Pie VI et la Révolution française
4 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
Page 1 sur 1
Pie VI et la Révolution française
Par son Bref Quod aliquantum, (10 mars 1791), Pie VI condamne non seulement la Constitution civile du Clergé (juillet 1790) mais la Révolution dans ses principes.
Lucius a écrit:Oui !
Je ne pense pas que beaucoup de gens savent que Pie VI est mort en France.
Tu as raison !
C'est peut-être toi d'ailleurs qui nous disais ( dans une vie antérieure )
Lulu ( sans certitude ... ) a écrit:
Je viens de m'apercevoir que Pie VI n'avait pas de sujet lui étant consacré.
Le comte Braschi de Giannangelo né en 1717 le jour de Noël est devenu pape le 15 février 1775 sous le nom de Pie VI.
S'il il mérite un sujet dans ce forum, c'est qu'il est le pape qui sera confronté à la révolution française, dont il sera l'une des victimes.
Durant son pontificat, il est confronté à l'intransigeance de l'empereur d' Autriche, Joseph II. Le frère de Marie Antoinette, en effet, adepte des idées nouvelles, entend réformer l'administration de l'église comme il le fait de celle de ces états. Dans ce cadre, l'empereur fait tout pour réduire l'influence de Rome sur l'église autrichienne.
Ordonnances religieuses et papales soumises à l'accord impérial, interdiction faite aux évêques de correspondre avec Rome et leurs ordres religieux s'ils sont à l'étranger, expulsions des Jésuites.. L’empereur va jusqu'à menacer le pape de fonder sa propre église.
Le summum est atteint en 1782, lorsque Joseph II décide de supprimer les ordres contemplatifs dans l'ensemble de ses états. le voyage du pape à Vienne ne change rien. L'empereur ne fléchit pas. Des milliers de religieux et de religieuses qui refusent de briser leurs vœux quittent les états autrichiens.
Le Pape reçoit alors le soutien du roi de France. Par lettre de cachet, Louis XVI autorise les ordres expulsés à s'installer en France.
Mais le pape sera bientôt confronté, tout comme le roi de France, à la révolution.
C'est la nationalisation des biens du clergé, la suppression des vœux monastiques perpétuels, la suppression des ordres réguliers.
Le coup de grâce arrive le 12 juillet 1790, lorsque l'assemblée nationale décide de la constitution civile de clergé. C'est une atteinte directe à l'autorité du pape, ce dernier ne peut rester sans réagir.
le 22 juillet 1790, Pie VI écrit à Louis XVI pour lui signifier son opposition à ce projet. Il excommunie la nation française. Des milliers de religieux, de religieuses, de prêtres doivent choisir entre la fidélité à la Révolution et la fidélité au pape. Ceux qui choisissent de rester sous les ordres de Pie VI sont chassés, traqués, emprisonnés et deviennent des fugitifs. A Paris, on brûle le pape en effigie dans les jardins du palais royal, tandis que le nonce apostolique est expulsé. C'est le schisme le plus grave auxquel l'église est confrontée.
Lorsque la monarchie s'effondre, la situation empire. la déchristianisation s'installe. Le calendrier grégorien est supprimé, les églises, cathédrales et couvents sont fermés, pillés, détruits ou transformés en temples de la raison. Par milliers, les prêtres que l'on appelle réfractaires sont guillotinés, emprisonnés, déportés où martyrisés sur les pontons de Rochefort.
Mais Pie VI sera bientôt menacé jusque dans ces états. Les Idées de la Révolution progressent avec l'avancée des troupes françaises dans toute l'Europe. Les États Pontificaux tombent les uns après les autres., et Bonaparte lui impose le traité de Tolentino en 1797.
Le 11 juillet 1798, Les troupes françaises occupent Rome à la suite de l'assassinat du général Duphot, et la Révolution éclate dans la ville le 15 février. Contraint d’abandonner son pouvoir temporel, Pie VI est sommé de sortir de Rome dans les deux jours. Il quitte le Vatican dans la nuit du 19 au 20 février.
Réfugié à Siennes, puis à la chartreuse de Florence, Pie VI est capturé par les troupes du Directoire. La fin de sa vie ne sera qu'un vaste calvaire. Il est emmené à travers les alpes et finit emprisonné à la citadelle de Valence.
Âgé de 82 ans, Pie VI meurt le 29 aout 1799.
Il s'en faut de peu que son corps ne soit jeté à la fosse commune. Il est finalement inhumé à Valence. Son corps sera transporté en grandes pompes à Saint Pierre de Rome en 1802, quand Napoléon aura signé le concordat.
Son successeur sur le trône de Saint Pierre sera Pie VII.
Voici un article de Gérard Leroy
Pie VI, mort martyr à Valence, dans la Drôme
Qu’est donc venu faire à Valence ce pape italien, comte de Romagne, né un soir de Noël en 1717, mort ici, au bord du Rhône, le 29 août 1799 ?
Après des études de droit à l’université de Ferrare ce notable est nommé secrétaire du légat pontifical à Ferrare. Gravissant les échelons il développe son habileté diplomatique, jusqu’à devenir haut dignitaire attaché directement à la personne même du pape, c’est à dire camérier. Ordonné prêtre en 1758, sous le pontificat de Clément XIII il est nommé responsable de l'administration financière des États pontificaux, avant d’être élevé au rang de cardinal par Clément XIV, en avril 1773. À la mort de Clément XIV il va lui succéder et prendre le nom de Pie VI. Il a 58 ans.
Très tôt Pie VI a fort à faire avec les émergences émancipatrices de cette période. Il tente de négocier avec l’empereur autrichien Joseph II, de Vienne, auprès duquel il se rend afin de le faire renoncer à sa politique anticléricale. Il doit affronter les événements de la Révolution française et les premiers spasmes d’une laïcité revancharde, les débuts du positivisme, et aussi du scientisme, cousin du positivisme, pour lequel la raison scientifique étant la norme explique le monde dans sa totalité sans recours à toute cause irrationnelle.
La Constitution civile du clergé est condamnée par Pie VI qui le fait savoir au roi Louis XVI. Pie VI n'y va pas de main morte. Il excommunie la Nation Française ! Condamnées aussi les nouvelles idées des Lumières. Non seulement la guerre éclate, au moment de la Révolution française, entre le pape et la France, mais aussi entre les prêtres assermentés et les prêtres réfractaires. Pie VI va jusqu’à condamner les députés bourreaux du roi Louis XVI. Ce faisant, le pape devient l’ennemi n°1 des Républicains. Commence alors la chasse à tout ce qui ressemble à une quelconque autorité ecclésiastique. En 1793, après la proclamation de la République en France, une commission décide de supprimer le calendrier grégorien, et de le remplacer par un calendrier républicain avec des semaines de dix jours, sans dimanche. Les campagnes françaises ne reçoivent plus les agendas traditionnels.
La terreur s’amorce, avec son cortège de tortures, de persécutions, de massacres. Les prêtres réfractaires, qui avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, sont dénoncés pour traîtrise envers la patrie et exécutés, les édifices religieux sont incendiés.
Au début de l’été 1796 le général Bonaparte, futur empereur, réclame vingt millions de livres-or au pape, qui doit aussi céder une grande partie de ses états au contrôle français et, ultime humiliation, accepter de reconnaître la République française, renonçant, au profit de la France, au Comtat venaissin, Avignon, aux légations pontificales de Bologne, Ferrare et Ravenne.
Le conflit se durcit et s’étend à Rome. Les Romains manifestent violemment contre la France. La haine envenime les adversaires. La foule romaine se rue sur tous les édifices français, saccage le consulat de France. La Convention en vient à demander des comptes au pape et à vouloir détruire la puissance vaticane “qui, trop longtemps a fait la honte de l’Europe”.
Un an plus tard une manifestation oppose des jeunes romains séduits par les idées révolutionnaires françaises et les gardes pontificaux. L’ambassadeur, frère de Napoléon Bonaparte, tente de s’interposer. Le général qui l’accompagne est tué. Pie VI présente ses excuses aux autorités françaises. Rien n’y fait. Le destin de Pie VI est scellé. Le pape est contraint à quitter Rome sous deux jours. Pie VI quitte le Vatican dans la nuit du 19 au 20 février 1798. Réfugié à Sienne puis à la chartreuse de Florence, Pie VI est rattrapé par les troupes françaises et fait prisonnier. Il est successivement emmené à Bologne, Parme, Turin. Son calvaire se poursuit quand il franchit le col du Montgenèvre, culminant à 1 850 m, reliant Briançon à Cesana Torinese en Italie. Le sommet marquait le point de départ de la Via Domitia, dès 121 av. J.-C., reliant alors l'Italie à l'Hispanie fraîchement conquise en passant par le Sud de la Gaule. Pie VI en redescend pour s’installer à Briançon. Deux mois plus tard il reprend la route. Arrêté à Valence, il est incarcéré par le soldats de la République française. Le pape octogénaire y reçoit de nombreuses marques de respect, de compassion. C'est à Valence qu'il meurt, épuisé, à l'âge de 82 ans. Ses derniers mots reprennent les paroles du Christ sur la Croix : “Père, pardonne-leur...” On est le 29 août 1799.
Le citoyen de Valence chargé d’officialiser le décès le présente ainsi : “Giovanni Angelo Braschi, qui exerce la profession de pontife”. On ne s’étonnera pas que la France révolutionnaire, anticléricale, refuse à celui qui “exerce la profession de pontife”, une sépulture digne d’un pape. On lui fait tout simplement des obsèques civiles !
L’Empereur Napoléon et Pie VII, le successeur de Pie VI venaient alors de signer un concordat par lequel l’empereur reconnaissant que la religion catholique étant majoritaire en France, se donnait le droit de nommer les évêques auxquels le pape accordait ensuite l’institution canonique. En février 1802, trois ans après la mort de Pie VI, la dépouille du défunt pape auréolée du qualificatif de martyr et entourée d’une foule fervente, est reconduite à la basilique Saint-Pierre de Rome pour y être inhumée.
Un pape mort en exil et en martyr, on n’avait pas vu ça depuis le VIIe siècle !
Gérard LEROY
http://www.questionsenpartage.com/pie-vi-mort-martyr-%C3%A0-valence-dans-la-dr%C3%B4me
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pie VI et la Révolution française
Mme de Sabran a écrit:
Le citoyen de Valence chargé d’officialiser le décès le présente ainsi : “Giovanni Angelo Braschi, qui exerce la profession de pontife”.
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Pie VI et la Révolution française
Quelle époque...
Mme de Sabran a écrit:On lui fait tout simplement des obsèques civiles
...et non religieuses selon les rites de l'ancienne superstition ?
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Pie VI et la Révolution française
Il s'est rattrapé par la suite : En février 1802, trois ans après la mort de Pie VI, la dépouille du défunt pape auréolée du qualificatif de martyr et entourée d’une foule fervente, est reconduite à la basilique Saint-Pierre de Rome pour y être inhumée.
Malgré des principes si généralement reconnus dans l'église, l'assemblée nationale s'est attribué la puissance spirituelle, lorsqu'elle a fait tant de nouveaux réglemens contraires au dogme et à la discipline ; lorsqu'elle a voulu obliger les évêques et tous les ecclésiastiques à s'engager par serment à l'exécution de ces décrets. Mais cette conduite n'étonnera pas ceux qui observeront que l'effet nécessaire de la constitution décrétée par l'assemblée, est d'anéantir la religion catholique, et avec elle l'obéissance due aux rois. C'est dans cette vue qu'on établit, comme un droit de l'homme en société, cette liberté absolue, qui non-seulement assure le droit de n'être point inquiété sur ses opinions religieuses, mais qui accorde encore cette licence de penser, de dire, d'écrire et même de faire imprimer impunément en matière de religion, tout ce que peut suggérer l'imagination la plus déréglée ; droit monstrueux, qui paroit cependant à l'assemblée résulter de l'égalité et de la liberté naturelles à tous les hommes. Mais que pouvoit-il y avoir de plus insensé, que d'établir parmi les hommes cette égalité et cette liberté effrénée qui semble étouffer la raison, le don le plus précieux que la nature ait fait à l'homme, et le seul qui le distingue des animaux ?
Où est donc cette liberté de penser et d'agir que l'assemblée nationale accorde à l'homme social comme un droit imprescriptible de la nature ? Ce droit chimérique n'est-il pas contraire aux droits du Créateur suprême à qui nous devons l'existence et tout ce que nous possédons ? Peut-on d'ailleurs ignorer que l'homme n'a pas été créé pour lui seul, mais pour être utile à ses semblables ? car telle est la foiblesse de la nature, que les hommes, pour se conserver, ont besoin du secours mutuel les uns des autres ; et voilà pourquoi Dieu leur a donné la raison et l'usage de la parole, pour les mettre en état de réclamer l'assistance d'autrui, et de secourir à leur tour ceux qui imploreroient leur appui. C'est donc la nature elle-même qui a rapproché les hommes et les a réunis en société : en outre, puisque l'usage que l'homme doit faire de sa raison consiste essentiellement à reconnoitre son souverain auteur, à l'honorer, à l'admirer, à lui rapporter sa personne et tout son être ; puisque dès son enfance, il faut qu'il soit soumis à ceux qui ont sur lui la supériorité de l'âge ; qu'il se laisse gouverner et instruire par leurs leçons ; qu'il apprenne d'eux à régler sa vie d'après les lois de la raison, de la société et de la religion : cette égalité, cette liberté si vantée, ne sont donc pour lui, dès le moment de sa naissance, que des chimères et des mots vides de sens. Soyez soumis par la nécessité, dit l'apôtre S. Paul : ainsi les hommes n'ont pu se rassembler et former une association civile, sans établir un gouvernement, sans restreindre cette liberté, et sans l'assujettir aux lois et à l'autorité de leurs chefs. [...]
http://merlerene.canalblog.com/archives/2016/02/21/33345558.html
Gouverneur Morris a écrit:
les rites de l'ancienne superstition ?
Malgré des principes si généralement reconnus dans l'église, l'assemblée nationale s'est attribué la puissance spirituelle, lorsqu'elle a fait tant de nouveaux réglemens contraires au dogme et à la discipline ; lorsqu'elle a voulu obliger les évêques et tous les ecclésiastiques à s'engager par serment à l'exécution de ces décrets. Mais cette conduite n'étonnera pas ceux qui observeront que l'effet nécessaire de la constitution décrétée par l'assemblée, est d'anéantir la religion catholique, et avec elle l'obéissance due aux rois. C'est dans cette vue qu'on établit, comme un droit de l'homme en société, cette liberté absolue, qui non-seulement assure le droit de n'être point inquiété sur ses opinions religieuses, mais qui accorde encore cette licence de penser, de dire, d'écrire et même de faire imprimer impunément en matière de religion, tout ce que peut suggérer l'imagination la plus déréglée ; droit monstrueux, qui paroit cependant à l'assemblée résulter de l'égalité et de la liberté naturelles à tous les hommes. Mais que pouvoit-il y avoir de plus insensé, que d'établir parmi les hommes cette égalité et cette liberté effrénée qui semble étouffer la raison, le don le plus précieux que la nature ait fait à l'homme, et le seul qui le distingue des animaux ?
Où est donc cette liberté de penser et d'agir que l'assemblée nationale accorde à l'homme social comme un droit imprescriptible de la nature ? Ce droit chimérique n'est-il pas contraire aux droits du Créateur suprême à qui nous devons l'existence et tout ce que nous possédons ? Peut-on d'ailleurs ignorer que l'homme n'a pas été créé pour lui seul, mais pour être utile à ses semblables ? car telle est la foiblesse de la nature, que les hommes, pour se conserver, ont besoin du secours mutuel les uns des autres ; et voilà pourquoi Dieu leur a donné la raison et l'usage de la parole, pour les mettre en état de réclamer l'assistance d'autrui, et de secourir à leur tour ceux qui imploreroient leur appui. C'est donc la nature elle-même qui a rapproché les hommes et les a réunis en société : en outre, puisque l'usage que l'homme doit faire de sa raison consiste essentiellement à reconnoitre son souverain auteur, à l'honorer, à l'admirer, à lui rapporter sa personne et tout son être ; puisque dès son enfance, il faut qu'il soit soumis à ceux qui ont sur lui la supériorité de l'âge ; qu'il se laisse gouverner et instruire par leurs leçons ; qu'il apprenne d'eux à régler sa vie d'après les lois de la raison, de la société et de la religion : cette égalité, cette liberté si vantée, ne sont donc pour lui, dès le moment de sa naissance, que des chimères et des mots vides de sens. Soyez soumis par la nécessité, dit l'apôtre S. Paul : ainsi les hommes n'ont pu se rassembler et former une association civile, sans établir un gouvernement, sans restreindre cette liberté, et sans l'assujettir aux lois et à l'autorité de leurs chefs. [...]
http://merlerene.canalblog.com/archives/2016/02/21/33345558.html
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pie VI et la Révolution française
Ce n'est pas moi qui ai écrit le texte que vous reproduisez.
L'exil de Pie VI se fit avec un minimum d'égards, il conservera toujours quelques prélats, secrétaires et chapelains auprès de lui. Le sort que réservait le "restaurateur de la religion en France" à son successeur Pie VII fut bien plus drastique, isolé sans contact avec l'extérieur et éloigné de tous ses proches, les cardinaux éparpillés sous la surveillance serrée de la police de Savary.
L'exil de Pie VI se fit avec un minimum d'égards, il conservera toujours quelques prélats, secrétaires et chapelains auprès de lui. Le sort que réservait le "restaurateur de la religion en France" à son successeur Pie VII fut bien plus drastique, isolé sans contact avec l'extérieur et éloigné de tous ses proches, les cardinaux éparpillés sous la surveillance serrée de la police de Savary.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Pie VI et la Révolution française
Lucius a écrit:Ce n'est pas moi qui ai écrit le texte que vous reproduisez.
Ah non ? Alors, ce doit être Kiki ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Pie VI et la Révolution française
La mort de Pie VI au moment où l'église romaine est complètement désorganisée, dispersée, submergée, a fait pensé à beaucoup d'observateurs qu'il en était fini de l'Eglise-Institution, qu'avec lui mourait le dernier pontife.
Mais il avait organisé de longue date les conditions de la tenue d'un conclave, qui eut lieu à Venise, et qui vit l’élection d'un nouveau pape, mais encore d'un pape dont le premier acte fut de regagner Rome et de s'y installer !
Mais il avait organisé de longue date les conditions de la tenue d'un conclave, qui eut lieu à Venise, et qui vit l’élection d'un nouveau pape, mais encore d'un pape dont le premier acte fut de regagner Rome et de s'y installer !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Pie VI et la Révolution française
Oui, mon petit Lulu, c'est le conclave de 1800.
Wiki y était ( ) :
Dans cette situation où Rome était occupée par les troupes françaises et où le pape ne disposait plus de son pouvoir temporel, les cardinaux se trouvaient dans une position délicate. Ils furent obligés de tenir le conclave à Venise, alors sous contrôle autrichien, et ce fut le dernier jusqu'à nos jours à se tenir hors de Rome. Ils répondaient ainsi à deux ordonnances de Pie VI (17 janvier 1797 et 13 novembre 1798) à propos des mesures à prendre après son décès. Craignant que la papauté ne soit abolie, il y stipulait que le conclave devait être convoqué par le doyen du Collège des cardinaux et se tenir dans la ville qui comptait, au sein de sa population, le plus grand nombre de cardinaux.
Wiki y était ( ) :
Dans cette situation où Rome était occupée par les troupes françaises et où le pape ne disposait plus de son pouvoir temporel, les cardinaux se trouvaient dans une position délicate. Ils furent obligés de tenir le conclave à Venise, alors sous contrôle autrichien, et ce fut le dernier jusqu'à nos jours à se tenir hors de Rome. Ils répondaient ainsi à deux ordonnances de Pie VI (17 janvier 1797 et 13 novembre 1798) à propos des mesures à prendre après son décès. Craignant que la papauté ne soit abolie, il y stipulait que le conclave devait être convoqué par le doyen du Collège des cardinaux et se tenir dans la ville qui comptait, au sein de sa population, le plus grand nombre de cardinaux.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Sujets similaires
» Les femmes de la Révolution française
» Parcours Révolution : le Paris de la Révolution française
» L'Art et la Révolution Française
» Révolution française : La Convention
» La Révolution française, vue de l'étranger
» Parcours Révolution : le Paris de la Révolution française
» L'Art et la Révolution Française
» Révolution française : La Convention
» La Révolution française, vue de l'étranger
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Histoire et événements en France
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum