Pastels, l'exposition au musée du Louvre

Marie-Philippe Claude Dumont-Walbonne tente un sourire crispé .  
Qui se dévoue pour la chatouiller un peu ?  

Effectivement elle a tout à fait  un air psycho-frigide !

J’ai un faible pour Perroneau.
On peut voir malheureusement peu de pastels de lui, et c’est dommage.
Il en existe au musée de Caen, mais beaucoup dans les réserves.

La visite continue...

On commence par Perronneau , pour ce cher Vicq :

Jean-Baptiste Perronneau, portrait de Gabriel Huquier :




Jean-Baptiste Perronneau, portrait de Marie-Anne Huquier, tenant un petit chat :





Elisabeth Vigée-Lebrun, le duc d'Orléans et la marquise de Montesson :












Adélaïde Labille-Guiard, portrait de Jean-Jacques Bachelier :





Joseph Ducreux, dame âgée coiffée d'un bonnet de dentelles :




Joseph Ducreux, portrait de Jean-Charles Thibault de Laveaux (rédacteur en chef du journal La Montagne) :

Merci, merci, Notre Grâce !
Ces portraits sont une splendeur ! Je vais courir à cette expo le week-end prochain !!!
Ils sont tous incroyablement expressifs .
Petite remarque en passant ( ) :
La duchesse d'Orléans avait beau parler de son " buisson d'épines ", Egalité est bien le fils de son père. Cela ne fait pas un plis !

Superbe !!

Les modèles de Boze ne sont pas gracieux ...

Par contre Quentin de la Tour ...
J'aime le regard mutin et bienveillance de la reine Marie Leczinska.
Et il faut avouer que le petit Provence est choupinet...

Puisque vous aimez, je vous en remets une couche !

Rosalba Carriera, buste de jeune fille :






Rosalba Carriera, portrait d'Anne Henry, épouse de Jacques Vincent Languet de Gergy, ambassadeur du roi de France à Venise :




Rosalba Carriera, portrait d'Antoinette Barbonne Thérèse Languet de Gergy, fille de l'ambassadeur du roi de France à Venise :




Maurice Quentin de la Tour, portrait de Marie-Louise Gabrielle de la Fontaine Solare de la Boissière :




Jean-Baptiste Perronneau, portrait d'homme en habit de velours noir :




Etienne Liotard, Mme Jean Tronchin, née Anne Molènes (elle a pas l'air de s'éclater !     )






Maurice Quentin de la Tour, portrait de Jean le Rond d'Alembert :






Joseph Ducreux, autoportrait âgé




Joseph Ducreux, autoportrait jeune

D'Alembert me plaît beaucoup ! ... le petit singe aussi .

Oui le portrait de d'Alembert est impressionnant. Il sortirait du tableau qu'on ne serait pas plus étonné que ça !
Cette exposition m'a réconcilié avec le pastel, que traditionnellement j'ai toujours beaucoup moins aimé que l'huile sur toile.

J'aime bien la dame âgée de Ducreux présentée bien avant .

hastur a écrit:J'aime bien la dame âgée de Ducreux présentée bien avant .

Le cartel du Louvre la décrit comme une dame non identifiée , mais je trouve qu'elle a un air de parenté avec son portraitiste, Ducreux. Ne serait-ce pas sa mère ?....

Ah mais oui, c'est fou ! ... même dans l'expression !
Tu as certainement raison, ce doit être sa mère .

C'est sa mère !    J'ai fait une découverte incroyable.   Je suis bon pour être conservateur au Louvre.

Au jeu des 7 erreurs, je n'en trouve que deux : son nez à elle est un peu retombant, et son menton à lui est creusé d'une fossette .
A part cela, elle ne saurait le renier !

Ils ont tous deux le même regard.

Absolument !

Beaucoup d'images ont déjà été postées dans cette galerie.
J'ajoute cependant ces quelques autres.
Désolé si la prise de vue est latérale mais, de face, il y a bien trop de reflets dans le verre qui protège ces si fragiles pastels...

Portrait de Charles Natoire
Par Gustaf Lundberg (1695-1786)
Pastel sur papier bleu préparé avec une matière légèrement granuleuse, puis marouflé sur toile tendue sur châssis.




