Le Régent, Philippe d'Orléans
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Comtesse Diane
pilayrou
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Le Régent, Philippe d'Orléans
Eh bien, sauf erreur de ma part, aucun sujet biographique n'était encore consacré à cet homme d'état du XVIIIe siècle.
Philippe d'Orléans était donc récemment le sujet d'un Secrets d'Histoire de l'été...
Ce dernier assura la régence de la France durant plus de sept ans sans jamais être sacré roi, en attendant que le véritable héritier, Louis XV, fête ses 14 ans.
Personnage méconnu du grand public, Philippe d'Orléans - que rien ne prédestinait à monter sur le trône - se révèle être un homme aussi intelligent que surprenant. Il a marqué le pays avec ses réformes politiques mais également avec ses dérives personnelles. Visionnaire, Philippe d'Orléans met en place le premier système bancaire français. Il aime les plaisirs de la table et de la chair et fait trembler la cour avec son penchant pour l'occultisme. Retour sur l'histoire d'un homme aussi ambitieux qu'ambigu.
Si vous n'avez pas vu ce documentaire, où l'on apprend notamment qu'une certaine Mme de Sabran (mais pas la nôtre ), était alors une fieffée délurée...
Philippe d'Orléans était donc récemment le sujet d'un Secrets d'Histoire de l'été...
Ce dernier assura la régence de la France durant plus de sept ans sans jamais être sacré roi, en attendant que le véritable héritier, Louis XV, fête ses 14 ans.
Personnage méconnu du grand public, Philippe d'Orléans - que rien ne prédestinait à monter sur le trône - se révèle être un homme aussi intelligent que surprenant. Il a marqué le pays avec ses réformes politiques mais également avec ses dérives personnelles. Visionnaire, Philippe d'Orléans met en place le premier système bancaire français. Il aime les plaisirs de la table et de la chair et fait trembler la cour avec son penchant pour l'occultisme. Retour sur l'histoire d'un homme aussi ambitieux qu'ambigu.
Si vous n'avez pas vu ce documentaire, où l'on apprend notamment qu'une certaine Mme de Sabran (mais pas la nôtre ), était alors une fieffée délurée...
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Merci, cher ami, pour le lien vers cette émission.
Un passionnant Secrets d'Histoire !
Ne le manquez pas !!!
... une fieffée coquine, très exactement .
Il s'agit de Louise-Charlotte de Foix-Rabat, comtesse de Sabran
Née en 1693, Louise-Charlotte de Foix-Rabat, venait d’une des plus grandes maisons de France. Elle était la fille de Gaston de Foix, comte de Rabat, et de Dorothée Théodore de Poudens de Villepinte. Pourtant dans sa jeunesse, elle s’était échappée de sa mère pour épouser le 15 Juillet 1714, un homme de grand nom, Jean-Honoré (†1750), comte de Sabran et de Forcalquier, mais sans bien et sans mérite, qui la mit en liberté. Il n'y avait rien de si beau qu'elle, de plus régulier, de plus agréable, de plus touchant, du plus grand air et du plus noble, sans aucune affectation. L'air et les manières simples et naturelles, laissant penser qu'elle ignorait sa beauté et sa taille, qui était grande, et la plus belle du monde, et quand il lui plaisait, modeste à tromper. Avec beaucoup d'esprit, elle était insinuante, plaisante, robine, débauchée, point méchante, charmante surtout à table. En un mot, elle avait tout ce qu'il fallait à monsieur le duc d'Orléans, dont elle devint bientôt la maîtresse, sans préjudice des autres. Aussitôt devenue la maitresse du Régent, elle prit sur lui un grand ascendant. Un moment, elle songea à en faire le plus grand homme de son royaume. Mais elle fut immédiatement découragée dans ses projets. Toujours est-il qu’elle profita de sa situation de maitresse de Régent pour se construire une fortune. Le comte et la comtesse de Sabran bien que venant de familles d’ancienne noblesse, ne vivaient pas dans la richesse due à leur rang. Aussi lorsque Montigny, frère de Turménies , un des gardes du trésor royal, qui était un des chambellans de M. le duc d'Orléans, à 6 000 livres d'appointements, qui le fit son premier maître d'hôtel à la mort de Matharel qui l'était. Madame de Sabran trouva que 6 000 livres de rente étaient toujours bonnes à prendre pour son mari, dont elle faisait si peu de cas, qu'en parlant de lui, elle ne le surnommait que son matin. M. le duc d'Orléans lui donna la charge qu'il paya à Montigny. Mais ce crédit dura aussi peu que la fidélité du Régent, et en dépit de tous les artifices d'une coquetterie raffinée s'ajoutant à la beauté et à la passion, madame de Sabran et son mari ne devinrent pas riches.
