Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Une présentation de Frances Burney (1752 – 1840) ou Fanny Burney, devenue Madame d’Arblay par son mariage, femme de lettres et romancière anglaise.
Frances, alias 'Fanny' Burney
Par son frère, Edward Francisco Burney
Vers 1784-85
Famille
Née le 13 juin 1752 à King’s Lynn (Norfolk), Frances Burney, ou Fanny comme l’appelaient ses proches, est la troisième d’une fratrie de six enfants.
Son père, Charles Burney, est un compositeur et un spécialiste de l’histoire de la musique et sa mère, Esther Sleepe Burney, est la fille d’un réfugié français. Cette dernière décède le 27 septembre 1762, alors que Frances Burney n’a que dix ans.
Par la suite, en 1767, son père se remarie avec Elizabeth Allen, qui a déjà trois enfants.
La famille Burney fait partie de la classe sociale de la gentry, qui comprend la haute bourgeoisie et la noblesse non titrée.
La famille recomposée de Charles Burney compte en tout neuf enfants (dont six de son premier mariage).
La plupart de ses enfants ont un destin ou un talent particulier.
Parmi les enfants Burney, celle qui est destinée le moins à un grand avenir n’est autre que Frances Burney.
En effet, alors que ses frères ont eu la chance d’étudier et que ses deux sœurs, Esther et Susan, ont suivi une éducation à Paris, Frances Burney ne sait toujours pas lire à l’âge de huit ans.
N’ayant jamais eu d’éducation formelle, elle a donc appris seule à lire, à écrire ainsi que le français et l’italien dans la bibliothèque de son père.
Après avoir lu tous les livres de la collection familiale, Frances Burney développe un grand intérêt pour l’écriture en retranscrivant les conversations auxquelles elle assiste ou en décrivant les personnes de son entourage puis, à l’âge de 15 ans, elle commence son journal (qui sera publié en plusieurs volumes après sa mort) dans lequel elle s’adresse à ‘Nobody’.
Cet intérêt pour l’écriture n’est pas une particularité au sein de la famille Burney puisque sa sœur Susan tient aussi un journal, que son frère James a publié les récits de ses voyages en mer et que sa sœur Sarah Harriet est devenue écrivaine.
Cela n’a pourtant pas été chose facile pour Frances Burney d’assumer son envie d’écrire, dans un premier temps, et d’être publiée par la suite.
Pour Elizabeth Allen, la belle-mère de Frances Burney, une jeune fille de la gentry ne doit pas écrire.
Ainsi, lorsque cette dernière prend connaissance du manuscrit du premier roman de sa belle-fille, The History of Caroline Evelyn, elle l’oblige à faire un autodafé de toutes ses productions littéraires.
Cet événement se produit en 1767, Frances Burney a quinze ans, et cela va la marquer pendant une grande partie de sa vie : si le désir d’écrire ne disparaîtra jamais, la honte l’accompagnera un long moment.
Frances Burney en 1782
Par son frère, Edward Francisco Burney
Dame de Compagnie à la Cour de la reine
En 1786, toujours pas mariée, Frances Burney accepte le poste de dame de compagnie proposé par la reine Charlotte. Elle l'occupera jusqu'en 1791.
Elle acquiert ainsi un statut social ainsi qu’un salaire de £100 par an. (c'est tout ? )
Pour une femme de la gentry et pour sa famille, le statut de dame de compagnie est bien plus appréciable et utile que celui d’écrivaine.
Ces cinq années d’isolement, durant lesquelles elle n’a que très peu de temps à consacrer à l’écriture, sont dures à vivre.
Cependant, elle continue la rédaction de son journal dans lequel elle relate sa vie à la cour ainsi que les évènements importants qui s’y produisent comme le procès de Warren Hastings.
De plus, elle commence la rédaction de son troisième roman Camilla or A Picture of Youth, qu’elle publie en 1796.
Elle quitte la Cour en 1791, épuisée et malade.
Ses relations avec la famille royale ne s’arrêtent pas pour autant : elle entretiendra une correspondance avec les princesses jusqu’à sa mort.
Mariage
En 1791, Frances Burney s’installe chez sa soeur Susanna, mariée à Molesworth Phillips et vivant dans le Surrey, non loin de Juniper Hall.
Juniper Hall (Surrey), à une quarantaine de kilomètres de Londres
Photo : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
Ce manoir abrite de nombreux émigrés français qui, étant en faveur d’une monarchie constitutionnelle, ont fui la France révolutionnaire.
La locataire de Juniper Hall n’est autre qu’Anne Louise Germaine de Staël, dont Charles Burney déconseille la fréquentation à sa fille, à cause des mœurs légères de la baronne.
Portraits de Talleyrand et de Mme de Staël
Cette dernière est entourée du comte Louis de Narbonne (son amant), de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (son amant), du vicomte de Montmorency-Laval (son amant ), le comte Lally-Tollendal, le comte de Jaucourt, la princesse d’Hénin-Liétard, la comtesse de Châtre ou encore le général Alexandre D'Arblay.
