Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
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La nuit, la neige
Dominique Poulin
Mme de Sabran
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Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Me voici dans l'ouvrage :
dont je me propose de vous poster quelques extraits relatifs à nos relations avec la Suède et Gustav, à la veille de la Révolution .
Staël avait perdu la faveur de Gustave III et le poste d’ambassadeur à Paris, garanti au prix de tant d’efforts, était lui-même en péril. La raison de ce changement, on le sait, était que, dès le commencement même de la crise révolutionnaire, les vues du roi de Suède et celles de son ambassadeur avaient pris une direction diamétralement opposée.
L’auteur du coup d’Etat de 1772 était dans son existence privée un homme malheureux et digne de pitié. En hostilité avec sa mère et sa femme, désuni avec son propre fils, les taches du caractère de l’homme et l’immoralité de sa vie rejaillissaient sur le monarque. Il cherchait quelque distraction dans la littérature, dans les arts, et, plus encore, dans la politique. Mais là surtout il était destiné à éprouver d’amères déceptions.
Sa campagne contre la Russie échoua pour cette raison que ses officiers, presque tous gentilshommes, croyant la constitution du royaume et les privilèges de la noblesse atteints par cette guerre engagée sur la propre initiative du monarque, se révoltèrent, paralysèrent l’action militaire, et entrèrent enfin de leur propre chef en négociations avec l’ennemi. Catherine II qui, alors en guerre avec la Turquie et serrée de près par l’Angleterre et la Prusse, aurait pu, sans cette diversion, se trouver dans une situation pénible, fit à Varela, le 14 août 1790, sa paix avec Gustave, qui rétablit les frontières des deux pays telles qu’elles existaient avant les hostilités. Quant à celui-ci, qui au contact du danger retrouvait toute sa force morale, il était rentré dès 1789 dans sa capitale pour y faire face à la déclaration de guerre du Danemark .
Cette nouvelle menace du dehors le sauva d’une situation devenue intolérable à l’intérieur. Avec l’aide des trois ordres, prêtres, bourgeois et paysans, il fit son second coup d’Etat contre la noblesse, acte qui lui assurait pour le moment une puissance à peu près illimitée, mais qui amena dans la suite le dénouement tragique dont il fut la victime. En attendant, le but immédiat était atteint et l’aristocratie rebelle humiliée et domptée. A côté de ce résultat un autre avait été obtenu. En effectuant son second coup d’Etat, Gustave III avait caressé l’idée de faire comprendre à Versailles, la veille de la convocation des Etats-Généraux, comment il convenait de sauvegarder la dignité d’une couronne.
... à suivre, si vous le voulez bien !
dont je me propose de vous poster quelques extraits relatifs à nos relations avec la Suède et Gustav, à la veille de la Révolution .
Staël avait perdu la faveur de Gustave III et le poste d’ambassadeur à Paris, garanti au prix de tant d’efforts, était lui-même en péril. La raison de ce changement, on le sait, était que, dès le commencement même de la crise révolutionnaire, les vues du roi de Suède et celles de son ambassadeur avaient pris une direction diamétralement opposée.
L’auteur du coup d’Etat de 1772 était dans son existence privée un homme malheureux et digne de pitié. En hostilité avec sa mère et sa femme, désuni avec son propre fils, les taches du caractère de l’homme et l’immoralité de sa vie rejaillissaient sur le monarque. Il cherchait quelque distraction dans la littérature, dans les arts, et, plus encore, dans la politique. Mais là surtout il était destiné à éprouver d’amères déceptions.
Sa campagne contre la Russie échoua pour cette raison que ses officiers, presque tous gentilshommes, croyant la constitution du royaume et les privilèges de la noblesse atteints par cette guerre engagée sur la propre initiative du monarque, se révoltèrent, paralysèrent l’action militaire, et entrèrent enfin de leur propre chef en négociations avec l’ennemi. Catherine II qui, alors en guerre avec la Turquie et serrée de près par l’Angleterre et la Prusse, aurait pu, sans cette diversion, se trouver dans une situation pénible, fit à Varela, le 14 août 1790, sa paix avec Gustave, qui rétablit les frontières des deux pays telles qu’elles existaient avant les hostilités. Quant à celui-ci, qui au contact du danger retrouvait toute sa force morale, il était rentré dès 1789 dans sa capitale pour y faire face à la déclaration de guerre du Danemark .
