Notre jeu de l'Eté !

Se présenter avec ses enfants ?

Il s'agit du deuil de la Cour pour la mort du roi du Portugal qui coïncidait malheureusement avec les couches de la reine pour la petite Madame Sophie.
( Source : la correspondance de Lescure )

La petite Sophie avait pourtant déjà deux mois environ. Je ne comprends pas le rapport...

Par contre, ce roi étant mort en mai 1786, oui, là cela coïncide avec le deuil encore de mise lors de la naissance de la princesse.

Dominique Poulin a écrit:Marie-Antoinette assura en septembre 1786 une obligation d'étiquette relative à sa situation de reine et de mère.

Quelle est cette obligation d'étiquette ?

Mais nous cherchons donc une obligation d'étiquette en septembre 1786.
Je ne sais plus combien de temps dure un deuil pour un roi européen. Cela fait un peu beaucoupnon entre ami et septembre pour un roi qui a peu de liens familiaux avec les Bourbon, non ?
Mais rien à voir donc avec la naissance de sa dernière fille.

Passage aux hommes du dauphin ? Non, il n'a que cinq ans...

De Versailles, le 10 juillet 1786.

Hier, à six heures du soir, la Reine sentit les premières douleurs de l'enfantement, et, à neuf, Sa Majesté étoit accouchée d'une princesse, qui a été nommée Madame Sophie.

La cour avoit le même jour pris le deuil pour le Roi de Portugal, la Reine, qui n'aime pas le noir, ayant désiré qu'il se portât pendant ses couches.



Correspondance secrète inédite sur Louis VI, Marie-Antoinette, la cour (...)
publiée par François Adolphe Mathurin de Lescure

Certes la naissance de Madame Sophie en juillet 1786 coïncidence avec le deuil de la mort du roi de Portugal à la Cour, mais ce n'est pas ce que nous cherchons.

Je demande une obligation importante de la reine en septembre 1786 qui est à la fois une obligation de reine et une obligation de mère des Enfants de France.

Tant pis ! Cherchons dans une autre direction ...

Marie-Antoinette souhaiterait allaiter la petite Sophie, mais l'usage interdit pareille excentricité à la reine de France.
Elle est contre le saucissonnage dans leurs langes des nouveaux-nés .

Bon, nous cherchons au contraire une obligation .
Oublions l'allaitement et les langes .
La piste de la petite Sophie est-elle la bonne ?

Etre allé à la messe avant de venir lui faire la révérence ?

La piste de la princesse Sophie est en effet la voie royale à parcourir.
Cette obligation s'est elle même renouvelée lors des trois premières naissances des enfants royaux .

Marie-Antoinette doit éviter l'équitation .
Elle doit recevoir un cadeau de Rome, via le nonce du pape .

Non ce n'est pas cela.

Elle se doit de loger à Versailles .

Elle doit faire des abdos
pour retrouver sa taille de guêpe !

Elle doit recevoir les hommages et félicitations de toute la Cour à la queue-leu-leu, les grands, les moins grands, cérémonie très fastidieuse .

Elle aurait aimé récupérer le mobilier des couches pour son usage propre mais cela lui est interdit ?
Il lui faut donc le restituer au Garde-Meuble de la Couronne.
Soit dit en passant elle avait réussi à récupérer celui de ses deux premières couches pour son appartement du rez-de-chaussée.


Elle refuse une nouvelle cérémonie des relevailles à Paris ayant un mauvais souvenir de la dernière en 1785 ? Quoiqu'il me semble que ce ne soit pas d'usage pour une deuxième fille...

Un lien avec l'affaire du Collier ?

Un lien avec la visite de sa sœur Marie-Christine et son mari ?

Un lien avec les relevailles ?

Et bien Reinette, vous mettez le doigt dessus !
C'est la cérémonie de relevailles !!!

Celle ci se déroula le 5 septembre 1786. 

Pendant très longtemps, je n'avais vu mention de cette cérémonie pour la naissance de Madame Sophie et j'avais donc conclu que l'impopularité de la reine avec en surplus la lamentable Affaire du Collier, avait dissuadé Marie-Antoinette de remplir cette obligation à Paris.
Et bien finalement non ! 
Philippe Delorme dans son livre "Les Princes du Malheur" de 2008 écrit page 131 :
"Pour sa visite traditionnelle à Paris, le mardi 5 septembre 1786, Marie-Antoinette choisit aussi la simplicité. Après Notre-Dame et Sainte-Genevieve, elle ne va pas au spectacle, comme pour la naissance du duc de Normandie, mais préfère se rendre au Jardin royal des Plantes, découvrir le cabinet d'Histoire naturelle, et l'endroit où doit être transférée la Ménagerie de Versailles."

L'historien cependant ne donne pas l'origine de sa source, qui pour l'information n'est mentionnée que dans son seul livre à ma connaissance, ni l'accueil de Paris qui était demeuré très froid en 1785 pour la naissance de Louis-Charles. Je suppose qu'il ne faut pas meilleur en 1786.

À vous la main Reinette.

Je suis arrivé après la bataille !

Les relevailles sont donc une simple sortie publique ?

Les festivités autour des relevailles sont de plus en plus tristounettes ... pas de réjouissances pour les deux derniers petits .

Je suis la première étonnée d'avoir trouvé !
J'ai bien lu le livre de  Philippe Delorme, j'ai même assisté à une de ses conférences sur la petite princesse mais pour moi il n'y avait pas eu de cérémonie particulière de relevailles.

J'ai une petite énigme, je m'occupe juste de ma fille avant.