La Révolution française n'est pas un mythe, de Sophie Wahnich
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La Révolution française n'est pas un mythe, de Sophie Wahnich
Il faut sans doute être en grande forme intellectuelle pour ce genre de lecture, mais le propos est susceptible d'être intéressant...
S'il y a des amateurs ici, vient de paraître :
La Révolution française n'est pas un mythe
De Sophie Wahnich
Editions Klincksieck , Collection Critique de la politique (mars 17)
Présentation :
Comment en est-on venu à considérer en France qu’il était possible de consolider la liberté politique et publique, non seulement en se passant de la référence à la Révolution française, mais en récusant violemment toute référence positive à ce moment historique ?
Vouée aux gémonies comme supposée « matrice des totalitarismes » par certains, comme objet ethnocentrique par les post-colonial studies, laissant indifférents ceux qui la considèrent comme désactivée, le crédit de la Révolution française est bien entamé.
Or, l’appréciation politique et intellectuelle de la Révolution française doit moins, depuis 1945, aux historiens qu’aux philosophes, moins à l’évolution de l’historiographie comme telle qu’à la manière dont des penseurs de première importance se sont mêlés de penser la Révolution française.
Les querelles philosophiques des années 1960, sur les fonctions respectives de l’histoire, de l’anthropologie, des sciences dites humaines, et de la philosophie ont installé la Révolution française au cœur des débats.
Le plus fameux d’entre eux a opposé Jean-Paul Sartre et Claude Lévi-Strauss, et, dans son sillage, Michel Foucault a promu contre Sartre, une certaine conception scientifique du savoir sur l’homme où la Révolution française n’a plus eu aucun intérêt.
Mais personne n’en est resté là. Avec la question d’une Révolution française à la fois enthousiasmante et cruelle se joue et se rejoue la question d’une éthique de l’histoire de la Révolution française.
Ces explorations successives permettent de s’éloigner d’un mythe identitaire et de retrouver une révolution bien réelle, capable de nous donner ses Lumières, pourvu qu’on accepte de continuer à en faire l’histoire pour notre aujourd’hui.
* Sophie Wahnich, agrégée et docteure HDR en histoire, est directrice de recherche au CNRS.
Spécialiste de la Révolution française, elle lui a consacré de nombreux ouvrages tels que La Longue Patience du peuple, 1792, naissance de la République (2008) et La Révolution française, un événement de la raison sensible (2012).
Elle est membre du comité de rédaction des revues L’Homme et la société, Lignes et Vacarme.
Il y a quelques mois, l'historienne accordait au journal Libération un entretien durant lequel elle explique pourquoi "La révolution n'est pas un mythe, mais une histoire vécue".
Convoquer à nouveau la période 1789-1795 est une manière de lancer un «avertissement» dans une conjoncture mortifère.
Selon l’historienne, l’époque est d’une telle intensité politique et réflexive qu’elle peut nous redonner courage.
Longtemps délaissée, parfois même faisant figure de repoussoir dans des discours politiques qui ne pointent que sa violence, la révolution peuple à nouveau l’imaginaire des artistes. A défaut de remplir la rue. Pourquoi la révolte qu’on prédit sans cesse («cette fois c’est sûr, ça va péter…») n’arrive jamais ? Faut-il, d’ailleurs, la souhaiter ?
Sophie Wahnich, historienne des émotions et spécialiste de la Révolution française, qui a participé à nombre de ces projets théâtraux, décrypte l’actualité de l’insurrection.
La suite est à lire ici : http://www.liberation.fr/debats/2015/10/22/sophie-wahnich-la-revolution-n-est-pas-un-mythe-c-est-une-histoire-vecue_1408142
S'il y a des amateurs ici, vient de paraître :
La Révolution française n'est pas un mythe
De Sophie Wahnich
Editions Klincksieck , Collection Critique de la politique (mars 17)
Présentation :
Comment en est-on venu à considérer en France qu’il était possible de consolider la liberté politique et publique, non seulement en se passant de la référence à la Révolution française, mais en récusant violemment toute référence positive à ce moment historique ?
Vouée aux gémonies comme supposée « matrice des totalitarismes » par certains, comme objet ethnocentrique par les post-colonial studies, laissant indifférents ceux qui la considèrent comme désactivée, le crédit de la Révolution française est bien entamé.
Or, l’appréciation politique et intellectuelle de la Révolution française doit moins, depuis 1945, aux historiens qu’aux philosophes, moins à l’évolution de l’historiographie comme telle qu’à la manière dont des penseurs de première importance se sont mêlés de penser la Révolution française.
Les querelles philosophiques des années 1960, sur les fonctions respectives de l’histoire, de l’anthropologie, des sciences dites humaines, et de la philosophie ont installé la Révolution française au cœur des débats.
Le plus fameux d’entre eux a opposé Jean-Paul Sartre et Claude Lévi-Strauss, et, dans son sillage, Michel Foucault a promu contre Sartre, une certaine conception scientifique du savoir sur l’homme où la Révolution française n’a plus eu aucun intérêt.
Mais personne n’en est resté là. Avec la question d’une Révolution française à la fois enthousiasmante et cruelle se joue et se rejoue la question d’une éthique de l’histoire de la Révolution française.
Ces explorations successives permettent de s’éloigner d’un mythe identitaire et de retrouver une révolution bien réelle, capable de nous donner ses Lumières, pourvu qu’on accepte de continuer à en faire l’histoire pour notre aujourd’hui.
* Sophie Wahnich, agrégée et docteure HDR en histoire, est directrice de recherche au CNRS.
Spécialiste de la Révolution française, elle lui a consacré de nombreux ouvrages tels que La Longue Patience du peuple, 1792, naissance de la République (2008) et La Révolution française, un événement de la raison sensible (2012).
Elle est membre du comité de rédaction des revues L’Homme et la société, Lignes et Vacarme.
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Il y a quelques mois, l'historienne accordait au journal Libération un entretien durant lequel elle explique pourquoi "La révolution n'est pas un mythe, mais une histoire vécue".
Convoquer à nouveau la période 1789-1795 est une manière de lancer un «avertissement» dans une conjoncture mortifère.
Selon l’historienne, l’époque est d’une telle intensité politique et réflexive qu’elle peut nous redonner courage.
Longtemps délaissée, parfois même faisant figure de repoussoir dans des discours politiques qui ne pointent que sa violence, la révolution peuple à nouveau l’imaginaire des artistes. A défaut de remplir la rue. Pourquoi la révolte qu’on prédit sans cesse («cette fois c’est sûr, ça va péter…») n’arrive jamais ? Faut-il, d’ailleurs, la souhaiter ?
Sophie Wahnich, historienne des émotions et spécialiste de la Révolution française, qui a participé à nombre de ces projets théâtraux, décrypte l’actualité de l’insurrection.
La suite est à lire ici : http://www.liberation.fr/debats/2015/10/22/sophie-wahnich-la-revolution-n-est-pas-un-mythe-c-est-une-histoire-vecue_1408142
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