Cette nouvelle menace du dehors le sauva d’une situation devenue intolérable à l’intérieur. Avec l’aide des trois ordres, prêtres, bourgeois et paysans, il fit son second coup d’Etat contre la noblesse, acte qui lui assurait pour le moment une puissance à peu près illimitée, mais qui amena dans la suite le dénouement tragique dont il fut la victime. En attendant, le but immédiat était atteint et l’aristocratie rebelle humiliée et domptée. A côté de ce résultat un autre avait été obtenu. En effectuant son second coup d’Etat, Gustave III avait caressé l’idée de faire comprendre à Versailles, la veille de la convocation des Etats-Généraux, comment il convenait de sauvegarder la dignité d’une couronne.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Je poursuis ...
En dépit de toutes ses erreurs, le roi de Suède avait sur ce point des idées très claires et très arrêtées. Le mot de Joseph II, cité par Mme de Staël: « Mon métier à moi est d’être royaliste », exprimait l’intime conviction de son royal confrère de Suède. Tous les événements accomplis en France depuis l’ouverture des Etats Généraux l’avaient fortifié dans l’opinion qu’il exprimait lors de la guerre d’Amérique, que la transplantation des idées républicaines sur le sol d’une monarchie affaiblie par le temps amènerait nécessairement une catastrophe. Pénétré comme il l’était de la solidarité des intérêts monarchiques, les humiliations et les insultes auxquelles il vit exposés Louis XVl et Marie-Antoinette, puis leur internement avilissant dans les Tuileries, avaient éveillé en lui la pensée de faire appel à une coalition en vue de leur délivrance et de la tenter à lui seul, s’il le fallait, plutôt que de les abandonner à l’heure du péril suprême.
La présence à Paris du baron de Staël constituait plutôt pour ces projets, on n’en pouvait douter, un obstacle qu’un avantage. Relativement à la politique suédoise, Staël, ennemi de la Russie, craignait l’influence de Marie-Antoinette en faveur d'une triple alliance franco-russe-autrichienne. Toutes ses dépêches à ce sujet s’expriment dans ce sens. II envisageait les affaires françaises, cela se comprend, surtout au point de vue des idées de Necker ; en 1789 il était constitutionnel comme le ministre lui-même et ses proches amis.
Oui, en effet : nous avons vu sa réaction lors de la journée des claques .
Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2625-la-journee-des-claques-le-28-fevrier-1791?highlight=claques
En dépit de toutes ses erreurs, le roi de Suède avait sur ce point des idées très claires et très arrêtées. Le mot de Joseph II, cité par Mme de Staël: « Mon métier à moi est d’être royaliste », exprimait l’intime conviction de son royal confrère de Suède. Tous les événements accomplis en France depuis l’ouverture des Etats Généraux l’avaient fortifié dans l’opinion qu’il exprimait lors de la guerre d’Amérique, que la transplantation des idées républicaines sur le sol d’une monarchie affaiblie par le temps amènerait nécessairement une catastrophe. Pénétré comme il l’était de la solidarité des intérêts monarchiques, les humiliations et les insultes auxquelles il vit exposés Louis XVl et Marie-Antoinette, puis leur internement avilissant dans les Tuileries, avaient éveillé en lui la pensée de faire appel à une coalition en vue de leur délivrance et de la tenter à lui seul, s’il le fallait, plutôt que de les abandonner à l’heure du péril suprême.
La présence à Paris du baron de Staël constituait plutôt pour ces projets, on n’en pouvait douter, un obstacle qu’un avantage. Relativement à la politique suédoise, Staël, ennemi de la Russie, craignait l’influence de Marie-Antoinette en faveur d'une triple alliance franco-russe-autrichienne. Toutes ses dépêches à ce sujet s’expriment dans ce sens. II envisageait les affaires françaises, cela se comprend, surtout au point de vue des idées de Necker ; en 1789 il était constitutionnel comme le ministre lui-même et ses proches amis.
Oui, en effet : nous avons vu sa réaction lors de la journée des claques .
Notre sujet : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2625-la-journee-des-claques-le-28-fevrier-1791?highlight=claques
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Je vous remercie Eléonore de nous proposer ce nouveau sujet.
