La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Merci pour cette précision Eléonore !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11799
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
La voici:
Machine Aërostatique de cent vingt pieds de hauteur sur cent de diamètre, construite à Lyon avec une enveloppe formée par trois papiers entre deux Canevas, et un filet qui enveloppoit le tout et retenoit la Gallerie sur la surface etoient représenté diverse alégorie. Cette Machine faite sous la direction de M. de Montgolfier l'ainé en vertu d'une souscription, c'est élevée le 19 Janvier 1784, à près de deux mille cinq cent pieds de hauteur : portant avec elle M. de Montgolfier l'ainé, M. Pilatres de Rosier, M. le Prince Charles Deligne ( sic ) , M. le Comte de la Porte d'Anglefort, M. le Comte de Laurencin, M. le Comte de Dampiere et M. Fontaine de Lyon zelé coopérateur. Sa direction fut verticale et parvint a sa plus grande hauteur en 13. minutes de tems, alors s'étant fait une déchirure a l'enveloppe, cette Machine resta un instant stationnaire, et descendit ensuite asséz promptement dans une prairie aux environs de Lyon, sans qu'aucun des nouveaux argonautes eut éprouvé la moindre incommodité.
La Gustav, par Boily :
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Ballons et Montgolfières dans la toile imprimée
De Anne de Thoisy-Dallem, Editions des Falaises,
Une publication du Musée de la Toile de Jouy, 48 pages, 2009
L’exposition "Voyages en ballon, l’aérostat dans les arts décoratifs aux XVIIIe et XIXe siècles" s’articule d’abord autour d’un emprunt très important du musée de la toile de Jouy : il s’agit de la collection Muller-Quênot (porcelaines, mobilier, peintures, gravures, dessins…) déposée à Rosheim en Alsace en attendant qu’un beau musée ne lui soit consacrée.
Cette superbe collection a pu être admirée dans sa quasi intégralité, soit 270 pièces d’art décoratif retraçant l’histoire de cette première conquête de l’air par l’homme. Elle a été enrichie d’une collection de toiles de Jouy originaires de la célèbre manufacture d’Oberkampf ou d’autres manufactures de toiles imprimées (Alsace, Nantes, Normandie) décorées de charlières, montgolfières ou autres machines comme celle de Blanchard.
Par exemple, le ballon de Gonnesse :
toile à la plaque de cuivre, imprimée pour la première fois en 1784 à la Manufacture Oberkampf :
(raccord sauté de 98 cm, largeur toile de 95 cm, actuellement Manufacture Charles Burger)
L’auteur du motif n’a pu être identifié ; les dessins préparatoires sont actuellement disponibles au Musée des Arts décoratifs de Paris.
Cette toile de Jouy illustre l’engouement pour les ballons et la conquête de l’air.
Plusieurs événements ont marqué l’année 1783 :
Premier événement : le 19 juin 1783 s’envole de Versailles un ballon gonflé à l’air chaud avec une nacelle suspendue habitée par un coq, un mouton et un canard
Deuxième événement : le ballon de Gonesse, sans voyageurs, est lancé le 27 août 1783. C'est un ballon gonflé à l’hydrogène, construit par les frères Robert et le savant Charles. Il part du Champ de Mars à 17 heures. 45 minutes plus tard, il s'écrase sur Gonesse. A cette époque, s'élever dans les airs est un prodige et les Gonessiens n’ayant aucune connaissance des expériences précédentes vont céder à la panique. Cette même année 1783, le gouvernement distribue un avertissement au peuple garantissant le caractère inoffensif des ballons.
Troisième événement : le 1er décembre 1783, un ballon part des Tuileries et descend le même jour dans la prairie de Nesles, où il est accueilli par les notables.
En réalité la toile de Jouy évoque ces trois événements à la fois : le ballon de Gonesse n’était pas habité contrairement à ce qui est représenté sur la toile.
Je poste tout le détail des différentes scénettes dans notre sujet sur la Toile de Jouy.
Ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t696p25-les-toiles-de-jouy-et-la-manufacture-de-christophe-philippe-oberkampf#162651
De Anne de Thoisy-Dallem, Editions des Falaises,
Une publication du Musée de la Toile de Jouy, 48 pages, 2009
L’exposition "Voyages en ballon, l’aérostat dans les arts décoratifs aux XVIIIe et XIXe siècles" s’articule d’abord autour d’un emprunt très important du musée de la toile de Jouy : il s’agit de la collection Muller-Quênot (porcelaines, mobilier, peintures, gravures, dessins…) déposée à Rosheim en Alsace en attendant qu’un beau musée ne lui soit consacrée.
