Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
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Comte d'Hézècques
MARIE ANTOINETTE
Comtesse Diane
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Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Le célèbre dire attribué à Marie-Antoinette apparaît dans deux scénographies : les émeutes de la faim et en particulier les journées d'octobre 1789 ; le pique-nique champêtre :
« Il y a environ cent cinquante ans, les plus pauvres parmi le peuple de Paris marchèrent un jour sur Versailles où habitaient le roi de France et sa femme. C'était une manifestation, vous savez bien ce que c'est. Les pauvres gens se rangèrent devant le château et crièrent :
-"Nous n'avons pas de pain, nous n'avons pas de pain !"
Tant ils étaient miséreux.
La reine Marie-Antoinette regardait par la fenêtre et demanda à un officier :
– Que veulent donc ces gens-là ?
– Majesté, répondit l'officier, ils veulent du pain, ils n'ont pas assez de pain, ils sont trop affamés.
La reine secoua la tête avec étonnement :
– Ils n'ont pas assez de pain ? demanda-t-elle. Mais alors, qu'ils mangent de la brioche !
Vous pensez peut-être qu'elle disait cela pour se moquer des pauvres gens. Non, elle ne savait pas ce qu'est la pauvreté ! Elle pensait que si par hasard on n'a pas assez de pain, on n'a qu'à manger de la brioche. Elle ne connaissait pas le peuple, elle ne connaissait pas la pauvreté, et un an plus tard, elle eut la tête tranchée. Tant pis pour elle. »
Cette anecdote pseudo-historique est narrée dans un livre allemand destiné aux enfants, Pünktchen und Anton (1931). Son auteur, Erich Kaestner, était et est toujours très populaire en Allemagne, surtout pour ses romans pour enfants, qui ont été traduits en de nombreux pays. Pûnktchen und Anton, était en 1999 à sa 117e édition, et a été traduit en 25 langues, en France en 1936 (réédition 1952). Sans aucun doute, tout au moins en Allemagne, l'ouvrage a joué un grand rôle dans la diffusion de l'anecdote.
Ce document est la seule version du conte type AaTh 1446 ayant pour protagoniste Marie-Antoinette que l'on puisse véritablement appeler un récit. La reine de France est aujourd'hui tellement associée à ce dire que Stith Thompson décrivit ce conte type : « Qu'ils mangent de la brioche. On a dit à la reine que les paysans manquent de pain ».
Cependant, parmi les textes qu'il donne comme exemple, on ne trouve ni Marie-Antoinette ni aucune autre reine. Il indique dans un ouvrage voisin : « Depuis un siècle et demi, la tradition assure que c'est Marie-Antoinette qui, lorsqu'on lui dit que le peuple manque de pain déclara, "Qu'ils mangent de la brioche" (J2227) [...] Quelles qu'aient été les erreurs de Marie-Antoinette, il est peu probable qu'elle ait proféré cette cruelle remarque ».
Thompson crée donc une abstraction très en harmonie avec le style des contes de fée où figurent surtout des reines anonymes. Il en va de même pour Erich Kaestner qui a simplifié les événements des 5 et 6 octobre 1789, la marche des femmes de Paris à Versailles, pour en faire une scène ressemblant au début d'un conte de fée où rois et reines sont souvent montrés à la fenêtre ou au balcon : on sait que Marie-Antoinette fut appelée au balcon par les manifestants, et qu'elle y fut accompagnée par un « grand officier », le marquis de La Fayette, alors commandant de la nouvelle garde nationale de Paris.
Ce détail indique que, très probablement, Kaestner connaissait les faits historiques et les a changés délibérément pour les adapter à l'anecdote, bien qu'il ne soit pas le seul qui lie le dire attribué à Marie-Antoinette aux journées d'octobre 1789 : sous l'intitulé « Sarcasmes », un recueil espagnol de citations datant de 1952 évoque la marche du peuple parisien affamé à Versailles ; tout en précisant que l'attribution à Marie-Antoinette est probablement fautive.
Enfin, on note en Inde deux variantes curieusement semblables se situant dans le contexte d'émeutes de la faim. La première a été collectée à Bombay au début du XXe siècle. Pendant une famine désastreuse dans le Gujarât, le prince héritier voit les foules affamées défiler devant le palais : « Il demande pourquoi ils ne restent pas chez eux en mangeant du khoja et du sucre ».
