Le roi Gustave III de Suède
+10
Duc d'Ostrogothie
Monsieur de la Pérouse
Gouverneur Morris
Vicq d Azir
Calonne
Roi-cavalerie
La nuit, la neige
Comte d'Hézècques
MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
14 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 6
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Le roi Gustave III de Suède
Gustave III de Suède (Gustav III), (Stockholm, 24 janvier 1746 – idem, 29 mars 1792) fut roi de Suède et Prince de Finlande du 12 février 1771 jusqu'à sa mort.
Fils d'Adolphe Frédéric de Suède et de Louise Ulrike de Prusse, une des sœurs cadettes de Frédéric le Grand, Gustave épouse en 1766, sur proposition du parlement mais contre l'avis de sa mère, Sophie Madeleine de Danemark, fille du roi Frédéric V.
C'est à Paris en 1771 que le jeune prince âgé de 25 ans apprend la mort de son père. La première mesure qu'il prend est de protéger sa mère en renforçant sa garde, tant il la sait impopulaire.
Gustave III est un souverain francophile, adepte de la philosophie des lumières et patron des arts. En 1773, il crée la première troupe d'Opéra de Suède et fait bâtir le premier Opéra Royal de Stockholm, qui sera inauguré en 1782.
Cependant, la Suède est alors gouvernée par un parlement qui possède le pouvoir depuis la constitution de 1719, et qui se déchire entre faction francophile et faction russophile. Le roi a peu de pouvoir politique.
Gustave III effectue un coup d’État en août 1772 au moment où le pays s'apprête à sombrer dans l'anarchie. Soutenu par sa mère, l'armée et le peuple, il fait arrêter les membres du riksdag, et du rad. Il règne dès lors en despote éclairé, en réorganisant la justice et les finances, en abolissant la torture. Il encourage l'enseignement primaire, améliore la condition paysanne, amorce le remembrement des sols et institue la liberté de commerce des grains.
Portrait du roi Gustave III en 1772
Alexander Roslin
Image : NationalMuseum, Stockholm
En revanche, ses relations avec sa mère, la reine-douairière Louise-Ulrique, s'enveniment.
Femme de pouvoir, la reine-douairière - qui avait tenté, en vain, de faire renverser le parlement en 1756 - pensait que son fils gouvernerait avec elle. Or Gustave III fait preuve d'indépendance, ainsi qu'il le montre dès 1775 quand il autorise son frère cadet et héritier Charles, duc de Södermanie à épouser la princesse de Holstein-Gottorp, proche parente de la tsarine Catherine II de Russie, alors que la reine-douairère mettait en avant une de ses nièces prussiennes.
D'ailleurs, la reine-douairière, qui donne son affection à ses deux cadets, le prince Frédéric-Adolphe et la princesse Sophie-Albertine (qui resteront célibataires), apprécie peu ses belle-filles. Elle trouve l'épouse de son fils Gustave III, la reine Sophie-Madeleine, trop timide et trop froide, et la duchesse de Södermanie trop frivole. De plus aucune des deux ne semble capable de donner un héritier à la couronne.
En effet, après 11 ans de mariage, le couple royal n'a toujours pas d'enfant, et le duc de Södermanie reste l'héritier putatif de son frère.
En 1778, après douze ans de mariage, la reine Sophie-Madeleine accouche enfin d'un fils, le futur Gustave IV de Suède.
Des rumeurs, colportées par les frères du roi chez la reine-mère Louise-Ulrique, prétendent alors que le père de cet enfant est le comte Munck, que la cour disait épris de la reine. Le scandale est immense : la reine-mère eut une violente altercation avec son fils, et la famille royale se trouva divisée avant que le roi n'oblige ses frères et sa mère à déclarer, ouvertement et par écrit, qu'ils croyaient sincèrement en la légitimité du petit prince royal. La reine-mère fut exilée et ne reparut plus à la cour. Le roi ne se réconcilia avec elle que sur son lit de mort. La reine-douairière mourut en 1782 au Château de Svartsjö.
Cette année-là, le roi et la reine eurent un autre fils, Charles, duc de Småland, mais le petit prince mourut en bas-âge l'année suivante.
Depuis 1780, le roi était membre de la franc-maçonnerie.
Désireux de renforcer ses liens avec la France et de donner à la Suède un empire colonial, en 1784, Gustave III se fait céder par la France l'île de Saint-Barthélemy contre un droit d'entrepôt à Göteborg. Les Suédois font de Saint-Barthélemy un port franc en 1785. En hommage au roi de Suède, le principal bourg de l'île (Le Carénage) est renommé Gustavia vers 1787. Les bonnes relations que la roi entretenait avec la France furent rompues lors de la Révolution française.
En 1789, pour lutter contre la noblesse, Gustave III renforce son pouvoir absolu par « l'Acte d'Union et de Sécurité », qui accorde à tous les Suédois l'égalité des droits, dont l'accès aux fonctions publiques.
La noblesse fomente alors un complot. Le 16 mars 1792, au cours du bal masqué de l'Opéra royal de Stockholm, le roi fut assassiné d'un coup de pistolet par Jacob Johan Anckarström. Son fils Gustave IV Adolphe lui succéda, sous la régence du prince Charles, duc de Södermanie.
Costume porté par Gustave III lors du bal masqué au cours duquel il fut assassiné.
La reine Sophie-Madeleine mourut en 1813, après avoir été témoin de la destitution de son fils et de ses petit-enfants au profit de son beau-frère, puis l'élection au trône de Suède d'un militaire Français issu des rangs de la Révolution Française : Bernadotte.
*
Blason royal de Suède :
Écartelé : à la croix pattée d'or, qui est la Croix de Saint-Eric, cantonnée en 1 et 4, d'azur à trois couronnes d'or posées 2 et 1 qui est de Suède moderne, en 2 et 3, d'azur, à trois barres ondées d'argent, au lion couronné d'or armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout, qui est de Suède ancien, sur-le-tout écartelé : 1, de gueules, au lion couronné d'or, tenant dans ses pattes une hallebarde d'argent, emmanchée du second; 2, d'or, à deux lions léopardés d'azur, armés et lampassés de gueules (de Schleswig) ; 3, de gueules, à la feuille d'ortie d'argent (de Holstein) ; 4, de gueules, au cygne d'argent, becqué, membré et colleté d'une couronne d'or (de Stormarn ; enté en pointe de gueules, au cavalier armé d'argent (de Ditmarsie) ; sur-le-tout-du-tout, écartelé d'or à deux fasces de gueules (de Oldenbourg) et d'azur, à la croix pattée, au pied fiché d'or (de Delmenhorst)
Merci WIKI .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Le lundi 18 Aoû 2008 - 18:23 , à la Conciergerie
E.D.T. a écrit :
Pou a écrit:
Je profite d'une petite anecdote pour ouvrir ce sujet sur ce Roi de Suède tant apprécié par Marie-Antoinette, elle qui le nommait dans ses lettres "mon cher cousin"
Bien que l'on puisse trouver d'autres liens de parenté entre MA et Gustave III de Suède, je vous en ai retracé un qui les fait quatrième cousin (4th cousins, le tableau auquel je me réfère étant en anglais.)
Ils ont en commun Frédéric V du Palatinat et son épouse Élisabeth d'Angleterre. Ceux-ci étant les arrières-arrières-arrières-grands-parents de Marie-Antoinette de même que de Gustave.
Voici leur cheminement;
Marie-Antoinette d'Autriche (par son père;)
François I du Saint-Empire (par sa mère;)
Élisabeth-Charlotte d'Orléans (par sa mère;)
Charlotte-Élisbeth de Bavière (par son père;)
Charles I Louis du Palatinat, fils de;
Frédéric V du Palatinat et d'Élisabeth Stuart
Gustave III de Suède (par sa mère;)
Louise Ulrike de Prusse (par son père;)
Frédéric Guillaume I de Prusse (par sa mère;)
Sophie-Charlotte de Hanovre (par sa mère;)
Sophie de Bohême, fille de;
Frédéric V du Palatinat et d'Élisabeth Stuart
Je vous le concède ce n'est que par convenance qu'elle l'appelait "mon cher cousin", mais ce que je voulais prouver par ici c'est qu'elle n'avait pas tout-à-fait tort!
