Louise de Stolberg, comtesse d'Albany

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Message par Mme de Sabran Mer 06 Déc 2017, 12:33



En complément de notre sujet sur Charles Edouard Suart, voici la présentation de quelques biographies de Louise de Stolberg, son épouse.  


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"Les livres ont toujours plus d'esprit
que les hommes qu'on rencontre"

(Louise de Stolberg, Comtesse d'Albany)



Auteur : Vivienne LOUTHE

"Une reine sans couronne" est le récit de la vie de Louise de Stolberg, princesse cosmopolite née au XVIIIe siècle dans ce qui deviendra plus tard la Belgique, femme sensible que les aléas de l’existence ont façonnée parfois cruellement sans jamais parvenir à la détruire. Suivre Louise de Stolberg dans ses pérégrinations fera voyager le lecteur de Mons et Bruxelles à Rome, Florence, Paris, pour retourner dans la ville des Médicis où elle tint un salon, sur fond des grands événements politiques de son temps qu’elle observa d’un oeil aussi passionné que critique.

Dans le corps de cette biographie, il n’a pas semblé inutile à l’auteur de présenter des "sous-biographies" des principaux acteurs de sa vie tels son époux, le Prétendant au trône de Grande Bretagne Charles Edouard Stuart, qui la rendra très malheureuse, son compagnon le dramaturge Vittorio Alfieri, son fidèle ami le peintre François-Xavier Fabre, et même le poète Ugo Foscolo. Louise de Stolberg, comtesse d’Albany, célèbre en son temps, est aujourd’hui bien oubliée. L’auteur de manuscrit a tenu, sur base de son analyse, à donner de la comtesse d’Albany une image nouvelle, éloignée des clichés réducteurs ou malveillants apparus après sa mort et repris souvent par la suite.

Notes sur l'auteur :
Après de brillantes études secondaires, Vivienne Louthe s’oriente vers les Lettres et l’Histoire et s’inscrit à l’Université de Bruxelles, mais de graves problèmes de santé viennent compromettre ses aspirations, sans les ruiner totalement toutefois : elle poursuivra, en solitaire et par ses propres moyens, sa passion pour l’Histoire en autodidacte, en particulier pour le 18e siècle français et européen. Son bref passage à l’Université lui a permis de s’initier à la rigueur de la recherche historique, à laquelle elle ajoute sa ténacité personnelle quand il s’agit de traquer dans les correspondances ou les documents d’époque les détails révélateurs tant politiques que simplement humains.
Elle s’exprime spontanément dans un style classique, qui montre à quel point elle est parvenue à intégrer l’époque à l’étude de laquelle elle s’est entièrement dédiée. Vivienne Louthe vit à Mons, qui est précisément la ville natale de son héroïne, la comtesse d’Albany.

"Tous mes compliments pour sa biographie de Louise d'Albany, documentée et très riche. Félicitations et meilleurs voeux pour son travail" (Luisa Ricaldone, professeur de littérature moderne à l'Université de Turin).La presse en parle !

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Citons aussi  la biographie d'Anne de Lacretelle .

 La Comtesse d'Albany : Une égérie européenne  
...   et le mot d'Amazon

La Comtesse d'Albany retrace le destin imprévu d'une petite princesse allemande, orpheline de père, qui, par le jeu des stratégies diplomatiques, épouse à dix-huit ans le prétendant au trône d'Angleterre, Charles Edouard Stuart. Vie de cour, liaisons, enlèvement, couvent, rien ne manque dans cette fresque romanesque qui met en scène Louis XV, tout autant que des personnages tels que Marie-Antoinette ou Napoléon, autant de protagonistes des bouleversements de l'Histoire. " Je suis à la fenêtre et je regarde passer les événements ", écrit la comtesse d'Albany qui fut adorée par le poète Vittorio Alfieri, admirée par le peintre François-Xavier Fabre, et dont Marc Fumaroli considère le salon qu'elle tint pendant vingt-quatre ans à Florence comme le " centre nerveux délocalisé de l'Europe ".

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Et puis ...


Die Gräfin von Albany, von Alfred von Reumont,
2 vol. Berlin 1860.