Le second récit a été recueilli récemment à Mysore, ville du sud de l'Inde :
« C'est un roi. Il ne s'occupe pas de ses sujets. Il ne comprend pas les difficultés de ses sujets. Il mène une vie de luxe. Il demande à son ministre de s'occuper de l'administration de son royaume. Les ministres sont plus cruels que le roi ; ils augmentent les impôts et les gens du pays ont beaucoup de problèmes. Les sujets sont très tristes. Puis une famine survient et le peuple connaît de nouveaux malheurs. D'un côté les ministres posent des problèmes et de l'autre, les gens n'ont plus rien à manger puisque c'est la famine. Le peuple est forcé de se révolter contre le roi ; le roi a mis de côté beaucoup de grain dans ses greniers. Bien qu'il ait du grain à distribuer au peuple, il n'est pas prêt à le donner au peuple. Incapable d'en supporter davantage, le peuple décide de se soulever contre le roi. Ils crient "À bas le roi ; nous voulons du roti [aliment de base fait à partir de blé]." Le roi connaît-il les difficultés du peuple ? Le roi demande aux ministres "Pourquoi font-ils tant de bruit parce qu'ils n'ont pas de roti? S'il n'y a pas de roti, qu'ils mangent du holige [dessert des jours de fête]." Mais ce qu'il y a de bizarre est que, lorsqu'il n'y a pas de roti, qui donnera du holige ? Mais le roi ne sait rien et s'est oublié dans les plaisirs. Finalement le peuple se soulève contre le roi et le pend à un arbre fait pour ça. Il y a de bons et de mauvais rois en ce monde. Cette histoire montre comment un mauvais roi est puni par le peuple. »
Nous verrons plus tard que les variations de l'anecdote mettant en scène d'autres protagonistes que Marie-Antoinette apparaissent surtout dans le contexte d'émeutes de la faim.
Archer Taylor, dans son article de 1968 sur le dire de Marie-Antoinette et des anecdotes et proverbes proches, suggérait que le récit de Bombay n'était pas influencé par les traditions européennes car il n'associait pas le dire de Marie-Antoinette aux journées d'octobre, mais avait une autre scène en tête :
« Je vois une scène pastorale, où des dames de la cour sont assises sur l'herbe et des nourritures variées abondent. On converse à loisir de la vie, du monde et des plaintes des paysans qui affirment manquer de pain. Une des nobles dames — on suggère que c'est Marie-Antoinette — dit, distraitement ou sans réfléchir ou peut-être sardoniquement, "Pourquoi ne mangent-ils pas de la brioche ?" ou "Qu'ils mangent de la brioche !". »
Malheureusement, Taylor ne peut dire d'où lui vient ce souvenir, mais on peut assumer que cette scène de pique-nique est d'origine américaine ou anglo-américaine.
De toute façon la première scénographie est plus significative puisque les journées d'octobre ont commencé par une émeute de la faim et que le cri de ralliement de la foule ayant ramené la famille royale à Paris était : « Nous ramènerons [...] le boulanger, la boulangère et le petit mitron !. »
Toutefois bien des exemples de l'anecdote attribuée à Marie-Antoinette ou à d'autres dames nobles ne sont nullement situées ni narrées ; il s'agit simplement d'une brève réplique.
Bien à vous.
« Il y a environ cent cinquante ans, les plus pauvres parmi le peuple de Paris marchèrent un jour sur Versailles où habitaient le roi de France et sa femme. C'était une manifestation, vous savez bien ce que c'est. Les pauvres gens se rangèrent devant le château et crièrent :
-"Nous n'avons pas de pain, nous n'avons pas de pain !"
Tant ils étaient miséreux.
La reine Marie-Antoinette regardait par la fenêtre et demanda à un officier :
– Que veulent donc ces gens-là ?
– Majesté, répondit l'officier, ils veulent du pain, ils n'ont pas assez de pain, ils sont trop affamés.
La reine secoua la tête avec étonnement :
– Ils n'ont pas assez de pain ? demanda-t-elle. Mais alors, qu'ils mangent de la brioche !