Je connais bien mal Gustave III, mais de fait son assassinat en 1792 n'est pas le fruit du hasard ni celui d'un regicide isolé ou dément mais bien conscient et réfléchi. Je sais très succinctement qu'il a été opposé dans son royaume à une très forte opposition aristocratique d'ou l'émergence de difficultés de plus en plus croissantes à la fin de son règne.
Ce souverain est très méconnu en France, il n'existe que peu de travaux à son sujet, du moins pour le grand public. Une ou deux biographies ont été publiées, je retrouverai les références.
Je connais bien mal Gustave III, mais de fait son assassinat en 1792 n'est pas le fruit du hasard ni celui d'un regicide isolé ou dément mais bien conscient et réfléchi. Je sais très succinctement qu'il a été opposé dans son royaume à une très forte opposition aristocratique d'ou l'émergence de difficultés de plus en plus croissantes à la fin de son règne.
Ce souverain est très méconnu en France, il n'existe que peu de travaux à son sujet, du moins pour le grand public. Une ou deux biographies ont été publiées, je retrouverai les références.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Je viens de retrouver cette biographie de Gustave III sur le Net. L'ouvrage me paraît assez pointu et fouillé.
"Gustave III, un démocrate couronné" de Claude Nordmann.
Presses Universitaires de Lille. 1986.
"Gustave III, un démocrate couronné" de Claude Nordmann.
Presses Universitaires de Lille. 1986.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Moi aussi, cher Domi, je connais bien mal Gustave...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Je me souviens de cette biographie elle était encore disponible en 1994 à l’époque de l’exposition « Le Soleil et l’Etoile du Nord ».
Sauf erreur de ma part, la correspondance du comte de Creutz, en français, avait alors été publiée également.
IKEA avait aussi mis en vente un modèle de chaise gustavien, c’est dire l’effet de mode porté par cette expo !
Sauf erreur de ma part, la correspondance du comte de Creutz, en français, avait alors été publiée également.
IKEA avait aussi mis en vente un modèle de chaise gustavien, c’est dire l’effet de mode porté par cette expo !
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Le titre peut porter à confusion, surtout lorsqu'on connait un peu Gustave.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 32
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Recouvrons notre sérieux, mon petit Lulu .
Cependant, les vues politiques de Staël renferment dès ce moment un élément qui leur est propre. Non seulement pour plaire à son roi, dont la lutte avec la noblesse approchait de la crise décisive, mais parce que ses sympathies démocratiques l’y conduisaient, Staël se montre hostile non pas, comme on pourrait le croire, à une noblesse inutile et dégénérée, mais à toutes les institutions aristocratiques.
Il rejette les plans de Mounier, parce qu’ils impliquent une Chambre des pairs sur le modèle anglais. Il reconnaît que la noblesse, le clergé et les Parlements ont fait la Révolution, mais il ne. leur refuse pas moins le droit d’exister dans l’Etat. Il veut le roi à la tête de la Révolution, car, dit-il, elle n’est pas dirigée contre le trône, mais contre les grands, le parti « à peu près le plus méprisé et le plus méprisable de tous... Si le roi... venait à dominer les législatures, il sera plus souverain qu’autrefois » .
Les dépêches du baron de Staël sont très intéressantes et très utiles pour la connaissance de l’époque; mais leur auteur appartient au grand nombre de ceux qui paraissent ignorer que la politique est une science et qu’elle repose sur des prémisses logiques. Ce qu’en 1789 il déclarait vouloir, c’était une monarchie fondée sur des garanties libérales et des droits constitutionnels. Mais il contribua pour sa part à faire que toutes les institutions qui jusque-là avaient servi de fondement à la monarchie, au lieu d’être épurées et renouvelées, furent détruites, jusqu’à ce que la couronne, privée de ses soutiens naturels et flottant dans l’air, finit par s’abîmer dans les décombres.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Du coup je ne comprends pas les idées du baron de Staël. Il veut une monarchie suédoise vers 1790, qui ne ressemble pas au modèle anglais, et qui est-il dit "contre les grands, le parti le plus méprisé et le plus méprisable de tous..." ? C'est une façon de voir, mais sur quel type de chambre haute le roi pourrait-il s'appuyer si les grands seraient exclus ? Qu'appelle t-il les grands ? La haute noblesse je suppose ?
Gustave III avait-il donc une sorte de parti à lui ?... De fait à la fin du XVIIIe siècle, même en rabaissant profondément la noblesse et le clergé, il était difficile d'ignorer complètement ces corps parce qu'ils détenaient l'essentiel des propriétés foncières et avaient constitué pendant des siècles les soutiens naturels du trône. Je ne comprends pas son point de vue.
Gustave III avait-il donc une sorte de parti à lui ?... De fait à la fin du XVIIIe siècle, même en rabaissant profondément la noblesse et le clergé, il était difficile d'ignorer complètement ces corps parce qu'ils détenaient l'essentiel des propriétés foncières et avaient constitué pendant des siècles les soutiens naturels du trône. Je ne comprends pas son point de vue.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Savaient-ils ce qu'ils voulaient, tous ces nobliaux qui commencèrent par applaudir à la Révolution ?
Nous avons souvent vu que non .
Nous avons souvent vu que non .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Les dépêches de son ambassadeur permettaient à Gustave III de suivre jour par jour les " progrès " accomplis. Elles annonçaient la défection des troupes, la transmission de la puissance des mains du gouvernement à celles de l’Assemblée, l’anarchie dans les provinces, l’explosion de la question sociale dans les villes, l’anéantissement du clergé et de la noblesse.
Peu de temps avant le 6 Octobre, Staël déclarait sans détour que le désordre s’étendait de Paris à tout le royaume ; le pouvoir exécutif avait échappé des mains du monarque du moment où les troupes lui avaient refusé l’obéissance; il avait été remplacé par l’anarchie. Le peuple seul commande et est obéi, parce qu’il veille lui-même à l’exécution de sa volonté. Staël va plus loin : il écrit au roi, dès le mois de septembre 1789, que l’attitude de l’Assemblée nationale confirme la manière de voir de beaucoup de gens, à savoir que la nation française manque des qualités indispensables pour un peuple qui veut être libre.
De tous ces faits, l’ambassadeur tire la conclusion que ce n’est qu’en se faisant le chef de la Révolution, que le roi « peut espérer de la conduire » .
Ne croirait-on pas entendre Necker ?
Et cependant, ce n'est pas faux.
Peu de temps avant le 6 Octobre, Staël déclarait sans détour que le désordre s’étendait de Paris à tout le royaume ; le pouvoir exécutif avait échappé des mains du monarque du moment où les troupes lui avaient refusé l’obéissance; il avait été remplacé par l’anarchie. Le peuple seul commande et est obéi, parce qu’il veille lui-même à l’exécution de sa volonté. Staël va plus loin : il écrit au roi, dès le mois de septembre 1789, que l’attitude de l’Assemblée nationale confirme la manière de voir de beaucoup de gens, à savoir que la nation française manque des qualités indispensables pour un peuple qui veut être libre.
De tous ces faits, l’ambassadeur tire la conclusion que ce n’est qu’en se faisant le chef de la Révolution, que le roi « peut espérer de la conduire » .
Ne croirait-on pas entendre Necker ?
Et cependant, ce n'est pas faux.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Mme de Sabran a écrit:Savaient-ils ce qu'ils voulaient, tous ces nobliaux qui commencèrent par applaudir à la Révolution ?
Nous avons souvent vu que non .
Ghislain de Diesbach rapporte avec délectation dans son Histoire de l’Emigration comment le Vicomte de Noailles, héros du 4 août, se scandalisa de voir son titre omis d’un acte de vente aux Etats-Unis
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Mais à chaque nouvelle dépêche de Staël, l'antipathie de Gustav pour la Révolution grandissait.
Il se réconcilia avec Catherine II, son ennemie de vieille date, en l’entendant demander depuis quand les excès de tout genre valaient mieux que l’expérience, l’ordre et la loi. Il vit la déplorable faiblesse du roi de France et le sacrifice de ses convictions les plus intimes lui coûter la perte de tous ses droits. Pire, au désaccord sur les principes s’ajoutait aussi, entre le baron de Staël et son roi, le désaccord sur les personnes.
Tout d’abord sur la reine. La part de celle-ci à la réussite de son mariage, le bienveillant intérêt qu’elle avait témoigné au jeune couple ( qu'il semblait former avec Germaine ), tout cela avait disparu de la mémoire de Staël pour ne laisser subsister que le souvenir de sa participation au renvoi de Necker, le 11 juillet 1789, renvoi qu’il nommait, .dans une lettre à Gustave, « cette révolution de la reine », bien que la responsabilité n’en retombât pas sur elle seule. Staël ne paraissait pas se rendre compte que chaque mot amer à l’adresse de Marie-Antoinette devait élargir l’abîme entre lui et son souverain. Gustave, qui avait ressenti peu de sympathie et parfois même de l’éloignement pour la reine dans les beaux jours de son règne, se prit à l’admirer et à lui vouer un culte chevaleresque quand il la vit malheureuse et menacée. Aussi, à chaque nouvelle dépêche de son ambassadeur, pleine d’imputations sévères à l’égard de la princesse si cruellement éprouvée, s’avouait-il de plus en plus que celui-ci ne pouvait plus être l’homme de sa confiance.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Dominique Poulin a écrit:Je viens de retrouver cette biographie de Gustave III sur le Net. L'ouvrage me paraît assez pointu et fouillé.
"Gustave III, un démocrate couronné" de Claude Nordmann.
Presses Universitaires de Lille. 1986.
En effet, ce livre est toujours en vente auprès des presses universitaires de Lille, dans sa première édition de 1986 :
http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100478260
Hormis bon nombre d'excellentes biographies en suédois (entre autres des historiens Beth Hennings et plus tard Herman lindqvist) il existe en effet fort peu d'ouvrages dans les langues que nous maîtrisons, surtout de récente date.
En français, l'excellent travail de Claude Nordmann, malheureusement décédé l'année qui précédait la parution de son livre, est le dernier livre paru sur Gustave III.
En anglais il n'y a aucun ouvrage récent. Du côté du Royaume-Uni cela se comprend peut-être, étant donné que la Suède a été depuis des siècles l'allié de la France, et a envoyé également des troupes suédoises en Amérique pour se battre aux côtés des troupes françaises contre l'Angleterre. Toutefois, ça m'étonne qu'une biographie publiée aux Etats-Unis dédiée à Gustave n'ait jamais vu le jour, car aux Etats-Unis il y a d'excellents historiens.
En allemand, une biographie a été éditée en 1996 :
Et voilà tout. Cela est très peu, surtout quand on sait que Gustave était davantage un roi européen qu'un roi confiné dans son royaume de Suède.
Dominique Poulin a écrit: Je connais bien mal Gustave III, mais de fait son assassinat en 1792 n'est pas le fruit du hasard ni celui d'un regicide isolé ou dément mais bien conscient et réfléchi. Je sais très succinctement qu'il a été opposé dans son royaume à une très forte opposition aristocratique d'ou l'émergence de difficultés de plus en plus croissantes à la fin de son règne.
Après avoir reçu le coup de grâce d'Anckarström, Gustave refusait de croire que le coup était porté par un suédois ; il était convaincu que c'était un émissaire des Jacobins, puisque son engagement anti-révolutionnaire l'exposait effectivement à un possible attentat.
Nous avons d'ailleurs déjà un sujet dédié à Gustav III : https://marie-antoinette.forumactif.org/t967-le-roi-gustave-iii-de-suede
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Comte d'Hézècques a écrit:
Et voilà tout. Cela est très peu, surtout quand on sait que Gustave était davantage un roi européen qu'un roi confiné dans son royaume de Suède.
Merci, mon cher Félix, pour ces références bibliographiques !
Provisoirement Gustav laissa Staël à son poste, mais il recourut, pour ses communications avec la cour de France comme pour ses informations personnelles, à des correspondants secrets.
Dès la fin de 1789 ce n’était plus le baron de Staël, mais le comte de Fersen , qui représentait réellement à Paris Gustave III. Fersen, en sa double qualité d’oflicier suédois et français, partageait son temps entre les deux pays ; quand il revenait de Suède, il présentait à Louis XVI des lettres de son souverain.
Vers la fin de 1788, Gustave le renvoya en France en le chargeant d’observer les événements et de l’instruire, tantôt de Paris, tantôt de Valenciennes, où le régiment Royal Suédois était en garnison. A la veille de la fuite de Varennes, Fersen brûla ses notes de cette époque ; mais on a des lettres de lui qui font connaître sa manière de voir. Le 3 septembre 1789 il écrivait à son père que tout ordre était détruit, l’autorité royale anéantie; l’Assemblée nationale, ajoutait-il, tremblait devant Paris, mais Paris tremblait devant quarante à cinquante mille bandits.
