George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
4 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
C'est le sujet d'un roman qui vient de paraître : une histoire peu connue...
La sonate à Bridgewoter
De Emmanuel Dongala
Chez Actes Sud (janvier 17)
Présentation :
N’en déplaise à l’ingrate postérité, la célèbre Sonate à Kreutzer n’a pas été composée pour le violoniste Rodolphe Kreutzer, qui d’ailleurs ne l’a jamais interprétée, mais pour un jeune musicien tombé dans l’oubli.
Comment celui-ci est devenu l’ami auquel Beethoven a dédié l’un de ses morceaux les plus virtuoses, voilà l’histoire qui est ici racontée.
Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, et son père, un Noir de la Barbade qui se fait passer pour un prince d’Abyssinie.
Arrivant d’Autriche, où George a suivi l’enseignement de Haydn, ils sont venus chercher l’or et la gloire que devrait leur assurer le talent du garçon…
De Paris à Londres, puis Vienne, ce récit d’apprentissage aussi vivant qu’érudit confronte aux bouleversements politiques et sociaux – notamment la mise en cause de l’esclavage aux colonies et l’évolution de la condition des Noirs en Europe – les transformations majeures que vit le monde des idées, de la musique et des sciences, pour éclairer les paradoxes et les accomplissements du Siècle des lumières.
La sonate à Bridgewoter
De Emmanuel Dongala
Chez Actes Sud (janvier 17)
Présentation :
N’en déplaise à l’ingrate postérité, la célèbre Sonate à Kreutzer n’a pas été composée pour le violoniste Rodolphe Kreutzer, qui d’ailleurs ne l’a jamais interprétée, mais pour un jeune musicien tombé dans l’oubli.
Comment celui-ci est devenu l’ami auquel Beethoven a dédié l’un de ses morceaux les plus virtuoses, voilà l’histoire qui est ici racontée.
Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, et son père, un Noir de la Barbade qui se fait passer pour un prince d’Abyssinie.
Arrivant d’Autriche, où George a suivi l’enseignement de Haydn, ils sont venus chercher l’or et la gloire que devrait leur assurer le talent du garçon…
De Paris à Londres, puis Vienne, ce récit d’apprentissage aussi vivant qu’érudit confronte aux bouleversements politiques et sociaux – notamment la mise en cause de l’esclavage aux colonies et l’évolution de la condition des Noirs en Europe – les transformations majeures que vit le monde des idées, de la musique et des sciences, pour éclairer les paradoxes et les accomplissements du Siècle des lumières.
______
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Un interview intéressante de l'auteur, publiée il y a quelques jours dans le journal Le Monde.
Je cite l'article (extraits) :
Dans son dernier roman, l’écrivain congolais revient sur le destin d’un violoniste métis dont le talent subjugua les plus grands compositeurs de son époque.
Pendant cinq ans, pour son sixième roman, Emmanuel Dongala s’est plongé dans un univers singulier, bien éloigné de son Afrique natale, jusque-là seul territoire de son écriture. Il s’est aventuré dans l’Europe des Lumières, celle où l’on tient salon et où la musique joue un rôle central.
Volontairement écrite dans un style classique, La Sonate à Bridgetower, du nom du violoniste pour qui Beethoven avait originellement composé la Sonate pour violon et piano n° 9, l’œuvre revient sur l’histoire de ce métis né en 1778 à Biala (Pologne) d’un père noir natif de la Barbade et d’une mère blanche originaire d’Europe centrale.
Comment expliquer que l’Histoire a totalement oublié l’existence de ce violoniste de génie qui avait pourtant marqué son époque ?
Emmanuel Dongala George Bridgetower a été réellement célèbre. Quand il arrive à Paris et qu’il donne son premier concert à l’âge de 9 ans, il remporte un vif succès. La presse en parle, le Tout-Paris aussi.
En Angleterre, le prince de Galles, futur roi George III, le prend sous son aile. Et, surtout, Beethoven écrit la Sonate pour violon et piano n° 9 pour lui !
L’Histoire l’a par la suite totalement oublié car, après s’être brouillé avec Beethoven, qui décide finalement de dédicacer cette sonate au compositeur Rodolphe Kreutzer, il repart à Londres et enseigne la musique. Comme il n’était pas un grand compositeur, il n’a pas laissé de traces.