Vous pensez peut-être qu'elle disait cela pour se moquer des pauvres gens. Non, elle ne savait pas ce qu'est la pauvreté ! Elle pensait que si par hasard on n'a pas assez de pain, on n'a qu'à manger de la brioche. Elle ne connaissait pas le peuple, elle ne connaissait pas la pauvreté, et un an plus tard, elle eut la tête tranchée. Tant pis pour elle. »
Cette anecdote pseudo-historique est narrée dans un livre allemand destiné aux enfants, Pünktchen und Anton (1931). Son auteur, Erich Kaestner, était et est toujours très populaire en Allemagne, surtout pour ses romans pour enfants, qui ont été traduits en de nombreux pays. Pûnktchen und Anton, était en 1999 à sa 117e édition, et a été traduit en 25 langues, en France en 1936 (réédition 1952). Sans aucun doute, tout au moins en Allemagne, l'ouvrage a joué un grand rôle dans la diffusion de l'anecdote.
Ce document est la seule version du conte type AaTh 1446 ayant pour protagoniste Marie-Antoinette que l'on puisse véritablement appeler un récit. La reine de France est aujourd'hui tellement associée à ce dire que Stith Thompson décrivit ce conte type : « Qu'ils mangent de la brioche. On a dit à la reine que les paysans manquent de pain ».
Cependant, parmi les textes qu'il donne comme exemple, on ne trouve ni Marie-Antoinette ni aucune autre reine. Il indique dans un ouvrage voisin : « Depuis un siècle et demi, la tradition assure que c'est Marie-Antoinette qui, lorsqu'on lui dit que le peuple manque de pain déclara, "Qu'ils mangent de la brioche" (J2227) [...] Quelles qu'aient été les erreurs de Marie-Antoinette, il est peu probable qu'elle ait proféré cette cruelle remarque ».
Thompson crée donc une abstraction très en harmonie avec le style des contes de fée où figurent surtout des reines anonymes. Il en va de même pour Erich Kaestner qui a simplifié les événements des 5 et 6 octobre 1789, la marche des femmes de Paris à Versailles, pour en faire une scène ressemblant au début d'un conte de fée où rois et reines sont souvent montrés à la fenêtre ou au balcon : on sait que Marie-Antoinette fut appelée au balcon par les manifestants, et qu'elle y fut accompagnée par un « grand officier », le marquis de La Fayette, alors commandant de la nouvelle garde nationale de Paris.
Ce détail indique que, très probablement, Kaestner connaissait les faits historiques et les a changés délibérément pour les adapter à l'anecdote, bien qu'il ne soit pas le seul qui lie le dire attribué à Marie-Antoinette aux journées d'octobre 1789 : sous l'intitulé « Sarcasmes », un recueil espagnol de citations datant de 1952 évoque la marche du peuple parisien affamé à Versailles ; tout en précisant que l'attribution à Marie-Antoinette est probablement fautive.
Enfin, on note en Inde deux variantes curieusement semblables se situant dans le contexte d'émeutes de la faim. La première a été collectée à Bombay au début du XXe siècle. Pendant une famine désastreuse dans le Gujarât, le prince héritier voit les foules affamées défiler devant le palais : « Il demande pourquoi ils ne restent pas chez eux en mangeant du khoja et du sucre ».