Déjouée dans ses projets d'enrichissement, dans ses essais de lucratives revanches, madame de Sabran eut quelques velléités d'ambition qui ne furent pas heureuses. Un jour, elle tourmentait le Régent pour savoir un secret d'État important ; elle voulut profiter d'un moment d'ivresse pour le lui arracher, mais le prince, prenant sa maîtresse et la plaçant devant une glace, lui dit : « Comment une si jolie bouche, peut-elle prononcer d'aussi vilains mots. » Délaissée par le Régent, de son côté, la comtesse de Sabran, essaya de chercher quelques consolations. Parmi ses amants, on pouvait compter Richelieu, le prince d‘Isenghien, et tant d’autres. Après avoir essayé de rallumer, pour son compte, une flamme éteinte et quelle ne croyait qu'engourdie, elle se résigna, à favoriser ce qu'elle ne pouvait empêcher, et la fille des comtes de Foix fit la courte-échelle à ses rivales. C'est ainsi qu'après avoir un moment éclipsé madame de Parabère, elle s'effaça avec une complaisante discrétion devant l'étoile naissante de madame de Phalaris. Après sa tumultueuse liaison avec le Régent, Madame de Sabran devint sa pourvoyeuse des maitresses. Elle commença d’abord sur ses proches parentes telle que la duchesse de Phalaris (si malheureuse en son mariage et qui eut des relations instables avec le Régent), ou bien Mademoiselle Houel, cette vierge folle et naïve sotte, qui fut l’une des dernières maitresses du Régent (elle le devint quelques mois avant sa mort). Une autre fois, ça sera Madame de Nicolaï, un amour délicat, mystérieux, pudibond. Cependant il faut remarquer que certaines de ces dames qu’elle présentait au Régent lui devenaient parfois ingrates comme cette duchesse de Phalaris. Un jour elle écouta l’entretien que cette dernière avait avec le Régent. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendit mille choses offensantes que le Régent et sa jeune parente disaient contre elle. Elle entra et voulut faire des reproches à tous les deux, à quoi le Régent lui dit : « Tout ce que j'ai dit de toi est vrai, et il y en a encore cent fois davantage, que je dirai si tu veux retourner écouter à la porte ». L’histoire ne nous dit pas si Mme de Sabran donna une réplique, elle qui était si « forte en gueule ». Plus tard, le Régent, lassé d'elle et de mademoiselle Houel, lui fit tout bonnement dire de quitter sa maison qu‘elles occupaient (parce qu‘on y faisait de grandes dépenses). Mais madame de Sabran, se moqua de l'ordre, et dit qu'elle attendra qu'on la chasse avec des gardes.
Cette réputation de pourvoyeuse des maitresses du Régent valut à Madame de Sabran d’être appelée « la Sabran » tout court. Telle ces vulgaires mères-maquerelles tenancières des bordels parisiens. Celle qu'on appelait coquette, leste, piquante, ne semble plus qu'effrontée : La Sabran, cette effrontée. La favorite déchue, aigrie par l'insulte et les déceptions, a transporté dans sa conduite et dans son langage les immunités humiliantes dont on use envers elle. Elle rend mépris pour mépris, haine pour haine à cette société assez aveugle pour ne pas reconnaître son œuvre, ou assez ingrate pour la renier. Certes, c'est là une dame à laquelle il ne fait pas bon se frotter. Elle est armée d'épines. Surnommée « l’Aloyau » aux soupers du Palais-Royal, elle a gardé pour défendre ses vices toutes celles qui ne lui ont pas servi pour sa vertu. Elle aie geste vif et prompt, et il pourrait bien tomber des soufflets de cette main de grande dame qui ressemble fort à une main de poissarde. Toujours l'épigramme aux yeux, le sarcasme à la bouche, elle passe et repasse, promenant son ennui et son ironie dans les fêtes de la Régence. Elle ne peut pas mourir. Elle a un bon mot à rendre au Régent, et elle le lui rendra, fût-ce sur son cadavre, et il sera tel qu'il n'y aura rien à répondre, et que cela clora dignement le règne. Après la mort du Régent, Madame de Sabran se fit oublier. Elle mourut vers la fin du règne de Louis XV en 1768, âgée de 75 ans.
