Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
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Gouverneur Morris
Duc d'Ostrogothie
Mme de Sabran
La nuit, la neige
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Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
La nuit, la neige a écrit:C'est une idée fixe...
Oui. On pourrait financer ça avec l'argent des clopes et du diesel.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Un financement participatif du forum ?
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Excellente idée.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Dans Versailles secret et insolite de Nicolas Jacquet, on parle encore de cette fabrique comme étant la laiterieDuc d'Ostrogothie a écrit:Selon la conférencière qui nous a fait visiter le pavillon de musique de la comtesse de Provence, la laiterie n'existe plus.La nuit, la neige a écrit:Ah ? Donc, c'est confirmé la laiterie que j'ai présentée n'est plus considérée comme appartenant au domaine de Madame ?Duc d'Ostrogothie a écrit:La laiterie et les fabriques du parc ont quant à elles disparu.
Wikipedia paraît confirmer cette information : « ce curieux temple en rondins est habituellement identifié avec une laiterie dépendant du domaine voisin de la comtesse de Provence. Il semble que le terrain sur lequel il est construit n'ait jamais appartenu à la comtesse. Cette fabrique qui illustre les origines de l'architecture selon Vitruve a probablement été construite au début du xixe siècle pour un nommé Froment Champ-Lagard. »
C'est pas clair !
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Je verrais bien là certains sièges Sené de toute beauté !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Merci Ostrogoth !!!
Il est à vendre en ce moment. Ne vous battez pas !
http://www.dennielimmobilier.fr/vente-chateau-versailles-10319682.html
(Merci à Diphildor pour le lien)
Il est à vendre en ce moment. Ne vous battez pas !
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(Merci à Diphildor pour le lien)
Dernière édition par Gouverneur Morris le Jeu 19 Sep 2019, 23:18, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Si seulement j'avais l'argent !
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Nous avions déjà présenté une paire de marquises Page 1 de ce sujet.
Présentée au novembre prochain, en vente aux enchères :
- A Pair of Royal Louis XVI Giltwood Marquises (Fauteuils d'angle)
By Georges Jacob, circa 1784
Each with a curved back, the top rail centred with two entwined ribbons, one carved with roses the other with sheaves of wheat, issuing laurel branches, the back further carved with acanthus tips and beading, the scrolling arms surmounted with pomegranate finials, the scrolling arms carved with leaf tips and beading to the scrolling section, chute de piastre with scrolling terminals and poppies carved to each side, with fluted baluster supports carved with beading and laurel leaves, the curved front rail flanked by rosettes and canted mille-raies panels, on tapering and conformingly decorated legs on toupie feet, upholstered in red silk velvet, each stamped 'G. JACOB', and numbered '2224', later gilded
35 ½ in. (90 cm.) high; 30 ¾ in. (78 cm.) wide; 26 ½ in. (67.5 cm.) deep
Provenance
From a set of eight 'fauteuils d'angle' by Georges Jacob delivered in 1784 to Marie-Josephine-Louise, Comtesse de Provence, for the Pavillon de Musique of the château de Montreuil.
Image : Christie's
Lot Essay
Georges Jacob, maître in 1765.
This superb pair of fauteuils d'angle with their distinctly angled backs designed for a specific architectural location, and their beautifully carved crowns of intertwined flowers, can be identified as part of a set of eight detailed in Le Mémoire des ouvrages faits et fournis pour Madame à Montreuil, sous les ordres de M. de Bard, par Jacob, menuisier en meubles, rue Meslée, 1784:
PAVILLON NEUF DU JARDIN
SALON
Huit fauteuils d'angle, en forme de tête-à-tête et en bois de noyer; cintrés en plan et en élévation; faits pour des places; les cintres sont composés de rais de coeur et de perles sur le dessus et enrichis de deux couronnes en bandeau, l'une de fleurs et l'autre de myrthe, avec deux branches de laurier nouées d'un ruban; les assemblages sont ornés de rais de coeur et feuilles d'eau au bord de la garniture; les montants sont avec des enroulements taillés de perles, feuilles d'eau et des fruits chinois au dessus; les consoles sont tournées en balustres et enrichies de feuilles de laurier, cannelures, perles enfilées et tores de cordes; les accotoirs en bateau sont entaillés dans les montants et règnant ensemble, avec une feuille d'eau sur les têtes; et sur les côtés sont des enroulements terminés par des coquelicots; les pieds tournés en balustres sont enrichis de tores de corde, feuilles de laurier, cannelures, perles; et rosaces en soleil dans les cases; à 300 livres ..... 2400
Pour les avoir faire peindre et rechampir, idem; à 30 livres .... 240
Image : Christie's
The Mémoire described the fauteuils in remarkable detail: they are in 'bois de noyer; (walnut); are 'faits pour des places' (made for a specific location) and specifically describes the cresting as having 'deux couronnes en bandeau, l'une de fleurs et l'autre de myrthe, avec deux branches de laurier nouées d'un ruban' (two crowns, one of flowers and one of myrtle): all exactly as on the fauteuils offered here.