Le second récit a été recueilli récemment à Mysore, ville du sud de l'Inde :
« C'est un roi. Il ne s'occupe pas de ses sujets. Il ne comprend pas les difficultés de ses sujets. Il mène une vie de luxe. Il demande à son ministre de s'occuper de l'administration de son royaume. Les ministres sont plus cruels que le roi ; ils augmentent les impôts et les gens du pays ont beaucoup de problèmes. Les sujets sont très tristes. Puis une famine survient et le peuple connaît de nouveaux malheurs. D'un côté les ministres posent des problèmes et de l'autre, les gens n'ont plus rien à manger puisque c'est la famine. Le peuple est forcé de se révolter contre le roi ; le roi a mis de côté beaucoup de grain dans ses greniers. Bien qu'il ait du grain à distribuer au peuple, il n'est pas prêt à le donner au peuple. Incapable d'en supporter davantage, le peuple décide de se soulever contre le roi. Ils crient "À bas le roi ; nous voulons du roti [aliment de base fait à partir de blé]." Le roi connaît-il les difficultés du peuple ? Le roi demande aux ministres "Pourquoi font-ils tant de bruit parce qu'ils n'ont pas de roti? S'il n'y a pas de roti, qu'ils mangent du holige [dessert des jours de fête]." Mais ce qu'il y a de bizarre est que, lorsqu'il n'y a pas de roti, qui donnera du holige ? Mais le roi ne sait rien et s'est oublié dans les plaisirs. Finalement le peuple se soulève contre le roi et le pend à un arbre fait pour ça. Il y a de bons et de mauvais rois en ce monde. Cette histoire montre comment un mauvais roi est puni par le peuple. »
Nous verrons plus tard que les variations de l'anecdote mettant en scène d'autres protagonistes que Marie-Antoinette apparaissent surtout dans le contexte d'émeutes de la faim.
Archer Taylor, dans son article de 1968 sur le dire de Marie-Antoinette et des anecdotes et proverbes proches, suggérait que le récit de Bombay n'était pas influencé par les traditions européennes car il n'associait pas le dire de Marie-Antoinette aux journées d'octobre, mais avait une autre scène en tête :
« Je vois une scène pastorale, où des dames de la cour sont assises sur l'herbe et des nourritures variées abondent. On converse à loisir de la vie, du monde et des plaintes des paysans qui affirment manquer de pain. Une des nobles dames — on suggère que c'est Marie-Antoinette — dit, distraitement ou sans réfléchir ou peut-être sardoniquement, "Pourquoi ne mangent-ils pas de la brioche ?" ou "Qu'ils mangent de la brioche !". »
Malheureusement, Taylor ne peut dire d'où lui vient ce souvenir, mais on peut assumer que cette scène de pique-nique est d'origine américaine ou anglo-américaine.
De toute façon la première scénographie est plus significative puisque les journées d'octobre ont commencé par une émeute de la faim et que le cri de ralliement de la foule ayant ramené la famille royale à Paris était : « Nous ramènerons [...] le boulanger, la boulangère et le petit mitron !. »
Toutefois bien des exemples de l'anecdote attribuée à Marie-Antoinette ou à d'autres dames nobles ne sont nullement situées ni narrées ; il s'agit simplement d'une brève réplique.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
J'ai trouvé également l'analyse de " S'ils n'ont pas de pain qu'ils mangent de la brioche "
lue dans "1OO expressions tirées de l'Histoire " - Mélanie METTRA - Figaro littéraire -
Définition : La tirade est utilisée pour illustrer une forme particulière d'ironie condescendante, méprisante et hautaine.
Origine : Les hivers rigoureux et les étés pluvieux qui précèdent la révolution française
ont gravement touché toutes les récoltes. La famine sévit et la rareté des céréales entraîne une hausse du prix du pain.
La situation a précipité les évènements de Juillet 1789. Mais à l'automne, alors que l'assemblée constituante a aboli les privilèges et adopté la Déclaration des droits de l'homme, la population parisienne qui craint une nouvelle famine se rend à Versailles où elle clame son mécontentement.
Marie-Antoinette, de son balcon, aurait ironisé :
" S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
Le lendemain, la famille royale est contrainte de gagner la capitale. Elle ne reviendra jamais à Versailles.
Marie-Antoinette n'est probablement pas à l'origine des propos qu'on lui prête.
La formule apparaît en effet dès 1782 dans les Confessions de JJ ROUSSEAU.
Faisant le récit de sa tentation de déguster du vin d'Arbois et de la nécessité de l'accompagner d'un grignotage Rousseau explique que, ne pouvant se présenter en gentilhomme qu'il est chez un boulanger, il se rend chez un pâtissier pour y acheter de la brioche.
Il évoque alors les paroles d'une grande princesse, qu'il ne nomme pas, répondant que ces paysans n'avaient plus de pain : "Qu'ils mangent de la brioche".
L'expression a été ensuite attribuée à Marie-Antoinette par l'auteur allemand Erich Kaestner dans un livre publié en 1931 .
