La sécurité de Marie-Antoinette

Document tout à fait adéquat dans le sujet ! Merci LNLN.

Je l'avais photographié lors de l'exposition à Versailles :

C'est tout à fait lisible .
Merci, messieurs !

La consigne était stricte : Marie-Antoinette entendait n'être importunée par personne. Il semble bien erroné de l'imaginer toujours étroitement entourée d'un staff de personnes à son service, qui lui serait imposé, autant dire des " fâcheux " .
Elle savait fort bien s'en débarrasser et s'en passer, Marie-Antoinette l'insoumise.

Les gueux devaient être assez répugnants à l'époque, il faut dire.

Parce que certains grands seigneurs et princes du sang n'étaient pas répugnants peut-être ?

C'est pas impossible.
Cela étant, je n'ai pas en tête le nom d'un haut personnage de la cour de Louis XVI dont la saleté aurait défrayé la chronique.

Sous Louis XIV, on sait au contraire qu'un certain nombre de seigneurs étaient très-malpropres, tels par exemple que le duc de Vendôme, qui ne se lavait jamais et dont la chienne accouchait dans son lit.

Extrait des mémoires de Saint-Simon au sujet du duc de Vendôme :

"Le duc de Parme eut à traiter avec M. de Vendôme; il lui envoya l'évêque de Parme, qui se trouva bien surpris d'être reçu par M. de Vendôme sur sa chaise percée, et plus encore de le voir se lever au milieu de la conférence et se torcher le cul devant lui.  

Il en fut si indigné que, toutefois sans mot dire, il s'en retourna à Parme sans finir ce qui l'avait amené, et déclara à son maître qu'il n'y retournerait de sa vie après ce qui lui était arrivé."

J'entendais " répugnants " dans un sens moins prosaïque, plus moral .

Ce genre de chose transcende toutes les classes sociales effectivement.

Ce n'est pas nouveau, mais nous savons très bien ici que si Marie-Antoinette est devenue si rapidement impopulaire, en tout cas prompte à la critique face à la Cour et à l'opinion publique, c'est en raison de son affranchissement des règles qui regissaient la vie des reines de France. Sans forcément parler des mesures de sécurité, il y avait toujours une dame d'honneur ou une dame pour accompagner dans les parages de la reine de France, or à Trianon, par exemple, celle ci n'étaient autorisées à venir que sur invitation ; la reine invitait ses intimes les plus proches, pas les dames de la Cour. D'ou nous le savons bien, l'éclosion des dénigrements sans fin dont fut l'objet Marie-Antoinette sur sa vie au Petit Trianon, sur ce qu'elle y faisait, qui elle invitait personnellement, et toutes les calomnies et fantasmes abracadabrants qui ont suivis.

Depuis toujours, les reines de France étaient entourées de dames et de demoiselles d'honneur. Or, si elles avaient une fonction représentatives de Cour, elles étaient chargées de surveiller la conduite de la souveraine surtout lorsqu'elle était jeune. Marie-Antoinette a cassé ce code, ce qui a fortement suscité la polémique et la réprobation.

Dominique vous avez un peu résumé la chose, et c'est vrai la Reine ne supportait pas cette promiscuité journalière autour d'Elle. D'où, la fuite au Petit Trianon. Avait-Elle totalement raison ? Je ne sais pas, mais l'étiquette étouffante de l'époque de Louis XIV aurait rebuté tout être normalement constitué (je veux dire tout être conscient de l'absurdité de certaines règles parfois et tout ce que l'on sait....).