Note du musée :
De nationalité suédoise, Lundberg était venu à Paris pour se perfectionner.
Après avoir obtenu plusieurs commandes de l'administration royale, il se présenta à l'Académie avec les portraits de Natoire et de Boucher pour morceaux de réception.
Le soutien de Louis XV lui permit d'y être reçu en 1742 bien qu'il fût de religion réformée.




Portrait du peintre François Boucher
Par Gustaf Lundberg
Pastel sur papier bleu





Note du musée :
Il s’agit de l’un des deux morceaux de réception présentés à l’Académie royale par l’artiste suédois en 1741. Suivant la tradition de l’institution parisienne, les portraitistes devaient fournir des effigies de ses membres. Outre ce brillante portrait de Boucher, exposé au Salon de 1742, Lundberg fit également celui de Charles Natoire.

Jean Pillement
Le repos dans la montagne et Le chemin de montagne
Gouaches et pastels sur toiles préparées au plâtre, tendues sur leurs chassis d'origine.

Peints en 1784, les deux paysages sont caractéristiques de la manière de Pillement qui s'était fait une spécialité de ces images d'invention ou le pittoresque le disputait à la fantaisie.
(Cartel du Musée du Louvre)

John Russel (1745-1806)
Portrait de femme, de trois quarts à gauche, vue à mi-corps
Pastel sur papier beige marouflé sur toile tendue sur châssis.

Peut-être la jeune femme appartenait-elle à la famille irlandaise des Hamilton, ainsi que le propose une annotation ancienne apposée sur le carton de protection arrière du pastel.
(Cartel du Musée du Louvre)

Tous les Kucharsky (ou attribués comme tels) ne se valent pas...
Mais celui-ci est vraiment magnifique.

Alexandre KUCHARSKY (Varsovie, 1741 - Paris, 1819)
Portrait présumé de Madame Barbier-Walbonne
Pastel sur papier gris





Ce portrait est supposé être celui de la femme du peintre Jacques-Luc Barbier-Walbonne (1789-1860). Il est traditionnellement attribué à Kucharski.
Ce peintre arriva à Paris avant 1760 et travailla avec Carle Van Loo et Joseph-Marie Vien. Avec Élisabeth Vigée-Le Brun, il fut l’un des portraitistes favoris de la reine Marie-Antoinette.

Le ruban blanc dans la coiffe me rappelle celui du portrait de Marie-Antoinette par Kucharski, exposé au château de Champs de Bataille.

Cette exposition est fantastique : précipitez-vous !!!
Les photos de nos amis sont tellement meilleures que celles de mon Tiburce que je n'ose pas m'aligner . ...

Le pastel a vraisemblablement été inventé en France et en Italie à la fin du XVe siècle et a été utilisé par Léonard de Vinci grâce à l'impulsion de Jean Perréal.

Il est très prisé dès le XVIIe siècle, où ses couleurs franches et son aptitude à imiter fidèlement les tissus, les textures et les lumières le rendent indissociable de l'art du portrait.


Autoportrait à l’œil de bœuf ou à l’index – Maurice Quentin de La Tour
Pastel sur papier bleu marouflé sur une toile préparée en brun et tendue sur châssis.


Charles Ferdinand, duc de Berry – Joseph Boze
Pastel sur parchemin tendu sur châssis


Louis Antoine, duc d’Angoulême – Joseph Boze
Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur châssis


Anne Mirleau de Neuville des Radrets, petite-fille de Jean Racine – Louis Vigée
Pastel sur papier gris-bleu marouflé sur toile tendue sur châssis


Louis-Philippe d’Orléans surnommé le « gros duc » - Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Pastel sur cinq morceaux de papier bleu marouflés sur toile tendue sur châssis


Charlotte Jeanne Béraud de La Haye de Riou, marquise de Montesson - Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Pastel sur cinq morceaux de papier bleu marouflés sur toile tendue sur châssis


Auguste Jules Armand Marie de Polignac – Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Pierre noire et rehauts de pastel sur papier brun

Merci, chère Nikko, pour ces photos complémentaires !