Même s'il précise que la formule a davantage été prononcée par ignorance que par méchanceté, l'auteur a ainsi contribué à donner de Marie'Antoinette l'image d'une Reine méprisante.
lue dans "1OO expressions tirées de l'Histoire " - Mélanie METTRA - Figaro littéraire -
Définition : La tirade est utilisée pour illustrer une forme particulière d'ironie condescendante, méprisante et hautaine.
Origine : Les hivers rigoureux et les étés pluvieux qui précèdent la révolution française
ont gravement touché toutes les récoltes. La famine sévit et la rareté des céréales entraîne une hausse du prix du pain.
La situation a précipité les évènements de Juillet 1789. Mais à l'automne, alors que l'assemblée constituante a aboli les privilèges et adopté la Déclaration des droits de l'homme, la population parisienne qui craint une nouvelle famine se rend à Versailles où elle clame son mécontentement.
Marie-Antoinette, de son balcon, aurait ironisé :
" S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
Le lendemain, la famille royale est contrainte de gagner la capitale. Elle ne reviendra jamais à Versailles.
Marie-Antoinette n'est probablement pas à l'origine des propos qu'on lui prête.
La formule apparaît en effet dès 1782 dans les Confessions de JJ ROUSSEAU.
Faisant le récit de sa tentation de déguster du vin d'Arbois et de la nécessité de l'accompagner d'un grignotage Rousseau explique que, ne pouvant se présenter en gentilhomme qu'il est chez un boulanger, il se rend chez un pâtissier pour y acheter de la brioche.
Il évoque alors les paroles d'une grande princesse, qu'il ne nomme pas, répondant que ces paysans n'avaient plus de pain : "Qu'ils mangent de la brioche".
L'expression a été ensuite attribuée à Marie-Antoinette par l'auteur allemand Erich Kaestner dans un livre publié en 1931 .
Même s'il précise que la formule a davantage été prononcée par ignorance que par méchanceté, l'auteur a ainsi contribué à donner de Marie'Antoinette l'image d'une Reine méprisante.
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Merci, Comtesse, de nous rappeler combien cette phrase n'est qu'une légende par rapport à Marie-Antoinette
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Le Point :
Qui sont les ventres dorés et pourris de notre époque ?
Max Gallo :
Tout le discours politique est fondé sur cette opposition entre ventre creux et ventres dorés, qui sont souvent, en effet, des ventres pourris. Quand on dit que des milliards ont été donnés aux banques, certains répondent : "Et rien pour les autres !" Toujours selon une structure binaire. On peut ajouter les stock-options des patrons, les bonus des traders, les bénéfices de Total... tout ça est inacceptable d'une certaine manière. Cela renvoie dans notre imaginaire au mépris exprimé par Marie-Antoinette, quand on véhicule l'idée que, devant des officiers monarchistes, elle aurait dit : "Ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-02-25/interview-max-gallo-il-suffit-de-quelques-jours-pour-que-la/917/0/320453
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Mme de Sabran- Messages : 55527
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
A la veille de l'opération escargot des Gilets jaunes qui espèrent bloquer le pays, ce soir dans le magazine 28' d'Elisabeth Quin, le dessin humoristique de Thibaud Soulcié:
Marie-Antoinette :
" Les français veulent de l'essence moins chère, qu'ils sucent des batteries au lithium ! "
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55527
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Duc d'Ostrogothie a écrit:La rumeur a également couru, sous la Révolution, que tel ou tel personnage aurait dit "S'ils n'ont pas le pain, qu'ils mangent de la m..." .
En effet, Xavier Mauduit a justement fait cette citation hasardeuse, hier soir ...
Voici :
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55527
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Oui ! Et nous apprenons que cette expression, non seulement vieille de plusieurs centaines d'années, se retrouvent également en Chine et en Inde (avec ses variantes).
La nuit, la neige- Messages : 18143
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
Et voici encore le fameux " Let them eat cake " , repris cette fois dans la chanson du groupe Queen :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55527
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
La brioche de Marie-Antoinette a bon dos, il paraît !
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
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Re: Qu'on leur donne de la brioche / Let them eat cake
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55527
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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