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Françoise Kermina, dans sa biographie de Fersen, a écrit :
Le roi [Gustave III] se savait peu aimé à Versailles. Joseph II l'avait peu ménagé dans ses lettres à sa soeur : "il est faux, insignifiant, bellâtre devant son miroir, je vous le recommande d'avance." Mais Marie-Antoinette n'avait pas besoin d'être prévenue. Comme ses frères, elle le trouvait ridiculement efféminé, et pouffait à la seule idée de l'habit national. Elle n'avait pas oublié qu'en 1771 il avait fait sa cour à Mme du Barry en offrant un collier de diamants à son chien. Mais surtout elle partageait l'animosité de la cour d'Autriche qui n'avait d'ailleurs pas d'ambassadeur en Suède.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Catherine II surnommait son ennemi Gustave III : "Don Quichotte du Nord"
Oberkirch a écrit :
N'oublions pas un détail, et cela est rapporté par E.LEVER également ; le roi Gustave III était amateur de garçons. Or ce dernier avait jeté son dévolu sur le preux Axel, qui l'a plusieurs fois éconduit. Dans l'intimité des relations ambiguës de la reine avec ce chevalier, il n'était pas impossible que la passion du Roi de Suède ne soit évoquée.
Marie-Antoinette n'appréciant guère la concurrence, cette animosité devient ainsi motivée.
Miche :
Je crois que, tout simplement, Françoise Kermina interprète. Ou projette.
Oberkirch :
Là encore c'est apocryphe de la part de ladite Kermina. Voyez les excellentes relations que notre reine avait avec Léonard son perruquier !
Kiki :
Léonard n'était pas homosexuel. Bisexuel peut être. Il suffit de lire son journal pour le savoir. Il y raconte ses folles aventures et il parle de ses innombrables maîtresses. Bien sûr il s'agit d'une écriture romancée, mais je pense qu'il y a au moins une part de vrai.
CLIOXVIII :
Un régal qui vient de se terminer " Les palais de Gustaf III "; des conservateurs suédois s'exprimant dans un français parfait nous ont fait découvrir des endroits non ouverts au public ( et pas à la façon Bern). par exemple les chambres des courtisans à Girpsholm avec la minuscule chambre du domestique , literies d'époque ,les lettres de Gustave à Louis XVI, celles chiffrées à Fersen , celle de Marie-Antoinette " C'est dans le malheur qu'on reconnaît ses vrais amis "(Que cela est donc vrai !), le caveau des rois de Suède avec ses textiles à peine abimés. Enfin, un bel échantillon de la frénésie du roi pour les constructions et le théâtre en vingt ans de règne.
Moi :
Clio !!!!!! Vous avez même vu les lettres de Marie-Antoinette à Fersen !!!!! Quelle émotion, sans doute...
CLIOXVIII :
Non, une de Marie-Antoinette à Gustave III ( celle sur les vrais amis ) ,une chiffrée de Gustave à Fersen .
Madame de Chimay :
J'ai reçu un livre hier dont voici les références
Gustave III et la Cour de France suivi d'une étude critique sur Marie-Antoinette et Louis XVI apocryphes de
A. Geffroy Tome 1
Didier et Cie , libraires éditeurs, 1867, 414 p
C'est dommage que je n'aie pas le tome 2 . Comme dirait notre amie Marie-Antoinette, j'ai acheté un orphelin mais je finirais bien par trouver le tome 2 . J'espère vraiment en savoir plus sur Gustave III .
Dans cet autre livre sur Gustave III ( Histoire de Gustave III, roi de Suède Par Ernst Ludwig Posselt,J. L. M.,
J.J. Paschoud , 1807, 426 p et qui est numérisé ), on apprend que M. de Bouillé avait des relations fort suivies avec la Cour de Suède et que dans ses mémoires, il rend un compte fort circonstancié de l'assassinat du roi de Suède avec force et détails . Troublant !
Quelqu'un a lu les mémoires de Bouillé ?
Pou :
Pas pour ma part .
Madame de Chimay :
Peut être La Nuit La Neige pourra t-il nous renseigner ?
Pour son livre, Geffroy s'est basé sur les archives de Stockholm, d'Upsal et de Copenhague ainsi qu'aux archives du ministère des Affaires Etrangères français.
Voici ce que dit Geffroy : " Toutefois, c'est au riche dépôt d'Upsal que je dois les plus précieux documents. Dans l'immense collection des papiers de Gustave III, par lui léguée à la bibliothèque de la principale université suédoise, j'ai trouvé les lettres fréquentes que plusieurs des femmes les plus spirituelles de la société française adressaient au roi de Suède . "
Eh bien quel bourreau des coeurs ce Gustave III ! :n,,;::::!!!:
Kiki :
Les Comtesses Noailles De La Marck et de Boufflers se disputent le privilège d'adresser à Gustave III des conseils , non plus seulement en vue des affaires publiques , mais sur la littérature et sur la vie privée . Se joint au cercle Melle Necker .
Ce n'est plus un cercle , c'est un fan club !!!
Pou :
Il y avait une pension en retour ?
Madame de Chimay :
Je ne sais pas . Je vous le dirais seulement quand j'aurais fini le livre...
Geffroy nous raconte : Gustave III , lui-même , soit par les nombreuses minutes de ses lettres , conservées à Upsal , soit par les débris de sa correspondance qui se retrouvent parmi nous , apparaît aussi en première ligne avec sa physionomie intelligente et ouverte , révélant un esprit curieux , un caractère aimable , une nature prompte et vive.
Dès sa jeunesse , les anciens engagements de la Suède tournent ses regards et ses espérances vers la France. Il est témoin , sous Choiseuil et Vergennes , de quelques-uns des derniers beaux jours du cabinet de Versailles , encore fidèle à ses traditions , et sauvegardant l’alliance des états secondaires en vue du maintien de l’équilibre général . Ces relations politiques en amènent d’autres plus intimes. Gustave III visite deux fois Paris et la Cour, il envoie ses jeunes officiers servir sous nos drapeaux dans la guerre d’Amérique et mériter au retour un brillant accueil à Versailles. C’est là que le beau Fersen , le général Stedingk et l’adroit Staël commencent , avec la faveur très marquée de Louis XVI et de Marie-Antoinette , des fortunes brillantes et diverses . Les deux premiers restent fidèles au souvenir reconnaissant de cette faveur., Stedingk avec le regret de ne pouvoir servir qu’indirectement et de bien loin la cause du roi et de la reine de France tombés dans le malheur , Fersen avec un dévouement actif qui affronte jusqu’à l’ultime péril pour seconder en 91 et 92 les efforts de Gustave III en vue de la Contre-Révolution . Ainsi mêlés à nos prospérités et à nos malheurs, ces Suédois racontent , par ce qui nous reste de leurs souvenirs et de leurs correspondances , beaucoup de choses nouvelles et d’un grave intérêt.
Je ne connaissais pas ce général Stedingk .
Voici des livres sur lui :
Mémoires posthumes du feld-maréchal comte de Stedingk de
Magnus Fredrik Ferdinand Björnstjerna Curt Bogislaus Ludvig Kristoffer von Stedingk
Tome I, III, III,
Adamant Media Corporation (23 mai 2001) pour le tome I , 338 p : 11, 25 euros
Adamant Media Corporation (20 avril 2001) pour le tome 2 , 520 p : 21,09 euros
Adamant Media Corporation (23 mai 2001) pour le tome 3 , 384 p : 12,65 euros
Est-ce que quelqu'un a lu ces Mémoires là ?
.