Le dernier héritier d’une race royale tragiquement tombée du trône d’Angleterre, une jeune princesse allemande sortie d’un couvent de Belgique pour être la compagne de ce roi sans royaume, un illustre poète italien qui devient amoureux de cette reine et qui l’enlève à son mari, un peintre du midi de la France qui finit par hériter du prince et du poète et entre les mains duquel se réunissent tous les souvenirs de cette histoire, tels sont les personnages du drame que j’ai à raconter. Le prince est ce hardi prétendant, Charles-Edouard, dont la jeunesse fut si héroïquement aventureuse ; la jeune femme est la princesse Louise de Stolberg, reine d’Angleterre, comme elle s’appelait d’abord, comtesse d’Albany, comme l’appelle l’histoire ; le poète est Victor Alfieri ; le peintre se nomme François-Xavier Fabre.
Par quel concours de circonstances des personnes de conditions si diverses se sont-elles trouvées réunies dans ce romanesque imbroglio ? Quel a été le rôle de chacune d’elles ? Comment cet épisode se rattache-t-il à l’histoire générale ? Quel jour nouveau peut-il répandre sur la société européenne à la fin du dernier siècle et au commencement du nôtre ? Ces questions et bien d’autres encore s’offrent d’elles-mêmes à la pensée quand on prononce le nom de la Comtesse d’Albany. On connaissait déjà les principaux détails de ces aventures, Alfieri en parle dans ses mémoires, la bibliothèque et le musée de Montpellier en conservent de curieux témoignages ; plusieurs écrivains anglais ou français, italiens ou allemands, ont esquissé le portrait de la comtesse et raconté quelques pages de sa vie : personne encore n’en avait tracé un tableau complet comme vient de le faire un éminent historien diplomate, le dernier représentant de la cour de Berlin auprès de l’ancien grand-duc de Toscane, M. le baron Alfred de Reumont.
M. de Reumont est un des hommes qui connaissent le mieux l’histoire de l’Italie moderne. Attaché pendant bien des années à la cour de Florence par ses fonctions diplomatiques, il était presque devenu Toscan et Italien. On comprend qu’un ministre, un chargé d’affaires de Prusse ne dût pas avoir des occupations très urgentes à la cour d’un grand-duc de Toscane ; la principale mission de M. de Reumont, à ce qu’il semble, était de représenter auprès de la société italienne la studieuse curiosité de l’esprit allemand. Nul ne pouvait mieux remplir cette tâche : disciple de M. Léopold Ranke, il avait, comme lui, le goût des recherches patientes et des découvertes historiques. On sait avec quel bonheur M. Ranke a fouillé les archives vénitiennes, avec quel art il a renouvelé maintes parties de l’histoire moderne, grâce aux relations des envoyés du conseil des dix ; c’est surtout la connaissance approfondie des documens diplomatiques qui a fait à M. Léopold Ranke une place originale parmi les historiens de nos jours. Les leçons et l’exemple d’un tel maître avaient très bien préparé le savant diplomate berlinois aux études que lui indiquait si naturellement son poste en Italie. Interroger les bibliothèques, compulser les archives, pénétrer dans les dépôts les plus secrets, ce fut la grande affaire et la joie de M. de Reumont. L’Italie entière a été l’objet de ses recherches : on a de lui des pages fort intéressantes sur plusieurs épisodes de l’histoire du saint-siège au XVIe et au XIXe siècle, il a consacré deux volumes à la peinture de Naples sous la domination espagnole ; mais c’est surtout Florence qui était le théâtre et l’objet de ses investigations. Au moment où de jeunes érudits florentins, les fondateurs de lArchivio storico italiano, travaillaient avec tant de zèle à la renaissance de la critique historique dans leur pays, M. de Reumont était heureux de s’associer à leur œuvre et d’en propager le succès. On a remarqué souvent dans la Gazette d’Augsbourg des analyses très bien faites des publications de lArchivio ; c’était le ministre de Prusse à Florence qui signalait à l’Allemagne ce noble foyer d’études trop peu connu de la France et du reste de l’Europe [1].