Photo : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
Frances Burney se rapproche de ce dernier, malgré le désaccord de son père qui lui reproche son catholicisme, sa pauvreté et son statut d’émigré.
Portrait d'Alexandre d'Arblay (1754-1818)
Pour la première fois, Frances Burney ne respecte pas l’avis de Charles Burney et se marie avec Alexandre D'Arblay le 28 juillet 1793, à l’âge de 41 ans. En 1794, elle donne naissance à leur fils, Alex.
Le mari de Frances Burney l’a toujours encouragé à écrire, il appréciait d’ailleurs grandement les ouvrages de sa femme.
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
Frances, alias 'Fanny' Burney
Par son frère, Edward Francisco Burney
Vers 1784-85
Famille
Née le 13 juin 1752 à King’s Lynn (Norfolk), Frances Burney, ou Fanny comme l’appelaient ses proches, est la troisième d’une fratrie de six enfants.
Son père, Charles Burney, est un compositeur et un spécialiste de l’histoire de la musique et sa mère, Esther Sleepe Burney, est la fille d’un réfugié français. Cette dernière décède le 27 septembre 1762, alors que Frances Burney n’a que dix ans.
Par la suite, en 1767, son père se remarie avec Elizabeth Allen, qui a déjà trois enfants.
La famille Burney fait partie de la classe sociale de la gentry, qui comprend la haute bourgeoisie et la noblesse non titrée.
La famille recomposée de Charles Burney compte en tout neuf enfants (dont six de son premier mariage).
La plupart de ses enfants ont un destin ou un talent particulier.
Parmi les enfants Burney, celle qui est destinée le moins à un grand avenir n’est autre que Frances Burney.
En effet, alors que ses frères ont eu la chance d’étudier et que ses deux sœurs, Esther et Susan, ont suivi une éducation à Paris, Frances Burney ne sait toujours pas lire à l’âge de huit ans.
N’ayant jamais eu d’éducation formelle, elle a donc appris seule à lire, à écrire ainsi que le français et l’italien dans la bibliothèque de son père.
Après avoir lu tous les livres de la collection familiale, Frances Burney développe un grand intérêt pour l’écriture en retranscrivant les conversations auxquelles elle assiste ou en décrivant les personnes de son entourage puis, à l’âge de 15 ans, elle commence son journal (qui sera publié en plusieurs volumes après sa mort) dans lequel elle s’adresse à ‘Nobody’.
Cet intérêt pour l’écriture n’est pas une particularité au sein de la famille Burney puisque sa sœur Susan tient aussi un journal, que son frère James a publié les récits de ses voyages en mer et que sa sœur Sarah Harriet est devenue écrivaine.
Cela n’a pourtant pas été chose facile pour Frances Burney d’assumer son envie d’écrire, dans un premier temps, et d’être publiée par la suite.
Pour Elizabeth Allen, la belle-mère de Frances Burney, une jeune fille de la gentry ne doit pas écrire.
Ainsi, lorsque cette dernière prend connaissance du manuscrit du premier roman de sa belle-fille, The History of Caroline Evelyn, elle l’oblige à faire un autodafé de toutes ses productions littéraires.
Cet événement se produit en 1767, Frances Burney a quinze ans, et cela va la marquer pendant une grande partie de sa vie : si le désir d’écrire ne disparaîtra jamais, la honte l’accompagnera un long moment.
Frances Burney en 1782
Par son frère, Edward Francisco Burney
Dame de Compagnie à la Cour de la reine
En 1786, toujours pas mariée, Frances Burney accepte le poste de dame de compagnie proposé par la reine Charlotte. Elle l'occupera jusqu'en 1791.
Elle acquiert ainsi un statut social ainsi qu’un salaire de £100 par an. (c'est tout ? )
Pour une femme de la gentry et pour sa famille, le statut de dame de compagnie est bien plus appréciable et utile que celui d’écrivaine.
Ces cinq années d’isolement, durant lesquelles elle n’a que très peu de temps à consacrer à l’écriture, sont dures à vivre.
Cependant, elle continue la rédaction de son journal dans lequel elle relate sa vie à la cour ainsi que les évènements importants qui s’y produisent comme le procès de Warren Hastings.
De plus, elle commence la rédaction de son troisième roman Camilla or A Picture of Youth, qu’elle publie en 1796.
Elle quitte la Cour en 1791, épuisée et malade.
Ses relations avec la famille royale ne s’arrêtent pas pour autant : elle entretiendra une correspondance avec les princesses jusqu’à sa mort.
Mariage
En 1791, Frances Burney s’installe chez sa soeur Susanna, mariée à Molesworth Phillips et vivant dans le Surrey, non loin de Juniper Hall.
Juniper Hall (Surrey), à une quarantaine de kilomètres de Londres
Photo : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
Ce manoir abrite de nombreux émigrés français qui, étant en faveur d’une monarchie constitutionnelle, ont fui la France révolutionnaire.
La locataire de Juniper Hall n’est autre qu’Anne Louise Germaine de Staël, dont Charles Burney déconseille la fréquentation à sa fille, à cause des mœurs légères de la baronne.