Oberkirch a écrit :
N'oublions pas un détail, et cela est rapporté par E.LEVER également ; le roi Gustave III était amateur de garçons. Or ce dernier avait jeté son dévolu sur le preux Axel, qui l'a plusieurs fois éconduit. Dans l'intimité des relations ambiguës de la reine avec ce chevalier, il n'était pas impossible que la passion du Roi de Suède ne soit évoquée.
Marie-Antoinette n'appréciant guère la concurrence, cette animosité devient ainsi motivée.
Miche :
Je crois que, tout simplement, Françoise Kermina interprète. Ou projette.
Oberkirch :
Là encore c'est apocryphe de la part de ladite Kermina. Voyez les excellentes relations que notre reine avait avec Léonard son perruquier !
Kiki :
Léonard n'était pas homosexuel. Bisexuel peut être. Il suffit de lire son journal pour le savoir. Il y raconte ses folles aventures et il parle de ses innombrables maîtresses. Bien sûr il s'agit d'une écriture romancée, mais je pense qu'il y a au moins une part de vrai.
CLIOXVIII :
Un régal qui vient de se terminer " Les palais de Gustaf III "; des conservateurs suédois s'exprimant dans un français parfait nous ont fait découvrir des endroits non ouverts au public ( et pas à la façon Bern). par exemple les chambres des courtisans à Girpsholm avec la minuscule chambre du domestique , literies d'époque ,les lettres de Gustave à Louis XVI, celles chiffrées à Fersen , celle de Marie-Antoinette " C'est dans le malheur qu'on reconnaît ses vrais amis "(Que cela est donc vrai !), le caveau des rois de Suède avec ses textiles à peine abimés. Enfin, un bel échantillon de la frénésie du roi pour les constructions et le théâtre en vingt ans de règne.
Moi :
Clio !!!!!! Vous avez même vu les lettres de Marie-Antoinette à Fersen !!!!! Quelle émotion, sans doute...
CLIOXVIII :
Non, une de Marie-Antoinette à Gustave III ( celle sur les vrais amis ) ,une chiffrée de Gustave à Fersen .
Madame de Chimay :
J'ai reçu un livre hier dont voici les références
Gustave III et la Cour de France suivi d'une étude critique sur Marie-Antoinette et Louis XVI apocryphes de
A. Geffroy Tome 1
Didier et Cie , libraires éditeurs, 1867, 414 p
C'est dommage que je n'aie pas le tome 2 . Comme dirait notre amie Marie-Antoinette, j'ai acheté un orphelin mais je finirais bien par trouver le tome 2 . J'espère vraiment en savoir plus sur Gustave III .
Dans cet autre livre sur Gustave III ( Histoire de Gustave III, roi de Suède Par Ernst Ludwig Posselt,J. L. M.,
J.J. Paschoud , 1807, 426 p et qui est numérisé ), on apprend que M. de Bouillé avait des relations fort suivies avec la Cour de Suède et que dans ses mémoires, il rend un compte fort circonstancié de l'assassinat du roi de Suède avec force et détails . Troublant !
Quelqu'un a lu les mémoires de Bouillé ?
Pou :
Pas pour ma part .
Madame de Chimay :
Peut être La Nuit La Neige pourra t-il nous renseigner ?
Pour son livre, Geffroy s'est basé sur les archives de Stockholm, d'Upsal et de Copenhague ainsi qu'aux archives du ministère des Affaires Etrangères français.
Voici ce que dit Geffroy : " Toutefois, c'est au riche dépôt d'Upsal que je dois les plus précieux documents. Dans l'immense collection des papiers de Gustave III, par lui léguée à la bibliothèque de la principale université suédoise, j'ai trouvé les lettres fréquentes que plusieurs des femmes les plus spirituelles de la société française adressaient au roi de Suède . "
Eh bien quel bourreau des coeurs ce Gustave III ! :n,,;::::!!!:
Kiki :
Les Comtesses Noailles De La Marck et de Boufflers se disputent le privilège d'adresser à Gustave III des conseils , non plus seulement en vue des affaires publiques , mais sur la littérature et sur la vie privée . Se joint au cercle Melle Necker .
Ce n'est plus un cercle , c'est un fan club !!!
Pou :
Il y avait une pension en retour ?
Madame de Chimay :
Je ne sais pas . Je vous le dirais seulement quand j'aurais fini le livre...
Geffroy nous raconte : Gustave III , lui-même , soit par les nombreuses minutes de ses lettres , conservées à Upsal , soit par les débris de sa correspondance qui se retrouvent parmi nous , apparaît aussi en première ligne avec sa physionomie intelligente et ouverte , révélant un esprit curieux , un caractère aimable , une nature prompte et vive.
Dès sa jeunesse , les anciens engagements de la Suède tournent ses regards et ses espérances vers la France. Il est témoin , sous Choiseuil et Vergennes , de quelques-uns des derniers beaux jours du cabinet de Versailles , encore fidèle à ses traditions , et sauvegardant l’alliance des états secondaires en vue du maintien de l’équilibre général . Ces relations politiques en amènent d’autres plus intimes. Gustave III visite deux fois Paris et la Cour, il envoie ses jeunes officiers servir sous nos drapeaux dans la guerre d’Amérique et mériter au retour un brillant accueil à Versailles. C’est là que le beau Fersen , le général Stedingk et l’adroit Staël commencent , avec la faveur très marquée de Louis XVI et de Marie-Antoinette , des fortunes brillantes et diverses . Les deux premiers restent fidèles au souvenir reconnaissant de cette faveur., Stedingk avec le regret de ne pouvoir servir qu’indirectement et de bien loin la cause du roi et de la reine de France tombés dans le malheur , Fersen avec un dévouement actif qui affronte jusqu’à l’ultime péril pour seconder en 91 et 92 les efforts de Gustave III en vue de la Contre-Révolution . Ainsi mêlés à nos prospérités et à nos malheurs, ces Suédois racontent , par ce qui nous reste de leurs souvenirs et de leurs correspondances , beaucoup de choses nouvelles et d’un grave intérêt.
Je ne connaissais pas ce général Stedingk .
Voici des livres sur lui :
Mémoires posthumes du feld-maréchal comte de Stedingk de
Magnus Fredrik Ferdinand Björnstjerna Curt Bogislaus Ludvig Kristoffer von Stedingk
Tome I, III, III,
Adamant Media Corporation (23 mai 2001) pour le tome I , 338 p : 11, 25 euros
Adamant Media Corporation (20 avril 2001) pour le tome 2 , 520 p : 21,09 euros
Adamant Media Corporation (23 mai 2001) pour le tome 3 , 384 p : 12,65 euros
Est-ce que quelqu'un a lu ces Mémoires là ?
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
La nuit, la neige :
J’ai lu le Mémoire de Bouillé sur Varennes. Mais s’agit-il du même Bouillé ? Je ne sais pas.
Madame de Chimay a écrit:
Peut être La Nuit La Neige pourra t-il nous renseigner ?
Pour son livre, Geffroy s'est basé sur les archives de Stockholm, d'Upsal et de Copenhague ainsi qu'aux archives du ministère des Affaires Etrangères français.
Voici ce que dit Geffroy : " Toutefois, c'est au riche dépôt d'Upsal que je dois les plus précieux documents. Dans l'immense collection des papiers de Gustave III, par lui léguée à la bibliothèque de la principale université suédoise, j'ai trouvé les lettres fréquentes que plusieurs des femmes les plus spirituelles de la société française adressaient au roi de Suède . "
J’ai ce livre chez moi, s’il s’agit de la même édition, vous retrouverez de nombreux fac-similés de lettres (vraies et fausses).
J’avais fait quelques photocopiés pour Miche...
Mme de Chimay :
Vous croyez qu'il pourrait y avoir deux Bouillé ?