Image : Christie's
The suite also consisted of a firescreen, two fauteuils en cabriolet, three ottomanes and six chaises.
The Pavillon de Musique, designed by the architect Jean-François Chalgrin in 1784 was an elegant and refined example of court neo-classical style of the 1780s.
Its octagonal salon had a series of arcaded windows interspersed with mirrored, angles pilasters, where the fauteuils d'angle were placed. The ceiling, with its exquisite stucco decor of floral festoons and ribbon-tied medallions, perfectly harmonized with the rich carving of these fauteuils.
The Pavillon was designated for private use, and thus the mobilier was not inventoried as part of the Garde-Meuble de la Couronne, which explains the absence of any royal inventory numbers on these fauteuils d'angle.
Image : Christie's
Other fauteuils d'angle from the suite include the pair sold at Christie's, New York, 20 April 2018, lot 24; one sold from the Talleyrand collection, Christie's, Paris, 21 June 2007, lot 217 (€ 60,000); a pair sold Paris, Hôtel Drouot, 4-5 April 1933, lot 31 (possibly the present or the pair sold at Christie's New York 2018), and a further single example, but with plainer single cresting of laurel leaves (illustrated in J. Whitehead, The French Interior in the Eighteenth Century, London, 1992, p. 86).
Image : Christie's
THE COMTESSE DE PROVENCE AND JEAN-FRANCOIS CHALGRIN
Jean-François Chalgrin (1739-1811) was one of the most influential architects in the new neo-classical style and worked on such landmark buildings as the hôtel Saint-Florentin and the Eglise de Saint Philippe-du-Roule.
In 1775 he was appointed premier architecte to the Comte de Provence, thus firmly establishing his position at the court. He is now perhaps most celebrated for his designs for the Arc de Triomphe, commissioned for the new regime under Napoleon.
Image : Christie's
Marie-Josephine-Louise de Savoie, princess of Sardinia and of Piedmont (1753-1810), was the third child and second daughter of Victor Amadeus III of Sardinia and Maria Antonieta of Bourbon, Infanta of Spain.
Her maternal grandparents were Philip V of Spain and Elizabeth Farnese. She married Louis-Stanislas-Xavier, the Comte de Provence and the brother of Louis XVI and the future Louis XVIII of France in May 1771.
The couple remained childless and Marie died at Hartwell House, the English residence of the exiled French Royal family, in 1810, a few years before her husband was restored to the throne in 1814.
* Source et infos complémentaires : Christie's London - Sale The Collector, November 13
Présentée au novembre prochain, en vente aux enchères :
- A Pair of Royal Louis XVI Giltwood Marquises (Fauteuils d'angle)
By Georges Jacob, circa 1784
Each with a curved back, the top rail centred with two entwined ribbons, one carved with roses the other with sheaves of wheat, issuing laurel branches, the back further carved with acanthus tips and beading, the scrolling arms surmounted with pomegranate finials, the scrolling arms carved with leaf tips and beading to the scrolling section, chute de piastre with scrolling terminals and poppies carved to each side, with fluted baluster supports carved with beading and laurel leaves, the curved front rail flanked by rosettes and canted mille-raies panels, on tapering and conformingly decorated legs on toupie feet, upholstered in red silk velvet, each stamped 'G. JACOB', and numbered '2224', later gilded
35 ½ in. (90 cm.) high; 30 ¾ in. (78 cm.) wide; 26 ½ in. (67.5 cm.) deep
Provenance
From a set of eight 'fauteuils d'angle' by Georges Jacob delivered in 1784 to Marie-Josephine-Louise, Comtesse de Provence, for the Pavillon de Musique of the château de Montreuil.
Image : Christie's
Lot Essay
Georges Jacob, maître in 1765.
This superb pair of fauteuils d'angle with their distinctly angled backs designed for a specific architectural location, and their beautifully carved crowns of intertwined flowers, can be identified as part of a set of eight detailed in Le Mémoire des ouvrages faits et fournis pour Madame à Montreuil, sous les ordres de M. de Bard, par Jacob, menuisier en meubles, rue Meslée, 1784:
PAVILLON NEUF DU JARDIN
SALON
Huit fauteuils d'angle, en forme de tête-à-tête et en bois de noyer; cintrés en plan et en élévation; faits pour des places; les cintres sont composés de rais de coeur et de perles sur le dessus et enrichis de deux couronnes en bandeau, l'une de fleurs et l'autre de myrthe, avec deux branches de laurier nouées d'un ruban; les assemblages sont ornés de rais de coeur et feuilles d'eau au bord de la garniture; les montants sont avec des enroulements taillés de perles, feuilles d'eau et des fruits chinois au dessus; les consoles sont tournées en balustres et enrichies de feuilles de laurier, cannelures, perles enfilées et tores de cordes; les accotoirs en bateau sont entaillés dans les montants et règnant ensemble, avec une feuille d'eau sur les têtes; et sur les côtés sont des enroulements terminés par des coquelicots; les pieds tournés en balustres sont enrichis de tores de corde, feuilles de laurier, cannelures, perles; et rosaces en soleil dans les cases; à 300 livres ..... 2400
Pour les avoir faire peindre et rechampir, idem; à 30 livres .... 240
Image : Christie's
The Mémoire described the fauteuils in remarkable detail: they are in 'bois de noyer; (walnut); are 'faits pour des places' (made for a specific location) and specifically describes the cresting as having 'deux couronnes en bandeau, l'une de fleurs et l'autre de myrthe, avec deux branches de laurier nouées d'un ruban' (two crowns, one of flowers and one of myrtle): all exactly as on the fauteuils offered here.
Image : Christie's
The suite also consisted of a firescreen, two fauteuils en cabriolet, three ottomanes and six chaises.
The Pavillon de Musique, designed by the architect Jean-François Chalgrin in 1784 was an elegant and refined example of court neo-classical style of the 1780s.
Its octagonal salon had a series of arcaded windows interspersed with mirrored, angles pilasters, where the fauteuils d'angle were placed. The ceiling, with its exquisite stucco decor of floral festoons and ribbon-tied medallions, perfectly harmonized with the rich carving of these fauteuils.
The Pavillon was designated for private use, and thus the mobilier was not inventoried as part of the Garde-Meuble de la Couronne, which explains the absence of any royal inventory numbers on these fauteuils d'angle.
Image : Christie's
Other fauteuils d'angle from the suite include the pair sold at Christie's, New York, 20 April 2018, lot 24; one sold from the Talleyrand collection, Christie's, Paris, 21 June 2007, lot 217 (€ 60,000); a pair sold Paris, Hôtel Drouot, 4-5 April 1933, lot 31 (possibly the present or the pair sold at Christie's New York 2018), and a further single example, but with plainer single cresting of laurel leaves (illustrated in J. Whitehead, The French Interior in the Eighteenth Century, London, 1992, p. 86).
Image : Christie's
THE COMTESSE DE PROVENCE AND JEAN-FRANCOIS CHALGRIN
Jean-François Chalgrin (1739-1811) was one of the most influential architects in the new neo-classical style and worked on such landmark buildings as the hôtel Saint-Florentin and the Eglise de Saint Philippe-du-Roule.
In 1775 he was appointed premier architecte to the Comte de Provence, thus firmly establishing his position at the court. He is now perhaps most celebrated for his designs for the Arc de Triomphe, commissioned for the new regime under Napoleon.
Image : Christie's
Marie-Josephine-Louise de Savoie, princess of Sardinia and of Piedmont (1753-1810), was the third child and second daughter of Victor Amadeus III of Sardinia and Maria Antonieta of Bourbon, Infanta of Spain.
Her maternal grandparents were Philip V of Spain and Elizabeth Farnese. She married Louis-Stanislas-Xavier, the Comte de Provence and the brother of Louis XVI and the future Louis XVIII of France in May 1771.
The couple remained childless and Marie died at Hartwell House, the English residence of the exiled French Royal family, in 1810, a few years before her husband was restored to the throne in 1814.
* Source et infos complémentaires : Christie's London - Sale The Collector, November 13
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Merci LNLN !!!!
Espérons que le futur acheteur du pavillon aura aussi le bon goût d’acquérir les fauteuils
Espérons que le futur acheteur du pavillon aura aussi le bon goût d’acquérir les fauteuils
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Quelles très larges assises ont ces " fauteuils d'angle " , on croirait de petits canapés !
Merci, cher la nuit, la neige .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Quelles magnifiques marquises.
Compte tenu de leur forme arrondie, elles devaient certainement se trouver dans le salon en forme de rotonde (première pièce en entrant dans le pavillon).
En revanche, je doute qu'elles étaient dorées au XVIIIème: d'une part, la dorure me paraît passable (pas de jeu entre les mats et les dorés semble-t-il mais il faudrait les voir en vrai). D'autre part, la reine elle-même avait privilégié des sièges simplement peints en blanc à Trianon. Je doute que la comtesse de Provence aurait voulu faire différemment pour son pavillon de musique, qui était son "Trianon" à elle. Enfin et surtout, une marquise du même ensemble, vendue en 2007 était peinte en blanc :
Image : Christie's
Si l'acheteur veut bien faire les choses, il lui faudra donc décaper et repeindre en blanc cet ensemble. Sait-on quel tissu recouvrait ces sièges ?...
Compte tenu de leur forme arrondie, elles devaient certainement se trouver dans le salon en forme de rotonde (première pièce en entrant dans le pavillon).
En revanche, je doute qu'elles étaient dorées au XVIIIème: d'une part, la dorure me paraît passable (pas de jeu entre les mats et les dorés semble-t-il mais il faudrait les voir en vrai). D'autre part, la reine elle-même avait privilégié des sièges simplement peints en blanc à Trianon. Je doute que la comtesse de Provence aurait voulu faire différemment pour son pavillon de musique, qui était son "Trianon" à elle. Enfin et surtout, une marquise du même ensemble, vendue en 2007 était peinte en blanc :
Image : Christie's
Si l'acheteur veut bien faire les choses, il lui faudra donc décaper et repeindre en blanc cet ensemble. Sait-on quel tissu recouvrait ces sièges ?...
Dernière édition par Duc d'Ostrogothie le Mar 22 Oct 2019, 17:01, édité 1 fois
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Duc d'Ostrogothie a écrit:Sait-on quel tissu recouvrait ces sièges ?...
De la toison-Gourbillon
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Duc d'Ostrogothie a écrit:Le pavillon de musique de la comtesse de Provence vient d'être mis en vente.
Toujours pas vendu !
Vidéo mise en ligne ce 24 juillet...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Superbe vidéo ! Si j'étais né sous l'étoile d'une immense fortune, j'aurais fait une proposition d'acquisition, mais non ce ne sera pas moi... sniff
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Ce lot prochainement présenté en vente aux enchères me donne l'occasion de copier l'intéressante note au catalogue (en français, pour une fois ), qui complète notre sujet.
Je cite (extraits) :
MOBILIER ROYAL D’EPOQUE LOUIS XVI LIVRE POUR LA COMTESSE DE PROVENCE
ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
Comprenant quatre chaises, un canapé, quatre fauteuils et un bout de pied, en hêtre mouluré, sculpté et partiellement doré, les chaises à décor d'une frise de feuilles d'eau doublée d'un rang de perles, le dossier en fer de pelle, la ceinture à léger ressaut arrondi, les dés de raccordement centré d'une fleurette, les pieds fuselés, cannelés et rudentés d'une tige de jonc, chaque chaise estampillée à l'intérieur de la traverse arrière en ceinture G.IACOB et avec une trace d'étiquette
Le canapé, à décor d'une frise de feuilles d'eau doublée d'un rang de perles sur la traverse supérieur du dossier à la reine et flanqué d'une graine, les accotoirs ornés d'une frise de piastres et terminés en vrille, leur console en crosse à colonne balustre cannelée et détachée et ornée à la base de feuilles lancéolée, la ceinture en ressaut arrondi, les dés de raccordement centré d'une fleur, les pieds fuselés, cannelés et rudentés d'une tige de jonc, estampillé G.IACOB sur la traverse arrière en ceinture, avec une étiquette manuscrite à l'encre brune inscrite "Petit Salon / M"
Les fauteuils, le dossier à reine ceint d'une frise de feuiles d'acanthe et d'un rang de perles, les accotoirs munis de manchettes terminés en enroulement feuillage, leur console orné d'une frise de rais de coeur appliquée d'un perlé et d'une large feuille d'acanthe, la ceinture en léger ressaut arrondi décorée sur trois registres d'un rang de perles, feuilles d'eau et rais de coeur, les dés de raccordement centré d'une fleur, les pieds fuselés, cannelés, rudentés d'une tige de jonc perlé, et surmontés de feuilles lancéolées, chacun des fauteuils estampillés G.IACOB sur la traverse arrière en ceinture, deux avec une trace d'étiquette, un fauteuil avec une étiquette manuscrite illisible, un fauteuil avec une étiquette manuscrite à l'encre brune inscrite "Pour la Chambre a / coucher de Madame / A Mon..."
Canapé:
H.: 95 cm. (37 ½ in.) ; L.: 177 cm. (69 ¾ in.)
Chaises:
H.: 90 cm. (35 ½ in.) ; L.: 53 cm. (21 in.)
Fauteuils:
H.: 93 cm. (36 ½ in.) ; L.: 65 cm. (25 ½ in.)
Provenance
Livré pour la comtesse de Provence, château de Montreuil entre 1780 et 1792 ;
Collection particulière française, fin du XIXe siècle, puis par descendance jusqu’au propriétaire actuel.
Présentation au catalogue
Ce fantastique ensemble de sièges estampillés par Georges Jacob appartenait à un membre incontournable de la famille royale : Madame, comtesse de Provence, épouse du frère aîné du Roi et futur Louis XVIII.
Ce canapé, ces chaises, fauteuils et bout-de-pied ont orné la résidence royale de Montreuil à la fin du XVIIIe siècle. Conservés dans la même famille depuis plus d’un siècle, ils réapparaissent sur le marché pour la première fois depuis le XIXe siècle.
MADAME A MONTREUIL
(...)
Arrivée à Versailles à l’âge de 17 ans, isolée et quelque peu délaissée, Madame décida d’installer sa résidence principale à l'écart de la Cour. A l’instar de Marie-Antoinette à Trianon, la comtesse de Provence voulut avoir son domaine privé à proximité de la résidence royale.
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Gautier-Dagoty, Edouard (peintre)
anciennement attribué à Gautier-Dagoty, Jean-Baptiste-André
Huile sur toile, 1777
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
En 1780, elle fit l’acquisition à Montreuil d’un pavillon d’habitation, qui appartenait au prince de Montbarrey, élevé au milieu d'un verger d'un hectare environ, planté d’arbres fruitiers.
Par l'intermédiaire d'Imbert de Lattes, la princesse fit l'acquisition de la propriété pour la somme de 30 000 livres, étendant bientôt son domaine par l'acquisition de dix-sept jardins et divers bâtiments avec meubles et effets mobiliers. Le parc s’étendit bientôt sur plus d’une douzaine d’hectares.
Le pavillon d'habitation initialement construit en 1774 par l’architecte Vigneux pour Durand de Monville, fut agrandi et transformé par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin, premier architecte et intendant des bâtiments du comte de Provence. Ce dernier allait faire de Montreuil l’archétype de la résidence princière de la fin du XVIIIe siècle, mêlant deux inspirations majeures : un rigoureux néoclassicisme pour l’architecture, un romantisme anglais pour les jardins.
Des écuries, des remises, une melonnière et un potager furent vite ajoutés. Derrière le Pavillon s’étendait un vaste parc paysagé à l'anglaise. L'eau y était acheminée depuis la butte de Montbauron par une conduite en cuivre. On y trouvait un bois de sycomores, d'ormes et de frênes, une rivière agrémentée de trois îles, une pelouse vallonnée, une montagne, ainsi que de nombreuses fabriques : une chaumière, un hameau, une pagode, un belvédère et le temple de Diane, destinées à rivaliser avec le Hameau de la Reine de Trianon.
Enfin un remarquable pavillon de musique de forme hexagonale construit en 1784, toujours par Chalgrin, et une laiterie venaient compléter l’ensemble.
Contrainte à quitter la France pour échapper à la Révolution Française, la comtesse de Provence doit fuir Montreuil. Ses biens sont saisis avec ceux des émigrés. La Comtesse de Provence parcourt l’Europe avec sa lectrice, et probable amante Marguerite de Gourbillon. Celle qui est, en 1810, Reine de France aux yeux des monarchistes meurt en Angleterre sans avoir revu ni la France ni Montreuil.
L’AMENAGEMENT DE MONTREUIL
Dans sa biographie publiée en 1913 (Joséphine de Savoie, comtesse de Provence, 1753-1810), le vicomte de Reiset a décrit de façon brève les intérieurs du pavillon principal, à partir de documents conservés alors aux archives de Seine et Oise et aujourd’hui détenus par les archives départementales des Yvelines (IV Q 3).
Un premier inventaire est en effet dressé le 23 mars 1792 par M. Charbonnier. Un second est réalisé par M. Charles, commissaire, du 17 au 26 juillet de la même année. L’ Inventaire des Meubles et Effets étant dans la Montreuil appartenant ci-devant à Mde Epouse de Louis Stanislas Xavier dont il existe deux versions, sera suivi d’une vente aux enchères publiques un an plus tard le 9 juillet 1793 et produisit la somme de 17 569 L.
Ni ces inventaires, ni le procès-verbal de la vente ne font mention de notre mobilier.
A la lecture des inventaires, nous comprenons qu’à quelques exceptions près, tous les meubles précieux et les objets d’art, ainsi que la garde-robe, avaient été enlevés de Montreuil. Ils furent certainement cachés à dessein par la comtesse ou emportés dans sa fuite. Aussi ne reste-t-il que quelques meubles foncés de paille ou de canne, des barres de fer dans la cheminée, un lustre en cristal de roche sans doute trop compliqué à sauver dans cette précipitation.
Si notre mobilier ne figure pas à ces inventaires, grâce à la prudence de la comtesse de Provence, les inventaires toutefois pour plus de clarté décrivent brièvement les pièces qui ont constitué leur premier décor.
La suite de quatre fauteuils était dans la chambre de Madame. Cette « chambre à coucher de la comtesse de Provence, à droite du salon, était parquetée et tendue sur les murs de siamoise fleurie bleue et blanche. La cheminée était en marbre blanc sculpté ».
Le grand salon, sans doute celui où étaient installés notre canapé, les chaises le bout-de-pied, ouvrait sur le parc par trois fenêtres, était tendu d’étoffes bleues, avec des dessus de porte en stuc à décor de guirlandes de fleurs sur fond jaune antique. Il était éclairé par un grand lustre en cristal de roche et meublé en outre d’un ensemble de chaises en lyre.
Plus loin au rez-de-chaussée se trouvaient un cabinet à l’anglaise et deux boudoirs, dont un cabinet vert et un cabinet chinois. Au premier étage se trouvaient les appartements des invités avec au centre une pièce tendue de toiles de Jouy réservée pour le comte de Provence.
GEORGES JACOB : MENUISIER EN MEUBLE DES RESIDENCES ROYALES
Par l’intelligence de ses lignes, son sens du dessin, le parfait équilibre entre la rigueur des lignes et la générosité de la sculpture, sa qualité d’exécution supérieure, cet élégant ensemble de sièges est caractéristique du meilleur de Georges Jacob au dernier quart du XVIIIe siècle.
Le plus célèbre des menuisiers en siège de cette fin du XVIIIe siècle signe ici une réalisation impeccable, emprunte de grandeur, à la hauteur de ses livraisons pour les autres maisons royales.
Les consoles d’accotoir terminées en enroulement, les crosses du canapé, si reconnaissables, se retrouvent notamment sur le fameux mobilier de salon estampillé par Jacob pour le château de Saint-Cloud en 1787.
Ce très important mobilier comportait soixante-deux pièces dont deux grands canapés, l’un aujourd’hui conservé au château de Versailles (inv. V4925 ; D. Meyer, Le mobilier de Versailles, Tome 1, Dijon, 2002, pp. 166-167, ill.).
PIERRE DE NOLHAC : LA RENAISSANCE DU CHATEAU DE VERSAILLES
Outre les étiquettes collées et malheureusement assez endommagées depuis sur les ceintures des meubles, une lettre vient corroborer la provenance de notre magnifique ensemble. Ecrite le 3 avril 1919, elle est signée par Pierre de Nolhac. Le conservateur de Versailles, grand érudit et connaisseur du mobilier du XVIIIe siècle, affirme que « La mention portée sur un des sièges du très beau meuble que vous m’avez montré établit d’une façon certaine que le meuble a orné un des salons de Montreuil, près de Versailles, où Madame possédait une maison de campagne ».
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - The Exceptional Sale (24 nov. 2020)
Je cite (extraits) :
MOBILIER ROYAL D’EPOQUE LOUIS XVI LIVRE POUR LA COMTESSE DE PROVENCE
ESTAMPILLE DE GEORGES JACOB, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
Comprenant quatre chaises, un canapé, quatre fauteuils et un bout de pied, en hêtre mouluré, sculpté et partiellement doré, les chaises à décor d'une frise de feuilles d'eau doublée d'un rang de perles, le dossier en fer de pelle, la ceinture à léger ressaut arrondi, les dés de raccordement centré d'une fleurette, les pieds fuselés, cannelés et rudentés d'une tige de jonc, chaque chaise estampillée à l'intérieur de la traverse arrière en ceinture G.IACOB et avec une trace d'étiquette
Le canapé, à décor d'une frise de feuilles d'eau doublée d'un rang de perles sur la traverse supérieur du dossier à la reine et flanqué d'une graine, les accotoirs ornés d'une frise de piastres et terminés en vrille, leur console en crosse à colonne balustre cannelée et détachée et ornée à la base de feuilles lancéolée, la ceinture en ressaut arrondi, les dés de raccordement centré d'une fleur, les pieds fuselés, cannelés et rudentés d'une tige de jonc, estampillé G.IACOB sur la traverse arrière en ceinture, avec une étiquette manuscrite à l'encre brune inscrite "Petit Salon / M"
Les fauteuils, le dossier à reine ceint d'une frise de feuiles d'acanthe et d'un rang de perles, les accotoirs munis de manchettes terminés en enroulement feuillage, leur console orné d'une frise de rais de coeur appliquée d'un perlé et d'une large feuille d'acanthe, la ceinture en léger ressaut arrondi décorée sur trois registres d'un rang de perles, feuilles d'eau et rais de coeur, les dés de raccordement centré d'une fleur, les pieds fuselés, cannelés, rudentés d'une tige de jonc perlé, et surmontés de feuilles lancéolées, chacun des fauteuils estampillés G.IACOB sur la traverse arrière en ceinture, deux avec une trace d'étiquette, un fauteuil avec une étiquette manuscrite illisible, un fauteuil avec une étiquette manuscrite à l'encre brune inscrite "Pour la Chambre a / coucher de Madame / A Mon..."
Canapé:
H.: 95 cm. (37 ½ in.) ; L.: 177 cm. (69 ¾ in.)
Chaises:
H.: 90 cm. (35 ½ in.) ; L.: 53 cm. (21 in.)
Fauteuils:
H.: 93 cm. (36 ½ in.) ; L.: 65 cm. (25 ½ in.)
Provenance
Livré pour la comtesse de Provence, château de Montreuil entre 1780 et 1792 ;
Collection particulière française, fin du XIXe siècle, puis par descendance jusqu’au propriétaire actuel.
Présentation au catalogue
Ce fantastique ensemble de sièges estampillés par Georges Jacob appartenait à un membre incontournable de la famille royale : Madame, comtesse de Provence, épouse du frère aîné du Roi et futur Louis XVIII.
Ce canapé, ces chaises, fauteuils et bout-de-pied ont orné la résidence royale de Montreuil à la fin du XVIIIe siècle. Conservés dans la même famille depuis plus d’un siècle, ils réapparaissent sur le marché pour la première fois depuis le XIXe siècle.
MADAME A MONTREUIL
(...)
Arrivée à Versailles à l’âge de 17 ans, isolée et quelque peu délaissée, Madame décida d’installer sa résidence principale à l'écart de la Cour. A l’instar de Marie-Antoinette à Trianon, la comtesse de Provence voulut avoir son domaine privé à proximité de la résidence royale.
Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
Gautier-Dagoty, Edouard (peintre)
anciennement attribué à Gautier-Dagoty, Jean-Baptiste-André
Huile sur toile, 1777
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
En 1780, elle fit l’acquisition à Montreuil d’un pavillon d’habitation, qui appartenait au prince de Montbarrey, élevé au milieu d'un verger d'un hectare environ, planté d’arbres fruitiers.
Par l'intermédiaire d'Imbert de Lattes, la princesse fit l'acquisition de la propriété pour la somme de 30 000 livres, étendant bientôt son domaine par l'acquisition de dix-sept jardins et divers bâtiments avec meubles et effets mobiliers. Le parc s’étendit bientôt sur plus d’une douzaine d’hectares.
Le pavillon d'habitation initialement construit en 1774 par l’architecte Vigneux pour Durand de Monville, fut agrandi et transformé par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin, premier architecte et intendant des bâtiments du comte de Provence. Ce dernier allait faire de Montreuil l’archétype de la résidence princière de la fin du XVIIIe siècle, mêlant deux inspirations majeures : un rigoureux néoclassicisme pour l’architecture, un romantisme anglais pour les jardins.
Des écuries, des remises, une melonnière et un potager furent vite ajoutés. Derrière le Pavillon s’étendait un vaste parc paysagé à l'anglaise. L'eau y était acheminée depuis la butte de Montbauron par une conduite en cuivre. On y trouvait un bois de sycomores, d'ormes et de frênes, une rivière agrémentée de trois îles, une pelouse vallonnée, une montagne, ainsi que de nombreuses fabriques : une chaumière, un hameau, une pagode, un belvédère et le temple de Diane, destinées à rivaliser avec le Hameau de la Reine de Trianon.
Enfin un remarquable pavillon de musique de forme hexagonale construit en 1784, toujours par Chalgrin, et une laiterie venaient compléter l’ensemble.
Contrainte à quitter la France pour échapper à la Révolution Française, la comtesse de Provence doit fuir Montreuil. Ses biens sont saisis avec ceux des émigrés. La Comtesse de Provence parcourt l’Europe avec sa lectrice, et probable amante Marguerite de Gourbillon. Celle qui est, en 1810, Reine de France aux yeux des monarchistes meurt en Angleterre sans avoir revu ni la France ni Montreuil.
L’AMENAGEMENT DE MONTREUIL
Dans sa biographie publiée en 1913 (Joséphine de Savoie, comtesse de Provence, 1753-1810), le vicomte de Reiset a décrit de façon brève les intérieurs du pavillon principal, à partir de documents conservés alors aux archives de Seine et Oise et aujourd’hui détenus par les archives départementales des Yvelines (IV Q 3).
Un premier inventaire est en effet dressé le 23 mars 1792 par M. Charbonnier. Un second est réalisé par M. Charles, commissaire, du 17 au 26 juillet de la même année. L’ Inventaire des Meubles et Effets étant dans la Montreuil appartenant ci-devant à Mde Epouse de Louis Stanislas Xavier dont il existe deux versions, sera suivi d’une vente aux enchères publiques un an plus tard le 9 juillet 1793 et produisit la somme de 17 569 L.
Ni ces inventaires, ni le procès-verbal de la vente ne font mention de notre mobilier.
A la lecture des inventaires, nous comprenons qu’à quelques exceptions près, tous les meubles précieux et les objets d’art, ainsi que la garde-robe, avaient été enlevés de Montreuil. Ils furent certainement cachés à dessein par la comtesse ou emportés dans sa fuite. Aussi ne reste-t-il que quelques meubles foncés de paille ou de canne, des barres de fer dans la cheminée, un lustre en cristal de roche sans doute trop compliqué à sauver dans cette précipitation.
Si notre mobilier ne figure pas à ces inventaires, grâce à la prudence de la comtesse de Provence, les inventaires toutefois pour plus de clarté décrivent brièvement les pièces qui ont constitué leur premier décor.
La suite de quatre fauteuils était dans la chambre de Madame. Cette « chambre à coucher de la comtesse de Provence, à droite du salon, était parquetée et tendue sur les murs de siamoise fleurie bleue et blanche. La cheminée était en marbre blanc sculpté ».
Le grand salon, sans doute celui où étaient installés notre canapé, les chaises le bout-de-pied, ouvrait sur le parc par trois fenêtres, était tendu d’étoffes bleues, avec des dessus de porte en stuc à décor de guirlandes de fleurs sur fond jaune antique. Il était éclairé par un grand lustre en cristal de roche et meublé en outre d’un ensemble de chaises en lyre.
