Le duc Marie-François de Coigny, ami de la reine

Ce sont les Essais historiques sur la vie de Marie-Antoinette qui relayent les médisances sur la reine et Coigny .
... pamphlet publié en Angleterre, anonyme comme il se doit






Chacun raisonna sur cette grossesse ( Madame Royale, première grossesse de Marie-Antoinette ) : les femmes qu'elle avait eues, et qui l'avaient crue uniquement attachée au sexe, ne lui pardonnèrent pas d'avoir eu un amant ; c'est l'usage des dames de cette religion. On chercha le héros, il fut aisé à trouver : on nomma le duc de Coigny, et toutes les conjectures se réunirent en sa faveur. Ce seigneur aimable, d'une belle figure, ayant les moeurs les plus douces et la tournure la plus satisfaisante, des yeux qui parlent beaucoup et une santé en tout point différente de l'expirant Dillon, avait, depuis quelque temps, fixé les regards de la reine ; il s'était conduit avec la plus grande circonspection et l'aurait ménagée si elle n'eût pas elle-même cherché la publicité par ses imprudences.
On calcula l'heure, le moment et le lieu où la grossesse s'était opérée. On rappela un bal de l'Opéra où la reine s'était masquée d'une capote grise, et avait fait masquer de même plusieurs femme de sa suite ; le duc était seul dans une loge aux secondes ; à la faveur du déguisement, Antoinette se perd parmi les compagnes, se glisse dans la foule et va à la loge. Quelques minutes après, la suite, inquiète, cherche la princesse ; on la trouve sortant de la loge, et si agitée de l'acte qu'elle venait de faire, qu'elle tomba presque évanouie sur l'escalier ; une femme marqua cet instant sur ses tablettes ; elles circulèrent, et presque toutes les femmes de la Cour l'eurent sur leurs écrits en lettres d'or.

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boudoi29 àè-è\':

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Le bruit courait dans Paris que le père du futur prince était précisément le premier écuyer du roi, le duc de Coigny .
" On prétend qu'il a ses entrées dans l'appartement de la reine, mais ce sont sans doute des calomnies ", rapporte alors à sa Cour l'ambassadeur de Sardaigne . Espionnant comme ses confrères les moindres démarches de la reine, et particulièrement prévenu, par suites des rivalités entre Marie-Antoinette et ses belles-soeurs, princesses piémontaises, il n'en était pas moins convaincu, de même que les autres diplomates, de sa vertu.
La liaison avec Coigny, qui n'était ni jeune, ni beau, ni même spirituel, est pourtant attestée par quelques témoins.  Marie-Antoinette alimentait d'ailleurs elle-même ces rumeurs en comblant de faveurs la princesse de Guéménée, maîtresse de Coigny, femme intrigante et de réputation douteuse .  En dépit des rumeurs concernant le duc de Coigny, la princesse, gouvernante des Enfants de France, garda cette charge à la naissance de Madame Royale, entourée d'égards par les souverains .

( Françoise Kermina )

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J'ai rencontré Françoise Kermina, elle n'est donc pas un témoin direct .
Tu la cites, Eléonore, comme s'il s'agissait d'un témoin occulaire ... j'aimerais plutôt lire la source qui lui a fait écrire cette attestation de liaison... qu'on n'a lu nulle autre part... sauf quand on a besoin de préparer le terrain pour l'entrée en scène d'Axel de Fersen... :

Bien à vous.

Majesté a écrit:J'ai rencontré Françoise Kermina

... et l'ambassadeur de Sardaigne ?

Mme de Sabran a écrit:

Majesté a écrit:J'ai rencontré Françoise Kermina

... et l'ambassadeur de Sardaigne ?

Moi, non, certes... mais, elle, elle l'aura sans doute rencontré si on t'en croit ... :

Bien à vous.

Majesté a écrit:

Mme de Sabran a écrit:

Majesté a écrit:J'ai rencontré Françoise Kermina

... et l'ambassadeur de Sardaigne ?

Moi, non, certes... mais, elle, elle l'aura sans doute rencontré si on t'en croit ...  :

... taratata !

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Qu'un compte rendu vienne donc satisfaire notre curiosité, alors !

Bien à vous.

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Pourquoi n'as-tu pas pareilles exigences quand F. Kermina parle de Germaine de Staël, Pierre, Paul ou jacques ?

Ta répartie en dit long sur l'interprétation et l'utilisation qui sont faites d'un fait pas forcément avéré

Bien à vous.

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Je la réitère !                      




... taratata !

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Eh bien il se trouve que pour Germaine de Staël, Pierre, Paul ou jacques je n'éprouve pas tant d'intérêt, de sollicitude, de passion que pour Marie-Antoinette dans le forum de Laquelle nous sommes et que ton anecdote touche. Donc il est logique de demander d'où tel ou tel auteur peut tirer ses suppositions qu'il transforme en affirmation

Bien à vous.

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C'est logique !
 Alors, prends t'en à Kermina, ou à l'ambassadeur de Sardaigne, pas à moi .  

J'essaie de voir comment la contacter... mais son livre datant de 1985, j'ai peur de m'entendre dire la même chose que Pierre Combescot qui avait écrit Les Diamants de la guillotine en 2003 àè-è\':

Bien à vous.

Chers amis,


Sachons raison garder. Et on en revient de nouveau au problème des sources, essentiel en histoire, surtout sur un aspect de la vie de la reine extrêmement délicat et sensible. Méfions-nous des historiens un peu faciles qui ne citent pas leurs sources. Aussi, à mon humble avis, il me semble très difficile de s'avancer sur ses aventures supposées avec le duc de Coigny sauf à avoir sous la main un témoin qui a tenu la chandelle ou recueilli les confidences de la principale intéressée. Une amitié amoureuse ne signifie pas forcément liaison physique compte tenu des positions respectives des uns et des autres.

Bien à vous. Roi cavalerie

Majesté a écrit:J'essaie de voir comment la contacter...

C'est une très bonne idée !

Roi-cavalerie a écrit: Une amitié amoureuse ne signifie pas forcément liaison physique compte tenu des positions respectives des uns et des autres.

Absolument !  ... et amitié amoureuse me semble même encore beaucoup trop fort pour Marie-Antoinette et Coigny .
Mais les observateur étaient enclins à prendre le plus banal des flirts pour davantage .

Reste ce mystère des lettres que prétendent posséder les descendants de Coigny, et dont  notre Marie-Antoinette avait parlé avec Castelot ...  Nous ne savons même pas si elles existent .  boudoi29

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Je ne saurais mieux dire que vous, mon cher Roi-cavalerie !

Il me semble essentiel, en effet, qu'un historien demande à constater les sources qui permettent à un auteur d'affirmer des choses. Sans quoi on nage dans le roman. Fersen était un héros romantique me répondra Eléonore, n'empêche que l'on a droit à remettre en question toute déclaration qui ne sera pas appuyée par une ou plusieurs sources, sans pour autant passé pour Troublé Obsessionnel Comportemental de la source :

Bien à vous.

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Mme de Sabran a écrit:

Majesté a écrit:J'ai rencontré Françoise Kermina

... et l'ambassadeur de Sardaigne ?

Dont l'intérêt premier est d'espérer que Louis XVI n'ait pas de fils afin de rêver à une de ses princesses reine de France. Ou au moins un des fils nés d'une de ses princesses un jour sur le trône. C'est donc de tous les ambassadeurs alors à Versailles le moins fiable.:

Mme de Sabran a écrit:;

Pourquoi n'as-tu pas pareilles exigences quand F. Kermina parle de Germaine de Staël, Pierre, Paul ou jacques ?  

Parce que la descendance de Germaine de Staël n'a strictement aucun intérêt historique, politique d'envergure internationale. Des guerres civiles ne peuvent se déclencher parce qu'elle a donné des cornes à son mari. Germaine de Staël n'est pas reine de France.

Mme de Sabran a écrit:

Roi-cavalerie a écrit: Une amitié amoureuse ne signifie pas forcément liaison physique compte tenu des positions respectives des uns et des autres.

Absolument !  ... et amitié amoureuse me semble même encore beaucoup trop fort pour Marie-Antoinette et Coigny .
Mais les observateur étaient enclins à prendre le plus banal des flirts pour davantage .

Reste ce mystère des lettres que prétendent posséder les descendants de Coigny, et dont  notre Marie-Antoinette avait parlé avec Castelot ...  Nous ne savons même pas si elles existent .  boudoi29

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Je partage tout à fait cet avis.

La Correspondance secrète, 19 novembre 1780 :



Alors est-ce Necker qui aurait brisé l'idylle entre les deux comme le suggère Linguet ou y aurait-il plutôt du Fersen dans les environs ?
En tout cas Linguet pour l'instant n'en parle pas du tout. Pourtant je scrute tout nouveau embarqué pour l'Amérique.

Reinette a écrit: y aurait-il plutôt du Fersen dans les environs ?

... du kiki ? :

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... dans les Mémoires de Tilly :

Ces deux affections tendres ( de Marie-Antoinette pour Fersen et Coigny ) , je les ai dites ... mais j'affirme d'avance qu'elles sont les seules dont elle aurait à répondre devant le Souverain Juge, s'il réprouvait et châtiait de telles fragilités... si les dernières années et la mort de cette illustre victime ne suffisaient pas pour l'absoudre devant le Ciel, comme devant la postérité .



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