Cette superbe collection a pu être admirée dans sa quasi intégralité, soit 270 pièces d’art décoratif retraçant l’histoire de cette première conquête de l’air par l’homme. Elle a été enrichie d’une collection de toiles de Jouy originaires de la célèbre manufacture d’Oberkampf ou d’autres manufactures de toiles imprimées (Alsace, Nantes, Normandie) décorées de charlières, montgolfières ou autres machines comme celle de Blanchard.
Par exemple, le ballon de Gonnesse :
toile à la plaque de cuivre, imprimée pour la première fois en 1784 à la Manufacture Oberkampf :
(raccord sauté de 98 cm, largeur toile de 95 cm, actuellement Manufacture Charles Burger)
L’auteur du motif n’a pu être identifié ; les dessins préparatoires sont actuellement disponibles au Musée des Arts décoratifs de Paris.
Cette toile de Jouy illustre l’engouement pour les ballons et la conquête de l’air.
Plusieurs événements ont marqué l’année 1783 :
Premier événement : le 19 juin 1783 s’envole de Versailles un ballon gonflé à l’air chaud avec une nacelle suspendue habitée par un coq, un mouton et un canard
Deuxième événement : le ballon de Gonesse, sans voyageurs, est lancé le 27 août 1783. C'est un ballon gonflé à l’hydrogène, construit par les frères Robert et le savant Charles. Il part du Champ de Mars à 17 heures. 45 minutes plus tard, il s'écrase sur Gonesse. A cette époque, s'élever dans les airs est un prodige et les Gonessiens n’ayant aucune connaissance des expériences précédentes vont céder à la panique. Cette même année 1783, le gouvernement distribue un avertissement au peuple garantissant le caractère inoffensif des ballons.
Troisième événement : le 1er décembre 1783, un ballon part des Tuileries et descend le même jour dans la prairie de Nesles, où il est accueilli par les notables.
En réalité la toile de Jouy évoque ces trois événements à la fois : le ballon de Gonesse n’était pas habité contrairement à ce qui est représenté sur la toile.
Je poste tout le détail des différentes scénettes dans notre sujet sur la Toile de Jouy.
Ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t696p25-les-toiles-de-jouy-et-la-manufacture-de-christophe-philippe-oberkampf#162651
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
LA « COQUETTE PHISICIENNE » (SIC)
Retour à notre folie des ballons !
Plus prosaïquement, et ce n’est pas sans faire écho à notre monde moderne, au XVIIIème le « bon goût » est envahi d’une « ballonmania » qui dépasse le simple intérêt technique et scientifique de l’aérostat.
Les dames s’affublent de coiffures extraordinaires comme le « chapeau à la montgolfière » de la célèbre Jeanne Bertin ( Clio et Marie-Jeanne vont être contentes ! ), couturière de la reine Marie-Antoinette.
Quant aux arts décoratifs, ils déclinent le thème du ballon sur tous les supports !
( Je devine même une tente tartare devant le ballon ! )
https://www.compagnons-du-vent.fr/blog/histoire-de-laerostation/la-ballonmania-sempare-de-toute-leurope/
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Mme de Sabran- Messages : 55518
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Mon dieu, quelle Mongolfmanie
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
... s'envoyer en l'air, en même temps, au sens propre et au figuré :
Et si cela existait ?
Lord Cholmondeley a donné 2 guinées à lord Derby, et lui en a promis 500 de plus dès que ce dernier aura fait l'amour dans un ballon à mille mètres d'altitude .
Amanda Foreman , Georgiana, duchesse de Devonshire
Source :
Mitchell, Charles-James Fox
Et si cela existait ?
Lord Cholmondeley a donné 2 guinées à lord Derby, et lui en a promis 500 de plus dès que ce dernier aura fait l'amour dans un ballon à mille mètres d'altitude .
Amanda Foreman , Georgiana, duchesse de Devonshire
Source :
Mitchell, Charles-James Fox
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Merci ! Profite bien de ton séjour en Ardèche...