Ce qui est extraordinaire, c’est que sa rencontre avec Beethoven, qui a été brève – trois mois – a abouti à ce chef-d’œuvre qu’est cette sonate, l’une des pièces les plus difficiles, que les amateurs ne peuvent pas jouer.
Ce roman est l’occasion de croiser d’autres personnages historiques, Noirs ou métis, comme le général Dumas – père de l’écrivain –, le chevalier de Saint-George, Angelo Soliman…
Comment expliquer l’existence d’une telle élite à l’époque où l’esclavage bat son plein aux Antilles ?
Habituellement, quand on s’intéresse aux Noirs du XVIIIe siècle, on ne parle que des esclaves. Et on oublie qu’il y avait une élite noire qui évoluait dans le milieu aristocratique.
Elle fréquentait les salons et était intégrée, même s’il existait ce qu’on appellerait aujourd’hui un « plafond de verre ».
La direction de l’Opéra échappe au chevalier de Saint-George car il n’est pas blanc, par exemple. Cette élite, souvent métisse, voulait tellement s’intégrer qu’elle avait fini par accepter la hiérarchie de la couleur de l’épiderme qui prévalait : plus vous étiez blanc, plus vous étiez considéré. Et elle ne voulait pas être associée aux autres Noirs.
Vous savez, les mulâtres affranchis étaient souvent du côté des planteurs et possédaient eux-mêmes des esclaves. Des gens comme Saint-George, Dumas, etc. étaient pour la liberté des Noirs mais n’étaient pas des militants.
Dans le monde anglo-saxon, c’est différent. Il y a des grands noms – méconnus en France – comme Olaudah Equiano ou Ignatius Sancho qui écrivent une littérature militante contre l’esclavage très importante.
Et en même temps, cette élite noire connaît un destin tragique. La fin de Soliman, empaillé, est épouvantable…
Oui, Angelo Soliman, qui était noir, était très bien intégré. C’était un ami de l’empereur Joseph II, de Mozart qui s’est inspiré de lui pour l’un de ses opéras, de Haydn.
Ils appartenaient à la même loge maçonnique que Soliman a d’ailleurs dirigée en personne. Il a épousé la sœur du général Kellerman que Napoléon a fait duc de Valmy.
Et quand il est mort, on l’a empaillé et mis dans un musée. C’est l’époque où l’Europe se faisait. Où l’on commençait à remettre en cause l’idée d’esclavage, certes, mais où l’on pensait déjà qu’il y avait trop de Noirs en France !
Il y avait une police des Noirs qui surveillait que les Noirs portent bien leur « cartouche », sur laquelle figurait leur nom, leur date de naissance ainsi que le nom de leur maître s’ils en avaient un, les contrôlait et veillait à ce que soit respectée l’interdiction de mariage entre Blancs et Noirs.
Vous évoquez le destin des esclaves irlandais à la Barbade et dites que « l’esclavage et sa cruauté étaient indifférents à la couleur de l’épiderme »…
Oui, on oublie que les premiers esclaves dans les colonies anglaises, c’était des Irlandais qui travaillaient le tabac avant que la canne à sucre n’arrive et s’impose.
On a alors importé des esclaves d’Afrique, plus appréciés que les Irlandais et qui valaient beaucoup plus cher. On les a même utilisés pour faire des enfants avec de jeunes Irlandaises pour avoir des esclaves de plus grande valeur !
Vous évoquez également la traite arabo-musulmane avec le cas de Soliman et parlez de castration et d’infanticide. C’est là la description d’un génocide !
Absolument. Tidiane N’Diaye a d’ailleurs écrit sur ce sujet Le Génocide voilé.
Quand on parle d’esclavage, on ne pense qu’à la traite transatlantique. On oublie que l’esclavage arabo-musulman était bien antérieur, à partir du VIIe siècle.
Il n’a été aboli en Arabie saoudite qu’en 1962 et en Mauritanie il y a fort peu. Il n’y a pas de degrés dans l’horreur. C’est évident. Mais on peut dire que l’esclavage arabo-musulman a été le plus dévastateur, à un point tel qu’aujourd’hui aux Etats-Unis, au Brésil, il y a plus de 70 millions de Noirs ou de métis, alors que, du côté des pays arabo-musulmans ou dans les pays du Golfe, où il y a eu beaucoup d’esclaves, il n’y a pratiquement pas de Noirs ou de métis.