La nuit, la neige :
Louis Joseph Amour de Bouillé du Chariol, marquis de Bouillé, ... avec son père et devint aide-de-camp du roi Gustave III de Suède et adjudant-général. ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Bouillé
Donc ce sont bien les mêmes Bouillé qu'à Varennes ! Merci Wiki !
Gustave III avait pour lui énomément d'estime. Après sa mort, le marquis se retira en Angleterre où il publia des Mémoires sur la Révolution . Bouillé est mort à Londres en 1803.
Source : Biographie universelle, ancienne et moderne; ou, Histoire, par ..., Volume 3 Par Joseph Fr. Michaud,Louis Gabriel Michaud
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Madame de Chimay :
En décembre 2001 , un film sur le mariage de Gustave III est sorti. C'est un film du réalisateur Marcus Ollson .
Est-ce que quelqu'un l'a vu ?
Majesté :
J'en vois le lien que je découvre seulement...
Bien à vous.
Madame de Chimay :
Merci Majesté . Il y a aussi ceci :
L’habit de noces du Roi Gustave III de Suède (1746-1792) est présenté au public pour la première fois en France.
Je l'ai vu à cette adresse mais le lien refuse de s'ouvrir :
http://www.art-of-the-day.info › Le Quotidien des Arts
Centre culturel suédois
Majesté , je vous envoie en message privé l'article ( sans les deux photos hélas ! ).
Majesté :
Voici l'article que m'a envoyé la Princesse (merci ) :
L’habit de noces du Roi Gustave III de Suède (1746-1792) est présenté au public pour la première fois en France.
Le mariage du Prince héritier avec la princesse danoise Sophie Madeleine, décidé dès leur plus jeune âge, fut un mariage d’alliance politique pour « le bien de l’Etat ».
Portrait of Sophia Magdalena of Denmark (1746—1813). Princess of Denmark 1746—1766, Crown Princess of Sweden 1766—1771, Queen of Sweden 1771—1792
Alexander Roslin, 1775
Image : Wikipedia
La cérémonie célébrée en grande pompe eut lieu le 4 novembre 1766. Grand ami de la France, Gustave III avait une bonne connaissance de la culture française et adorait s’y rendre. Il désirait pour son mariage ce qu’il y avait de plus beau et de plus à la mode. Ce très bel ensemble fut commandé en juillet 1766 par Gustav Philip Creutz, ambassadeur de Suède en France à la demande du prince. Le brouillon d’une lettre rédigée de sa main est parvenue jusqu’à nous : un habit complet d’étoffe Riche en Broderie d’or sur toute les coutures asses magnifique pour être porté le jour d’une entrée publique ou Le Lendemain d’une Noce pouvant coûter à peu près trois mille Livres. Le chapeau et le nouex d’epe i apertenent.
Les ateliers Le Roux et De la Salle à Paris furent chargés de la confection de ce vêtement. Ils fournirent le tissu et exécutèrent la réalisation des broderies. La coupe et le montage furent effectués à Stockholm, de façon à s’adapter à la morphologie du futur roi. Le costume princier est un habit à la française, selon la mode de l’époque, composé d’un justaucorps, d’une veste, de culottes, d’un ceinturon brodé de paillons d’or et de souliers. Les tissus précieux se constituent d’un drap croisé d’argent avec des éléments de soie tressés, également d’argent. La doublure est en moiré d’argent blanc et de soie croisée. De magnifiques broderies de papillons, de paillettes, d’entrelacs et de rameaux de feuilles en fils d’or viennent rehausser l’ensemble ainsi que des boutons brodés de fils d’or et la plaque de l’ordre des Séraphins, cousue sur la poitrine. D'une grande finesse, des nuages bleutés émergent de soleils éblouissants. Quand Creutz termine le relevé des coûts, la somme allouée est dépassée, mais l’ambassadeur présente une excuse : 40 ouvriers ont dû travailler jour et nuit pour finir à temps. Le 19 août 1776, Creutz informe le prince que les vêtements commandés ont été dépêchés par courrier extraordinaire. On peut suivre, étape par étape, la confection du costume à travers la correspondance (conservée) du prince avec l’ambassadeur de Suède à Paris. Ce dernier était chargé de transmettre les demandes du prince auprès des ateliers de confection. Il avait également pour mission de rendre compte de l’évolution de la mode vestimentaire à la cour de France, à laquelle Gustave III accordait une attention toute particulière.
Propos recueillis par L'Art Aujourd'hui
Sonya Martinson Uppman, directrice du centre culturel suédois
En décembre 2001 , un film sur le mariage de Gustave III est sorti. C'est un film du réalisateur Marcus Ollson .
Est-ce que quelqu'un l'a vu ?
Majesté :
J'en vois le lien que je découvre seulement...
Bien à vous.
Madame de Chimay :
Merci Majesté . Il y a aussi ceci :
L’habit de noces du Roi Gustave III de Suède (1746-1792) est présenté au public pour la première fois en France.
Je l'ai vu à cette adresse mais le lien refuse de s'ouvrir :
http://www.art-of-the-day.info › Le Quotidien des Arts
Centre culturel suédois
Majesté , je vous envoie en message privé l'article ( sans les deux photos hélas ! ).
Majesté :
Voici l'article que m'a envoyé la Princesse (merci ) :
L’habit de noces du Roi Gustave III de Suède (1746-1792) est présenté au public pour la première fois en France.
Le mariage du Prince héritier avec la princesse danoise Sophie Madeleine, décidé dès leur plus jeune âge, fut un mariage d’alliance politique pour « le bien de l’Etat ».
Portrait of Sophia Magdalena of Denmark (1746—1813). Princess of Denmark 1746—1766, Crown Princess of Sweden 1766—1771, Queen of Sweden 1771—1792
Alexander Roslin, 1775
Image : Wikipedia
La cérémonie célébrée en grande pompe eut lieu le 4 novembre 1766. Grand ami de la France, Gustave III avait une bonne connaissance de la culture française et adorait s’y rendre. Il désirait pour son mariage ce qu’il y avait de plus beau et de plus à la mode. Ce très bel ensemble fut commandé en juillet 1766 par Gustav Philip Creutz, ambassadeur de Suède en France à la demande du prince. Le brouillon d’une lettre rédigée de sa main est parvenue jusqu’à nous : un habit complet d’étoffe Riche en Broderie d’or sur toute les coutures asses magnifique pour être porté le jour d’une entrée publique ou Le Lendemain d’une Noce pouvant coûter à peu près trois mille Livres. Le chapeau et le nouex d’epe i apertenent.
Les ateliers Le Roux et De la Salle à Paris furent chargés de la confection de ce vêtement. Ils fournirent le tissu et exécutèrent la réalisation des broderies. La coupe et le montage furent effectués à Stockholm, de façon à s’adapter à la morphologie du futur roi. Le costume princier est un habit à la française, selon la mode de l’époque, composé d’un justaucorps, d’une veste, de culottes, d’un ceinturon brodé de paillons d’or et de souliers. Les tissus précieux se constituent d’un drap croisé d’argent avec des éléments de soie tressés, également d’argent. La doublure est en moiré d’argent blanc et de soie croisée. De magnifiques broderies de papillons, de paillettes, d’entrelacs et de rameaux de feuilles en fils d’or viennent rehausser l’ensemble ainsi que des boutons brodés de fils d’or et la plaque de l’ordre des Séraphins, cousue sur la poitrine. D'une grande finesse, des nuages bleutés émergent de soleils éblouissants. Quand Creutz termine le relevé des coûts, la somme allouée est dépassée, mais l’ambassadeur présente une excuse : 40 ouvriers ont dû travailler jour et nuit pour finir à temps. Le 19 août 1776, Creutz informe le prince que les vêtements commandés ont été dépêchés par courrier extraordinaire. On peut suivre, étape par étape, la confection du costume à travers la correspondance (conservée) du prince avec l’ambassadeur de Suède à Paris. Ce dernier était chargé de transmettre les demandes du prince auprès des ateliers de confection. Il avait également pour mission de rendre compte de l’évolution de la mode vestimentaire à la cour de France, à laquelle Gustave III accordait une attention toute particulière.
