Exposition : Pastels, entre ligne et couleur. Musée Cognacq-Jay (12 oct. 23 au 11 Fev. 24)

Des idées de jolies sorties pour cet hiver, les amis ?!   Eh bien,  voici du cousu-main pour nous :

l'âge d'or du Pastel

au Musée Cognacq Jay
Du 12 octobre 2023 au 11 février 2024

Laissez Paris et ses boulevards animés derrière vous et préférez-leur la douceur du XVIIIe siècle. Le musée Cognacq-Jay ressuscite le temps d’une délicate exposition l’âge d’or du pastel, une époque dorée qui a vu s’épanouir la maestria de dessinateurs virtuoses tels que Maurice-Quentin de La Tour, le « prince des pastellistes » à la cour, ou celle de son grand rival Jean-Baptiste Perronneau, favori de la bourgeoisie. Pour mettre en lumière l’art du pastel sous toutes ses nuances, l’institution parisienne a ainsi sorti de ses réserves le fleuron de sa collection, à commencer par ce portrait grandiose de la présidente de Rieux, resté célèbre pour la vivacité de son regard et ce demi-sourire que l’on devine aux coins des lèvres. À ce chef-d’œuvre français s’ajoutent ceux de trois pastellistes britanniques reconnus autant pour leur facture moelleuse que l’éclatante fraîcheur de leurs teintes poudrées.
Entre la grâce des modèles de Vigée-Lebrun, la quiétude des représentations intimes de Watteau ou la frivolité des scènes pastorales galantes et rustiques de Boucher, se dévoilent ici bien d’autres trésors sur papier d’une fragilité extrême, avant que ceux-ci ne retrouvent finalement au terme de cette précieuse exposition la pénombre qui leur est due.


MUSÉE COGNACQ JAY
Du 12 octobre 2023 au 11 février 2024

8, rue Elzévir, 75003 Paris

Oh, excellente nouvelle chère Eléonore !!!

Voilà une idée de sortie du forum pour cet hiver

Magnifique J'essaierai d'y aller en combinant avec une conférence de la Société des amis de Balzac dont je suis membre.

Voici la présentation de cette exposition par le musée :

Pastels, entre ligne et couleur

Du 12 octobre 2023 au 11 février 2024
Musée Cognacq-Jay, Paris
Entrée libre

Présentation :

Siècle d’or du pastel, le XVIIIe voit s’épanouir la virtuosité de dessinateurs tels que Maurice-Quentin de La Tour, le « prince des pastellistes », et son rival talentueux Jean-Baptiste Perronneau. Ils sont à l’honneur dans la collection Cognacq-Jay, avec des portraits qui comptent parmi leurs chefs-d’œuvre, comme celui de Madame la présidente de Rieux, en habit de bal, tenant un masque, aux dimensions monumentales.  

Portrait de la présidente de Rieux, née Suzanne-Marie-Henriette de Boulainvilliers, en habit de bal, tenant un masque
Maurice-Quentin de La Tour
1742
Pastel sur papier monté sur toile, 116 x 90 cm
Image : Musée Cognacq-Jay

À ces œuvres françaises s’ajoutent celles de trois pastellistes anglais : Hugh Douglas Hamilton, John Russel et Daniel Gardner, témoins des échanges artistiques entre les deux pays autant que du goût singulier d’Ernest Cognacq pour l’école britannique.

La facture moelleuse, l’éclatante fraîcheur des coloris et l’expressivité des modèles de ces portraits témoignent du talent des artistes à manier le pastel, cette poudre de couleur aux nuances et aux dégradés variant à l’infini. À la fois ligne et couleur, le pastel offre une rapidité d’écriture, une transcription sensible de l’émotion et une intensité qui reste intacte au fil du temps.

Aux côtés des œuvres de la collection Cognacq-Jay, une sélection de pastels d’artistes du XVIIIe, tels que François Boucher ou Élisabeth Vigée Le Brun issus d’autres institutions de Paris Musées, complète ce panorama. L’accrochage exceptionnel de ces œuvres fragiles, accompagné d’une médiation spécifique, permet d’éclairer le goût pour le portrait intime, caractéristique du siècle des Lumières.

Autoportrait au jabot de dentelle
Maurice-Quentin de La Tour
vers 1750
Pastel sur papier, 45 x l. 37 cm
Image : Musée Cognacq-Jay

* Source et infos complémentaires : https://www.museecognacqjay.paris.fr/

Très belle présentation

Ça donne envie d’aller voir ça

L'exposition vient de débuter...