Ils castraient les esclaves : 70 % de ceux qui subissaient cette mutilation en mourraient. Et on tuait les enfants nés dans les harems d’une mère noire. Castrations, infanticides, en termes modernes, c’est un génocide !
Les intellectuels africains, hélas, jettent un voile sur l’esclavage arabo-musulman pour des raisons de solidarité politique et religieuse. Mais j’ai tenu à le rappeler dans ce roman pour que l’on n’oublie pas cette histoire.
Une histoire qui a laissé des traces au Maghreb…
Oui, tout à fait. De toute manière, les sociétés arabo-musulmanes n’ont jamais remis en cause l’esclavage, alors qu’en Europe il y a eu quand même quelques philosophes et intellectuels pour le dénoncer.
Article source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/18/emmanuel-dongala-on-oublie-qu-au-siecle-des-lumieres-il-y-avait-deja-une-elite-noire-europeenne_5064825_3212.html#UFCHKTfCRBjhpcRW.99
Je cite l'article (extraits) :
« Au siècle des Lumières, il y avait déjà une élite noire européenne »
Dans son dernier roman, l’écrivain congolais revient sur le destin d’un violoniste métis dont le talent subjugua les plus grands compositeurs de son époque.
Pendant cinq ans, pour son sixième roman, Emmanuel Dongala s’est plongé dans un univers singulier, bien éloigné de son Afrique natale, jusque-là seul territoire de son écriture. Il s’est aventuré dans l’Europe des Lumières, celle où l’on tient salon et où la musique joue un rôle central.
Volontairement écrite dans un style classique, La Sonate à Bridgetower, du nom du violoniste pour qui Beethoven avait originellement composé la Sonate pour violon et piano n° 9, l’œuvre revient sur l’histoire de ce métis né en 1778 à Biala (Pologne) d’un père noir natif de la Barbade et d’une mère blanche originaire d’Europe centrale.
Comment expliquer que l’Histoire a totalement oublié l’existence de ce violoniste de génie qui avait pourtant marqué son époque ?
Emmanuel Dongala George Bridgetower a été réellement célèbre. Quand il arrive à Paris et qu’il donne son premier concert à l’âge de 9 ans, il remporte un vif succès. La presse en parle, le Tout-Paris aussi.
En Angleterre, le prince de Galles, futur roi George III, le prend sous son aile. Et, surtout, Beethoven écrit la Sonate pour violon et piano n° 9 pour lui !
L’Histoire l’a par la suite totalement oublié car, après s’être brouillé avec Beethoven, qui décide finalement de dédicacer cette sonate au compositeur Rodolphe Kreutzer, il repart à Londres et enseigne la musique. Comme il n’était pas un grand compositeur, il n’a pas laissé de traces.
Ce qui est extraordinaire, c’est que sa rencontre avec Beethoven, qui a été brève – trois mois – a abouti à ce chef-d’œuvre qu’est cette sonate, l’une des pièces les plus difficiles, que les amateurs ne peuvent pas jouer.
Ce roman est l’occasion de croiser d’autres personnages historiques, Noirs ou métis, comme le général Dumas – père de l’écrivain –, le chevalier de Saint-George, Angelo Soliman…
Comment expliquer l’existence d’une telle élite à l’époque où l’esclavage bat son plein aux Antilles ?
Habituellement, quand on s’intéresse aux Noirs du XVIIIe siècle, on ne parle que des esclaves. Et on oublie qu’il y avait une élite noire qui évoluait dans le milieu aristocratique.
Elle fréquentait les salons et était intégrée, même s’il existait ce qu’on appellerait aujourd’hui un « plafond de verre ».
La direction de l’Opéra échappe au chevalier de Saint-George car il n’est pas blanc, par exemple. Cette élite, souvent métisse, voulait tellement s’intégrer qu’elle avait fini par accepter la hiérarchie de la couleur de l’épiderme qui prévalait : plus vous étiez blanc, plus vous étiez considéré. Et elle ne voulait pas être associée aux autres Noirs.
Vous savez, les mulâtres affranchis étaient souvent du côté des planteurs et possédaient eux-mêmes des esclaves. Des gens comme Saint-George, Dumas, etc. étaient pour la liberté des Noirs mais n’étaient pas des militants.
Dans le monde anglo-saxon, c’est différent. Il y a des grands noms – méconnus en France – comme Olaudah Equiano ou Ignatius Sancho qui écrivent une littérature militante contre l’esclavage très importante.