Vuë d'Annonay en Vivarais, dédiée à MM. de Montgolfier frères : L'origine des Aerostats, ou la première de toutes les expérience, faite à Annonay le jeudi 5 juin 1783
A Paris chez Vachez Md. (éditeur)
Estampe, 1784
Image : Bibliothèque nationale de France
Vuë d'Annonay en Vivarais, dédiée à MM. de Montgolfier frères : L'origine des Aerostats, ou la première de toutes les expérience, faite à Annonay le jeudi 5 juin 1783
A Paris chez Vachez Md. (éditeur)
Estampe, 1784
Image : Bibliothèque nationale de France
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Oh merci pour cette jolie gravure LNLN !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Oui, merci ! J'ai bien du mal à reconnaître les lieux .
J'en profite pour signaler notre sujet sur la Manufacture royale de papeterie Montgolfier, à Annonay bien-sûr .
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3869-la-papeterie-montgolfier-manufacture-royale-en-1784?highlight=montgolfier
J'en profite pour signaler notre sujet sur la Manufacture royale de papeterie Montgolfier, à Annonay bien-sûr .
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3869-la-papeterie-montgolfier-manufacture-royale-en-1784?highlight=montgolfier
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Ces jours-ci, Arte rediffuse le documentaire intitulé :
1783, le premier vol de l'homme
Réalisation Stéphane Bégoin (2012)
Durée : 55 mn
Présentation :
Il y a plus de deux siècles, en France, deux frères, Etienne et Joseph Montgolfier, inventent une machine volante qui emporte pour la première fois dans l’Histoire, des hommes dans le ciel. Le plus vieux rêve de l’homme se réalise.
Sous les yeux ébahis de la population parisienne, démarre alors une incroyable compétition. Les apprentis aéronautes inventent des ballons de toutes sortes, les vols s’allongent et les tentatives de record se multiplient.
Comment le rêve des pionniers a t’il pu prendre forme ? Comment ont ils confectionné leurs ballons et trouvé le chemin du ciel ?
Mercedes Taravillo, Guillaume de Montgolfier , l’un des descendants de célèbres frères et et une équipe de passionnés et de pilotes de montgolfière ont décidé de suivre les traces de ces glorieux inventeurs : ils veulent reconstruire le ballon qui fut le premier à quitter la Terre !
Image : Stéphane Bégoin.com
Vidéo du documentaire à retrouver, ici : Arte vidéo - 1783, le premier vol de l'homme
Ou également sur Youtube...
1783, le premier vol de l'homme
Réalisation Stéphane Bégoin (2012)
Durée : 55 mn
Présentation :
Il y a plus de deux siècles, en France, deux frères, Etienne et Joseph Montgolfier, inventent une machine volante qui emporte pour la première fois dans l’Histoire, des hommes dans le ciel. Le plus vieux rêve de l’homme se réalise.
Sous les yeux ébahis de la population parisienne, démarre alors une incroyable compétition. Les apprentis aéronautes inventent des ballons de toutes sortes, les vols s’allongent et les tentatives de record se multiplient.
Comment le rêve des pionniers a t’il pu prendre forme ? Comment ont ils confectionné leurs ballons et trouvé le chemin du ciel ?
Mercedes Taravillo, Guillaume de Montgolfier , l’un des descendants de célèbres frères et et une équipe de passionnés et de pilotes de montgolfière ont décidé de suivre les traces de ces glorieux inventeurs : ils veulent reconstruire le ballon qui fut le premier à quitter la Terre !
Image : Stéphane Bégoin.com
Vidéo du documentaire à retrouver, ici : Arte vidéo - 1783, le premier vol de l'homme
Ou également sur Youtube...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Avec plaisir !La nuit, la neige a écrit:
Vidéo du documentaire à retrouver, ici : Arte vidéo - 1783, le premier vol de l'homme
Ou également sur Youtube...
Je vais regarder cela dès que possible, merci infiniment !
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Je suis en train de me régaler !!!
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Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Spendide et palpitant ! Quelle inventivité géniale et quel courage héroïque avaient ces hommes du XVIIIème !!!
Ne manquez pas ce très beau documentaire, les amis !
On en reste baba, confondu d'admiration.
Merci, cher la nuit, la neige...
Ne manquez pas ce très beau documentaire, les amis !
On en reste baba, confondu d'admiration.
Merci, cher la nuit, la neige...