Portraits de Talleyrand et de Mme de Staël
Cette dernière est entourée du comte Louis de Narbonne (son amant), de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (son amant), du vicomte de Montmorency-Laval (son amant ), le comte Lally-Tollendal, le comte de Jaucourt, la princesse d’Hénin-Liétard, la comtesse de Châtre ou encore le général Alexandre D'Arblay.
Photo : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
Frances Burney se rapproche de ce dernier, malgré le désaccord de son père qui lui reproche son catholicisme, sa pauvreté et son statut d’émigré.
Portrait d'Alexandre d'Arblay (1754-1818)
Pour la première fois, Frances Burney ne respecte pas l’avis de Charles Burney et se marie avec Alexandre D'Arblay le 28 juillet 1793, à l’âge de 41 ans. En 1794, elle donne naissance à leur fils, Alex.
Le mari de Frances Burney l’a toujours encouragé à écrire, il appréciait d’ailleurs grandement les ouvrages de sa femme.
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
...... A SUIVRE !
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 01 Aoû 2018, 14:48, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Merci,
Je lis avec grand intérêt votre sujet, j´en attends la suite.
Leos.
Je lis avec grand intérêt votre sujet, j´en attends la suite.
Leos.
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Merci pour la découverte que tu me permets de faire....
J'avoue que je ne connaissais pas trop le nom de Fanny Burney que j'ai pourtant dû rencontrer dans mes lectures pourtant...
Avec ces portraits, et ces paysages on se retrouve directement dans un univers dont James Ivory, que j'adore, s'emparerait avec délectation et talent !!!
Bien à vous.
J'avoue que je ne connaissais pas trop le nom de Fanny Burney que j'ai pourtant dû rencontrer dans mes lectures pourtant...
Avec ces portraits, et ces paysages on se retrouve directement dans un univers dont James Ivory, que j'adore, s'emparerait avec délectation et talent !!!
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Je poursuis avec une petite parenthèse, au sujet de Juniper Hall, grâce aux renseignements publiés sur le site www.talleyrand.org, que je cite (extraits) :
C’est sans doute dans le salon de Juniper Hall aux murs et au plafond encore décorés des délicats motifs floraux d’origine et dans le parc, où les deux cèdres du Liban plantés en 1780 existent toujours, que l’on peut le mieux imaginer la présence de Talleyrand.
Le Livre de Constance Hill Juniper Hall: A Rendevous of Certain Illustrious Personages during the French Revolution Including Alexandre D'Arblay and Fanny Burney, paru en 1904, relate d’une manière très vivante la vie de ces émigrés auxquels s’étaient joints quelques amis anglais du voisinage.
Il évoque le charme de la conversation et les manières policées de ce salon français sur le sol anglais où s’exprimait toute la vigueur de la liberté et toute la grâce de la politesse ancienne .
Une aquarelle, que l’on dit, peinte par Alexandre d’Arblay illustre à merveille, le charme bucolique de ce lieu.
Talleyrand, assis, pointe sa canne vers la boule à l’attention des deux joueurs tandis qu’à l’ombre d’un bel arbre devisent tranquillement des messieurs qui entourent quelques dames.
De ces liens d’amitié entre Français et Anglais découla une idylle entre la romancière et mémorialiste anglaise Fanny Burney et Alexandre d’Arblay.
Fanny Burney, malgré les objections de son père, épousa, en juillet 1793, Alexandre d’Arblay dans la petite église de Mickleham.
Texte de Pierre Guimbretière
Source images et infos complémentaires : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
C’est sans doute dans le salon de Juniper Hall aux murs et au plafond encore décorés des délicats motifs floraux d’origine et dans le parc, où les deux cèdres du Liban plantés en 1780 existent toujours, que l’on peut le mieux imaginer la présence de Talleyrand.
Le Livre de Constance Hill Juniper Hall: A Rendevous of Certain Illustrious Personages during the French Revolution Including Alexandre D'Arblay and Fanny Burney, paru en 1904, relate d’une manière très vivante la vie de ces émigrés auxquels s’étaient joints quelques amis anglais du voisinage.
Il évoque le charme de la conversation et les manières policées de ce salon français sur le sol anglais où s’exprimait toute la vigueur de la liberté et toute la grâce de la politesse ancienne .
Une aquarelle, que l’on dit, peinte par Alexandre d’Arblay illustre à merveille, le charme bucolique de ce lieu.
Talleyrand, assis, pointe sa canne vers la boule à l’attention des deux joueurs tandis qu’à l’ombre d’un bel arbre devisent tranquillement des messieurs qui entourent quelques dames.
De ces liens d’amitié entre Français et Anglais découla une idylle entre la romancière et mémorialiste anglaise Fanny Burney et Alexandre d’Arblay.
Fanny Burney, malgré les objections de son père, épousa, en juillet 1793, Alexandre d’Arblay dans la petite église de Mickleham.
Texte de Pierre Guimbretière
Source images et infos complémentaires : http://www.talleyrand.org/lieux/talleyrand_juniper_hall.html
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Frances Burney s'est mariée très tard (surtout pour l'époque), mais ce fût une union heureuse d'autant que l'époux approuvait le métier d'écrivain de son épouse.
Thème très intéressant que j'ai lu avec grand intérêt aimant tant ce qui vient d'Angleterre. Nous attendons la suite....
Thème très intéressant que j'ai lu avec grand intérêt aimant tant ce qui vient d'Angleterre. Nous attendons la suite....
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Poursuivons la biographie de Fanny Burney...
Portrait de Frances Burney, dite Fanny
Auteur inconnu
Photo : https://ellenandjim.wordpress.com/2009/10/16/east-central-18th-century-conference-bethlehem-fanny-burney-darblay/
La France (1802-1814)
En France, Napoléon Bonaparte est au pouvoir depuis 1799 et la loi du 6 floréal an X (26 avril 1802) amnistie les "émigrés qui n’ont pas combattu contre la France".
De ce fait, Frances Burney suit son mari en France, pays dans lequel elle résidera jusqu’en 1815.
Un jour de revue sous l’Empire, 1810.
Par Hoppolyte Bellangé
À Paris, Frances Burney est entourée des anciens habitants de Juniper Hall (à l’exception de Germaine de Staël) et fait aussi la connaissance du peintre Jacques-Louis David et de sa femme.
Lors de ce séjour, qui la sépare de sa famille, Frances Burney va avoir une abondante correspondance, écrivant presque chaque jour à des personnes différentes. En parallèle, elle continue aussi de tenir son journal.
Ces écrits privés représentent un témoignage important sur une période historique française complexe.
Elle y raconte ses rencontres avec Napoléon Bonaparte, sa fuite à Bruxelles durant les Cent-Jours, la bataille de Waterloo mais aussi un épisode personnel douloureux : sa mastectomie.
En effet, Frances Burney écrit une lettre à sa soeur Esther pour lui raconter son opération du sein, qui eut lieu en 1811, faite sans anesthésie.
L’extraction de la masse cancéreuse est effectuée par le baron Larrey, assisté par cinq autres médecins dont le professeur Dubois, un chirurgien renommé. Le baron Larrey a relaté les diverses étapes de l’opération dans un rapport médical. L’opération réussie, Frances Burney se remet très vite.
Portrait en miniature de Frances Burney
Inquiète de la santé de son père et souhaitant soustraire son fils à la conscription impériale, Frances Burney regagne l’Angleterre en 1812.
Durant cette période, elle communique par lettres avec son mari resté en France.
En 1814, elle publie en Angleterre son quatrième roman The Wanderer.
En 1814, à son retour en France, les Bourbons sont de nouveau au pouvoir et Alexandre D'Arblay est devenu sous-lieutenant aux gardes du corps (sous le consulat de Bonaparte, de 1802 à 1814, il avait obtenu le droit de ne pas combattre contre les anglais et jouissait d’une pension de réforme).
Entrée du roi Louis XVIII à Paris, 3 mai 1814, au moment de son passage sur le pont Neuf
De Ignace Antoine Melling
Retour en Angleterre
Lors des Cent-Jours, le roi l’envoie en mission à Trèves et Frances Burney ne revoit son mari qu’en 1815, blessé à la suite d’un accident de cheval.
Fanny vit alors retirée en Angleterre, avec son fils et l'une de ses soeurs.
De retour en Angleterre, Alexandre D'Arblay meurt quelques années plus tard, en 1818.
En 1832, alors que des biographies de Charles Burney sont en cours, Frances Burney décide de publier elle-même une biographie de son père, préférant le faire à la place d’un étranger.
Les Memoirs of Doctor Burney sont publiés en 1832 par l’éditeur Edward Moxon.
Portrait de Charles Burney, le père de Fanny
Par Joshua Reynolds, 1781
Ne pouvant publier les lettres qu’il a reçues et ayant détruites la plupart de ses notes, Frances Burney raconte donc à la troisième personne la vie de son père, tout en étant elle-même un personnage principal.
En effet, dans cette biographie, en parallèle de la vie de Charles Burney, on retrouve les confessions de sa fille. Elle y aborde les étapes importantes de sa carrière littéraire, dans laquelle son père a joué un grand rôle.
Il s'agit de sa dernière production littéraire.
Frances Burney décède le 6 janvier 1840. Elle est enterrée avec son fils (qui meurt en 1832) et son mari dans le cimetière de Walcot, à Bath.
Source : https://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=pv&GRid=12389345&PIpi=8973360
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
Portrait de Frances Burney, dite Fanny
Auteur inconnu
Photo : https://ellenandjim.wordpress.com/2009/10/16/east-central-18th-century-conference-bethlehem-fanny-burney-darblay/
La France (1802-1814)
En France, Napoléon Bonaparte est au pouvoir depuis 1799 et la loi du 6 floréal an X (26 avril 1802) amnistie les "émigrés qui n’ont pas combattu contre la France".
De ce fait, Frances Burney suit son mari en France, pays dans lequel elle résidera jusqu’en 1815.