Et en même temps, cette élite noire connaît un destin tragique. La fin de Soliman, empaillé, est épouvantable…
Oui, Angelo Soliman, qui était noir, était très bien intégré. C’était un ami de l’empereur Joseph II, de Mozart qui s’est inspiré de lui pour l’un de ses opéras, de Haydn.
Ils appartenaient à la même loge maçonnique que Soliman a d’ailleurs dirigée en personne. Il a épousé la sœur du général Kellerman que Napoléon a fait duc de Valmy.
Et quand il est mort, on l’a empaillé et mis dans un musée. C’est l’époque où l’Europe se faisait. Où l’on commençait à remettre en cause l’idée d’esclavage, certes, mais où l’on pensait déjà qu’il y avait trop de Noirs en France !
Il y avait une police des Noirs qui surveillait que les Noirs portent bien leur « cartouche », sur laquelle figurait leur nom, leur date de naissance ainsi que le nom de leur maître s’ils en avaient un, les contrôlait et veillait à ce que soit respectée l’interdiction de mariage entre Blancs et Noirs.
Vous évoquez le destin des esclaves irlandais à la Barbade et dites que « l’esclavage et sa cruauté étaient indifférents à la couleur de l’épiderme »…
Oui, on oublie que les premiers esclaves dans les colonies anglaises, c’était des Irlandais qui travaillaient le tabac avant que la canne à sucre n’arrive et s’impose.
On a alors importé des esclaves d’Afrique, plus appréciés que les Irlandais et qui valaient beaucoup plus cher. On les a même utilisés pour faire des enfants avec de jeunes Irlandaises pour avoir des esclaves de plus grande valeur !
Vous évoquez également la traite arabo-musulmane avec le cas de Soliman et parlez de castration et d’infanticide. C’est là la description d’un génocide !
Absolument. Tidiane N’Diaye a d’ailleurs écrit sur ce sujet Le Génocide voilé.
Quand on parle d’esclavage, on ne pense qu’à la traite transatlantique. On oublie que l’esclavage arabo-musulman était bien antérieur, à partir du VIIe siècle.
Il n’a été aboli en Arabie saoudite qu’en 1962 et en Mauritanie il y a fort peu. Il n’y a pas de degrés dans l’horreur. C’est évident. Mais on peut dire que l’esclavage arabo-musulman a été le plus dévastateur, à un point tel qu’aujourd’hui aux Etats-Unis, au Brésil, il y a plus de 70 millions de Noirs ou de métis, alors que, du côté des pays arabo-musulmans ou dans les pays du Golfe, où il y a eu beaucoup d’esclaves, il n’y a pratiquement pas de Noirs ou de métis.
Ils castraient les esclaves : 70 % de ceux qui subissaient cette mutilation en mourraient. Et on tuait les enfants nés dans les harems d’une mère noire. Castrations, infanticides, en termes modernes, c’est un génocide !
Les intellectuels africains, hélas, jettent un voile sur l’esclavage arabo-musulman pour des raisons de solidarité politique et religieuse. Mais j’ai tenu à le rappeler dans ce roman pour que l’on n’oublie pas cette histoire.
Une histoire qui a laissé des traces au Maghreb…
Oui, tout à fait. De toute manière, les sociétés arabo-musulmanes n’ont jamais remis en cause l’esclavage, alors qu’en Europe il y a eu quand même quelques philosophes et intellectuels pour le dénoncer.
Article source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/18/emmanuel-dongala-on-oublie-qu-au-siecle-des-lumieres-il-y-avait-deja-une-elite-noire-europeenne_5064825_3212.html#UFCHKTfCRBjhpcRW.99
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
.
Merci, cher la nuit, la neige, pour cet intéressant article !
Mais c'est épouvantable !
Tu te souviens que nous avons un sujet sur les mariages mixtes .
Il est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2426-les-mariages-mixtes-sous-louis-xvi?highlight=MARIAGES
Merci, cher la nuit, la neige, pour cet intéressant article !
La nuit, la neige a écrit:
La fin de Soliman, empaillé, est épouvantable…
Oui, Angelo Soliman, qui était noir, était très bien intégré. C’était un ami de l’empereur Joseph II, de Mozart qui s’est inspiré de lui pour l’un de ses opéras, de Haydn.
Ils appartenaient à la même loge maçonnique que Soliman a d’ailleurs dirigée en personne. Il a épousé la sœur du général Kellerman que Napoléon a fait duc de Valmy.
Et quand il est mort, on l’a empaillé et mis dans un musée.
Mais c'est épouvantable !
La nuit, la neige a écrit:
C’est l’époque où l’Europe se faisait. Où l’on commençait à remettre en cause l’idée d’esclavage, certes, mais où l’on pensait déjà qu’il y avait trop de Noirs en France !
Il y avait une police des Noirs qui surveillait que les Noirs portent bien leur « cartouche », sur laquelle figurait leur nom, leur date de naissance ainsi que le nom de leur maître s’ils en avaient un, les contrôlait et veillait à ce que soit respectée l’interdiction de mariage entre Blancs et Noirs.
Tu te souviens que nous avons un sujet sur les mariages mixtes .
Il est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2426-les-mariages-mixtes-sous-louis-xvi?highlight=MARIAGES
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Mme de Sabran a écrit:
Mais c'est épouvantable !
Oui, en effet...
L'auteur est venu parler de George Bridgetower au micro de l'émission de radio Laissez-vous tenter, sur RTL.
Si le sujet vous intéresse, c'est ici (une petite dizaine de minutes) :
http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/la-sonate-a-bridgetower-sort-de-l-oubli-le-musicien-george-bridgetower-7786680871
George Bridgetower est un violoniste prodige.
Dès l'âge de 8 ans, ce surdoué de l'archet donne des concerts qui enthousiasment le public.
Nous sommes à la fin du XVIIIe siècle et dans cette Europe encore esclavagiste, cet élève du plus grand compositeur de l'époque, Haydn, est noir.
Avec son père, originaire de la Barbade, George Bridgetower débarque à Paris pour une tournée triomphale.
Là, il va rencontrer d'autres frères de couleur. Emmanuel Dongala, l'auteur de La sonate à Bridgetower explique pourquoi il s'est intéressé à cet artiste noir :
"Quand on parle des Noirs ou des métis en Europe on parle des esclaves, des domestiques, or il y avait une élite africaine et surtout métisse qui évoluait dans le milieu des aristocrates dans les cours européennes et dont on parle très peu".
Il faut préciser que George Bridgetower arrive à Paris en avril 1789 en pleine effervescence pré-révolutionnaire, l'occasion pour Emmanuel Dongala de lui faire croiser toutes les célébrités de l'époque et les futurs héros de la Révolution.
Avec son père, Bridgetower assiste à la prise de la Bastille puis ils quittent prudemment la France pour Londres, nouvelle étape, nouveau triomphe avant Vienne où Bridgetower devient l'ami de Beethoven.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Et voici le fameux morceau ! boudoi30
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Quel plaisiiir ! Merci, chère Comtesse !
Il est vraiment bien, ce jeune Garett !
Il est vraiment bien, ce jeune Garett !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Mme de Sabran a écrit:.
Merci, cher la nuit, la neige, pour cet intéressant article !La nuit, la neige a écrit:
Et quand il est mort, on l’a empaillé et mis dans un musée.
Mais c'est épouvantable !
C'est le goût du temps pour la taxidermie et la taxinomie. Pensez à la Vénus Hottentote.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: George Bridgetower, virtuose du violon méconnu
Lucius a écrit:. Pensez à la Vénus Hottentote.
Bien sûr, j'ai pensé à elle tout de suite .
Je ne sais pas si tu te souviens : j'avais posté dans le sujet de François-Nicolas Martinet le dessin qu'il a fait d'elle .
C'est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2970-ce-drole-d-oiseau-de-francois-nicolas-martinet
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Sujets similaires
» Joseph Bologne de Saint-George, dit le chevalier de Saint-George
» Pierre Gouthière, bronzier virtuose à la cour de France
» Michel Garnier, peintre méconnu de la fin du XVIIIe siècle
» Un portrait méconnu de Marie-Antoinette par Vigée-Lebrun ou Kucharski ?
» Un portrait méconnu de Marie-Antoinette réalisé à Vienne par Alexandre Kucharski
» Pierre Gouthière, bronzier virtuose à la cour de France
» Michel Garnier, peintre méconnu de la fin du XVIIIe siècle
» Un portrait méconnu de Marie-Antoinette par Vigée-Lebrun ou Kucharski ?
» Un portrait méconnu de Marie-Antoinette réalisé à Vienne par Alexandre Kucharski
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum