Vues de de Trianon par le chevalier de Lespinasse

Le chevalier de Lespinasse a réalisé en 1785 un certain nombre d'aquarelles du château de Trianon, qui ont ensuite été reproduites en gravures :



Ière vue du château de Trianon, prise sur la Rive gauche de la rivière, du côté du Temple de l'Amour :
(dessiné par le chevalier de Lespinasse, gravé par Née)






















IIème vue de Trianon, prise dans le jardin anglais près les bords du Lac et vis-à-vis le Belvédère :
(dessiné par le chevalier de Lespinasse, gravé par Masquetier)


Vue de Trianon
Louis-Joseph Masquelier (graveur) d'après Louis-Nicolas, chevalier de Lespinasse (dessinateur)
Eau-forte aquarellé, vers 1784
H. 33,7 ; L. 50,1 cm
Image : Château de Versailles














IIIème vue de Trianon, prise dans le jardin anglais entre le château et le Temple de l'Amour, éclairé de nuit et par reflet :
(dessiné par le chevalier de Lespinasse, gravé par Née)






IVème vue de Trianon, prise dans le jardin français :
(dessiné par le chevalier de Lespinasse, gravé par Née)

Ces dessins laissent une impression vraiment enchanteresse ! Merci, Notre Grâce .
La vie à Trianon semble avoir été un fête perpétuelle . Comme toujours j'adore l'indiscrétion des petits détails
Qui est ce chevalier par rapport à Julie ?

No idea.
Wiki nous dit que Louis-Nicolas de Lespinasse, dit le chevalier de Lespinasse est le frère du général Augustin de l'Espinasse.

Une des vues, la quatrième, "prise dans le jardin français" figure en couverture d'un ouvrage de Jules Augé : " Les coulisses de Versailles sous Louis XVI et Marie-Antoinette ".

Une vue que j'aime beaucoup.
La dame pourrait être la reine, et le petit garçon qui s'élance vers un chien, le premier dauphin, à savoir s'il a jamais couru, ses pauvres petites jambes ne le soutenant guère.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Le chevalier de Lespinasse a réalisé en 1785 un certain nombre d'aquarelles du château de Trianon, qui ont ensuite été reproduites en gravures :

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Wiki nous dit que Louis-Nicolas de Lespinasse, dit le chevalier de Lespinasse est le frère du général Augustin de l'Espinasse.

La voici (extraits) :

Louis-Nicolas de Lespinasse (ou de L'Espinasse), dit Chevalier de Lespinasse, né le 12 octobre 1734 à Pouilly-sur-Loire, et mort le 17 novembre 1808 à Paris, est un illustrateur et politicien français.

Fils de maître François-Edme de Lespinasse des Pivotins, avocat au parlement, bailli de Pouilly, et de Marie Fouineau, Louis-Nicolas de Lespinasse suit la carrière militaire et appartient à l'arme du génie.
Il est officier d'artillerie spécialisé dans le levé des cartes.
Il est professeur de « tactique de la topographie militaire » à l'École militaire, à Paris, jusqu'en 1776 et chevalier de l'ordre de Saint-Louis.

Agréé et reçu académicien en 1787, il s'est fait une renommée comme peintre, dessinateur, architecte, et graveur. Il signe « Chevalier de Lespinasse ».
Il contribue comme illustrateur au Voyage pittoresque de la France (Laborde, 1781-1796), l'Histoire de la Russie Nouvelle (Nicolas-Gabriel Clerc, 1783), le Tableau Général sur l'Empire Ottoman (Mouradian d'Ohsson, 1787-1790)[2].
Il participe aux Salons entre 1787 et 1801[3]. Il a travaillé avec le graveur François Denis Née (1732-1817).

Sous le Premier Empire, il devient maire de Varennes-lès-Nevers (l'actuel Varennes-Vauzelles) et député de la Nièvre au Corps législatif du Premier Empire où il siège du 30 novembre 1803 jusqu'à sa mort le 17 novembre 1808.


Plusieurs dessins de Lespinasse furent donc gravés afin d'illustrer ce Voyage pittoresque de la France publié en huit volumes de 1784 à 1792, dont ceux dédiés au Grand et au Petit Trianon.

Le château de Versailles conserve le dessin original de cette Vue du Petit Trianon et du temple de l'Amour, qui serait donc plutôt daté 1780.


Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot

Il est amusant de noter quelques petites différences avec la gravure tirée de ce dessin...
Un peu moins de personnages, en contre-champ du Jeu de bagues :





Ou la disparition de cette petite fille, si mal proportionnée, à côté des deux tourtereaux du premier plan.
C'est mieux ! Elle faisait peur...

Dominique Poulin a écrit:
La dame pourrait être la reine, et le petit garçon qui s'élance vers un chien, le premier dauphin, à savoir s'il a jamais couru, ses pauvres petites jambes ne le soutenant guère.

J'avais pourtant lu ici ou là sur le net que Marie-Antoinette était supposée être celle dessinée tenant cet enfant par la main.
Ce qui est bien commode à prétendre, vu qu'ils sont de dos...

Il faudrait retrouver la gravure telle qu'illustrée dans le livre que j'ai cité, et voir s'il y a en effet une légende qui citerait la reine et son fils ?
Enfin, je n'y crois guère...

A moins en effet, que le petit garçon que tient la reine par la main soit Louis-Joseph oui, cela reste possible, bien que de nombreuses hypothèses restent envisageables. Mais oui logiquement le garçonnet près de la reine pourrait être son fils.

La nuit, la neige a écrit:

J'avais pourtant lu ici ou là sur le net que Marie-Antoinette était supposée être celle dessinée tenant cet enfant par la main.

... peut-être oui, reconnaissable à son port altier .

Le livre " les coulisses de VERSAILLES sous LOUIS XVI est de JULES MAZE"  -  facile à trouver, pas cher et indispensable dans une bonne bibliothèque.

MARIE ANTOINETTE

Vue du Grand Trianon prise du bras nord du Grand Canal en 1780
Louis-Nicolas, chevalier de Lespinasse
Dessin à la plume, aquarelle et gouache, vers 1784
H. 20,8 ; L. 34,3 cm
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

La nuit, la neige a écrit: Il a travaillé avec le graveur François Denis Née (1732-1817).

... et Louis-Joseph Masquelier (1741-1811).

Le livre de Jean Adhémar intitulé  "La gravure originale au XVIIIème siècle" (1963) (piqué dans la bibliothèque parentale ) indique que François-Denis Née et Louis-Joseph Masquelier formaient une équipe célèbre, spécialistes du paysage.

On s'adressait toujours à eux, qu'il s'agisse de publier le Voyage de Naples de Saint-Non (1781-1786, 284 planches ! ), la Description de la France de La Borde (1781), les Tableaux pittoresques de la Suisse de La Borde, le Voyage de la Grèce de Choiseul-Gouffier ou le Voyage d'Istrée et de Dalmatie de Cassas. Masquelier faisait l'eau forte et Née, vignettiste, reprenait au burin (Née est mort  en 1818 et non en 1817 selon J. Adhémar ).

La nuit, la neige a écrit:
Il est amusant de noter quelques petites différences avec la gravure tirée de ce dessin...

Sans doute est-ce en raison de leur notoriété, que Masquelier et Née se sont permis quelques libertés avec le dessin original de Lespinasse, pour améliorer certains détails.

Traite du lavis des plans, applique principalement aux reconnaissances militaires. 1801.
de Louis Nicolas “de” Lespinasse, Louis-Nicolas Lespinasse.

https://books.google.nl/books?id=UjJgAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=nl&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false



De la perspective des batailles: 1809.
https://books.google.fr/books?id=hTHarRPSnR4C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Une récente acquisition du château de Versailles.

Vue de Trianon, prise dans le jardin Anglais entre le château et le Temple de l'Amour
Aquarelle sur papier, collé sur carton, 1784
H. 15,4 ; L. 30 cm (dessin)
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux




Nous connaissions déjà la gravure. Et dans l'attente de découvrir le dessin original...

Le Temple de l'Amour à Trianon
François-Denis Née (graveur), d'après Louis-Nicolas, chevalier de Lespinasse (dessinateur)
Eau-forte, 18e siècle
Image : Château de Versailles