Un jour de revue sous l’Empire, 1810.
Par Hoppolyte Bellangé
À Paris, Frances Burney est entourée des anciens habitants de Juniper Hall (à l’exception de Germaine de Staël) et fait aussi la connaissance du peintre Jacques-Louis David et de sa femme.
Lors de ce séjour, qui la sépare de sa famille, Frances Burney va avoir une abondante correspondance, écrivant presque chaque jour à des personnes différentes. En parallèle, elle continue aussi de tenir son journal.
Ces écrits privés représentent un témoignage important sur une période historique française complexe.
Elle y raconte ses rencontres avec Napoléon Bonaparte, sa fuite à Bruxelles durant les Cent-Jours, la bataille de Waterloo mais aussi un épisode personnel douloureux : sa mastectomie.
En effet, Frances Burney écrit une lettre à sa soeur Esther pour lui raconter son opération du sein, qui eut lieu en 1811, faite sans anesthésie.
L’extraction de la masse cancéreuse est effectuée par le baron Larrey, assisté par cinq autres médecins dont le professeur Dubois, un chirurgien renommé. Le baron Larrey a relaté les diverses étapes de l’opération dans un rapport médical. L’opération réussie, Frances Burney se remet très vite.
Portrait en miniature de Frances Burney
Inquiète de la santé de son père et souhaitant soustraire son fils à la conscription impériale, Frances Burney regagne l’Angleterre en 1812.
Durant cette période, elle communique par lettres avec son mari resté en France.
En 1814, elle publie en Angleterre son quatrième roman The Wanderer.
En 1814, à son retour en France, les Bourbons sont de nouveau au pouvoir et Alexandre D'Arblay est devenu sous-lieutenant aux gardes du corps (sous le consulat de Bonaparte, de 1802 à 1814, il avait obtenu le droit de ne pas combattre contre les anglais et jouissait d’une pension de réforme).
Entrée du roi Louis XVIII à Paris, 3 mai 1814, au moment de son passage sur le pont Neuf
De Ignace Antoine Melling
Retour en Angleterre
Lors des Cent-Jours, le roi l’envoie en mission à Trèves et Frances Burney ne revoit son mari qu’en 1815, blessé à la suite d’un accident de cheval.
Fanny vit alors retirée en Angleterre, avec son fils et l'une de ses soeurs.
De retour en Angleterre, Alexandre D'Arblay meurt quelques années plus tard, en 1818.
En 1832, alors que des biographies de Charles Burney sont en cours, Frances Burney décide de publier elle-même une biographie de son père, préférant le faire à la place d’un étranger.
Les Memoirs of Doctor Burney sont publiés en 1832 par l’éditeur Edward Moxon.
Portrait de Charles Burney, le père de Fanny
Par Joshua Reynolds, 1781
Ne pouvant publier les lettres qu’il a reçues et ayant détruites la plupart de ses notes, Frances Burney raconte donc à la troisième personne la vie de son père, tout en étant elle-même un personnage principal.
En effet, dans cette biographie, en parallèle de la vie de Charles Burney, on retrouve les confessions de sa fille. Elle y aborde les étapes importantes de sa carrière littéraire, dans laquelle son père a joué un grand rôle.
Il s'agit de sa dernière production littéraire.
Frances Burney décède le 6 janvier 1840. Elle est enterrée avec son fils (qui meurt en 1832) et son mari dans le cimetière de Walcot, à Bath.
Source : https://www.findagrave.com/cgi-bin/fg.cgi?page=pv&GRid=12389345&PIpi=8973360
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 01 Aoû 2018, 14:49, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Pour Elizabeth Allen, la belle-mère de Frances Burney, une jeune fille de la gentry ne doit pas écrire.
Ainsi, lorsque cette dernière prend connaissance du manuscrit du premier roman de sa belle-fille, The History of Caroline Evelyn, elle l’oblige à faire un autodafé de toutes ses productions littéraires.
L'obscurantisme dans toute sa sottise .
La nuit, la neige a écrit:
Cette dernière est entourée du comte Louis de Narbonne (son amant), de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (son amant), du vicomte de Montmorency-Laval (son amant ), le comte Lally-Tollendal, le comte de Jaucourt, la princesse d’Hénin-Liétard, la comtesse de Châtre ou encore le général Alexandre D'Arblay.
Lally-Tollendal et Jaucourt font tintin !
La nuit, la neige a écrit:
Pour la première fois, Frances Burney ne respecte pas l’avis de Charles Burney et se marie avec Alexandre D'Arblay le 28 juillet 1793, à l’âge de 41 ans. En 1794, elle donne naissance à leur fils, Alex.
Le mari de Frances Burney l’a toujours encouragé à écrire, il appréciait d’ailleurs grandement les ouvrages de sa femme.
Bravo, Fanny !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
la nuit, la neige a écrit:
Une aquarelle, que l’on dit, peinte par Alexandre d’Arblay illustre à merveille, le charme bucolique de ce lieu.
... de ce lieu et de ce mari qui devait être un homme fin et sensible .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit: un épisode personnel douloureux : sa mastectomie.
En effet, Frances Burney écrit une lettre à sa soeur Esther pour lui raconter son opération du sein, qui eut lieu en 1811, faite sans anesthésie.
L’extraction de la masse cancéreuse est effectuée par le baron Larrey, assisté par cinq autres médecins dont le professeur Dubois, un chirurgien renommé. Le baron Larrey a relaté les diverses étapes de l’opération dans un rapport médical. L’opération réussie, Frances Burney se remet très vite.
... sans anesthésie ?!! Quelle horreur ! Fallait-il être courageuse ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Marie-Antoinette et les romans de Fanny Burney
À l’occasion d’une vente en l’Hôtel Drouot en 1955 du fond de la succession de Georges Lenôtre sont réapparus trois petits livres provenant de la bibliothèque de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Encart manuscrit de Monsieur G. Lenôtre
Ce sont des volumes in-18°, reliure de travail d’époque en cartonnage vert. Sur le premier tome, figure, doublure intérieure de couverture, les chiffres 1-2-3 et sur celle de fin de livre, les chiffres 3-4-5, écrits à la main.
Il est fait mention de la demande de Cécilia, Évelina et Les Mille et une Nuits dans le Journal des demandes faites pour le Roi et Sa famille au Temple, depuis le 5 septembre 1792, par Cléry, valet de chambre du prince royal de service près du Roy.
Evelina
A Young Lady's Entrance into the World
Evelina - de son nom complet Evelina, or the History of a Young Lady's Entrance into the World (Evelina, ou l'Histoire de l'entrée d'une jeune dame dans le monde) fut tout d'abord publié de façon anonyme, en 1778.
Le nom de l'auteur en fut révélé par le poète George Huddesford (en) dans ce que Fanny Burney a appelé « un poème infâme » (a vile poem).
Volume II
Edition illustrée de 1779
En plus de publier son premier roman Evelina de manière anonyme, Frances Burney use de stratagèmes afin que son identité ne soit pas démasquée.
Adolescente, c’est elle qui retranscrit au propre les manuscrits de son père : de peur qu’un éditeur reconnaisse son écriture, elle écrit le manuscrit d’Evelina avec une écriture déguisée.
Afin que personne ne l’a surprenne, elle le rédige la nuit.
Elle envoie ensuite des lettres, écrites de la même écriture déguisée, aux éditeurs.
Robert Dodsley, ne voulant pas publier un ouvrage sans en connaître l’auteur, refuse le manuscrit. Dans sa lettre à l’éditeur Thomas Lowndes, Frances Burney lui demande d’adresser sa réponse (qui fut positive) à Mr. King à l’Orange Coffee House.
Mr. King est en réalité son frère James qui, mit dans la confidence, accepte de se déguiser pour transmettre le manuscrit et faire la transaction.
Volume I
Edition illustrée de 1779
Présentation du roman :
Dans ce roman épistolaire en trois volumes, Evelina, l'héroïne éponyme, est la fille non reconnue d'un aristocrate anglais qui mène une vie dissipée. Elle doit à sa naissance équivoque d'être élevée loin du monde, à la campagne, jusqu'à ses dix-sept ans.
À travers toute une série d'évènements humoristiques qui se déroulent à Londres et dans le lieu de villégiature qu'est Hotwells, près de Bristol, Evelina apprend à trouver son chemin dans le dédale complexe de la société du XVIIIe siècle et gagne l'amour d'un noble seigneur.
Illustration
Madame Duval is furious, from Evelina Vol 1 (1808)
Source : http://www.regencyhistory.net/2013/09/regency-historys-guide-to-evelina-by.html
Ce roman sentimental comprend des aspects faisant appel à la « sensibilité » (sensibility, dans le sens que le terme avait alors en Angleterre) ainsi qu'à un romantisme précoce ; la satire de la société qu'il dresse en fait un précurseur important des œuvres ultérieures de Jane Austen et de Maria Edgeworth, dont les romans explorent de nombreux aspects très similaires.
Cecilia,
Memoirs of an Heiress
Cecilia, ou les Mémoires d'une héritière est un roman de Fanny Burney publié en 1782.
Frances « Fanny » Burney l'écrit en partie à Chessington Hall, la demeure de son ami proche Samuel Crisp, avec qui elle discute longuement du contenu de l'œuvre.
Ses éditeurs, Messrs Payne & Cadell, remettent à Fanny Burney la somme de 250 livres sterling pour ce roman.
De 1783 à 1796, Cecilia est réédité sept fois.
http://www.regencyhistory.net/2013/08/regency-historys-guide-to-cecilia-by.html
Le roman reçoit à sa sortie une critique favorable, pour son ton réfléchi et son usage ironique de la narration à la troisième personne ; il est cependant considéré comme moins spontané que son premier ouvrage (Evelina), et handicapé par une sorte de gêne ressentie par l'auteur face à son public.
Certains critiques reprochent au style narratif de manquer de discrétion (intrusive), cependant que certains de ses amis trouvent que l'écriture du roman prend modèle trop étroitement sur celle du Dr Johnson.
Le titre de l'œuvre la plus connue de Jane Austen, Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés) est tiré d'une phrase qui se trouve dans la conclusion morale de Cecilia :
« The whole of this unfortunate business, said Dr. Lyster, has been the result of PRIDE and PREJUDICE.
Toute cette malheureuse affaire, dit le Dr. Lyster, a été le résultat de l'orgueil et des préjugés. »
Présentation du roman :
L'intrigue de Cecilia tourne autour de l'héroïne, Cecilia Beverley, orpheline, qui vient d'entrer dans sa vingt-et-unième année lorsque commence le roman. Ses ancêtres ont été de riches fermiers du comté de Suffolk.
L'héritage que lui lègue son oncle est accompagné d'une clause stipulant qu'elle devra trouver un mari qui reprenne son nom.
Compte tenu du climat social qui l'entoure, cela se révèle impossible, et elle abandonne sa fortune pour se marier par amour.
Illustration, Cecilia
from Cecilia by Fanny Burney (1825)
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
À l’occasion d’une vente en l’Hôtel Drouot en 1955 du fond de la succession de Georges Lenôtre sont réapparus trois petits livres provenant de la bibliothèque de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Encart manuscrit de Monsieur G. Lenôtre
Ce sont des volumes in-18°, reliure de travail d’époque en cartonnage vert. Sur le premier tome, figure, doublure intérieure de couverture, les chiffres 1-2-3 et sur celle de fin de livre, les chiffres 3-4-5, écrits à la main.
Il est fait mention de la demande de Cécilia, Évelina et Les Mille et une Nuits dans le Journal des demandes faites pour le Roi et Sa famille au Temple, depuis le 5 septembre 1792, par Cléry, valet de chambre du prince royal de service près du Roy.
_____________
Evelina
A Young Lady's Entrance into the World
Evelina - de son nom complet Evelina, or the History of a Young Lady's Entrance into the World (Evelina, ou l'Histoire de l'entrée d'une jeune dame dans le monde) fut tout d'abord publié de façon anonyme, en 1778.
Le nom de l'auteur en fut révélé par le poète George Huddesford (en) dans ce que Fanny Burney a appelé « un poème infâme » (a vile poem).
Volume II
Edition illustrée de 1779
En plus de publier son premier roman Evelina de manière anonyme, Frances Burney use de stratagèmes afin que son identité ne soit pas démasquée.
Adolescente, c’est elle qui retranscrit au propre les manuscrits de son père : de peur qu’un éditeur reconnaisse son écriture, elle écrit le manuscrit d’Evelina avec une écriture déguisée.
Afin que personne ne l’a surprenne, elle le rédige la nuit.
Elle envoie ensuite des lettres, écrites de la même écriture déguisée, aux éditeurs.
Robert Dodsley, ne voulant pas publier un ouvrage sans en connaître l’auteur, refuse le manuscrit. Dans sa lettre à l’éditeur Thomas Lowndes, Frances Burney lui demande d’adresser sa réponse (qui fut positive) à Mr. King à l’Orange Coffee House.
Mr. King est en réalité son frère James qui, mit dans la confidence, accepte de se déguiser pour transmettre le manuscrit et faire la transaction.
Volume I
Edition illustrée de 1779
Présentation du roman :
Dans ce roman épistolaire en trois volumes, Evelina, l'héroïne éponyme, est la fille non reconnue d'un aristocrate anglais qui mène une vie dissipée. Elle doit à sa naissance équivoque d'être élevée loin du monde, à la campagne, jusqu'à ses dix-sept ans.
À travers toute une série d'évènements humoristiques qui se déroulent à Londres et dans le lieu de villégiature qu'est Hotwells, près de Bristol, Evelina apprend à trouver son chemin dans le dédale complexe de la société du XVIIIe siècle et gagne l'amour d'un noble seigneur.
Illustration
Madame Duval is furious, from Evelina Vol 1 (1808)
Source : http://www.regencyhistory.net/2013/09/regency-historys-guide-to-evelina-by.html
Ce roman sentimental comprend des aspects faisant appel à la « sensibilité » (sensibility, dans le sens que le terme avait alors en Angleterre) ainsi qu'à un romantisme précoce ; la satire de la société qu'il dresse en fait un précurseur important des œuvres ultérieures de Jane Austen et de Maria Edgeworth, dont les romans explorent de nombreux aspects très similaires.
Cecilia,
Memoirs of an Heiress
Cecilia, ou les Mémoires d'une héritière est un roman de Fanny Burney publié en 1782.
Frances « Fanny » Burney l'écrit en partie à Chessington Hall, la demeure de son ami proche Samuel Crisp, avec qui elle discute longuement du contenu de l'œuvre.
Ses éditeurs, Messrs Payne & Cadell, remettent à Fanny Burney la somme de 250 livres sterling pour ce roman.
De 1783 à 1796, Cecilia est réédité sept fois.
http://www.regencyhistory.net/2013/08/regency-historys-guide-to-cecilia-by.html
Le roman reçoit à sa sortie une critique favorable, pour son ton réfléchi et son usage ironique de la narration à la troisième personne ; il est cependant considéré comme moins spontané que son premier ouvrage (Evelina), et handicapé par une sorte de gêne ressentie par l'auteur face à son public.
Certains critiques reprochent au style narratif de manquer de discrétion (intrusive), cependant que certains de ses amis trouvent que l'écriture du roman prend modèle trop étroitement sur celle du Dr Johnson.
Le titre de l'œuvre la plus connue de Jane Austen, Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés) est tiré d'une phrase qui se trouve dans la conclusion morale de Cecilia :
« The whole of this unfortunate business, said Dr. Lyster, has been the result of PRIDE and PREJUDICE.
Toute cette malheureuse affaire, dit le Dr. Lyster, a été le résultat de l'orgueil et des préjugés. »
Présentation du roman :
L'intrigue de Cecilia tourne autour de l'héroïne, Cecilia Beverley, orpheline, qui vient d'entrer dans sa vingt-et-unième année lorsque commence le roman. Ses ancêtres ont été de riches fermiers du comté de Suffolk.
L'héritage que lui lègue son oncle est accompagné d'une clause stipulant qu'elle devra trouver un mari qui reprenne son nom.
Compte tenu du climat social qui l'entoure, cela se révèle impossible, et elle abandonne sa fortune pour se marier par amour.
Illustration, Cecilia
from Cecilia by Fanny Burney (1825)
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 01 Aoû 2018, 14:51, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Merci, cher ami, pour cette présentation passionnante de Fanny Burney !
A te lire, notre admiration pour elle va croissant .
A te lire, notre admiration pour elle va croissant .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Pour ma part, je la découvre !
Et j'ignorais que Marie-Antoinette avait aimé ses deux principaux romans...
Mais il y a bien d'autres écrits. Son Journal doit être passionnant à lire, notamment concernant sa vie à la cour d'Angleterre, ou en France sous le Consulat et l'empire.
Et j'ignorais que Marie-Antoinette avait aimé ses deux principaux romans...
Mais il y a bien d'autres écrits. Son Journal doit être passionnant à lire, notamment concernant sa vie à la cour d'Angleterre, ou en France sous le Consulat et l'empire.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Pour ma part, je la découvre !
... moi aussi, totalement !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Elle acquiert ainsi un statut social ainsi qu’un salaire de £100 par an. (c'est tout ? )
La livre sterling est très forte alors, bien plus importante que la livre française d'alors.
D'autre part, les postes auprès de la famille royale n'était pas du tout aussi prestigieux qu'en France. Au contraire, la haute société considérait cela comme une forme de servitude peu attrayante, dans une cour moins brillante que celles du continent. Ce sont des gens de ce milieu social qui fournissent ces postes, l'équivalent social des femmes de chambres de la reine, mais moins bien payé.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Quelle différence avec chez nous !
Merci, cher petit Lulu, pour tous ces détails si pointus !
Merci, cher petit Lulu, pour tous ces détails si pointus !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Bonjour, l'intégralité de la présentation que vous faites de Frances Burney est un copier-coller de la page Wikipédia de l'auteure. Vous ne citez jamais vos sources ?
lauriiiie3101- Messages : 1
Date d'inscription : 01/08/2018
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Bonjour,
Cela peut arriver d'oublier...
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
Cela peut arriver d'oublier...
* Source : Article Frances Burney de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Burney
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Frances (Fanny) Burney, l'une des romancières préférées de Marie-Antoinette
Née 3 ans avant notre Marie Antoinette, et morte en 1840. Cet écrivain est la mère en Lettres de la grande Jane Austen qui l'adorait (comme Marie Antoinette dites-vous !).
C'est dans un des romans de J.A. que je croisai un jour l'expression "the Great Nation" sans la comprendre. La grande nation, c'etait la nôtre, la France. Hélas, sur le Continent, sur mer, en 1815, ce n'était plus nous, nous étions vaincus ou dépassés en tout. La révolution industrielle commencée en France, eux l'ont faite. La révolution littéraire, le romantisme avec Wordsworth, et en peinture (l'aquarelle), encore eux. C'est trop triste.
Tiens ! Vous parlez de Larrey le grand chirurgien de Napoléon, qu'il haissait car il avait vu son oeuvre (900 000 soldats français morts sur les champs de bataille...) !
C'est dans un des romans de J.A. que je croisai un jour l'expression "the Great Nation" sans la comprendre. La grande nation, c'etait la nôtre, la France. Hélas, sur le Continent, sur mer, en 1815, ce n'était plus nous, nous étions vaincus ou dépassés en tout. La révolution industrielle commencée en France, eux l'ont faite. La révolution littéraire, le romantisme avec Wordsworth, et en peinture (l'aquarelle), encore eux. C'est trop triste.
Tiens ! Vous parlez de Larrey le grand chirurgien de Napoléon, qu'il haissait car il avait vu son oeuvre (900 000 soldats français morts sur les champs de bataille...) !
Correze- Messages : 94
Date d'inscription : 06/09/2018
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