Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du Roi

Ange-Jacques Gabriel est né à Paris rue Saint Pierre, paroisse Saint Eustache le 23 octobre 1698 et mort le 4 janvier 1782.
Il est le fils de l'architecte Jacques V Gabriel (1667-1742), Premier architecte du Roi, et le petit-fils de l'architecte Jacques Gabriel (1630-1686).  Mais ce n'est pas tout:
C'est une famille d'architectes sur plusieurs générations ! Le rejeton avait de qui tenir, l'architecture était dans ses gènes.  .

 Il n'en figure pas moins de 16 autour de lui dans la généalogie que nous fournit obligeamment WIKI !
Sortez vos loupes !  




Il épouse le 2 février 1728 à Paris, Catherine Angélique de la Motte, fille de Jean de la Motte, intendant des bâtiments du Roi et de Catherine Anne Magnier, sœur de Robert-Philippe de la Motte aussi intendant des bâtiments du Roi.  
Leur fils aîné, Ange-Antoine Gabriel (15 septembre 1735-7 août 1781), sera architecte du roi à Marly.

Dès 1730, Ange-Jacques Gabriel remplace Robert de Cotte   alors presque aveugle, comme architecte du château de Versailles pour le compte des Bâtiments du Roi. C'est le pied à l'étrier.  Sa carrière prend son envol.  
En 1742, il devient Premier Architecte du Roi et directeur de l'Académie royale d'architecture.
Il jouit alors de la pleine confiance de Louis XV.

Ange-Jacques Gabriel fait travailler le sculpteur et ornemaniste Jacques Verberckt entre 1735 et 1738 dans les appartements du Roi (chambre de Louis XV, 1738 ; cabinet de la pendule, 1738-1739), l'appartement intérieur de Mme Adélaïde (1752), au château de Fontainebleau (chambre du Roi, 1752), à La Muette, Choisy (1755-1765), Bellevue et Saint-Hubert.

S'il ne dessine pas lui-même, à la différence de Louis-Claude Vassé, Verberckt est particulièrement habile à interpréter les croquis de Gabriel. Son style, caractéristique du rocaille le plus riche, est caractérisé par une attention aussi grande portée aux encadrements des panneaux qu'à leur décor central.
Ensemble, ils créent le décor versaillais des années 1730-1760, caractérisé par le recours à des lambris blancs rehaussés d'or et disposés en panneaux étroits occupant toute la hauteur de la plinthe (avec parfois une cimaise très basse) à la corniche, l'amenuisement voire la suppression de la corniche, la disposition de glaces en vis-à-vis, parfois jusqu'à quatre dans la même pièce.

Gabriel est aussi indissociable de Verberckt que Riesener de Gouthière .  







À partir des années 1760 et dans les années 1770, Gabriel invente un décor plus sobre, inspiré de l'antique. L'opéra royal de Versailles (1765-1770), œuvre majeure de l'architecte, la salle de bains de Louis XV, ou encore la bibliothèque de Louis XVI (1774) sont entièrement du nouveau style dit Louis XVI, avec retour à la ligne droite, colonnades et médaillons.






Ah, ça par exemple !!!      Vers 1771, Gabriel arrache à Louis XV l'approbation d'un projet de réfection complète des extérieurs du château autour de la cour de Marbre : le Grand Dessein.  
Il s'agit de rhabiller entièrement en pierre les façades brique et pierre, en supprimant les maniérismes baroques du Grand Siècle, qui apparaissent comme des fautes de goût aux yeux des architectes du XVIIIème siècle, et en remplaçant les combles apparents par des toits en terrasse. Le projet est engagé et poursuivi malgré la mort de Louis XV en 1774 et le retrait de Gabriel en 1775, avant que le manque d'argent ne conduise à interrompre les travaux, créant une regrettable dissymétrie que les travaux d'Alex Dufour au XIX siècle répareront en partie.

Gabriel décède rue des Orties aux galeries du Louvre le 4 janvier 1782.     Ses obsèques ont lieu à Saint-Germain l'Auxerrois.


Dans ses autres réalisations   , en vrac :

Galerie sous le portique nord dans la Cour d'Honneur de l'École Militaire à Paris.
L’agrandissement et les transformations du château de Choisy, 1740-1777
Le pavillon du Butard, 1750 sur la commune de La Celle-Saint-Cloud
Agrandissement du château de Menars (Loir-et-Cher), 1760-1764, pour Mme de Pompadour
L’Opéra royal du château de Versailles, 1769
Une partie du Louvre
L’hôtel de Crillon place de la Concorde, 1770
L’hôtel de Coislin place de la Concorde, 1770
L’hôtel de la Marine place de la Concorde, 1772
Les façades des hôtels de la place de la Concorde, dont l’hôtel de la Marine, Paris, 1775

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ange-Jacques_Gabriel