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
MONTGOLFIERES ANNONAY
J'ai revu avec plaisir "1783 le premier vol de l'homme" avec Guillaume de Montgolfier, tourné en 2012 dans notre région d'Annonay.
J'habite en effet Davézieux qui est toute proche d'Annonay et Vidalon.
Tous les ans est commémoré au centre d'Annonay (place des cordeliers) le premier vol de la montgolfière
avec une belle reconstitution historique et envol du ballon.
Toute la famille de Montgolfier participe en costume d'époque.
C'est tout un week-end de fête à Annonay et Davézieux
avec de nombreux vols de montgolfières.
J'habite en effet Davézieux qui est toute proche d'Annonay et Vidalon.
Tous les ans est commémoré au centre d'Annonay (place des cordeliers) le premier vol de la montgolfière
avec une belle reconstitution historique et envol du ballon.
Toute la famille de Montgolfier participe en costume d'époque.
C'est tout un week-end de fête à Annonay et Davézieux
avec de nombreux vols de montgolfières.
Comte Valentin Esterhazy- Messages : 153
Date d'inscription : 29/07/2018
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
C'est drôle il me semble avoir déjà vu cette masure quelque part mais où ???
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
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Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Ah voilà Merci Eléonore
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Ces gravures ont été imprimées de façon inversée par rapport à l’image originale faite sur la plaque d’impression. C'était fréquent à l'époque.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Merci. Je n'y avais pas pensé! ....
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: La conquête du ciel au XVIIIe siècle, les premiers ballons et montgolfières !
Voici la narration du spectacle donné au comte de Haga ( Gustave III ) de l'ascension du fameux aérostat de Pilâtre de Rozier. Le 23 juin 1784, depuis la cour d'honneur du château de Versailles, il assiste avec Louis XVI à l'envol d'une nouvelle montgolfière nommée la Marie-Antoinette ( dans laquelle Élisabeth Tible demandera en vain de monter. )
Le 23. Monsieur Pilâtre de Rozier a lancé, en présence de Leurs Majestés, de la famille royale et de M. le comte de Haga, Cour des Ministres, la montgolfière construite par ordre du Roi.
Le vent sud-ouest étant très considérable à l’heure indiquée pour le départ, le Roi ordonna qu’il fût différé jusqu’à quatre heures. Il permit alors, sur l’assurance qui lui fut donnée que les voyageurs ne couraient aucun risque, que l’expérience eût lieu. Après les travaux nécessaires pour disposer le départ de la montgolfière, le feu fut mis dessous. Il était 4 heures ½. Elle fut entièrement développée à 4 heures trois quarts. Cette machine, de forme ovoïde et de 86 pieds de haut sur 230 pieds six pouce de circonférence, était composée de trois parties, savoir : d’une calotte formée de 1 540 peaux de mouton de 4 pieds de diamètre ; d’un cylindre renfermant 74 lés de toile de coton de 3 pieds 3 pouces de large sur 24 pieds de haut ; et d’un cône construit de soixante fuseaux et 14 lés intermédiaires. Une galerie de 54 pieds de circonférence extérieure y était fixée par douze cordes, et un réchaud de 3 pieds ½ de diamètre sur deux pieds de haut était suspendu au milieu de la galerie.
À cinq heures moins 10 minutes, la machine fut lancée : elle s’éleva très majestueusement par une diagonale, en offrant tout à la fois un spectacle agréable et imposant, et en continuant très lentement cette marche ascensionnelle, elle entra dans les nuages et disparut pour tous les spectateurs jusqu’à trois fois dans l’espace de sept minutes. 17 minutes après le départ, on la vit disparaître dans le lointain, suivant d’abord une route horizontale puis, après être montée et descendue, décrire une parabole jusqu’au lieu de sa chute, qui fut déterminée par les voyageurs à cinq heures 32 minutes du soir, dans le dernier carrefour de la forêt de Chantilly, distant de Versailles d’environ 13 lieues, où les voyageurs, quoiqu’il leur restât des combustibles pour aller plus loin, ont cru devoir descendre, dans la crainte de ne pas trouver un endroit aussi favorable.
Monsieur Pilâtre de Rozier assure s’être élevé à 11 700 pieds, il a trouvé beaucoup de neige et le thermomètre est descendu à 5 degré au-dessous du point de congélation. Monsieur le prince de Condé a reçu avec bonté le sieur Pilâtre de Rozier et le sieur Proust, professeur de chimie. Ce prince a bien voulu ajouter à la faveur qu’il a accordée au sieur Pilâtre de Rozier de donner son nom au carrefour dans lequel il est descendu, celle de le faire reconduire à Versailles dans une de ses voitures. Leurs Majestés ont daigné, le lendemain, ainsi que la famille royale, témoigner au sieur de Rozier leur satisfaction du succès de son expérience en lui faisant l’accueil le plus favorable.
( Stéphane Castelluccio. Journal de la Cour (manuscrits), O/1/824, juillet 1780 - juin 1785. 2022.
ffhalshs-03751819f )
https://shs.hal.science/halshs-03751819/document
Dans une lettre publiée par le Mercure de France, sous la date du 25 juillet 1784, Pilâtre de Rozier conta longuement son excursion ; voici la fin de cette relation :
"...Poursuivant ensuite notre route, nous découvrîmes cette forêt immense qui conduit à Compiègne. Connaissant peu la topographie de ce canton, ne voyant dans l'éloignement aucune place favorable à notre descente, et craignant d'ailleurs que nos provisions cessassent avant d'avoir traversé les bois, je crus qu'il serait plus sage de mettre pied à terre dans le dernier carrefour distant de 13 lieues de Versailles, que de terminer cette expérience par l'embrasement de la forêt. Les vessies qui faisaient ressort sous notre galerie, rendirent notre descente si douce, que mon compagnon me demanda si nous arrivions bientôt à terre. Je m'emparai de notre pavillon, puis je volai servir d'écuyer à M. Proust.
Nous débarrassâmes notre vaisseau des combustibles qui restaient, nos habits, nos instruments, tout fut mis en sûreté. Vingt minutes après notre descente, le vent souffla fortement le haut de la Montgolfière qui, dans son renversement entraîna la galerie et le réchaud qui y adhérait. La flamme s'échappant par la grille de ce fourneau, se porta sur quelques cordages de la galerie ; les toiles en étaient très éloignées ; nous cherchâmes à les séparer par une section. Malheureusement, nous restâmes seuls pendant une 1/2 heure, travaillant ardemment avec un très mauvais couteau ; le temps était précieux, je craignais que le feu, en se propageant, n'occasionnât un embrasement général. Mon instrument ne satisfaisant point à mon impatience, je le rejetai, déchirant alors la laine, je l'écartai des flammes; mais parvenu aux cordages qui retenaient notre galerie, l'usage du couteau me devint indispensable ; je le cherchai inutilement ; le temps s'écoulait, le feu avait gagné les cordages et bientôt la galerie, dont la substance était très combustible ; il n'y avait plus un instant à perdre, il fallait sauver les pièces essentielles. La calotte et le cylindre étaient neufs, nous séparâmes aussitôt ces deux parties. La curiosité fit accourir deux hommes, dont j'animai l'ardeur par l'espoir d'une récompense. Résolu de sacrifier le cône de la Montgolfière qui avait beaucoup servi aux expériences de Versailles et de la Muette, nous transportâmes au loin les objets garantis Les seigneurs des environs arrivaient de toutes parts : le peuple s'approchait en foule, je distribuai la partie du cône pour arrêter le désordre et satisfaire les désirs. M. de Combemale, qui ne tarda pas à contenir la foule, s'empressa de me seconder ; à sa voix, tout le monde obéit et on conduisit la Montgolfière dans un château voisin [à Coye]. Plusieurs personnes nous offrirent leur maison ; nous montâmes à cheval pour nous rendre chez M. de Bienville (au château de Lamorlaye) accompagnés de M. le Président Molé et de M. de Nantouillet.
S.A.S. le Prince de Condé, ayant jugé d'après le vent que nous serions portés dans ses domaines, avait ordonné de placer à midi un observateur sur les combles du château. Dès qu'on eut aperçu la Montgolfière, il nous expédia quatre piqueurs qui nous cherchèrent dans la forêt. Le Prince voulut bien aussi monter en voiture, ainsi que le Duc d'Enghien et Mademoiselle de Condé (la Princesse Louise). Le premier des piqueurs que nous rencontrâmes, m'ayant fait part des dispositions favorables de S.A.S., je priai M. de Bienville de nous permettre d'accepter cette marque de bienveillance. Ce jeune militaire se prêta à nos désirs avec toute l'honnêteté possible ; il porta même la complaisance jusqu’à nous accompagner au rendez-vous de chasse appelé "La Table". Le Prince n’y étant pas encore arrivé, j'osai me faire conduire au Château de Chantilly."
- Spoiler:
- Élisabeth Tible est une aéronaute française, née le 8 mars 1757 à Lyon et morte entre 1784 et 1800. Elle est considérée comme la première femme de l'histoire à avoir effectué un vol à bord d'un aérostat libre. L'événement a lieu le 4 juin 1784 à Lyon, à bord de la montgolfière nommée La Gustave en l'honneur de Gustave III, roi de Suède.
La Gustave s'élance cinq mois après le Flesselles — montgolfière n'ayant emporté que des hommes — dans les cieux lyonnais. Véritable succès, ce vol est suivi par une foule importante depuis le décollage jusqu'à la réception où elle porte en triomphe les deux aéronautes, Élisabeth Tible et Fleurant. Ces derniers se rendent ensuite à Paris où ils reçoivent la médaille de l'Académie royale des sciences. Après cette récompense, on ignore le destin d'Élisabeth Tible.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Tible
Le 23. Monsieur Pilâtre de Rozier a lancé, en présence de Leurs Majestés, de la famille royale et de M. le comte de Haga, Cour des Ministres, la montgolfière construite par ordre du Roi.
Le vent sud-ouest étant très considérable à l’heure indiquée pour le départ, le Roi ordonna qu’il fût différé jusqu’à quatre heures. Il permit alors, sur l’assurance qui lui fut donnée que les voyageurs ne couraient aucun risque, que l’expérience eût lieu. Après les travaux nécessaires pour disposer le départ de la montgolfière, le feu fut mis dessous. Il était 4 heures ½. Elle fut entièrement développée à 4 heures trois quarts. Cette machine, de forme ovoïde et de 86 pieds de haut sur 230 pieds six pouce de circonférence, était composée de trois parties, savoir : d’une calotte formée de 1 540 peaux de mouton de 4 pieds de diamètre ; d’un cylindre renfermant 74 lés de toile de coton de 3 pieds 3 pouces de large sur 24 pieds de haut ; et d’un cône construit de soixante fuseaux et 14 lés intermédiaires. Une galerie de 54 pieds de circonférence extérieure y était fixée par douze cordes, et un réchaud de 3 pieds ½ de diamètre sur deux pieds de haut était suspendu au milieu de la galerie.
À cinq heures moins 10 minutes, la machine fut lancée : elle s’éleva très majestueusement par une diagonale, en offrant tout à la fois un spectacle agréable et imposant, et en continuant très lentement cette marche ascensionnelle, elle entra dans les nuages et disparut pour tous les spectateurs jusqu’à trois fois dans l’espace de sept minutes. 17 minutes après le départ, on la vit disparaître dans le lointain, suivant d’abord une route horizontale puis, après être montée et descendue, décrire une parabole jusqu’au lieu de sa chute, qui fut déterminée par les voyageurs à cinq heures 32 minutes du soir, dans le dernier carrefour de la forêt de Chantilly, distant de Versailles d’environ 13 lieues, où les voyageurs, quoiqu’il leur restât des combustibles pour aller plus loin, ont cru devoir descendre, dans la crainte de ne pas trouver un endroit aussi favorable.
Monsieur Pilâtre de Rozier assure s’être élevé à 11 700 pieds, il a trouvé beaucoup de neige et le thermomètre est descendu à 5 degré au-dessous du point de congélation. Monsieur le prince de Condé a reçu avec bonté le sieur Pilâtre de Rozier et le sieur Proust, professeur de chimie. Ce prince a bien voulu ajouter à la faveur qu’il a accordée au sieur Pilâtre de Rozier de donner son nom au carrefour dans lequel il est descendu, celle de le faire reconduire à Versailles dans une de ses voitures. Leurs Majestés ont daigné, le lendemain, ainsi que la famille royale, témoigner au sieur de Rozier leur satisfaction du succès de son expérience en lui faisant l’accueil le plus favorable.
( Stéphane Castelluccio. Journal de la Cour (manuscrits), O/1/824, juillet 1780 - juin 1785. 2022.
ffhalshs-03751819f )
https://shs.hal.science/halshs-03751819/document
Dans une lettre publiée par le Mercure de France, sous la date du 25 juillet 1784, Pilâtre de Rozier conta longuement son excursion ; voici la fin de cette relation :
"...Poursuivant ensuite notre route, nous découvrîmes cette forêt immense qui conduit à Compiègne. Connaissant peu la topographie de ce canton, ne voyant dans l'éloignement aucune place favorable à notre descente, et craignant d'ailleurs que nos provisions cessassent avant d'avoir traversé les bois, je crus qu'il serait plus sage de mettre pied à terre dans le dernier carrefour distant de 13 lieues de Versailles, que de terminer cette expérience par l'embrasement de la forêt. Les vessies qui faisaient ressort sous notre galerie, rendirent notre descente si douce, que mon compagnon me demanda si nous arrivions bientôt à terre. Je m'emparai de notre pavillon, puis je volai servir d'écuyer à M. Proust.
Nous débarrassâmes notre vaisseau des combustibles qui restaient, nos habits, nos instruments, tout fut mis en sûreté. Vingt minutes après notre descente, le vent souffla fortement le haut de la Montgolfière qui, dans son renversement entraîna la galerie et le réchaud qui y adhérait. La flamme s'échappant par la grille de ce fourneau, se porta sur quelques cordages de la galerie ; les toiles en étaient très éloignées ; nous cherchâmes à les séparer par une section. Malheureusement, nous restâmes seuls pendant une 1/2 heure, travaillant ardemment avec un très mauvais couteau ; le temps était précieux, je craignais que le feu, en se propageant, n'occasionnât un embrasement général. Mon instrument ne satisfaisant point à mon impatience, je le rejetai, déchirant alors la laine, je l'écartai des flammes; mais parvenu aux cordages qui retenaient notre galerie, l'usage du couteau me devint indispensable ; je le cherchai inutilement ; le temps s'écoulait, le feu avait gagné les cordages et bientôt la galerie, dont la substance était très combustible ; il n'y avait plus un instant à perdre, il fallait sauver les pièces essentielles. La calotte et le cylindre étaient neufs, nous séparâmes aussitôt ces deux parties. La curiosité fit accourir deux hommes, dont j'animai l'ardeur par l'espoir d'une récompense. Résolu de sacrifier le cône de la Montgolfière qui avait beaucoup servi aux expériences de Versailles et de la Muette, nous transportâmes au loin les objets garantis Les seigneurs des environs arrivaient de toutes parts : le peuple s'approchait en foule, je distribuai la partie du cône pour arrêter le désordre et satisfaire les désirs. M. de Combemale, qui ne tarda pas à contenir la foule, s'empressa de me seconder ; à sa voix, tout le monde obéit et on conduisit la Montgolfière dans un château voisin [à Coye]. Plusieurs personnes nous offrirent leur maison ; nous montâmes à cheval pour nous rendre chez M. de Bienville (au château de Lamorlaye) accompagnés de M. le Président Molé et de M. de Nantouillet.
S.A.S. le Prince de Condé, ayant jugé d'après le vent que nous serions portés dans ses domaines, avait ordonné de placer à midi un observateur sur les combles du château. Dès qu'on eut aperçu la Montgolfière, il nous expédia quatre piqueurs qui nous cherchèrent dans la forêt. Le Prince voulut bien aussi monter en voiture, ainsi que le Duc d'Enghien et Mademoiselle de Condé (la Princesse Louise). Le premier des piqueurs que nous rencontrâmes, m'ayant fait part des dispositions favorables de S.A.S., je priai M. de Bienville de nous permettre d'accepter cette marque de bienveillance. Ce jeune militaire se prêta à nos désirs avec toute l'honnêteté possible ; il porta même la complaisance jusqu’à nous accompagner au rendez-vous de chasse appelé "La Table". Le Prince n’y étant pas encore arrivé, j'osai me faire conduire au Château de Chantilly."
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55518
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Premier vol habité en montgolfière ou en ballon ?
Prochainement proposée en vente aux enchères cette...
Boîte ronde en écaille pressée noir doublée d’écaille tachetée, le couvercle incrusté d’une miniature ronde peinte à la gouache sur papier figurant une montgolfière s’élevant au dessus d’un parc animé, cerclée de métal doré (à recoller).
Epoque Louis XVI.
H. 2,5 x D. 8 cm
* Source et infos complémentaires : Azur Enchères - Cannes, vente du 17 avril 2024
Montgolfière ou ballon ?