Propos recueillis par L'Art Aujourd'hui
Sonya Martinson Uppman, directrice du centre culturel suédois
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Cosmo a écrit :
Ven 25 Nov 2011 - 20:17
Mme Campan prétend, dans ses mémoires, que la reine n'aimait pas Gustave III (cf. p. 244 de la 4ème édition de 1823) : "La reine, fort prévenue contre le roi de Suède, le reçut avec beaucoup de froideur. Tout ce que l'on disait des moeurs privées de ce souverain, ses relations avec le comte de Vergennes, depuis la révolution de Suède en 1772, le caractère de son favori Armsfeld, les préventions de ce monarque contre les Suédois bien vus à la cour de Versailles, formaient les bases de cet éloignement."
Qu'en pensez-vous ? Y-a-t-il des témoignages contraires? Comme chacun sait, Mme Campan a tendance, dans ses mémoires, à occulter certains faits ou embellir certaines réalités. En prétendant que la reine n'appréciait pas le fait que Gustave III soit homosexuel, Mme Campan cherchait-elle à donner une image vertueuse de la reine ? (comme elle n'a de cesse d'essayer de le faire tout au long de ses mémoires, parus sous le règne de l'ordre moral du début du XIXème siècle).
Je ne comprends pas non plus ce qu'elle sous-entend en parlant des "préventions de ce monarque contre les Suédois bien vus à la cour de Versailles". Fait-elle allusion à Fersen ? Si c'est le cas, le témoignage de Mme Campan serait douteux car je crois avoir lu quelque part que Gustave III appréciait beaucoup Fersen (un peu trop même à ce qu'il paraît ). Bref, cette question m'interpelle depuis longtemps et j'aimerais savoir si quelqu'un a un avis sur la question.
Madame de Chimay :
Je vous donnerai mon avis , mon cher Cosmo quand j'aurais fini les deux ouvrages sur Gustave III que j'ai dans ma bibliothèque mais pour l'heure , je suis dans d'autres ouvrages...
Majesté :
Pour moi , Marie-Antoinette a bien reçu Gustave III en lui donnant une fête illuminée dans le parc de Trianon...Il y a pire témoignage que cela, je crois...même si certains se plaisent à y voir un hommage dissimulé pour Fersen .
Bien à vous.
Kiki :
Qu'elle l'ait bien reçu , cela ne m'étonne pas . Après tout , c'était un chef d'état étranger ...
Cosmo :
Je me suis toujours demandé si Louis XVI n'était pas homo. Y-avait-il un arrangement plus ou moins secret ou au moins tacite entre la reine et le roi pour que chacun fasse sa vie de son côté? Cela expliquerait beaucoup de choses, notamment la liberté accordée à la reine de faire ce qu'elle veut à Trianon. Si comme le prétend la comtesse de Boigne tout le monde à Versailles "savait" que Fersen était l'amant de la reine, on se demande pourquoi le roi n'a pas cherché à entraver cette relation.
La nuit, la neige :
Cosmo :
Je me suis toujours demandé si Louis XVI n'était pas homo. Y-avait-il un arrangement plus ou moins secret ou au moins tacite entre la reine et le roi pour que chacun fasse sa vie de son côté? Cela expliquerait beaucoup de choses, notamment la liberté accordée à la reine de faire ce qu'elle veut à Trianon. Si comme le prétend la comtesse de Boigne tout le monde à Versailles "savait" que Fersen était l'amant de la reine, on se demande pourquoi le roi n'a pas cherché à entraver cette relation.
Vois-tu, Elie, je te l’avais dit... :
Cher Cosmo, vous n’êtes pas parmi nous depuis si longtemps, vous lirez des dizaines et des dizaines de pages où les vieux du Boudoir discutent de ce sujet...avec passion !
Vous les trouverez facilement.
Pour en revenir à ce que dit Campan, boh !? On ne comprend pas trop.
A quelle époque écrit-elle cela ?
Car Marie-Antoinette et Gustave n’auront de cesse d’avoir une correspondance entretenue, et fort aimable.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
j'avais rapporté de STOCKHOLM le très gros catalogue de l'exposition qui s'était tenue au PALAIS ROYAL sur GUSTAVE III.
La SUEDE conserve l'intégralité des vêtements du Roi, y compris les habits de BB et la présentation était de grande qualité.
Il est à la disposition de tout chercheur, mais malheureusement en suédois .
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Gustav III in coronation-robe
Alexander Roslin
La SUEDE conserve l'intégralité des vêtements du Roi, y compris les habits de BB et la présentation était de grande qualité.
Il est à la disposition de tout chercheur, mais malheureusement en suédois .
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Gustav III in coronation-robe
Alexander Roslin
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Le roi Gustave III de Suède
La nuit, la neige a écrit :
Gustave ne tenait pas en place dans son pays.
Il était toujours en mouvement, ici et là, souvent incognito et n’annonçant que rarement quand et par où il allait débouler.
Il a fait le coup à d’autres cours... :
En 1783 il fait un tour en Allemagne, puis en Italie ( à Florence, Joseph II et son frère lui font aussi le coup de débouler dans ses appartements sans s’annoncer. Surprise !! Joseph est le comte de Falkenstein).
Puis Gustave déboule à Rome, chez le Pape, très étonné de recevoir chez lui un souverain protestant (Fersen faisait le voyage d’Italie en sa compagnie).
Puis Turin, Gênes, Toulon, Marseille Aix et Lyon avant d’arriver à Paris, où il fait irruption à Versailles le soir même, et bien sûr sans être annoncé.
Louis XVI est à Rambouillet, où il doit souper avec son frère et une petite suite de chasseurs.
On l’informe de l’arrivée du comte de Haga : il saute sur son cheval, et retourne à Versailles.
C’est à cette occasion que, dans la précipitation, les premiers domestiques venus habillent Louis XVI à la va-vite : il porte deux souliers différents, et le reste de sa tenue à l’avenant...
Une vraie tornade ce Gustave.
Mais il était connu pour ça...
Moi :
Je ne me souvenais pas de cette anecdote très drôle !!!
La nuit, la neige :
C’est bien pire lorsque Joseph II et son frère déboulent à Florence chez Gustave.
Gustave est au lit ; il n’a plus le temps de se préparer. Il reçoit les deux frère en robe de chambre mais, mais...prend soin de passer son grand cordon suédois par dessus ! :
L’anecdote fait alors le tour de l’Europe.
Ce n’est pas un coup de foudre entre Gustave et Joseph, et l’empereur d’écrire à sa soeur Marie-Christine :
Le roi de Suède est une espèce qui ne m’est point homogène ; faux, petit, misérable. Un petit-maître à la glace.
Il passera par la France, et, si vous le voyez, je vous le recommande d’avance.
Quelle langue de vipère ce Joseph ! :
cosmo a écrit:
Mme Campan ne donne pas de date précise mais cela se situe après le voyage du comte et de la comtesse du Nord en France en 1782. Donc ça doit être aux alentours de 1782/1783. Mme Campan rapporte l'anecdote suivante : Gustave III se présente un jour à l'improviste à Trianon pour "dîner" avec la reine (pour déjeuner donc). La reine dit alors à Mme Campan, devant Gustave III, de "faire augmenter" son dîner, ce qui provoque un sourire de Mme Campan (car il y avait toujours dix fois trop à manger). Une fois Gustave III parti, la reine dit à Mme Campan qu'elle n'aurait pas dû sourire car en lui demandant d'augmenter son dîner, elle cherchait à donner une "leçon" au roi de Suède "pour sa trop grande confiance". Donc manifestement la reine a été un peu irritée que Gustave III fasse comme chez lui et arrive à l'improviste. Mais en même temps, si Gustave III s'est cru permis de passer sans s'annoncer au préalable c'est je suppose parce qu'il avait de bonnes relations avec la reine (on imagine mal le cardinal de Rohan passer à l'improviste à Trianon pour casser la croûte avec Marie-Antoinette).