De son union avec son mari, étaient nés cinq enfants qui sont :
Philippine (1715-ap.1737)
Elzéar Gaston (1717-1743)
Hélène Madeleine (1718-1737)
Louise (1721-1722)
Anne (1722-ap.1737)
http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2012/06/02/24398841.html
Un passionnant Secrets d'Histoire !
Ne le manquez pas !!!
La nuit, la neige a écrit:
une certaine Mme de Sabran (mais pas la nôtre ), était alors une fieffée délurée...
... une fieffée coquine, très exactement .
Il s'agit de Louise-Charlotte de Foix-Rabat, comtesse de Sabran
Née en 1693, Louise-Charlotte de Foix-Rabat, venait d’une des plus grandes maisons de France. Elle était la fille de Gaston de Foix, comte de Rabat, et de Dorothée Théodore de Poudens de Villepinte. Pourtant dans sa jeunesse, elle s’était échappée de sa mère pour épouser le 15 Juillet 1714, un homme de grand nom, Jean-Honoré (†1750), comte de Sabran et de Forcalquier, mais sans bien et sans mérite, qui la mit en liberté. Il n'y avait rien de si beau qu'elle, de plus régulier, de plus agréable, de plus touchant, du plus grand air et du plus noble, sans aucune affectation. L'air et les manières simples et naturelles, laissant penser qu'elle ignorait sa beauté et sa taille, qui était grande, et la plus belle du monde, et quand il lui plaisait, modeste à tromper. Avec beaucoup d'esprit, elle était insinuante, plaisante, robine, débauchée, point méchante, charmante surtout à table. En un mot, elle avait tout ce qu'il fallait à monsieur le duc d'Orléans, dont elle devint bientôt la maîtresse, sans préjudice des autres. Aussitôt devenue la maitresse du Régent, elle prit sur lui un grand ascendant. Un moment, elle songea à en faire le plus grand homme de son royaume. Mais elle fut immédiatement découragée dans ses projets. Toujours est-il qu’elle profita de sa situation de maitresse de Régent pour se construire une fortune. Le comte et la comtesse de Sabran bien que venant de familles d’ancienne noblesse, ne vivaient pas dans la richesse due à leur rang. Aussi lorsque Montigny, frère de Turménies , un des gardes du trésor royal, qui était un des chambellans de M. le duc d'Orléans, à 6 000 livres d'appointements, qui le fit son premier maître d'hôtel à la mort de Matharel qui l'était. Madame de Sabran trouva que 6 000 livres de rente étaient toujours bonnes à prendre pour son mari, dont elle faisait si peu de cas, qu'en parlant de lui, elle ne le surnommait que son matin. M. le duc d'Orléans lui donna la charge qu'il paya à Montigny. Mais ce crédit dura aussi peu que la fidélité du Régent, et en dépit de tous les artifices d'une coquetterie raffinée s'ajoutant à la beauté et à la passion, madame de Sabran et son mari ne devinrent pas riches.