Lui-même il contribuait pour une part importante à cette vaste enquête historique ; la Toscane du passé et la Toscane contemporaine, la Florence des trois derniers siècles et la Florence de nos jours lui avaient livré tous leurs secrets. Il aimait à étudier les détails inconnus, les épisodes laissés dans l’ombre ; il prenait plaisir à mettre en scène les personnages dont la biographie se rattache à l’histoire générale ; les diplomates, les artistes, les savans, les théologiens, les membres étrangers ou nationaux de l'Academia della Crusca, fournissaient des occasions heureuses à sa fine et précise érudition ; souvent il s’amusait à recomposer les annales d’une famille, à suivre la généalogie d’une race illustre, et après avoir raconté les aventures des Colonna, des Borghèse, des Strozzi, des Trivulce, des Barberini, il allait chercher jusque dans le XIIIe siècle les ancêtres des Bonaparte de Toscane. Je le répète, c’était Florence qui l’intéressait entre toutes les cités italiennes ; si les événemens politiques l’obligeaient à quitter la ville de Dante et de Galilée, si par exemple en 1849 il suivait le pape à Gaëte avec le corps diplomatique, il s’empressait de revenir à Florence dès que son devoir le permettait, et après avoir raconté ses souvenirs, après avoir peint l’exil de Pie IX ou l’occupation de la république de Saint-Marin par les corps francs de Garibaldi, il reprenait bien vite ses chères études d’érudition et d’art sur la société florentine depuis la renaissance jusqu’à nos jours. Tous ces tableaux si curieux ne remplissent pas moins de six volumes ; l’auteur les a intitulés Etudes pour servir à l’histoire d’Italie, et il en fait hommage à M. Léopold Ranke. « Mon ami, dit-il à l’illustre historien, dans vos études sur l’Italie vous avez tracé les grandes routes ; moi, je n’ai fait que suivre les sentiers. J’espère pourtant que ces investigations de détails ne seront pas inutiles à l’histoire des idées et des mœurs. » La critique a confirmé ces paroles. Si les sentiers de M. de Reumont ne nous conduisent pas vers les lieux où s’accomplissent les événemens décisifs de l’histoire, les personnages qu’il y rencontre nous expliquent bien des secrets de la société italienne. Désormais, pour connaître exactement les traditions de la péninsule, il faudra quitter plus d’une fois les routes royales et s’engager avec le diplomate allemand dans les chemins oubliés.
Parmi les épisodes qui attiraient M. de Reumont, il en est un qui semble lui avoir inspiré une prédilection particulière. L’histoire de la comtesse d’Albany, on le devine, a été pendant bien des années l’objet de ses recherches et de ses méditations. Ce ne sont plus des fragmens qu’il rassemble, c’est tout un livre, un livre en deux volumes, consacré à la veuve du dernier des Stuarts. Documens mis au jour ou restés inédits, traditions publiques, traditions privées, jugemens des écrivains de l’époque et souvenirs des témoins survivans, l’auteur a tout réuni avec un soin religieux. Il a la prétention d’être complet. À mon avis, il l’est beaucoup trop ; un peu plus d’art en telle matière aurait mieux convenu que cette accumulation de détails souvent inutiles et de textes quelquefois sans valeur. Ce n’est pas ainsi que procède M. Léopold Ranke, et M. de Reumont lui-même dans ses précédentes études savait se montrer plus sobre. Le diplomate en maints endroits a fait grand tort à l’historien, M. de Reumont connaît si bien les lois de l’étiquette, il a un respect si profond de l’aristocratie européenne, qu’il lui en coûte de rencontrer sur son chemin un personnage considérable sans lui faire aussitôt mille cérémonies. Il le salue, il énumère ses titres, il expose sa généalogie. On pourrait citer tel chapitre de ce livre qui ressemble à un article de l'Almanach de Gotha. Malgré ces défauts, l’ouvrage de M. de Reumont mérite une attention sérieuse, et l’on doit des remercîmens à l’auteur pour le soin qu’il a pris de recueillir ainsi toutes les informations, de confronter tous les témoins. Si nous pouvons dessiner d’un trait sûr la physionomie de la royale comtesse, si nous parvenons à entrevoir toute la vérité derrière les voiles mystérieux qui la couvraient plus qu’à demi, n’oublions pas que ce guide savant et scrupuleux a bien simplifié notre tâche.