Gustave ne tenait pas en place dans son pays.
Il était toujours en mouvement, ici et là, souvent incognito et n’annonçant que rarement quand et par où il allait débouler.
Il a fait le coup à d’autres cours... :
En 1783 il fait un tour en Allemagne, puis en Italie ( à Florence, Joseph II et son frère lui font aussi le coup de débouler dans ses appartements sans s’annoncer. Surprise !! Joseph est le comte de Falkenstein).
Puis Gustave déboule à Rome, chez le Pape, très étonné de recevoir chez lui un souverain protestant (Fersen faisait le voyage d’Italie en sa compagnie).
Puis Turin, Gênes, Toulon, Marseille Aix et Lyon avant d’arriver à Paris, où il fait irruption à Versailles le soir même, et bien sûr sans être annoncé.
Louis XVI est à Rambouillet, où il doit souper avec son frère et une petite suite de chasseurs.
On l’informe de l’arrivée du comte de Haga : il saute sur son cheval, et retourne à Versailles.
C’est à cette occasion que, dans la précipitation, les premiers domestiques venus habillent Louis XVI à la va-vite : il porte deux souliers différents, et le reste de sa tenue à l’avenant...
Une vraie tornade ce Gustave.
Mais il était connu pour ça...
Moi :
Je ne me souvenais pas de cette anecdote très drôle !!!
La nuit, la neige :
C’est bien pire lorsque Joseph II et son frère déboulent à Florence chez Gustave.
Gustave est au lit ; il n’a plus le temps de se préparer. Il reçoit les deux frère en robe de chambre mais, mais...prend soin de passer son grand cordon suédois par dessus ! :
L’anecdote fait alors le tour de l’Europe.
Ce n’est pas un coup de foudre entre Gustave et Joseph, et l’empereur d’écrire à sa soeur Marie-Christine :
Le roi de Suède est une espèce qui ne m’est point homogène ; faux, petit, misérable. Un petit-maître à la glace.
Il passera par la France, et, si vous le voyez, je vous le recommande d’avance.
Quelle langue de vipère ce Joseph ! :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Kiki :
La méfiance à l'égard de Mme Campan a fait l'objet de nombreux commentaires dès la parution de ses Mémoires; pas uniquement de la part de ceux qui faisaient leur cour aux Bourbons restaurés ...
Observations sur les mémoires de Mme. Campan
Par Emmanuel Aubier (baron d'.) éd de 1823
Extrait ...
"La Reine croyoit à la fidélité de madame Campan qu'elle avoit comblée de bienfaits ainsi que toute sa famille, mais elle la croyoit très-indiscrète,par le desir de se supposer initiée à tous les secrets, par la vanité de se mêler de tout.
Un jour que le bailli de Crussol faisoit à la Reine un rapport confidentiel de la part des princes alors émigrés, la Reine apercevant madame Campan placée à côté de la porte, et de manière à entendre, mit le doigt sur sa bouche, fit plus d'un signe pour arrêter le récit, et expliqua ensuite comment elle redoutoit l'indiscrétion de madame Campan, dont elle avoit déjà fait l'épreuve."
Reinette :
Nous savons d'une part que Gustave III est homo. Là c'est complètement avéré.
A-t-il demandé plus à son "beau gosse" du royaume, nous ne le saurons probablement jamais.
Mais qui dirait non à son roi ?
Cosmo :
Ce qui est sûr c'est que Fersen et Gustave III étaient très proches. Voici ce que Fersen écrit au baron de Taube après avoir appris la nouvelle de l'attentat contre Gustave III en mars 1792 :
'Mon ami, je suis anéanti, je suis consterné, et je n'ai pas la force de vous exprimer tout ce que mon âme éprouve... L'état où je suis ne peut être senti que par celui où vous devez être, et cette certitude augmente encore mes peines. Ma douleur est profonde, et l'incertitude où je suis est affreuse. Jugez tout ce que je souffre par l'attachement vrai que je lui porte, que je lui porterai, et que je lui dois à tant de titres. Ces sentiments ne s'effaceront jamais de mon coeur, et mes seuls voeux, ceux que je forme du meilleur de mon coeur, c'est que Dieu me fasse la grâce de me laisser la possibilité de le lui prouver."
Dans ces conditions, faut-il croire Mme Campan lorsqu'elle prétend que Marie-Antoinette a reçu "avec froideur" quelqu'un qui était l'un des plus proches amis de Fersen (Gustave III) ? Cela peut paraître bizarre, mais en faveur de la "thèse" défendue par Mme Campan, on peut remarquer que Gustave III était le neveu de Frédéric II (autre homosexuel notoire !!) et qu'il lui portait beaucoup d'affection (la mère de Gustave III, Louise-Ulrique, était la soeur de Frédéric II).
Lorsque l'on connaît la haine que Marie-Thérèse vouait à Frédéric II, qui avait des prétentions hégémoniques sur toute l'Europe, on ne peut pas exclure que Marie-Antoinette ait accueilli Gustave III "avec circonspection". D'autant que Gustave III et le comte de Provence étaient très amis (le comte de Provence étant lui-même très proche de Frédéric II, ces deux-là échangeaient de la correspondance tous les jours selon Evelyne Lever).
Dans "Gustave III et la cour de France", A. Geffroy écrit que "Gustave III avait bien été accueilli, lors de son premier voyage à Paris, en 1771, par le dauphin et par ses frères ; il avait même contracté avec Monsieur, comte de Provence, une liaison qui fut durable ; mais il n'avait que médiocrement plu à Marie-Antoinette, et il y eut longtemps entre eux une sorte d'antipathie qui ne céda que devant les terribles circonstances des dernières années de l'un et de l'autre règne."
Donc pour résumer, au début la reine n'était pas fan de Gustave III (était-elle "jalouse" de sa relation avec Fersen? méfiante en raison de ses relations avec Frédéric II?) mais à la fin lorsqu'elle a commencé à connaître des difficultés, elle l'a beaucoup plus apprécié. Gustave III avait en effet le projet de lancer une sorte de croisade contre la Révolution française ... projet avorté par son assassinat en 1792.
Anecdote troublante, que je viens de trouver dans un de mes livres : à l'instar de Louis XVI, Gustave III n'a pas touché sa femme pendant des années (11 ans). Lorsqu'il faudra tout de même, pour des raisons dynastiques, consommer le mariage, Gustave mobilisera son favori, le major Munck, dont on montre encore, dans le palais de Stockholm, le lit qu'il occupait dans la chambre du roi !
Moi :
Munck a consommé le mariage de Gustav ?
Cosmo :
Y paraît oui ... mais bon j'y étais pas non plus .
Lucius :
Pour un généalogiste c'est effroyable !
Moi :
Bah, quelle différence cela fait-il en généalogie ? .... aucune : le nom est relevé ! C'est tout ce qui compte .
Qu'importe la filiation !
Je n'en pense pense pas un mot, bien sûr, mais c'est la réalité des faits ! Elle se vérifie aux cours des siècles, depuis la paternité hasardeuse de Joseph .
Combien de ducs et de marquis furent les rejetons du palefrenier, du facteur, ou du meilleur ami de Papa, par la cuisse gauche ?
Facile de trouver une bonne âme toujours prête à se dévouer ! : Il vaut mieux vous y faire tout de suite, mon cher Lucius !
Ce n'est pas dramatique et cela a été parfois bien secourable . La preuve !
Lucius :
Quelle différence ?
Elle fiche tout le travail en l'air ! Entre descendre d'un maréchal ou d'un palfrenier, il y a une différence ! Et puis on ne remonte pas loin avec les palfreniers...
Le nom relevé, cela importe surtout à l'aspect social de la chose.
Moi :
Le coup de pouce du palefrenier est occulté dans l'affaire .