Pour Fersen, Necker, au début de la Révolution, était de ceux qui, au milieu de coquins, essayait de rester honnête, et se laissait mener gauchement par eux, au lieu de gagner au roi des voix et un parti. Mais il n’en est pas demeuré là : il a voulu gouverner par le peuple, et de cette façon a entraîné à leur ruine le roi et l’Elat. Louis XVI, lui aussi, ayant constaté qu’il ne pouvait gouverner sans le ministre, a commis la faute de ne pas gouverner par lui. D’autre part, Fersen partageait l’antipathie de tant d’autres, de Mercy, par exemple, contre cette Angleterre qu’il voyait méditant la ruine de la France, et lui aussi croyait aux « arguments de l’or britannique » .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Dès juillet 1789, avant que Fersen eût été chargé d’une mission proprement dite, son ancien ami de Staël, qui sentait sa situation ébranlée, écrivait à Gustave 111 qu’il ne doutait pas du désir de Marie-Antoinette de le voir remplacer par Fersen ; cependant, ajoutait-il, « je suis sans inquiétude, car Votre Majesté n’est pas susceptible d’injustice ; son jugement est indépendant, et son jugement me sera favorable, puisque je l’ai fidèlement servie. La promesse qu’elle a daigné me faire n’est point ce qui me rassure ; je la déposerais à ses pieds, si mon zèle ne lui était plus agréable ; mais j’ai le bonheur d’être rassuré à cet égard par le témoignage honorable que Votre Majesté a daigné me donner ».
Mme de Staël , qui ne devait pas moins se sentir atteinte que son mari par le reproche de faire de la politique arbitraire, écrivit dans le même sens à Gustave III, qu'elle assurait de son dévouement.
Mme de Staël , qui ne devait pas moins se sentir atteinte que son mari par le reproche de faire de la politique arbitraire, écrivit dans le même sens à Gustave III, qu'elle assurait de son dévouement.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Pour le moment, Gustav répondit évasivement ; mais vers la fin de 1789 il chargea l'ami et confident de Fersen, le baron de Taube, d’entrer en correspondance régulière avec Fersen, auquel il ordonna de se rendre à Paris, de ne pas s’éloigner de Louis XVI et de prendre les mesures nécessaires pour établir un service rapide et sûr entre les deux cours.
Un pas de plus dans cette direction, ce fut la démission de Fersen des rangs de l’année française, demandée et obtenue sur le désir du roi. Quand, sur la motion deBreteuil, les projets de fuite d’octobre 1789 eurent été soumis à la reine par d’Agoult, évêque de Pamiers, ce fut sur la demande expresse de la souveraine que Fersen en informa Louis XVI.
« Ma position est différente de celle de tout le monde », écrivait-il à son père. « J’ai toujours été traité avec bouté et distinction dans ce pays-ci par les ministres et par le roi et la reine... Je suis attaché au roi et à la reine, et je serais vil et ingrat si je les abandonnais quand ils ne peuvent plus rien faire pour moi, et que j’ai l’espoir de pouvoir leur être utile. À toutes les bontés dont ils m’ont toujours comblé, ils viennent d’ajouter encore une distinction flatteuse : celle de la confiance ; elle l’est d’autant plus, qu’elle est extrêmement bornée et concentrée entre trois ou quatre personnes, dont je suis le plus jeune »
Parmi ces étrangers auprès de qui seuls, comme l’affirmait la reine, on pouvait trouver aide et compassion, aucun ne l’emportait sur Fersen en dévouement chevaleresque et à toute épreuve ; mais sur un point il alla plus loin que la reine elle-même. Il avait adopté peu à peu la manière de voir et tous les préjugés de la droite. Necker, à la probité duquel il avait peu de temps auparavant rendu justice, n’était plus à ses yeux, au moment de son renvoi, qu’un malheureux traître pour qui tout châtiment était trop doux, il nommait La Fayette « un pauvre scélérat qui pourtant ne savait l’être qu’à moitié » . II partageait complètement, écrivait-il à Gustave, l’opinion de celui-ci sur la culpabilité de Necker, et aussi cette autre conviction du monarque suédois, que seule une guerre civile ou étrangère pouvait sauver l’autorité royale, et la France elle-même .
Un pas de plus dans cette direction, ce fut la démission de Fersen des rangs de l’année française, demandée et obtenue sur le désir du roi. Quand, sur la motion deBreteuil, les projets de fuite d’octobre 1789 eurent été soumis à la reine par d’Agoult, évêque de Pamiers, ce fut sur la demande expresse de la souveraine que Fersen en informa Louis XVI.
« Ma position est différente de celle de tout le monde », écrivait-il à son père. « J’ai toujours été traité avec bouté et distinction dans ce pays-ci par les ministres et par le roi et la reine... Je suis attaché au roi et à la reine, et je serais vil et ingrat si je les abandonnais quand ils ne peuvent plus rien faire pour moi, et que j’ai l’espoir de pouvoir leur être utile. À toutes les bontés dont ils m’ont toujours comblé, ils viennent d’ajouter encore une distinction flatteuse : celle de la confiance ; elle l’est d’autant plus, qu’elle est extrêmement bornée et concentrée entre trois ou quatre personnes, dont je suis le plus jeune »
Parmi ces étrangers auprès de qui seuls, comme l’affirmait la reine, on pouvait trouver aide et compassion, aucun ne l’emportait sur Fersen en dévouement chevaleresque et à toute épreuve ; mais sur un point il alla plus loin que la reine elle-même. Il avait adopté peu à peu la manière de voir et tous les préjugés de la droite. Necker, à la probité duquel il avait peu de temps auparavant rendu justice, n’était plus à ses yeux, au moment de son renvoi, qu’un malheureux traître pour qui tout châtiment était trop doux, il nommait La Fayette « un pauvre scélérat qui pourtant ne savait l’être qu’à moitié » . II partageait complètement, écrivait-il à Gustave, l’opinion de celui-ci sur la culpabilité de Necker, et aussi cette autre conviction du monarque suédois, que seule une guerre civile ou étrangère pouvait sauver l’autorité royale, et la France elle-même .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Quelle confusion dans les rangs nous pouvons constater dès les prémisses de la Révolution Française !
Il n'est pas étonnant que les souverains Français battent froid pour Staël puisque ce dernier penche du parti de la Révolution ? Mais de quel parti ?! Ce n'est pas à tout égard de par son éducation, son rang, son histoire personnelle, un "révolutionnaire" exhalé ?! De quelle mouvance se réclame t-il, si mouvance il y a ? De celle des quelques aristocrates qui ont applaudis à la Déclaration des Droits de l'Homme ou de l'abolition des privilèges ? Difficile de se retrouver... J'ai du mal à cerner son point de vue. En tout cas, il n'est pas du côté de la réaction violente et anti-revolutionnaire, cela saute aux yeux, mais il me paraît néanmoins bien modéré et passif sans doute par l'ordre des choses, car c'est un diplomate qui me semble lui-même dépassé par la situation.
Dans ce contexte, oui, il était naturel que Gustave III donne le relais officieux des relations politiques franco-suedoises à Fersen.
Mais à tout point de vue, la situation des divers protagonistes dans notre cas de figure, me semble extrêmement confuse.
Merci Eléonore pour cet éclairage fort intéressant et à Félix pour ces références bibliographiques.
Il n'est pas étonnant que les souverains Français battent froid pour Staël puisque ce dernier penche du parti de la Révolution ? Mais de quel parti ?! Ce n'est pas à tout égard de par son éducation, son rang, son histoire personnelle, un "révolutionnaire" exhalé ?! De quelle mouvance se réclame t-il, si mouvance il y a ? De celle des quelques aristocrates qui ont applaudis à la Déclaration des Droits de l'Homme ou de l'abolition des privilèges ? Difficile de se retrouver... J'ai du mal à cerner son point de vue. En tout cas, il n'est pas du côté de la réaction violente et anti-revolutionnaire, cela saute aux yeux, mais il me paraît néanmoins bien modéré et passif sans doute par l'ordre des choses, car c'est un diplomate qui me semble lui-même dépassé par la situation.
Dans ce contexte, oui, il était naturel que Gustave III donne le relais officieux des relations politiques franco-suedoises à Fersen.
Mais à tout point de vue, la situation des divers protagonistes dans notre cas de figure, me semble extrêmement confuse.
Merci Eléonore pour cet éclairage fort intéressant et à Félix pour ces références bibliographiques.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Pour Fersen, campé sur la même longueur d'ondes que Gustav, la situation était claire : ne céder sur rien .
Quant à Staël, il mentionne à la fin de l’automne 1790 le dessein où l’on était alors de reprendre l’affaire du Collier, et ajoute que l’on ourdissait à cette occasion les menées les plus perfides contre la reine, que même le mot de divorce aurait été prononcé. ( Léouzon Le Duc, Correspondance diplomatique du baronde Staël » )
Gustave III ne tarda pas à faire savoir à son ambassadeur que la satisfaction qu’il éprouverait de ses services dépendrait du zèle avec lequel il se rendrait l’interprète des sentiments de son souverain pour la famille royale de France. Staël n’en répondit pas moins à son ancienne façon que la reine qui, par son courage et ses malheurs, méritait toute sympathie, ne s’était pas montrée pour le roi de Suède ce qu’elle aurait dû être. Staël ajoutait que les tyrans d’un nouveau genre qui menaçaient le trône de France ne lui semblaient pas moins méprisables qu’à son maître; mais, poursuivait-il, « il est, je l’avoue, très peu possible que ces messieurs se modéreront et reviendront à des idées plus saines sur la politique des gouvernements et la véritable liberté d’un empire. Si cela était possible, cependant, il ne faudrait pas s'être ôté tous les moyens de négocier avec eux, puisqu’ils ne cessent de répéter que l’alliance de la Suède est de toutes la plus convenable, la plus désirable pour la France, et qu’ils auraient peut-être cherché à m’en parler, si l’horreur de leur usurpation m’avait permis d’entretenir des relations avec eux »
La remarque par laquelle se terminait cette dépêche était un ballon d’essai relatif à la proposition faite à Louis XVI de se rapprocher des Jacobins, car, dès ce moment, Staël n’éprouvait point de répugnance pour eux, et le roi lui-même venait de faire parvenir par Montinorin des sommes importantes à Danton. ( Bacourt, Correspondance entre Mirabeau et de La Marck )
Staël avait habilement calculé que le conseil indirect donné à Gustave de tirer pour sa part profit de la situation venait à point, car le roi de Suède ne rêvait alors de rien moins que de s’assurer une seconde couronne.
Il louchait, comme d'autres, sur la malheureuse Pologne.
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Le baron de Staël, de mon point de vue, ne me paraît pas maladroit au début de la Révolution. Il réfléchit sur une alliance avec les jacobins. Oh ! par jacobins, ce ne sont certainement pas les plus à gauche ! mais il y songe lui aussi pour sauver ce qui peut être encore sauver dans un premier temps.
Je crois Eléonore que vous parlez de Montmorin. Louis XVI lui aurait fourni de l'argent pour traiter avec Danton..
Si tôt ? Vers 1790 ? Merci d'avoir fourni la référence qui s'y rapporte.
Je crois Eléonore que vous parlez de Montmorin. Louis XVI lui aurait fourni de l'argent pour traiter avec Danton..
Si tôt ? Vers 1790 ? Merci d'avoir fourni la référence qui s'y rapporte.
Dominique Poulin- Messages : 6955
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Mme de Sabran a écrit: Il avait adopté peu à peu la manière de voir et tous les préjugés de la droite .
Un peu comme Marie-Antoinette, qui se raidit au début de la Révolution. Avant la Révolution, elle est ouverte aux idées nouvelles, elle va sur la tombe de Rousseau à Ermenonville, elle fait jouer des pièces de Beaumarchais à Trianon, elle sera même favorable au doublement du vote du tiers...
Mais après les journées d'octobre, elle ne conçoit pas comment on pourrait faire confiance à l'Assemblée.
Elle ne "s'assouplira" un peu qu'après sa rencontre avec Barnave, mais il sera déjà trop tard...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le divorce entre le baron de Staël et Gustave III
Dominique Poulin a écrit: Louis XVI lui aurait fourni de l'argent pour traiter avec Danton..
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Danton , avec Hérault de Séchelles, tenta aussi de traiter avec Vienne en 93 .
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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