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Message par Dominique Poulin Mer 06 Déc 2017, 22:13

Et bien, Eléonore, toutes ces biographies, donnent vraiment envie !
Je découvre cette Louise de Stolberg, comtesse d'Albany, une femme bien méconnue, étonnante à plus d'un titre...je partirai à sa rencontre en me procurant progressivement ces livres.
Et ce Mr de Reumont me stupéfie par l'érudition de rat de bibliothèque que l'on présente de lui.
J'aime faire de nouvelles découvertes pour m'arrimer à de nouveaux horizons.  study Louise de Stolberg, comtesse d'Albany 1020289783
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Message par Gouverneur Morris Ven 02 Mar 2018, 19:06

Pour toi ma douce Eléonore, le nécessaire d’Odiot que la Comtesse offrit à Canova pour le remercier suite à la réalisation du tombeau d’Alfieri. Il est conservé au musée Correr, les photos sont fraîches du jour Louise de Stolberg, comtesse d'Albany 2523452716

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Message par Mme de Sabran Ven 02 Mar 2018, 19:19

Gouverneur Morris a écrit:

Clichés personnels

... en effet : nous voyons ton reflet sur plusieurs d'entre elles ! Eventaille

Tu me gâtes, cher Momo, c'est une splendeur ! Very Happy
Qu'est-ce que Casanova avait à voir avec la réalisation du tombeau d'Alfieri ? ... une épitaphe très élogieuse, peut-être ?

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Message par Dominique Poulin Ven 02 Mar 2018, 19:59

Absolument superbe ! Very Happy

La comtesse d'Albany ne manquait pas de moyens... Hop!
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Message par Gouverneur Morris Ven 06 Juil 2018, 15:01

Pour toi Eléonore, je le poste ici car je ne trouve plus le sujet sur son époux :

https://www.atlasobscura.com/places/the-bear-gates-of-traquair
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Message par Mme de Sabran Ven 06 Juil 2018, 15:20

Gouverneur Morris a écrit:
Pour toi Eléonore

Merci, mon cher Momo ! Very Happy
Son époux est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t895-bonnie-prince-charlie?highlight=bonnie

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Message par Gouverneur Morris Ven 06 Juil 2018, 15:39

Merci Eléonore je n'ai recherché que sur les mots-clefs "Charles", "Edouard", et "Stuart" Louise de Stolberg, comtesse d'Albany 568085151 Louise de Stolberg, comtesse d'Albany 701263848
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Message par Mme de Sabran Ven 06 Juil 2018, 15:55

Je l'ai bien deviné ... Eventaille

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Message par Mme de Sabran Dim 18 Déc 2022, 14:52


Madame de Flahaut, puis de Souza, était une très ancienne et fidèle amie de la comtesse d'Albany.   Very Happy
Ainsi fait-elle la demande au peintre François-Xavier Fabre de son portrait :

« J'aimerais mieux voir arriver dans ma chambre cette figure si sereine, ces yeux qui rient, que tous les tableaux de Raphaël. »
Aussi bien, dès 1811, Mme de Souza, ne pouvant plus compter au nombre des habitués de la casa sa chère Mme d'Albany, voulait-elle au moins en posséder l'image parmi les tableaux de son musée.
« Il me faut d'autre chose, lui écrit-elle, et je vous demande votre portrait par M. Fabre. Je vous en prie, je vous le demande comme ce qui me fera le plus plaisir. Ne me dites pas non. M. Fabre, je vous en supplie, forcez-là à se tenir, et donnez-moi cette bonne et cette franche expression du plus excellent cœur qui fut jamais. Vous me ferez le plus grand plaisir. Je vous en supplie. Votre talent et son portrait, je serai mille fois contente. C'est à vous, monsieur Fabre, que je fais cette prière. Ne lui laissez point dire de ces phrases : " A mon âge quelle folie l ". Je l'aime, je la veux comme elle est, et mon amitié n'a pas besoin des parures de sa jeunesse. Je la veux bonne comme elle était quand elle venait me voir; enfin je vous prie tous deux, ne me refusez pas. Je le désire tant. Je vous en supplie si bien de tout mon cœur que j'y compte pour mes étrennes. »

Louise de Stolberg, comtesse d'Albany Comtes10
Portrait of the Countess d'Albany
Galleria degli Uffizi, Florence

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