" Qu'importe le faiseur ... " comme faisaient chanter les pamphlets à Marie-Thérèse .
La généalogie ne s'intéresse qu'au père officiel .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
La reine-mère, elle-même, mit en doute la paternité de son fils en accusant sa bru d'adultère . Les deux frères de Gustav eurent la dignité de feindre de regarder distraitement ailleurs ...
Cela valut à Gustav, de la part de Provence, ces félicitations ambigües alambiquées :
Je vous fais bien mon compliment sur la naissance de votre fils ( .... ) . Cela n'a pas dû être une petite satisfaction pour vous que la conduite de votre frère en cette occasion, car malgré le plaisir d'être père, l'union de la famille est le Bien suprême ( .... ) . Mais ce que je n'ai pas vu avec indifférence, c'est la conduite que votre Jézabel, si je peux m'exprimer ainsi en parlant à son fils, a tenu vis-à-vis de vous . Je ne saurais vous dire jusqu'à quel point j'en suis indigné; mais que voulez-vous ? Chacun a sa croix dans ce monde qu'il faut porter, en enrageant à la vérité, mais on la porte .
Quant aux relations Provence / Gustav, c'est la vieille comtesse de la Marck, amie du Suédois, qui sut convaincre le frère de Louis XVI d'entamer avec lui une correspondance assidue .
Oui c'est moi qui ose me dire le plus tendre et le plus fidèle ami du vrai héros de notre siècle ( ...... ). Me trouvez-vous digne du nom d'ami que j'ose ici m'arroger ( ..... ). Si vous daignez me faire réponse, je vous supplie de me marquer si vous ordonnez que je vous écrive en cérémonie ou si vous permettez que je me livre à l'effusion de mon coeur ....
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
J'ai écrit :
Gustave se faisait fort de rallier les autres Cours européennes à cette cause et fomentait même un débarquement en Normandie !!! normal, de Suède ! Wink
Il encourageait son copain Provence à prendre le titre de Régent et avait un porte-parole auprès des princes à Coblence, le comte Oxenstierna .
Nous pouvons considérer sans beaucoup de chances de nous tromper qu'à partir de ce moment-là, Marie-Antoinette se méfiait de lui comme de la peste .
Provence, régent !!!!!
C'est Fersen qui porta benoîtement la proposition à Paris . Elle n'eut qu'un seul mot : Caïn !
Cosmo :
Il paraîtrait même que la reine se serait mariée en secret avec Munck.
Moi :
Mais vous dites que Munck était le favori de Gustav !
Cosmo :
Oui tout à fait, l'on pense que Munck était l'amant du roi et de la reine. Officiellement, il avait été "embauché" par Gustave III afin de donner des "cours de sexualité" au couple et les aider à procréer.
En conséquence, il assistait aux "ébats" de Gustave III et de la reine et intervenait même parfois directement pendant l'acte. Il admet dans ses mémoires que les devoirs de sa charge impliquaient parfois de "toucher" physiquement le roi et la reine pendant ... enfin vous voyez. Telle est entre autre l'origine de la "rumeur" faisant de Munck le père de Gustave IV.
Enfin, pour être parfaitement clair, je pense que sa présence devait aider le roi à b**der (pardon pour la grivoiserie de mes propos !)
Moi :
Victoria elle-même aima Mr Brown, son palefrenier ! ... une très belle histoire d'amour !
Cosmo :
Ah oui c'est vrai ça. Et les ancêtres de Kate Middleton sont des gros paysans il paraît.
Lucius :
Oui, mais le mariage est légitime et connu, et l'ascendance aussi. Paysan ou maréchal n'indique pas que l'un soit plus vertueux ou plus sympathique. Mais d'un point de vue généalogique, on remonte plus loin et on a plus de connaissance sur des personnages de premiers plans que sur des "petites gens". Le principal, c'est que l'ascendance soit clairement identifiée, paysanne ou non. Alors que les histoires d'amants et de maris complaisant brouillent complètement les cartes.
Ce que vous dîtes sur les magouilles de la cuisse gauche me mettent au supplice...
Moi :
Comment, après pareille combinaison à trois, Munck a-t-il pu épouser la reine ? .... là, rien ne l'y forçait !!! boudoi16
Cosmo :
Moins que l'affirmation que le roi ne toucha jamais sa femme. Au moins là le Roi fait le plus gros du boulot, il y a des chances pour que son fils soit de lui, même si un doute subsiste, c'est mieux qu'aucun doute qu'il soit bâtard ! pfiou !
Moi :
... du boulot ?!!!
.
cosmo a écrit:
Gustave III avait en effet le projet de lancer une sorte de croisade contre la Révolution française ... projet avorté par son assassinat en 1792.
Gustave se faisait fort de rallier les autres Cours européennes à cette cause et fomentait même un débarquement en Normandie !!! normal, de Suède ! Wink
Il encourageait son copain Provence à prendre le titre de Régent et avait un porte-parole auprès des princes à Coblence, le comte Oxenstierna .
Nous pouvons considérer sans beaucoup de chances de nous tromper qu'à partir de ce moment-là, Marie-Antoinette se méfiait de lui comme de la peste .
Provence, régent !!!!!
C'est Fersen qui porta benoîtement la proposition à Paris . Elle n'eut qu'un seul mot : Caïn !
Cosmo :
Il paraîtrait même que la reine se serait mariée en secret avec Munck.
Moi :
Mais vous dites que Munck était le favori de Gustav !
Cosmo :
Oui tout à fait, l'on pense que Munck était l'amant du roi et de la reine. Officiellement, il avait été "embauché" par Gustave III afin de donner des "cours de sexualité" au couple et les aider à procréer.
En conséquence, il assistait aux "ébats" de Gustave III et de la reine et intervenait même parfois directement pendant l'acte. Il admet dans ses mémoires que les devoirs de sa charge impliquaient parfois de "toucher" physiquement le roi et la reine pendant ... enfin vous voyez. Telle est entre autre l'origine de la "rumeur" faisant de Munck le père de Gustave IV.
Enfin, pour être parfaitement clair, je pense que sa présence devait aider le roi à b**der (pardon pour la grivoiserie de mes propos !)
Moi :
Victoria elle-même aima Mr Brown, son palefrenier ! ... une très belle histoire d'amour !
Cosmo :
Ah oui c'est vrai ça. Et les ancêtres de Kate Middleton sont des gros paysans il paraît.
Lucius :
Oui, mais le mariage est légitime et connu, et l'ascendance aussi. Paysan ou maréchal n'indique pas que l'un soit plus vertueux ou plus sympathique. Mais d'un point de vue généalogique, on remonte plus loin et on a plus de connaissance sur des personnages de premiers plans que sur des "petites gens". Le principal, c'est que l'ascendance soit clairement identifiée, paysanne ou non. Alors que les histoires d'amants et de maris complaisant brouillent complètement les cartes.
Ce que vous dîtes sur les magouilles de la cuisse gauche me mettent au supplice...
Moi :
Comment, après pareille combinaison à trois, Munck a-t-il pu épouser la reine ? .... là, rien ne l'y forçait !!! boudoi16
Cosmo :
Moins que l'affirmation que le roi ne toucha jamais sa femme. Au moins là le Roi fait le plus gros du boulot, il y a des chances pour que son fils soit de lui, même si un doute subsiste, c'est mieux qu'aucun doute qu'il soit bâtard ! pfiou !
Moi :
... du boulot ?!!!
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Charles-Frédéric a écrit:
Lun 26 Déc 2011 - 11:50
Je note avec ravissement que le personnage controversé de Gustave III suscite bien des débats passionnés, et, de fait, il a tout pour inspirer la passion, dans un sens ou l'autre... Il existe un dessin connu de Carl August Ehrensvärds (1745-1800) montrant Gustave III assisté de Munck pour entreprendre la reine Sophie-Madeleine.
J'hésite à la poster sur le forum car elle n'est pas convenable, mais vous la trouverez sans souci sur Google Images en tapant "Carl August Ehrensvärds Gustav III" ou même sur la notice biographique de Adolf Fredrik Munck sur wikipedia (en anglais)....
Pardon pour la digression, mais j'ajouterais que mon chouchou est plutôt son cadet, Frédéric-Adolphe de Suède (1750-1803), le "prince le plus beau d'Europe", mais caractériel et insaisissable. Il a d'ailleurs pris le parti de sa mère lors de la naissance du fils de Gustave III. Il accompagne son frère en France, mais j'ignore s'il rencontre Marie-Antoinette. On peut le présumer : certains d'entre vous sont certainement renseignés à ce sujet. Il courtisera assidûment Ulrique de Fersen, la cousine d'Axel, et la soeur d'Axel, Sophie. Il semblerait que la passion des Fersen soit dans le sang de la fratrie royale... Enfin, Frédéric-Adolphe vit dans le sud de la France à partir de 1800, pour raisons de santé, et s'éteint à Montpellier en 1803. Les "sudistes" du Boudoir pourront peut-être me dire s'il existe à Montpellier des reliques du beau prince suédois ?
CLIOXVIII :
Notre cher XVIII n'étant pas bégueule, osons donc :
Madame de Chimay :
Pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore , on peut acquérir sur ebay ce livre
"Gustave III Un Démocrate couronné" de Claude Normann
PUL, 1986
Source : Der Zauberkönig , Gustav III und Scwedens Goldene Zeit de
Ronald D Gerste
Steidl, 1996, 254 p.
Lun 26 Déc 2011 - 11:50
Je note avec ravissement que le personnage controversé de Gustave III suscite bien des débats passionnés, et, de fait, il a tout pour inspirer la passion, dans un sens ou l'autre... Il existe un dessin connu de Carl August Ehrensvärds (1745-1800) montrant Gustave III assisté de Munck pour entreprendre la reine Sophie-Madeleine.
J'hésite à la poster sur le forum car elle n'est pas convenable, mais vous la trouverez sans souci sur Google Images en tapant "Carl August Ehrensvärds Gustav III" ou même sur la notice biographique de Adolf Fredrik Munck sur wikipedia (en anglais)....
Pardon pour la digression, mais j'ajouterais que mon chouchou est plutôt son cadet, Frédéric-Adolphe de Suède (1750-1803), le "prince le plus beau d'Europe", mais caractériel et insaisissable. Il a d'ailleurs pris le parti de sa mère lors de la naissance du fils de Gustave III. Il accompagne son frère en France, mais j'ignore s'il rencontre Marie-Antoinette. On peut le présumer : certains d'entre vous sont certainement renseignés à ce sujet. Il courtisera assidûment Ulrique de Fersen, la cousine d'Axel, et la soeur d'Axel, Sophie. Il semblerait que la passion des Fersen soit dans le sang de la fratrie royale... Enfin, Frédéric-Adolphe vit dans le sud de la France à partir de 1800, pour raisons de santé, et s'éteint à Montpellier en 1803. Les "sudistes" du Boudoir pourront peut-être me dire s'il existe à Montpellier des reliques du beau prince suédois ?
CLIOXVIII :
Notre cher XVIII n'étant pas bégueule, osons donc :
- Spoiler:
Madame de Chimay :
Pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore , on peut acquérir sur ebay ce livre
"Gustave III Un Démocrate couronné" de Claude Normann
PUL, 1986
Source : Der Zauberkönig , Gustav III und Scwedens Goldene Zeit de
Ronald D Gerste
Steidl, 1996, 254 p.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
Mme de Sabran a écrit:
Voici l'habit de sacre de Gustave III:
Les tenues de Gustave III n'étaient pas du goût de tout le monde, et notamment, pas toujours du goût de Fersen... Il s'en plaint dans une lettre, écrite depuis l'Italie, où il avait accompagné son roi. Gustave III aimait revêtir des uniformes qui ressemblaient paraît-il, plus à des costumes de théâtre, qu'à autre chose. boudoi32
F. Kermina dit que c'était un bon tacticien... il endormait son monde sous couvert d'excentricités et frappait toujours au bon moment, là où on l'attendait le moins.
Dernière édition par Cosmo le Ven 13 Juin 2014, 21:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le roi Gustave III de Suède
J'aime bien le deuxième portrait .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
La nuit, la neige a écrit:Merci pour cette bouture ! :\\\\\\\\:
J’ai (presque) tout relu... àè-è\': :
... me too ! En résumé : les Autrichiens n'aimaient pas Gustave III, qui n'était autre que le neveu de leur ennemi public n°1, Frédéric II. Cela explique sans doute la froideur de Marie-Antoinette vis-à-vis de Gustave III, au début. Froideur qui ne s'est jamais vraiment démentie par la suite et ce, jusqu'au début de la Révolution... Il faut rappeler ici qu'en février 1789, la reine recopie elle-même à la main une lettre du père d'Axel de Fersen, mis aux arrêts par Gustave III.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t615-copie-par-la-reine-d-une-lettre-du-pere-fersen
Cette lettre démontre clairement que ce qui compte avant tout pour Marie-Antoinette, ce n'est pas l'allié Gustave III, mais Axel de Fersen.
Invité- Invité
Re: Le roi Gustave III de Suède
Oui, c'est bien ce que je pense aussi .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
La fête que la reine donne au Trianon, officiellement en l'honneur de Gustave III en 1784, est donc bien en réalité une fête en l'honneur de Fersen.
Cela me fait également penser que contrairement à ce que dit F. Kermina, ce n'est pas l'homosexualité de Gustave III qui dérangeait Marie-Antoinette, mais plutôt le fait qu'il était le neveu de Frédéric II...le fait que Gustave III avait un penchant pour Fersen n'a pas dû faciliter les choses non plus, vu les sentiments de la reine pour Axel.
Cela me fait également penser que contrairement à ce que dit F. Kermina, ce n'est pas l'homosexualité de Gustave III qui dérangeait Marie-Antoinette, mais plutôt le fait qu'il était le neveu de Frédéric II...le fait que Gustave III avait un penchant pour Fersen n'a pas dû faciliter les choses non plus, vu les sentiments de la reine pour Axel.
Invité- Invité
Re: Le roi Gustave III de Suède
Mme de Sabran a écrit:Catherine II surnommait son ennemi Gustave III : "Don Quichotte du Nord"
... Le prince de Ligne commente : "s'il l'était (si Gustave III était Don Quichotte) ce serait de la Baltique mais pas de la Manche, à moins d'y ajouter trois lettres (Ndlr : "tte" ).
Invité- Invité
Re: Le roi Gustave III de Suède
Mon prince de Ligne adoré, est-il drôle !!! : : :
Je connaissais la jaquette flottante, mais pas la manchette !
( ... en plus, je ne vois pas le rapport ! )
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le roi Gustave III de Suède
C'était une expression usitée au XVIIIème siècle pour désigner les homosexuels (hommes) : "chevaliers de l'Ordre de la Manchette" ou "de la Manchette".
Invité- Invité
Re: Le roi Gustave III de Suède
C'est bien ce que j'ai deviné . Mais je ne connaissais pas l'expression .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Lettres de Marie-Antoinette au roi de Suède, Gustave III
» Le comte de Creutz, ambassadeur de Suède à la cour de France (1771 - 1783)
» Vol des couronnes de Charles IX de Suède et de son épouse
» Du 3 au 10 septembre 2022, en Suède, la Fersen Week.
» Le comte de Stedingk, ambassadeur de Suède à Paris
» Le comte de Creutz, ambassadeur de Suède à la cour de France (1771 - 1783)
» Vol des couronnes de Charles IX de Suède et de son épouse
» Du 3 au 10 septembre 2022, en Suède, la Fersen Week.
» Le comte de Stedingk, ambassadeur de Suède à Paris
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum