Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
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Comtesse Diane
Mme de Sabran
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
... ce qui n'est peut-être pas plus mal ! :
Tout d'abord un autoportrait :
... d'autres suivront complètement dingues .
Wiki ne sait pas grand-chose de la vie du sieur Lequeu. On sait qu’il est fils de maître menuisier, qu'il a travaillé dans sa ville natale avec l’architecte Le Brument, qu'il fut formé au dessin, art dans lequel il excellait, par Jean-Baptiste Descamps. Il a ensuite reçu deux prix de l’Académie de Rouen en 1776 et 1778, puis une bourse qui lui permet de partir pour Paris. Il se dit « architecte de l’Académie royale des Sciences, Belles-Lettres, et Beaux-Arts de Rouen » ... en tous cas, il mérite de l'être .
Jean-Jacques Lequeu fait partie avec Ledoux et Boullée de la trilogie des architectes utopistes de la fin du XVIIIème siècle. Lequeu est, sans aucun doute, le plus étrange et le plus mystérieux déjà par le fait que c'est un architecte qui n'a rien construit !
Read more at http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html#OgjmTDCf3Zgwbf6J.99
En 1779, il travaille comme dessinateur ou inspecteur au bureau des bâtiments de l’église Sainte-Geneviève, c'est-à-dire pour l’agence de Jacques-Germain Soufflot : par la suite, Lequeu passe au service de François Soufflot le Romain. Pour lui, il exécute la plupart des esquisses du futur hôtel de Montholon (1785) en s'inspirant de Samson-Nicolas Lenoir.
L'Hôtel de Montholon,ci-dessous, que l'on reconnait bien .
au 23 boulevard Poissonnière, Paris.
Pour la chambre à coucher de Mme de Montholon ; Amour ; Amitié
C'est space ...
Vers cette même époque, il compose une suite de planches intitulée Dessin[s] qui représente[nt] avec des figures, par quelle[s] teintes, et comment on doit laver les plans, élévations et profils des corps opaques, relevant clairement du fantastique, dont un tombeau creusé dans la montagne à même la roche (qui n'est pas sans rappeler certains projets de cénotaphe d’Étienne-Louis Boullée). On connaît deux autres portfolios : Architecture civile et Nouvelle méthode. Il dessine aussi un pavillon chinois pour le secrétaire d’État Henri Bertin pour son domaine situé à Chatou.
Par un heureux zazard, je suis tombée sur le blog que voici ! :n,,;::::!!!:
Henry&Raymond
Ils nous invitent à faire la connaissance du méconnuJean-Jacques Lequeu.
Et pour cause, voilà un architecte qui a dessiné, dessiné, à se fatiguer le poignet, sans qu'aucun ( ou presque aucun ) de ses projets ne soit réalisé ! C'est quand même fou !
Les folles fabriques de Jean-Jacques Lequeu
8 JUILLET 2015 ~ HENRY ET RAYMOND
En tant qu’architecte, Jean-Jacques Lequeu n’est pas l’auteur de nombreuses réalisations. Outre la construction de l’hôtel de Montholon, à laquelle il a participé, il n’aurait conçu que deux bâtiments : une maison pour le Comte de Bouville, appelée Temple du Soleil, et le casin[1] de Madame de Meulanaer, deux chantiers aboutis en 1786.
Cependant son travail sur un projet pour l’hôtel de ville de Rouen le fait connaître localement et il est nommé adjoint associé de l’Académie royale des Sciences, Belles Lettres et Arts de sa ville natale en 1786.
La vie professionnelle de Lequeu prend un tournant au moment de la Révolution. Désormais employé de l’État pour le reste de sa carrière, au Bureau du cadastre de 1793 à 1801 puis comme cartographe au Département de l’Intérieur jusqu’en 1815, il occupe des postes peu excitants, où sa fantaisie et sa folle imagination, qui transparaissent dans son œuvre graphique, ne sont pas de mise. Ayant pris sa retraite à 58 ans, il vit difficilement, retranché dans la pauvreté et la solitude. Il tente plusieurs fois de vendre ses dessins pour survivre, publiant des annonces. Mais Lequeu est déjà oublié de tous et, devant l’insuccès de ses ventes, il choisit de faire don de ses dessins à la Bibliothèque royale en 1825. C’est ainsi qu’un grande part de sa production est aujourd’hui conservée à la BnF et que l’on peut voir sur Gallica pas moins de 778 dessins et estampes de sa main.
Jean-Jacques Lequeu meurt peu de temps après, en 1825, à 68 ans.
Comme beaucoup d’autres architectes de son temps, Lequeu s’intéresse au jardin et aux opportunités qu’il donne à l’architecture. Mélange de styles et nouvelles formes, tout est possible dans les jardins et l’originalité voulue des fabriques donne à l’imagination des architectes une latitude unique. Les jardins les plus excentriques de l’époque ne sont-ils pas appelés « folies » ? Jean-Jacques Lequeu va pousser très loin l’inventivité et l’originalité dans ses dessins, on va le voir.
Nombre de ses œuvres prouvent son intérêt pour ce domaine.
Un « projet fantasque » de Lequeu : Porte de sortie du parc des Plaisirs, de la Chasse du prince.
... ou bien ...
Elévation géométrale du temple de la Terre ( oups ! ) ; Section de la ligne côté de l'entrée ; Dernière résolution de l'ordre extérieur :
[dessin] / Jean Jacques Le Queu inv. et delin.
Les dessins de Jean-Jacques Lequeu ne sont pas toujours datés et il est donc difficile de dresser une étude chronologique et précise de son œuvre. Kaufmann, qui l’a étudié, a vu dans les réalisations architecturales du début de sa carrière, l’influence à la fois du baroque et du classicisme, puis dans les dessins de son "Architecture civile" le reflet de l’époque révolutionnaire. La confusion des styles est alors permise tout comme la recherche de formes nouvelles. C’est bien un heureux mélange qui prédomine dans les dessins de fabriques de Lequeu, donnant souvent au sujet un côté théâtral.
Laiterie et poulailler
( comme nous en voyons dans toutes les fermes de Normandie ... 0033_r10 boudoi26 )
Pour Kaufmann, c’est " Le Rendez-vous de Bellevue " qui caractérise le mieux l’art de Lequeu pendant la période révolutionnaire. La composition est complètement asymétrique mais équilibrée. Un donjon crénelé, une tour Renaissance surmontée d’un temple grec, des ouvertures en plein cintre qui côtoient une fenêtre en ogive et une autre en forme de trou de serrure, la construction est un drôle de mélange charmant.
( Euh ... ça c'est vraiment une question de goût ... )
On voit par ailleurs que Lequeu cherche constamment à inscrire ses constructions dans la nature, usant de matériaux comme des rondins noueux, des haies à la taille extrêmement sophistiquée, comme dans la Composition champêtre, ou des constructions recouvertes de feuillages, comme le très onirique "Temple de verdure Cérès".
le vide-bouteille
la composition champêtre àè-è\':
le Temple de verdure de Cérès
Fontaines et temples merveilleux, laiteries et poulaillers, pompes à feu, alors présentes dans de nombreux jardins pittoresques, tout comme les petits kiosques qu’on appelait « vide-bouteilles » parce qu’ils étaient prévus pour s’y reposer et y boire une tasse de thé : Lequeu s’illustre avec talent et originalité dans l’art des fabriques de jardins. Ces petites constructions poétiques sont un sujet que je trouve passionnant dans l’histoire des jardins et j’ai voulu partager avec vous l’exemple de Lequeu.
Jean-Jacques Lequeu est aujourd’hui davantage connu pour ses dessins d’architecture fantastique que pour ses réalisations concrètes. Son style très particulier, où son imagination débordante se mêle à un tracé et des coloris très soignés, méticuleux, comme l’est son écriture, suffit à rendre ses dessins captivants. Si les changements produits par la période révolutionnaire peuvent expliquer les mélanges de styles poussés à l’extrême, il faut sans doute aussi y voir une part d’ironie, dont Lequeu semblait ne pas manquer. Pendant la Terreur en 1794, alors qu’il est menacé, l’architecte produit ce dessin, La Porte du Parisis, pour témoigner de son attachement à la République.
Le dessin plut au Comité de Salut publique et fut exposé.
Plus tard, Lequeu inscrivit au dos de cette planche : « dessin pour me sauver de la guillotine »
– « tout pour la patrie ». Le dessin lui-même d’ailleurs paraît si caricatural, avec cet Hercule immense coiffé d’un bonnet phrygien et tenant une statuette de Marianne, qu’on serait tenté d’y voir un soupçon de sarcasme.
Petite annotation : Dessin pour me sauver de la guillotine :
Dessinateur hors paire, élève de Jacques Germain Soufflot, l'architecte du Panthéon pour lequel, il manifestera tout au long de sa vie une admiration sans borne, tout au long de sa vie, il rédigera un Traité d'Architecture Civile où le génie et la préscience cotoie le ridicule. Obsédé par l'idée que la forme du bâtiment doit en exprimer la fonction, il imaginera, par exemple, une étable en forme de vache.
De ce fait, certains de ses projets sont surchargés de symboles plus ou moins compréhensibles. Il existe aussi des projets qui montrent une volonté de revenir à des formes néogothiques (projet pour une laiterie) très libres.
Son portrait d'une religieuse à la poitrine dénudée, semble anticiper sur Clovis Trouille. il faut dire que la période révolutionnaire était favorable à cet anticléricalisme.
Ses obsessions érotiques sont, sans aucun doute, la manifestation d'un certain déséquilibre psychique. Selon certaines sources, il aurait installé son cabinet de travail dans un bordel de la rue St-Denis.
On lui doit aussi un grand nombre d'autoportraits, souvent en têtes d'expression où même en femme.
Autoportraits :
en Bailleur
en Borgne
grimacier
à la grimace
en femme
en femme
encore
Un bureaucrate visionnaire
Employé au bureau du Cadastre en 1793, il sauve de la profanation la sépulture de son maître, Soufflot. C'est sous la Révolution qu'il produit ces étranges portraits, dont le plus connu est celui de la religieuse dévoilant ses seins et légendé ainsi : « Et mais nous aussi nous serons mères, car… ! »
En 1802, il travaille au bureau des bâtiments civils du ministère de l’Intérieur tout en continuant à produire pour lui-même quantité de dessins.
En juillet 1825, il donne l’ensemble de ses dessins et manuscrits à la Bibliothèque royale : le fonds a hélas été quelque peu recomposé, la logique en a été bousculée par les conservateurs de l'époque.
Lequeu est souvent considéré comme un architecte « révolutionnaire », au même titre que Étienne-Louis Boullée et Claude Nicolas Ledoux. Cette épithète ne vient pas de ce qu’ils ont révolutionné l’architecture ou qu’ils aient été particulièrement engagés à cette période, mais qu’ils sont contemporains de la Révolution française.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise dans une concession à perpétuité non localisée.
Read more at http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html#OgjmTDCf3Zgwbf6J.99
https://henryetraymond.wordpress.com/2015/07/08/les-folles-fabriques-de-jean-jacques-lequeu/ http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html
JEAN-JACQUES LEQUEU
Tout d'abord un autoportrait :
... d'autres suivront complètement dingues .
Wiki ne sait pas grand-chose de la vie du sieur Lequeu. On sait qu’il est fils de maître menuisier, qu'il a travaillé dans sa ville natale avec l’architecte Le Brument, qu'il fut formé au dessin, art dans lequel il excellait, par Jean-Baptiste Descamps. Il a ensuite reçu deux prix de l’Académie de Rouen en 1776 et 1778, puis une bourse qui lui permet de partir pour Paris. Il se dit « architecte de l’Académie royale des Sciences, Belles-Lettres, et Beaux-Arts de Rouen » ... en tous cas, il mérite de l'être .
Jean-Jacques Lequeu fait partie avec Ledoux et Boullée de la trilogie des architectes utopistes de la fin du XVIIIème siècle. Lequeu est, sans aucun doute, le plus étrange et le plus mystérieux déjà par le fait que c'est un architecte qui n'a rien construit !
Read more at http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html#OgjmTDCf3Zgwbf6J.99
En 1779, il travaille comme dessinateur ou inspecteur au bureau des bâtiments de l’église Sainte-Geneviève, c'est-à-dire pour l’agence de Jacques-Germain Soufflot : par la suite, Lequeu passe au service de François Soufflot le Romain. Pour lui, il exécute la plupart des esquisses du futur hôtel de Montholon (1785) en s'inspirant de Samson-Nicolas Lenoir.
L'Hôtel de Montholon,ci-dessous, que l'on reconnait bien .
au 23 boulevard Poissonnière, Paris.
Pour la chambre à coucher de Mme de Montholon ; Amour ; Amitié
C'est space ...
Vers cette même époque, il compose une suite de planches intitulée Dessin[s] qui représente[nt] avec des figures, par quelle[s] teintes, et comment on doit laver les plans, élévations et profils des corps opaques, relevant clairement du fantastique, dont un tombeau creusé dans la montagne à même la roche (qui n'est pas sans rappeler certains projets de cénotaphe d’Étienne-Louis Boullée). On connaît deux autres portfolios : Architecture civile et Nouvelle méthode. Il dessine aussi un pavillon chinois pour le secrétaire d’État Henri Bertin pour son domaine situé à Chatou.
Par un heureux zazard, je suis tombée sur le blog que voici ! :n,,;::::!!!:
Henry&Raymond
Ils nous invitent à faire la connaissance du méconnuJean-Jacques Lequeu.
Et pour cause, voilà un architecte qui a dessiné, dessiné, à se fatiguer le poignet, sans qu'aucun ( ou presque aucun ) de ses projets ne soit réalisé ! C'est quand même fou !
Les folles fabriques de Jean-Jacques Lequeu
8 JUILLET 2015 ~ HENRY ET RAYMOND
En tant qu’architecte, Jean-Jacques Lequeu n’est pas l’auteur de nombreuses réalisations. Outre la construction de l’hôtel de Montholon, à laquelle il a participé, il n’aurait conçu que deux bâtiments : une maison pour le Comte de Bouville, appelée Temple du Soleil, et le casin[1] de Madame de Meulanaer, deux chantiers aboutis en 1786.
Cependant son travail sur un projet pour l’hôtel de ville de Rouen le fait connaître localement et il est nommé adjoint associé de l’Académie royale des Sciences, Belles Lettres et Arts de sa ville natale en 1786.
La vie professionnelle de Lequeu prend un tournant au moment de la Révolution. Désormais employé de l’État pour le reste de sa carrière, au Bureau du cadastre de 1793 à 1801 puis comme cartographe au Département de l’Intérieur jusqu’en 1815, il occupe des postes peu excitants, où sa fantaisie et sa folle imagination, qui transparaissent dans son œuvre graphique, ne sont pas de mise. Ayant pris sa retraite à 58 ans, il vit difficilement, retranché dans la pauvreté et la solitude. Il tente plusieurs fois de vendre ses dessins pour survivre, publiant des annonces. Mais Lequeu est déjà oublié de tous et, devant l’insuccès de ses ventes, il choisit de faire don de ses dessins à la Bibliothèque royale en 1825. C’est ainsi qu’un grande part de sa production est aujourd’hui conservée à la BnF et que l’on peut voir sur Gallica pas moins de 778 dessins et estampes de sa main.
Jean-Jacques Lequeu meurt peu de temps après, en 1825, à 68 ans.
Comme beaucoup d’autres architectes de son temps, Lequeu s’intéresse au jardin et aux opportunités qu’il donne à l’architecture. Mélange de styles et nouvelles formes, tout est possible dans les jardins et l’originalité voulue des fabriques donne à l’imagination des architectes une latitude unique. Les jardins les plus excentriques de l’époque ne sont-ils pas appelés « folies » ? Jean-Jacques Lequeu va pousser très loin l’inventivité et l’originalité dans ses dessins, on va le voir.
Nombre de ses œuvres prouvent son intérêt pour ce domaine.
Un « projet fantasque » de Lequeu : Porte de sortie du parc des Plaisirs, de la Chasse du prince.
... ou bien ...
Elévation géométrale du temple de la Terre ( oups ! ) ; Section de la ligne côté de l'entrée ; Dernière résolution de l'ordre extérieur :
[dessin] / Jean Jacques Le Queu inv. et delin.
Les dessins de Jean-Jacques Lequeu ne sont pas toujours datés et il est donc difficile de dresser une étude chronologique et précise de son œuvre. Kaufmann, qui l’a étudié, a vu dans les réalisations architecturales du début de sa carrière, l’influence à la fois du baroque et du classicisme, puis dans les dessins de son "Architecture civile" le reflet de l’époque révolutionnaire. La confusion des styles est alors permise tout comme la recherche de formes nouvelles. C’est bien un heureux mélange qui prédomine dans les dessins de fabriques de Lequeu, donnant souvent au sujet un côté théâtral.
Laiterie et poulailler
( comme nous en voyons dans toutes les fermes de Normandie ... 0033_r10 boudoi26 )
Pour Kaufmann, c’est " Le Rendez-vous de Bellevue " qui caractérise le mieux l’art de Lequeu pendant la période révolutionnaire. La composition est complètement asymétrique mais équilibrée. Un donjon crénelé, une tour Renaissance surmontée d’un temple grec, des ouvertures en plein cintre qui côtoient une fenêtre en ogive et une autre en forme de trou de serrure, la construction est un drôle de mélange charmant.
( Euh ... ça c'est vraiment une question de goût ... )
On voit par ailleurs que Lequeu cherche constamment à inscrire ses constructions dans la nature, usant de matériaux comme des rondins noueux, des haies à la taille extrêmement sophistiquée, comme dans la Composition champêtre, ou des constructions recouvertes de feuillages, comme le très onirique "Temple de verdure Cérès".
le vide-bouteille
la composition champêtre àè-è\':
le Temple de verdure de Cérès
Fontaines et temples merveilleux, laiteries et poulaillers, pompes à feu, alors présentes dans de nombreux jardins pittoresques, tout comme les petits kiosques qu’on appelait « vide-bouteilles » parce qu’ils étaient prévus pour s’y reposer et y boire une tasse de thé : Lequeu s’illustre avec talent et originalité dans l’art des fabriques de jardins. Ces petites constructions poétiques sont un sujet que je trouve passionnant dans l’histoire des jardins et j’ai voulu partager avec vous l’exemple de Lequeu.
Jean-Jacques Lequeu est aujourd’hui davantage connu pour ses dessins d’architecture fantastique que pour ses réalisations concrètes. Son style très particulier, où son imagination débordante se mêle à un tracé et des coloris très soignés, méticuleux, comme l’est son écriture, suffit à rendre ses dessins captivants. Si les changements produits par la période révolutionnaire peuvent expliquer les mélanges de styles poussés à l’extrême, il faut sans doute aussi y voir une part d’ironie, dont Lequeu semblait ne pas manquer. Pendant la Terreur en 1794, alors qu’il est menacé, l’architecte produit ce dessin, La Porte du Parisis, pour témoigner de son attachement à la République.
Le dessin plut au Comité de Salut publique et fut exposé.
Plus tard, Lequeu inscrivit au dos de cette planche : « dessin pour me sauver de la guillotine »
– « tout pour la patrie ». Le dessin lui-même d’ailleurs paraît si caricatural, avec cet Hercule immense coiffé d’un bonnet phrygien et tenant une statuette de Marianne, qu’on serait tenté d’y voir un soupçon de sarcasme.
Petite annotation : Dessin pour me sauver de la guillotine :
Dessinateur hors paire, élève de Jacques Germain Soufflot, l'architecte du Panthéon pour lequel, il manifestera tout au long de sa vie une admiration sans borne, tout au long de sa vie, il rédigera un Traité d'Architecture Civile où le génie et la préscience cotoie le ridicule. Obsédé par l'idée que la forme du bâtiment doit en exprimer la fonction, il imaginera, par exemple, une étable en forme de vache.
De ce fait, certains de ses projets sont surchargés de symboles plus ou moins compréhensibles. Il existe aussi des projets qui montrent une volonté de revenir à des formes néogothiques (projet pour une laiterie) très libres.
Son portrait d'une religieuse à la poitrine dénudée, semble anticiper sur Clovis Trouille. il faut dire que la période révolutionnaire était favorable à cet anticléricalisme.
Ses obsessions érotiques sont, sans aucun doute, la manifestation d'un certain déséquilibre psychique. Selon certaines sources, il aurait installé son cabinet de travail dans un bordel de la rue St-Denis.
On lui doit aussi un grand nombre d'autoportraits, souvent en têtes d'expression où même en femme.
Autoportraits :
en Bailleur
en Borgne
grimacier
à la grimace
en femme
en femme
encore
Un bureaucrate visionnaire
Employé au bureau du Cadastre en 1793, il sauve de la profanation la sépulture de son maître, Soufflot. C'est sous la Révolution qu'il produit ces étranges portraits, dont le plus connu est celui de la religieuse dévoilant ses seins et légendé ainsi : « Et mais nous aussi nous serons mères, car… ! »
En 1802, il travaille au bureau des bâtiments civils du ministère de l’Intérieur tout en continuant à produire pour lui-même quantité de dessins.
En juillet 1825, il donne l’ensemble de ses dessins et manuscrits à la Bibliothèque royale : le fonds a hélas été quelque peu recomposé, la logique en a été bousculée par les conservateurs de l'époque.
Lequeu est souvent considéré comme un architecte « révolutionnaire », au même titre que Étienne-Louis Boullée et Claude Nicolas Ledoux. Cette épithète ne vient pas de ce qu’ils ont révolutionné l’architecture ou qu’ils aient été particulièrement engagés à cette période, mais qu’ils sont contemporains de la Révolution française.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise dans une concession à perpétuité non localisée.
Read more at http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html#OgjmTDCf3Zgwbf6J.99
https://henryetraymond.wordpress.com/2015/07/08/les-folles-fabriques-de-jean-jacques-lequeu/ http://archi59.e-monsite.com/pages/jean-jacques-lequeu.html
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Ben dis donc, quel singulier artiste que cet homme-là
Il a parfois de bonnes idées.... mais d'autres sont à fuir...
Il semble avoir eu quelques problèmes avec son identité quand on voit comme il se représentait...
Merci pour cette découverte farfelue...
Bien à vous.
Il a parfois de bonnes idées.... mais d'autres sont à fuir...
Il semble avoir eu quelques problèmes avec son identité quand on voit comme il se représentait...
Merci pour cette découverte farfelue...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Donc, je ne prendrai pas la queue, comme tout l'monde !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Comme tu fais bien de me corriger !!! àè-è\': Merci !
Nous vous retrouvons, Ribart de Chamoust, son Eléphant, Napoléon, Totor, Gavroche et toi ... ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3187-l-elephant-de-la-bastille-de-ribart-de-chamoust#93886
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Une exposition sera consacrée à Jean-Jacques Lequeu, l'hiver prochain.
Du 11 décembre 2018 au 17 mars 2019
Petit Palais - Paris
Voir sa présentation ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3738-exposition-jean-jacques-lequeu-batisseur-de-fantasmes-petit-palais-paris#117547
Du 11 décembre 2018 au 17 mars 2019
Petit Palais - Paris
Voir sa présentation ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3738-exposition-jean-jacques-lequeu-batisseur-de-fantasmes-petit-palais-paris#117547
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Nous irons !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Lucius a écrit:Vous trouverez sur Gallica des projets de lui pour une chaire à Saint-Sulpice, assez délirants ....
Merci.
N'était-ce pas l'une des énigmes de notre jeu ?
Cela me dit vaguement quelque chose...
Enfin bref, les voici...
Forma norae cathedrae Sti Sulpitii (plans de la nouvelle chaire à prêcher pour la paroisse de St. Sulpice)
J.n J.que Lequeu inv. delin. 1789
Jean-Jacques Lequeu
Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
Perspectus Sti Sulpitii cathedrae, propositum (élévations de la nouvelle chaire à prêcher de la paroisse St. Sulpice)
Jn Jques Lequeu inv. et delin. 1789
Lequeu, Jean Jacques (1757-1826)
Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Je vous recommande également la lecture de cet article :
Dans les tréfonds de Gallica, le mystère Jean-Jacques Lequeu
Extraits :
(...)
En 1825, la bibliothèque nationale, alors royale, reçoit 800 feuilles d’un certain Jean-Jacques Lequeu, dessinateur en architecture.
Huit cent feuilles, qui mêlent planches d’architecture tout ce qu’il y a de plus classique, planches d’anatomie, et d’étranges mises en scènes érotiques, le tout accompagné de multiples documents personnels (lettres, notes).
Paradoxalement, malgré cet important fonds documentaire, nous savons peu de choses sur la vie de Jean-Jacques Lequeu.
Tout d’abord parce que ses œuvres ont été dispersées dans les collections et que ses dessins érotiques sont restés confinés dans l’Enfer, ce lieu de la Bibliothèque où l’on gardait loin des regards les documents jugés pornographiques ou immoraux.
Jean-Jacques Lequeu
Femme nue devant un encadrement de fenêtre, dessin, 1792
Source : Gallica/BnF
D’autre part, parmi les documents personnels confiés par Jean-Jacques Lequeu, certains semblent de relever de l’autofiction : l’auteur aurait modifié, romancé l’histoire de sa vie.
Ainsi, les centaines de notes qui agrémentent ses papiers forment autant d’indices semés que d’énigmes qui brouillent les pistes.
Enfin, on suspecte Marcel Duchamp, qui a consulté avec intérêt les œuvres de Lequeu, d’avoir modifié certains documents.
(...)
Jean-Jacques Lequeu
La dormeuse, dessin, 1791
Gallica/BnF
Son inventaire après décès, récemment découvert, nous dresse le portrait d’un homme complexe, extravagant et érudit, ce qui vient confirmer les documents conservés à la Bibliothèque nationale de France : vues d’architecture, projets de bâtiments de toute sorte, dessins anatomiques, études de machines se mêlent à de dérangeants portraits et à d’érotiques scènes.
(...)
Jean-Jacques Lequeu
La Bacchante, dessin, fin XVIIIe siècle
Source : Gallica/BnF
* Source et article complet, ici : http://peccadille.net/2016/11/29/jean-jacques-lequeu-gallica/
Dans les tréfonds de Gallica, le mystère Jean-Jacques Lequeu
Extraits :
(...)
En 1825, la bibliothèque nationale, alors royale, reçoit 800 feuilles d’un certain Jean-Jacques Lequeu, dessinateur en architecture.
Huit cent feuilles, qui mêlent planches d’architecture tout ce qu’il y a de plus classique, planches d’anatomie, et d’étranges mises en scènes érotiques, le tout accompagné de multiples documents personnels (lettres, notes).
Paradoxalement, malgré cet important fonds documentaire, nous savons peu de choses sur la vie de Jean-Jacques Lequeu.
Tout d’abord parce que ses œuvres ont été dispersées dans les collections et que ses dessins érotiques sont restés confinés dans l’Enfer, ce lieu de la Bibliothèque où l’on gardait loin des regards les documents jugés pornographiques ou immoraux.
Jean-Jacques Lequeu
Femme nue devant un encadrement de fenêtre, dessin, 1792
Source : Gallica/BnF
D’autre part, parmi les documents personnels confiés par Jean-Jacques Lequeu, certains semblent de relever de l’autofiction : l’auteur aurait modifié, romancé l’histoire de sa vie.
Ainsi, les centaines de notes qui agrémentent ses papiers forment autant d’indices semés que d’énigmes qui brouillent les pistes.
Enfin, on suspecte Marcel Duchamp, qui a consulté avec intérêt les œuvres de Lequeu, d’avoir modifié certains documents.
(...)
Jean-Jacques Lequeu
La dormeuse, dessin, 1791
Gallica/BnF
Son inventaire après décès, récemment découvert, nous dresse le portrait d’un homme complexe, extravagant et érudit, ce qui vient confirmer les documents conservés à la Bibliothèque nationale de France : vues d’architecture, projets de bâtiments de toute sorte, dessins anatomiques, études de machines se mêlent à de dérangeants portraits et à d’érotiques scènes.
(...)
Jean-Jacques Lequeu
La Bacchante, dessin, fin XVIIIe siècle
Source : Gallica/BnF
* Source et article complet, ici : http://peccadille.net/2016/11/29/jean-jacques-lequeu-gallica/
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Son grain de folie m'évoque Dali .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Encore un qui n'est pas tout seul dans sa tête. Cependant certains projets sont intéressants.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3186
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
La nuit, la neige a écrit:Lucius a écrit:Vous trouverez sur Gallica des projets de lui pour une chaire à Saint-Sulpice, assez délirants ....
Merci.
N'était-ce pas l'une des énigmes de notre jeu ?
Cela me dit vaguement quelque chose...
En effet
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Certainement.Mr de Talaru a écrit:Encore un qui n'est pas tout seul dans sa tête.
Je ne connaissais pas cette expression. Je l'aime bien...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
Mr de Talaru a écrit:Encore un qui n'est pas tout seul dans sa tête..
Je crois bien.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
C'est vrai que l'expression est tordante !
... moins tragique que le terme de schizophrénie .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55279
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Jacques Lequeu, un architecte qui n'a rien construit !
En complément de notre sujet qui annonce l'exposition de cet architecte et artiste...
Exposition : Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes (Petit Palais, Paris)
Je vous propose l'écoute de l'émission de radio L'art est la matière (France Culture) qui lui était consacrée dimanche dernier :
Jean-Jacques Lequeu : un non architecte qui rêvait le monde
Autoportrait
Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie
Présentation de l'émission :
Aujourd’hui nous nous consacrons à l’exploration de l’œuvre d’un architecte singulier. Souvent qualifié d’architecte révolutionnaire avec ses collègues contemporains Etienne Louis Boullée et Nicolas Ledoux.
Jean Jacques Lequeu n’a pas réalisé ses rêves, ceux-ci sont restés à l’état de projet mais nourris par des inventions si particulières qu’elles retiennent notre attention. Non seulement par la perfection obsessionnelle de ses dessins mais surtout par le rêve ,dans lequel, sous la contrainte douloureuse de la nécessité il s’est plongé.
Hôtel Montholon. Projet de salon.
Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie.
Ses œuvres folles de précision mêlent imagination et obstination techniques, démonstration de son savoir et liberté absolue de l’invention.
La volonté de bâtir et le désir d’inventer semblent se fracasser l’un contre l’autre au lieu de s’épauler pour réussir.
La frustration ainsi engendrée le conduit à réaliser une œuvre qui en se décourageant du réel se console dans l’irréalisme, dégageant ainsi un parfum unique qui lui vaut cette exposition du Petit Palais à Paris.
Invités :
Laurent Baridon, co-commissaire de l'exposition et professeur d'Histoire de l'Art à l'Université Lyon 2 & Philippe Duboy, architecte et historien de l'Art, auteur de Jean Jacques Lequeu : dessinateur en architecture (ed. Gallimard)
Ce qu’elle voit en songe.
Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie.
Emission en écoute libre (durée environ 60 mn), ici :
Jean-Jacques Lequeu : un architecte raté ?
Exposition : Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes (Petit Palais, Paris)
Je vous propose l'écoute de l'émission de radio L'art est la matière (France Culture) qui lui était consacrée dimanche dernier :
Jean-Jacques Lequeu : un non architecte qui rêvait le monde
Autoportrait
Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie
Présentation de l'émission :
Aujourd’hui nous nous consacrons à l’exploration de l’œuvre d’un architecte singulier. Souvent qualifié d’architecte révolutionnaire avec ses collègues contemporains Etienne Louis Boullée et Nicolas Ledoux.
Jean Jacques Lequeu n’a pas réalisé ses rêves, ceux-ci sont restés à l’état de projet mais nourris par des inventions si particulières qu’elles retiennent notre attention. Non seulement par la perfection obsessionnelle de ses dessins mais surtout par le rêve ,dans lequel, sous la contrainte douloureuse de la nécessité il s’est plongé.
Hôtel Montholon. Projet de salon.
Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie.
Ses œuvres folles de précision mêlent imagination et obstination techniques, démonstration de son savoir et liberté absolue de l’invention.
La volonté de bâtir et le désir d’inventer semblent se fracasser l’un contre l’autre au lieu de s’épauler pour réussir.
La frustration ainsi engendrée le conduit à réaliser une œuvre qui en se décourageant du réel se console dans l’irréalisme, dégageant ainsi un parfum unique qui lui vaut cette exposition du Petit Palais à Paris.
Invités :
Laurent Baridon, co-commissaire de l'exposition et professeur d'Histoire de l'Art à l'Université Lyon 2 & Philippe Duboy, architecte et historien de l'Art, auteur de Jean Jacques Lequeu : dessinateur en architecture (ed. Gallimard)
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Photo : BnF, département des Estampes et de la photographie.
Emission en écoute libre (durée environ 60 mn), ici :
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La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
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