Cette illustration n'est pas celle d'une "montgolfière" (dont l'enveloppe est gonflée d'air chaud), mais plutôt celle du premier vol habité effectué en ballon (gonflé d'un gaz moins dense que l'air, mais à température identique).
La scène est connue, et fut largement illustrée au XVIIIe siècle : le 1er décembre 1783, un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène s'envole avec Jacques Charles(1746-1823) et Marie-Noël Robert (1761-1828) dans le jardin des Tuileries.
Ascension de Charles et Robert, aux Tuileries, le 1er décembre 1783
Anonyme français
Huile sur toile, c. 1783
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et Wikipedia ajoute :
Le ballon vole pendant deux heures et se pose à Nesles-la-Vallée après avoir parcouru 35 kilomètres. Le duc de Chartres et le duc de Fitz-James suivent le ballon à cheval et signent le procès-verbal.
Noël Robert une fois descendu, le ballon repart avec une vitesse ascensionnelle élevée et monte à une altitude de 3000 m, mesurée avec précision à l'aide d'un baromètre : Charles avait également inventé l'altimètre. Saisi par le froid glacial, il redescend et atterrit dans la nuit dans les environs de Nesles-la-Vallée.
Après sa descente, il ressent une importante douleur à l’oreille droite, ce qui vaut d'être le premier aéronaute ayant eu une otite consécutive à un barotraumatisme. Cet exploit vaut à Jacques Charles une grande popularité, mais il ne volera plus.
A gauche : Jacques Charles and Nicolas Marie-Noel Robert standing in their hydrogen-filled balloon waving flags, beginning their ascent from the Tuileries Gardens
Possibly drawn by Antoine-Louis-François Sergent
Image : United States Library of Congress
A droite : Le physicien Jacques-Alexandre-César Charles
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, vers 1798
Image : Bibliothèque de l'Institut de France
Boîte ronde en écaille pressée noir doublée d’écaille tachetée, le couvercle incrusté d’une miniature ronde peinte à la gouache sur papier figurant une montgolfière s’élevant au dessus d’un parc animé, cerclée de métal doré (à recoller).
Epoque Louis XVI.
H. 2,5 x D. 8 cm
* Source et infos complémentaires : Azur Enchères - Cannes, vente du 17 avril 2024
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Montgolfière ou ballon ?
Cette illustration n'est pas celle d'une "montgolfière" (dont l'enveloppe est gonflée d'air chaud), mais plutôt celle du premier vol habité effectué en ballon (gonflé d'un gaz moins dense que l'air, mais à température identique).
La scène est connue, et fut largement illustrée au XVIIIe siècle : le 1er décembre 1783, un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène s'envole avec Jacques Charles(1746-1823) et Marie-Noël Robert (1761-1828) dans le jardin des Tuileries.
Ascension de Charles et Robert, aux Tuileries, le 1er décembre 1783
Anonyme français
Huile sur toile, c. 1783
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et Wikipedia ajoute :
Le ballon vole pendant deux heures et se pose à Nesles-la-Vallée après avoir parcouru 35 kilomètres. Le duc de Chartres et le duc de Fitz-James suivent le ballon à cheval et signent le procès-verbal.
Noël Robert une fois descendu, le ballon repart avec une vitesse ascensionnelle élevée et monte à une altitude de 3000 m, mesurée avec précision à l'aide d'un baromètre : Charles avait également inventé l'altimètre. Saisi par le froid glacial, il redescend et atterrit dans la nuit dans les environs de Nesles-la-Vallée.
Après sa descente, il ressent une importante douleur à l’oreille droite, ce qui vaut d'être le premier aéronaute ayant eu une otite consécutive à un barotraumatisme. Cet exploit vaut à Jacques Charles une grande popularité, mais il ne volera plus.
A gauche : Jacques Charles and Nicolas Marie-Noel Robert standing in their hydrogen-filled balloon waving flags, beginning their ascent from the Tuileries Gardens
Possibly drawn by Antoine-Louis-François Sergent
Image : United States Library of Congress
A droite : Le physicien Jacques-Alexandre-César Charles
Adélaïde Labille-Guiard
Huile sur toile, vers 1798
Image : Bibliothèque de l'Institut de France
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Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11799
Date d'inscription : 21/12/2013
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