Plus loin au rez-de-chaussée se trouvaient un cabinet à l’anglaise et deux boudoirs, dont un cabinet vert et un cabinet chinois. Au premier étage se trouvaient les appartements des invités avec au centre une pièce tendue de toiles de Jouy réservée pour le comte de Provence.
GEORGES JACOB : MENUISIER EN MEUBLE DES RESIDENCES ROYALES
Par l’intelligence de ses lignes, son sens du dessin, le parfait équilibre entre la rigueur des lignes et la générosité de la sculpture, sa qualité d’exécution supérieure, cet élégant ensemble de sièges est caractéristique du meilleur de Georges Jacob au dernier quart du XVIIIe siècle.
Le plus célèbre des menuisiers en siège de cette fin du XVIIIe siècle signe ici une réalisation impeccable, emprunte de grandeur, à la hauteur de ses livraisons pour les autres maisons royales.
Les consoles d’accotoir terminées en enroulement, les crosses du canapé, si reconnaissables, se retrouvent notamment sur le fameux mobilier de salon estampillé par Jacob pour le château de Saint-Cloud en 1787.
Ce très important mobilier comportait soixante-deux pièces dont deux grands canapés, l’un aujourd’hui conservé au château de Versailles (inv. V4925 ; D. Meyer, Le mobilier de Versailles, Tome 1, Dijon, 2002, pp. 166-167, ill.).
PIERRE DE NOLHAC : LA RENAISSANCE DU CHATEAU DE VERSAILLES
Outre les étiquettes collées et malheureusement assez endommagées depuis sur les ceintures des meubles, une lettre vient corroborer la provenance de notre magnifique ensemble. Ecrite le 3 avril 1919, elle est signée par Pierre de Nolhac. Le conservateur de Versailles, grand érudit et connaisseur du mobilier du XVIIIe siècle, affirme que « La mention portée sur un des sièges du très beau meuble que vous m’avez montré établit d’une façon certaine que le meuble a orné un des salons de Montreuil, près de Versailles, où Madame possédait une maison de campagne ».
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - The Exceptional Sale (24 nov. 2020)
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Bonjour, dans la "revue de l'histoire de Versailles et de Seine- et Oise", André Lesort évoque le "Pavillon de Madame".
Il fait référence au pavillon d'habitation , qui se composait de 8 pièces au RDC, dont un vestibule au centre du pavillon , suivi d'une salle à manger qui donne sur les jardins par trois croisées, puis à sa gauche une antichambre, suivi d'un grand cabinet. Puis à droit de la salle à manger, une chambre ,un petit cabinet qui donne sur le jardin et un autre petit cabinet qui donne sur la cour (probablement le cabinet vert et le cabinet chinois), et enfin une chapelle
quand au 1ère étage , il comprenait 6 pièces qui forment l'appartement du comte de Provence ,dont un salon éclairé sur le jardin et d'autres pièces qui donnent sur des terrasses .
Il fait référence au pavillon d'habitation , qui se composait de 8 pièces au RDC, dont un vestibule au centre du pavillon , suivi d'une salle à manger qui donne sur les jardins par trois croisées, puis à sa gauche une antichambre, suivi d'un grand cabinet. Puis à droit de la salle à manger, une chambre ,un petit cabinet qui donne sur le jardin et un autre petit cabinet qui donne sur la cour (probablement le cabinet vert et le cabinet chinois), et enfin une chapelle
quand au 1ère étage , il comprenait 6 pièces qui forment l'appartement du comte de Provence ,dont un salon éclairé sur le jardin et d'autres pièces qui donnent sur des terrasses .
marans- Messages : 19
Date d'inscription : 17/02/2021
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Nous n'avons presque aucune information sur le Pavillon d'habitation de Madame intégré au lycée Sainte-Geneviève de Montreuil et je ne suis même pas certain des quelques images qui existent.
Nous savons tout du Pavillon de musique, rien du Pavillon d'habitation, c'est regrettable. Il ne semble pas accessible à la visite, est-il affecté à une activité particulière ? Mystère. Dans quel état se trouve t-il, subsiste-t-il des vestiges du temps de la comtesse de Provence, a t-il été remanié, défiguré, est-il intact ? Autre mystère.
Nous sommes quasi devant l'énigme d'une tombe pharaonique. C'est frustrant.
Nous savons tout du Pavillon de musique, rien du Pavillon d'habitation, c'est regrettable. Il ne semble pas accessible à la visite, est-il affecté à une activité particulière ? Mystère. Dans quel état se trouve t-il, subsiste-t-il des vestiges du temps de la comtesse de Provence, a t-il été remanié, défiguré, est-il intact ? Autre mystère.
Nous sommes quasi devant l'énigme d'une tombe pharaonique. C'est frustrant.
Dominique Poulin- Messages : 7015
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Le château de Montreuil et le pavillon de musique de Madame, comtesse de Provence
Quelle finesse exquise ! Merci, mon cher Momo.Gouverneur Morris a écrit:Vues au Getty, et objets du jeu du printemps, ces soieries peintes vraisemblablement livrées pour le lieu :
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55516
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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