Portrait présumé de Lady Carhampton, née La Touche, en Emma,
Hugh Douglas Hamilton
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay


Portrait de Charles Lenormant du Coudray
Jean-Baptiste Perronneau
1766
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay


Portrait de Miss Power, plus tard Madame Shea
John Russel,
1789
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay


Portrait de Raymond Pierre, marquis de Bérenger, comte du Gua
Maurice Quentin de La Tour,
entre 1765 et 1770
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay

De très beaux pastels !

Sur cette exposition certainement à voir, je conseille l'analyse toujours très pertinente et documentée de Neil Jeffares sur son (indispensable) blog.

Les renvois à son dictionnaire en ligne sont très utiles. Cet "outil" est en perpétuelle évolution, c'est incroyable le nombre d'ajouts et de mises à jour entre deux consultations.  

Pour les anglophones!

Pastels at the Musée Cognacq-Jay

Les portraits de Quentin de la Tour, en particulier celui du marquis de Bérenger, sont stupéfiants de réalisme. Le personnage sort du cadre.
J'irai voir cette expo très bientôt.

D'accord avec toi, Notre Grâce : ce portrait est  admirable.   Je trouve au marquis comme un air de ressemblance avec l'acteur Daniel Ceccaldi  ( qui serait un peu empâté ).  
Que j'aimerais faire un petit saut à Paris !  
Et voyez la juvénile miss Power avec son air timide, presque effarouché, et son petit chien  ...
Tel maître, tel chien : quand l’animal est le miroir de l’homme.  
Dans l'art du portrait, le chien agit souvent comme un révélateur de son sujet.

Symbole d’amitié, de loyauté et de fidélité, le chien agit souvent - et malgré lui - comme un révélateur de l’Homme et devient une extension de son maître au point que s’opère parfois un genre de mimétisme entre l’homme et l’animal. Et cette ressemblance se révèle flagrante dans l’art du portrait où les objets et les accessoires participent à la caractérisation du sujet.

Voici 10 portraits qui symbolisent ce lien fort qui se créent entre l'homme et l'animal.
Tel maître, tel chien : voyez par vous-même !

Notre petite miss Power y figure :
https://www.parismusees.paris.fr/fr/actualite/tel-maitre-tel-chien-quand-l-animal-est-le-miroir-de-l-homme

Comme quoi, avec l'entrée en matière désopilante de " La Belle et le Clochard ",
Walt Disney n'a rien inventé !  

Splendide exposition, les amis, courez-y !!!    ... mais trop courte, trop courte !!!
Surprise :  l'entrée est gratuite !  

Je vous propose quant à moi ( pour ne pas faire de doublons ) ce très expressif portrait de Mme de Sassenage qui se distingua à la cour de Louis XV, et intégra le cercle de Madame de Pompadour ! Grande esthète, elle passa commande auprès d’artisans renommés.  Revenue en Dauphiné, elle anima avec éclat la vie mondaine grenobloise.
« Libertine », indépendante, elle aurait inspiré Choderlos de Laclos pour le personnage de Mme de Merteuil dans les « Les Liaisons Dangereuses »…
https://www.chateau-de-sassenage.com/la-maison-berenger-sassenage/18e-siecle-une-muse-a-la-cour.html

Petit tour de l'expo mercredi dernier :




























Clichés personnels

Ces portraits ( d'hommes surtout )  sont fascinants d'expressivité !
Mes préférés : l'autoportrait au jabot de dentelle, le marquis de Sassenage et Madame, enfin l'homme au gilet bleu.
Merci, cher Momo, pour tes excellentes photos !!!
Aux petits retardataires :  précipitez-vous, précipitez-vous !!!
Vous n'avez plus que jusqu'au 11 février .

Au vu de ce cartel, Boucher semble avoir peut-être été un fétichiste du pied !
https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9tichisme_du_pied

Merci pour ce reportage !

Sans pour autant être fétichiste, ma préférence va justement au pied de François Boucher qui laisse filer l'imagination, pour ceux qui connaissent l'oeuvre de cet artiste, vers l'une de ses "odalisques".  




Jeune femme au repos dite l'odalisque blonde
François Boucher
Huile sur toile, 1752
Image : Alte Pinakothek, München

Ce pied avait déjà été présenté à CJ à l’occasion de l’expo L’empire des sens, assorti d’un cartel bien plus explicite :





Il était alors accompagné d’une copie du tableau complet :




Celle-ci repartie chez le musée prêteur, elle a depuis été remplacée par une gouache sur vélin que je viens de présenter parmi les nouvelles acquisitions du musée :




Clichés personnels

Merci bien pour toutes ces informations intéressantes.

Le rétifisme, donc...