas ?

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Comment as-tu deviné ?!! :

boudoi26 ;;;

On sent une femme capable de se surpasser dans l'adversité et qui a su se grandir dans le malheur . Il en va sans doute aussi de l'obstination des condamnés à mort qui refusent de s'avouer vaincus et sont habités par un irrésistible instinct de survie . On lui met la tête sous l'eau, on l'y maintient et elle se bat pour respirer encore. Son avocat atteste qu'à plusieurs reprises elle avait donné des signes d'espoir et ne voulait pas croire en une issue fatale. On pourra chercher toutes les explications possibles à son comportement. Il y en a une qui me paraît l'emporter sur toutes les autres, celle d'une femme en pleine possession de ses moyens, de son intelligence et de ses émotions, arrivée à un point de maîtrise de soi peu commune.

( Emmanuel de Waresquiel : Juger la reine )


Voilà ce qu'était Marie-Antoinette !

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Mme de Sabran a écrit:On sent une femme capable de se surpasser dans l'adversité et qui a su se grandir dans le malheur . Il en va sans doute aussi de l'obstination des condamnés à mort qui refusent de s'avouer vaincus et sont habités par un irrésistible instinct de survie . On lui met la tête sous l'eau, on l'y maintient et elle se bat pour respirer encore. Son avocat atteste qu'à plusieurs reprises elle avait donné des signes d'espoir et ne voulait pas croire en une issue fatale. On pourra chercher toutes les explications possibles à son comportement. Il y en a une qui me paraît l'emporter sur toutes les autres, celle d'une femme en pleine possession de ses moyens, de son intelligence et de ses émotions, arrivée à un point de maîtrise de soi peu commune.

Voilà ce qu'était Marie-Antoinette !

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N'oublions pas qu'elle avait le sang des Habsbourg qui coulait dans ses veines. Marie-Thérèse d'Autriche était le meilleur des exemples.
Lorsque l'adversité est là et que nous n'avons aucun autre choix que de nous battre, nous sommes capables de nous élever pour survivre. En tout cas, merci pour la description du courage de Marie-Antoinette qui en a fait preuve des années durant (même dans sa tendre jeunesse de dauphine) et jusqu'à la fin.