Déjouée dans ses projets d'enrichissement, dans ses essais de lucratives revanches, madame de Sabran eut quelques velléités d'ambition qui ne furent pas heureuses. Un jour, elle tourmentait le Régent pour savoir un secret d'État important ; elle voulut profiter d'un moment d'ivresse pour le lui arracher, mais le prince, prenant sa maîtresse et la plaçant devant une glace, lui dit : « Comment une si jolie bouche, peut-elle prononcer d'aussi vilains mots. » Délaissée par le Régent, de son côté, la comtesse de Sabran, essaya de chercher quelques consolations. Parmi ses amants, on pouvait compter Richelieu, le prince d‘Isenghien, et tant d’autres. Après avoir essayé de rallumer, pour son compte, une flamme éteinte et quelle ne croyait qu'engourdie, elle se résigna, à favoriser ce qu'elle ne pouvait empêcher, et la fille des comtes de Foix fit la courte-échelle à ses rivales. C'est ainsi qu'après avoir un moment éclipsé madame de Parabère, elle s'effaça avec une complaisante discrétion devant l'étoile naissante de madame de Phalaris. Après sa tumultueuse liaison avec le Régent, Madame de Sabran devint sa pourvoyeuse des maitresses. Elle commença d’abord sur ses proches parentes telle que la duchesse de Phalaris (si malheureuse en son mariage et qui eut des relations instables avec le Régent), ou bien Mademoiselle Houel, cette vierge folle et naïve sotte, qui fut l’une des dernières maitresses du Régent (elle le devint quelques mois avant sa mort). Une autre fois, ça sera Madame de Nicolaï, un amour délicat, mystérieux, pudibond. Cependant il faut remarquer que certaines de ces dames qu’elle présentait au Régent lui devenaient parfois ingrates comme cette duchesse de Phalaris. Un jour elle écouta l’entretien que cette dernière avait avec le Régent. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendit mille choses offensantes que le Régent et sa jeune parente disaient contre elle. Elle entra et voulut faire des reproches à tous les deux, à quoi le Régent lui dit : « Tout ce que j'ai dit de toi est vrai, et il y en a encore cent fois davantage, que je dirai si tu veux retourner écouter à la porte ». L’histoire ne nous dit pas si Mme de Sabran donna une réplique, elle qui était si « forte en gueule ». Plus tard, le Régent, lassé d'elle et de mademoiselle Houel, lui fit tout bonnement dire de quitter sa maison qu‘elles occupaient (parce qu‘on y faisait de grandes dépenses). Mais madame de Sabran, se moqua de l'ordre, et dit qu'elle attendra qu'on la chasse avec des gardes.
Cette réputation de pourvoyeuse des maitresses du Régent valut à Madame de Sabran d’être appelée « la Sabran » tout court. Telle ces vulgaires mères-maquerelles tenancières des bordels parisiens. Celle qu'on appelait coquette, leste, piquante, ne semble plus qu'effrontée : La Sabran, cette effrontée. La favorite déchue, aigrie par l'insulte et les déceptions, a transporté dans sa conduite et dans son langage les immunités humiliantes dont on use envers elle. Elle rend mépris pour mépris, haine pour haine à cette société assez aveugle pour ne pas reconnaître son œuvre, ou assez ingrate pour la renier. Certes, c'est là une dame à laquelle il ne fait pas bon se frotter. Elle est armée d'épines. Surnommée « l’Aloyau » aux soupers du Palais-Royal, elle a gardé pour défendre ses vices toutes celles qui ne lui ont pas servi pour sa vertu. Elle aie geste vif et prompt, et il pourrait bien tomber des soufflets de cette main de grande dame qui ressemble fort à une main de poissarde. Toujours l'épigramme aux yeux, le sarcasme à la bouche, elle passe et repasse, promenant son ennui et son ironie dans les fêtes de la Régence. Elle ne peut pas mourir. Elle a un bon mot à rendre au Régent, et elle le lui rendra, fût-ce sur son cadavre, et il sera tel qu'il n'y aura rien à répondre, et que cela clora dignement le règne. Après la mort du Régent, Madame de Sabran se fit oublier. Elle mourut vers la fin du règne de Louis XV en 1768, âgée de 75 ans.
De son union avec son mari, étaient nés cinq enfants qui sont :
Philippine (1715-ap.1737)
Elzéar Gaston (1717-1743)
Hélène Madeleine (1718-1737)
Louise (1721-1722)
Anne (1722-ap.1737)
http://favoritesroyales.canalblog.com/archives/2012/06/02/24398841.html
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Si Louis XV était mort enfant, nous aurions eu le Duc comme Roi. Et pas de révolution; pas de Bonaparte. Et au final, pas d'Adolf Hitler. Car tout est lié.
J'ai lu une phrase qui m'a beaucoup marqué. Je ne sais pas ce qu'elle vaut : "Louis XIV se méfiait de ce neveu trop intelligent".
J'ai lu une phrase qui m'a beaucoup marqué. Je ne sais pas ce qu'elle vaut : "Louis XIV se méfiait de ce neveu trop intelligent".
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
pilayrou a écrit:
J'ai lu une phrase qui m'a beaucoup marqué. Je ne sais pas ce qu'elle vaut : "Louis XIV se méfiait de ce neveu trop intelligent".
Oui, c'est bien dit dans ce Secrets d'Histoire : Louis XIV jalousait les qualités de ce neveu, car elles manquaient au Grand Dauphin, son fils, pour promettre un grand roi .
Ajoutez à cela Mme de Maintenon qui le montait contre lui ( comme le prouve ce testament secret qui privait Philippe de tout pouvoir ) .
Avec quelle habileté il s'est fait proclamer Régent à part entière !!!
J'ai regretté, par contre, l'évocation trop évanescente des conspirations du duc du Maine ( dont Philippe n'a fait qu'une bouchée aussi ! )
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
J'ai bien aimé cette émission, mais tout compte fait, j'ai été un peu déçu par son orientation trop ciblée sur le libertinage du Régent, ses soupers dont la fin est connue de tous, et sa vie de plaisirs en tous genres !
Oui ! On a évoqué son intelligence réelle, ses dons, ses centres d'intérêt, mais bien peu de choses sur sa gouvernance de l’État qu'il a bien conduite en seulement huit années alors qu'il y avait tant à faire en 1715 !
Le temps lui a manque c'est certain, c'est bien sa vie déréglée qui l'a tué, ça ne fait aucun doute.
Emmanuel Leroy Ladurie, grand admirateur du Régent, a confié lors d'une émission il y a une quinzaine d'années, qu'avec une figure telle que le Régent sur le trône et avec suffisamment de temps, Philippe aurait introduit une véritable monarchie à l'anglaise et probablement évité ainsi une Révolution à la fin du XVIIIe siècle et je ne suis pas loin de partager cet avis.
Oui ! On a évoqué son intelligence réelle, ses dons, ses centres d'intérêt, mais bien peu de choses sur sa gouvernance de l’État qu'il a bien conduite en seulement huit années alors qu'il y avait tant à faire en 1715 !
Le temps lui a manque c'est certain, c'est bien sa vie déréglée qui l'a tué, ça ne fait aucun doute.
Emmanuel Leroy Ladurie, grand admirateur du Régent, a confié lors d'une émission il y a une quinzaine d'années, qu'avec une figure telle que le Régent sur le trône et avec suffisamment de temps, Philippe aurait introduit une véritable monarchie à l'anglaise et probablement évité ainsi une Révolution à la fin du XVIIIe siècle et je ne suis pas loin de partager cet avis.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Oui, cet homme-là eût fait tourner autrement notre Histoire !
Les regrets des humains sont des pas sur la neige ...
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Je trouve également que l'on nous l'a présenté que sous un jour de dévoyé !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Oui je suis bien d'accord.
Il est le reflet d'une société ou la libération des mœurs chez les princes et la haute noblesse était générale. Elle avait largement commencé dans les dernières décennies du règne de Louis XIV, la société aristocratique préférant largement vivre à Paris pour éviter le mouvement de dévotion de Versailles voulu par Mme de Maintenon et facilité par la vieillesse de Louis XIV.
Je le répète, Philippe d'Orleans n'est que le reflet de cette société qui voulait vivre sans contraintes. D'autres princes de ce temps, comme le comte de Charolais, ou le prince de Conti ne vivaient pas autrement.
Ce qui est significatif, c'est l'explosion de liberté sur le plan des mœurs mais aussi des idées, - la tentative du papier monnaie avec John Law par exemple - qui a marqué la Régence.
Il est le reflet d'une société ou la libération des mœurs chez les princes et la haute noblesse était générale. Elle avait largement commencé dans les dernières décennies du règne de Louis XIV, la société aristocratique préférant largement vivre à Paris pour éviter le mouvement de dévotion de Versailles voulu par Mme de Maintenon et facilité par la vieillesse de Louis XIV.
Je le répète, Philippe d'Orleans n'est que le reflet de cette société qui voulait vivre sans contraintes. D'autres princes de ce temps, comme le comte de Charolais, ou le prince de Conti ne vivaient pas autrement.
Ce qui est significatif, c'est l'explosion de liberté sur le plan des mœurs mais aussi des idées, - la tentative du papier monnaie avec John Law par exemple - qui a marqué la Régence.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
J'ai trouvé que justement l'importance de la réforme de John Law ( prononcé " Lass " , à l'époque ) est bien mise en évidence dans ce Secrets d'Histoire . Même si elle a d'abord semblé faire un fiasco, c'était une innovation géniale et qui allait finalement l'emporter.
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Mais oui Éléonore ! À mon avis ce sont le duc de Bourbon et le prince de Conti, qui en retirant d'énormes fonds ont fait couler la banque !!
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Cela a été dit aussi . Hou ! les bandits !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
N'oublions pas bien sûr de citer le film "Que la Fête commence !" avec Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans les rôles respectifs du Régent, de l'abbé Dubois, et du marquis de Pontcallec.
Une vision flamboyante et assez juste de ces personnages de la Régence.
Je conseille à tous !
Une vision flamboyante et assez juste de ces personnages de la Régence.
Je conseille à tous !
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Oui. Et je fus étonné d'entendre que le duc du Maine avait applaudi, avec tous les autres parlementaires, après le discours de Philippe d'Orléans.Mme de Sabran a écrit:
J'ai regretté, par contre, l'évocation trop évanescente des conspirations du duc du Maine ( dont Philippe n'a fait qu'une bouchée aussi ! )
Son épouse a dû en faire une jaunisse...
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Dominique Poulin a écrit:N'oublions pas bien sûr de citer le film "Que la Fête commence !" avec Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans les rôles respectifs du Régent, de l'abbé Dubois, et du marquis de Pontcallec.
Une vision flamboyante et assez juste de ces personnages de la Régence.
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Dominique Poulin a écrit:N'oublions pas bien sûr de citer le film "Que la Fête commence !" avec Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans les rôles respectifs du Régent, de l'abbé Dubois, et du marquis de Pontcallec.
Une vision flamboyante et assez juste de ces personnages de la Régence.
Je conseille à tous !
Eh bien, cher Dominique, réjouissez-vous, réjouissons-nous : ARTE donne à nouveau Que la Fête commence ce mercredi 7 février !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Merci chère Eléonore !
J'ai le DVD depuis quelques années, et j'en ai fait profiter un ami tout récemment qui ne l'avait pas revu depuis des décennies...
Un film splendide à la fois si drôle et si pathétique, j'en raffole.
J'ai le DVD depuis quelques années, et j'en ai fait profiter un ami tout récemment qui ne l'avait pas revu depuis des décennies...
Un film splendide à la fois si drôle et si pathétique, j'en raffole.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Mme de Sabran a écrit:Dominique Poulin a écrit:N'oublions pas bien sûr de citer le film "Que la Fête commence !" avec Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle dans les rôles respectifs du Régent, de l'abbé Dubois, et du marquis de Pontcallec.
Une vision flamboyante et assez juste de ces personnages de la Régence.
Je conseille à tous !
Eh bien, cher Dominique, réjouissez-vous, réjouissons-nous : ARTE donne à nouveau Que la Fête commence ce mercredi 7 février !
Merci Eléo on adore on en redemande
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Avec un homme aussi brillant en Louis XV ou en Louis XVI, la Révolution aurait pris un autre cours, j'en suis persuadé. Nous aurions fait l'expérience d'une monarchie à l'anglaise.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Le 11 janvier 1692, la Palatine ne se priva pas de gifler violemment son fils, le futur Régent, au beau milieu de la bousculade des courtisans dans la Galerie des Glaces : elle venait d'apprendre que Philippe allait épouser, horreur ! ... la fille bâtarde du roi et de sa rivale, la Montespan.
Elle déclarera plus tard, à propos de son enfant chéri :
- Il avait tous les dons, hormis celui de s'en servir.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le Régent, Philippe d'Orléans
Un peu dilettante peut-être, avec une inclination à la paresse, en tout cas aux dérèglements d'une sexualité débridée ? Je m'interroge... Tant de princes de son temps étaient condamnés à l'oisiveté, la mère de tous les vices dit-on...
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
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