L'art du baise-main ...

Mme de Sabran a écrit:
“Le baisemain, c'est un bon début. Ca permet de renifler la viande.”
( Olivier de Kersauson  )

Mme de Sabran a écrit:
Le baisemain « à la française » ne doit se pratiquer, en principe, que dans un lieu fermé, lors de réunions, de réceptions, etc., mais jamais dans la rue.
(...)
Attention !!! seules les femmes mariées ou les femmes célibataires de position importante ou âgées peuvent recevoir cet hommage du baise-main.

Comtesse Diane a écrit:Le Monsieur effleure, mime mais ne touche jamais la main; 

Comtesse Diane a écrit:
Dans ces cas précis ci-dessous,  le baise-main aurait été plus pratique !     

La nuit, la neige a écrit:

J'aime l'illustration du baisemain...renversant !

Trianon a écrit:
C'est l'évolution

Dominique Poulin a écrit:
Le baise-main, une attitude codée sur le mode de l'étiquette ou des usages de la haute société. Cet usage a été très pratiqué dans l'aristocratie et la haute bourgeoisie, dans les salons, les réceptions au XIXe et première moitié du XXe siècle, après beaucoup moins.
Jacques Chirac le pratiquait beaucoup.
Lorsque Marie-Joséphine de Savoie arriva à Versailles en 1771, elle remarqua l'absence d'un usage d'étiquette répandu à la Cour de Turin, mais pas en France.
Elle s'exprime sur ce point en 1772 dans une lettre adressée à ses parents :

" Je suis excédée des visites, car à Turin, il y a le baise-main, ici il n'y en a pas, toutes les dames viennent à l'heure qu'elles veulent et elles viennent à la débandade."

Cet usage ne se pratiquait pas en France à la fin du XVIIIe siècle. Il l'était deja couramment en Espagne. Le baise-main se répandit progressivement dans l'hexagone au XIXe siècle dans la haute société française.

Source :
La Reine Velue, de Charles Dupechez, Grasset, 1993, page 47.

Lecréateur a écrit: ( ... ) je m'empresse d'obliquer vers le baise-main en Russie, où il semble avoir existé à la cour des tsars en signe de respect et de soumission. Dans les cours "parallèles" de certains pays d'Asie centrale musulmane (à la cour de certains notables prestigieux dont les dynasties existent parfois depuis des siècles et qui n'ont rien à voir avec les autorités politiques contemporaines, formant ainsi deux mondes coexistant tout bonnement, et sans plus), on pratique le baise-main, ce qui est également le cas à la cour actuelle du roi du Maroc.

Dominique Poulin a écrit:Il se pratiquait beaucoup à la Cour d'Iran sous les Pahlavi, il n'est pas rare de voir des photos de l'impératrice Farah ou des soeurs de l'empereur présentant leur main à baiser. L'impératrice Farah, malgré l'exil, est resté très appréciée par un grand nombre d'Etats dans le monde.
A contrario, il ne me semble pas avoir été introduit en Chine, dont la monarchie a été abolie en 1911, et au Japon.

Lecréateur a écrit:Merci, chère Madame de Sabran, pour votre amusant sujet sur l'art du baise-main Bien fait, très bien fait et très intéressant. Je ne savais pas que la dernière étape de l'évolution de cet art (ne pas toucher la main avec les lèvres, feindre de l'effleurer) est récente. Pour moi, c'est la perfection car permettant de toujours espérer, elle ne clôt pas l'avenir ! Quant au baise-main présidentiel, ce n'est tout simplement pas un baise-main ! J'espère que pour y échapper A. Merkel s'empressa de faire quelques pas de sa danse favorite (reculer de deux pas, puis avancer d'un pas en biais sur le côté, puis encore un pas sur le côté, pour enfin revenir au point de départ afin de pouvoir conclure qu'pn a "progressé". Cette dans connut un tel succès en Allemagne qu'elle suscite un verbe entré solennellement dans le trésor de la langue allemande : Merkeln !     

Dominique Poulin a écrit:Cet usage ne se pratiquait pas en France à la fin du XVIIIe siècle. Il l'était deja couramment en Espagne. Le baise-main se répandit progressivement dans l'hexagone au XIXe siècle dans la haute société française.