Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
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Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Vous doutez, les amis ? Et pourtant !
Quand elles ont été écrites, ces ritournelles n’avaient pas du tout le même sens qu’aujourd’hui.
Prenez par exemple AU CLAIR DE LA LUNE
Vous croyez vraiment qu’il s’agisse d’un gentil garçon à la recherche d’une plume et de lumière ?
Détrompez-vous !
Apprenez que " battre le briquet " signifiait " s’envoyer en l’air " et que " l’aimable Lubin " du 3è couplet était un moine dépravé du XVIe siècle…
Croyez-vous toujours qu’il ne se passe rien quand, dans le quatrième couplet, " la porte sur eux se ferma " ?
Mais chut ! ceci ne nous regarde pas ...
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Dans le sujet du Palais Royal, hier soir, nous évoquions le jeu, le jeu effréné dont il était le plus important tripot parisien . Outre le jeu, le Palais Royal était aussi l'antre de la prostitution. Cette spécialité ( douteuse ) est mise en musique de la façon la plus faussement fraîche qui soit, dans l'une de ces comptines populaires qui ont bercé notre enfance .
Les dames à vendre deviennent des jeunes-filles à marier et, comme sur le trottoir, il n'y a que l'embarras du choix :
Le Palais-Royal
Le Palais-Royal est un beau palais,
Toutes les jeunes filles sont à marier
Mad'moisell' Untelle est la préférée
De monsieur Untel qui veut l'épouser.
Dis-moi oui, dis-moi non,
Dis-moi si tu m'aimes,
Dis-moi oui, dis-moi non,
Dis-moi oui ou non.
Si tu m'aimes, c'est de l'espérance,
Si c'est non, c'est de la souffrance.
Dis-moi oui, dis-moi non,
Dis-moi si tu m'aimes,
Dis-moi oui, dis-moi non,
Dis-moi oui ou non.
Jeu, prostitution ...
Il ne manque que la drogue pour faire du duc d'Orléans un parfait parrain !
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Passons à l'une de nos dernières énigmes !
La nuit, la neige a écrit:
Nous savons que Mme de Pompadour, peu attirée par la "chose" et souffrant très probablement de problèmes de santé qui rendaient les rapports sexuels pénibles, voire douloureux, cessa, après quelques années, d'être la maîtresse de Louis XV.
- Spoiler:
Oh non, pitié, la paix !!!!!
Insatiable, Louis XV se satisfit des jeunes caillettes rabattues dans son lit...Ce qui ne gêna guère la marquise de Pompadour, qui avait bien d'autres choses en tête.
Elle resta la favorite, et la bonne et indispensable amie du roi.
On suggère que Mme de Pompadour a laissé à la postérité un témoignage particulier, qui évoque ce renoncement et ce changement dans sa relation avec Louis XV.
Quel est-il ?
La nuit, la neige a écrit:Gouverneur Morris a écrit:Une chanson ?
Eh bien voilà !!!!!
Nous n'irons plus au bois....
Composée en 1753 par madame de Pompadour, cette chanson, connue par nombre d’enfants depuis, serait à double sens.
Selon Xavier Salmon, commissaire de l’exposition Dansez ; embrassez qui vous voudrez – Fêtes et plaisirs d’amour au siècle de Mme de Pompadour (Louvre Lens- 2016), au XVIIIe siècle, ce double sens aurait été bien compris par quelques les initiés aux oreilles attentives, et bien informés des histoires de la cour.
Cette chanson aurait été adaptée d’un texte médiéval, qui évoque les prostituées qui travaillaient aux abords de Paris dans des cabanes, et qu’on identifiait alors grâce aux rameaux de laurier suspendus au dessus de leurs portes.
Nous n’irons plus au bois les lauriers sont coupés, rappellerait, comme un clin d’œil, que Mme de Pompadour n’est plus la maîtresse de Louis XV.
Vrai ou faux ? La chanson peut, en effet, être écoutée d'une façon disons moins innocente...
Mais les lauriers du bois les laisserons-nous faner ?
Non chacune à son tour ira les ramasser…
Mme de Sabran a écrit:
Eh bien, je vais t'étonner : Il pleut, il pleut, Bergère serait une chanson à classer X !
Vois plutôt :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Il_pleut,_il_pleut,_berg%C3%A8re
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3080-marie-antoinette-au-lucernaire-printemps-2017La nuit, la neige a écrit:
Allons bon !.... :
Voici la strophe en question que cet article Wiki ne cite pourtant pas.
Soupons. Prends cette chaise.
Tu seras près de moi.
Ce flambeau de mélèze
Brûlera devant toi.
Goûte de ce laitage
Mais... tu ne manges pas ?
Tu te sens de l’orage ?
Il a laissé tes pas.
Les paroles ici : http://www.paroles.net/chansons-enfantines/paroles-il-pleut-il-pleut-bergere#PvLcwMkqSigZW2D7.99
Pas d'idée pour un commentaire. 0033_r10
Assez horifique, j'en ai peur, mais tant pis ...
Le personnage principal de l’histoire de cette chanson (ici Jean Petit) représente un pauvre type qui, pour nourrir sa famille, est obligé de voler une poule ou quelques œufs. Or au Moyen-Age, la justice était différente d’aujourd’hui. On attachait les voleurs sur une roue au milieu de la place du village, et on le torturait à mort pour montrer aux gens du peuple qu’il ne fallait pas faire ce qu’il avait fait. Alors quelques bonnes gens du peuple justement, pour dénoncer cette injustice, cette barbarie, ont composé une chanson en hommage à ce Jean Petit, ou ces pauvres gens, obligés de voler malgré eux et malgré les lois. Cette chanson s’est donc transmise de génération en génération en souvenir de l’histoire, avec des paroles au second degré afin de l’apprendre à des enfants sans les choquer. Ainsi dansait Jean Petit, mais quelle danse faisait-il !
Quant au nom spécifique de « Jean Petit », son origine est plus récente. En effet, cette chanson reprend une histoire véridique qui s’est passée à Villefranche-de-Rouergue en 1643 où des milliers de gens se sont révoltés contre la taille et le Roi de France (« la révolte des croquants »). Ils avaient trois chefs dont l’un s’appelait Jean Petit. Ils firent confiance aux notables mais ceux-ci les trahirent. Quand il fut pris, Jean Petit fut attaché à une roue. Il fut condamné à être roué, ce qui était la façon de tuer les gens à l’époque (d’où l’expression « être roué de coups »). Le bourreau lui brisa les os un par un. La chanson qui est devenue par la suite une ronde pour les enfants, raconte le déroulement de cette torture. La chanson dit qu’il dansa avec le doigt quand on lui brisa le doigt, avec la main quand on lui brisa la main, avec le pied quand on lui brisa le pied, avec le ventre quand on lui brisa le ventre, avec les fesses quand on lui brisa les fesses, etc … C’est pour cela qu’il danse pour le roi de France sans savoir vraiment qu’il danse.
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/article/jean-petit-qui-danse-une-chanson-70787
« Une souris verte » est une chanson enfantine très connue datant du XVIIIe siècle. Les paroles font référence à la guerre de Vendée qui s’est déroulée au cours de la Révolution française. La souris verte représente un officier vendéen, capturé par un soldat républicain. Ce dernier le présente à ses supérieurs, et s'ensuit la torture pour en faire un « escargot tout chaud » soit la mise à mort du prisonnier dans un bain d'huile bouillante.
A la fin de la chanson, le soldat finit par être récompensé par une pièce de monnaie.
La phrase " Il court il court le furet "
est la plus limpide des contrepèteries !
Comprenons : " Il fourre, il fourre, le curé ! "
Il court, il court, le furet
Le furet du bois, mesdames,
Il court, il court, le furet
Le furet du bois joli.
Il repassera par là
Le furet du bois, mesdames
Devinez s'il est ici
le furet du bois joli.
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... et j'allais oublier LE BON ROI DAGOBERT
Shame on me !
Si Marie-Antoinette est la bergère de Fabre d'Eglantine, Louis XVI en bon roi Dagobert est son pendant .
La chanson « Le Bon Roi Dagobert » dans son premier jet, daterait pourtant de 1750 .
Elle évoque deux personnages historiques : le roi mérovingien Dagobert Ier et son principal conseiller, saint Éloi.
Certaines paroles font référence à la période révolutionnaire et visent à ridiculiser la royauté.
La plus connue est bien entendu « Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers », qui fait tant rire les enfants.
L'on y voit une référence au manque de majesté de Louis XVI.
Mais cette autre est prémonitoire : « Le bon roi Dagobert craignait fort d'aller en enfer » et la réponse cinglante de Saint Eloi : « Je crois bien ma foi que vous y irez tout droit ».
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Bravo pour cette recherche ! Je n'y aurais jamais pensé !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
AH ! VOUS DIRAI-JE MAMAN ...
Ah ! vous dirai-je Maman à présent ...
Cette jolie rengaine, que nous avons tous autant que nous sommes fredonnée dans nos tendres années, est la déformation d’une chanson qui date du XVIIIe siècle, La Confidence.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’était absolument pas destinée aux enfants.
En effet, «il s’agissait d’un texte d’initiation amoureuse, sous la forme de la confidence d’une jeune fille à sa mère. Cet aveu de la découverte de l’amour signale que la demoiselle a bel et bien quitté l’enfance». À savoir: «Ah! vous dirai-je, Maman / Ce qui cause mon tourment? / Depuis que j’ai vu Sylvandre, / Me regarder d’un air tendre, / Mon cœur dit à chaque instant / Peut-on vivre sans amant?» La première édition de cette petite histoire date de 1761 et est signée François Bouin. Elle relate ce geste du jeune homme qui se rêve berger: «Belle brunette, / Flore est moins belle que toi, / L’amour, moins tendre que moi.» Flore fait ici référence à «la déesse de la fertilité et du printemps» que l’on trouve dans Les Métamorphoses d’Ovide.
( Claire Conruyt, le Figaro )
La mélodie de François Bouin est éditée en 1761 .
L'association de la mélodie et des paroles de la romance du XVIIIème siècle, apparaît pour la première fois dans un manuscrit de 1765 ( mais WIKI n'en est pas sûr ) et l'on en connaît une version imprimée à Bruxelles en 1774, sous le titre La Confidence naïve, ainsi qu'une autre version imprimée à Paris en 1780, intitulée Les Amours de Silvandre. Ce texte est attribué parfois à Florian auteur du célèbre Plaisir d'amour.
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1157-jean-pierre-claris-de-florian?highlight=florian
Cette mélodie a inspiré à Mozart douze variations pour piano (1781 ou 1782) . Et l'on attribue souvent, à tort, à Mozart sa composition elle-même. La première édition date de 1785.
Paroles:
Ah ! vous dirai-je, maman,
Ce qui cause mon tourment.
Papa veut que je raisonne,
Comme une grande personne.
Moi, je dis que les bonbons
Valent mieux que la raison.
La chanson enfantine est une parodie du poème d'amour anonyme, La Confidence ...
... dont voici les paroles un brin coquines :
Ah ! vous dirai-je, maman,
Ce qui cause mon tourment ?
Depuis que j'ai vu Lysandre
Me regarder d'un air tendre ;
Mon cœur dit à chaque instant :
« Peut-on vivre sans amant ? »
L'autre jour, dans un bosquet,
De fleurs il fit un bouquet ;
Il en para ma houlette
Me disant : « Belle brunette,
Flore est moins belle que toi ;
L'amour moins tendre que moi.
Étant faite pour charmer,
Il faut plaire, il faut aimer ;
C'est au printemps de son âge,
Qu'il est dit que l'on s'engage.
Si vous tardez plus longtemps,
On regrette ces moments. »
Je rougis et par malheur
Un soupir trahit mon cœur.
Le cruel avec adresse,
Profita de ma faiblesse :
Hélas, maman ! un faux pas
Me fit tomber dans ses bras.
Je n'avais pour tout soutien
Que ma houlette et mon chien.
L'amour, voulant ma défaite,
Ecarta chien et houlette ;
Ah ! qu'on goûte de douceur,
Quand l'amour prend soin d'un cœur !
Ce qui cause mon tourment ?
Depuis que j'ai vu Lysandre
Me regarder d'un air tendre ;
Mon cœur dit à chaque instant :
« Peut-on vivre sans amant ? »
L'autre jour, dans un bosquet,
De fleurs il fit un bouquet ;
Il en para ma houlette
Me disant : « Belle brunette,
Flore est moins belle que toi ;
L'amour moins tendre que moi.
Étant faite pour charmer,
Il faut plaire, il faut aimer ;
C'est au printemps de son âge,
Qu'il est dit que l'on s'engage.
Si vous tardez plus longtemps,
On regrette ces moments. »
Je rougis et par malheur
Un soupir trahit mon cœur.
Le cruel avec adresse,
Profita de ma faiblesse :
Hélas, maman ! un faux pas
Me fit tomber dans ses bras.
Je n'avais pour tout soutien
Que ma houlette et mon chien.
L'amour, voulant ma défaite,
Ecarta chien et houlette ;
Ah ! qu'on goûte de douceur,
Quand l'amour prend soin d'un cœur !
Et pour le plaisir ... .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Dagobert et Napoléon
" Dagobert ", considéré aujourd'hui comme une chanson enfantine, fut interdit par Napoléon en 1815 durant la période "Les Cent-jours".
à cause de la strophe n° 15 qui est donc celle-ci
15
Le bon roi Dagobert
Voulait conquérir l'univers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : Ô mon roi !
Voyager si loin
Donne du tintouin.
C'est vrai, lui dit le roi,
Il vaudrait mieux rester chez soi.
le temps de retrouver ma source ...
D'être pris pour Dagobert n'a pas dû lui plaire.
trouvé ici...
https://www.histoire-pour-tous.fr/anecdotes.html
à cause de la strophe n° 15 qui est donc celle-ci
15
Le bon roi Dagobert
Voulait conquérir l'univers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : Ô mon roi !
Voyager si loin
Donne du tintouin.
C'est vrai, lui dit le roi,
Il vaudrait mieux rester chez soi.
le temps de retrouver ma source ...
D'être pris pour Dagobert n'a pas dû lui plaire.
trouvé ici...
https://www.histoire-pour-tous.fr/anecdotes.html
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Puisque notre sujet sur les comptines est remonté au portail, voici à présent la sombre histoire ( que nous avons tous chantée à tue-tête dans nos jeunes années ) du petit navire à court de vivres en haute mer.
Avez-vous remarqué que nous ne connaissions pas toutes les strophes ... et heureusement !
Il était un petit navire ou La courte paille est, à l'origine, un chant de marins (chant de détente, chant de gaillard d'avant) qui traite de l'anthropophagie de nécessité, arrangé en chanson vaudevillesque au milieu du XIX e siècle, et évoluant au XX e en chanson enfantine.
Il était un petit navire était à l’origine une chanson de marin qui s’est transformée en comptine au XXe siècle. Cette chanson raconte l’histoire d’un navire sur lequel les denrées alimentaires commencent à manquer. Les matelots se résignent donc à tirer au sort celui qui sera mangé, et un jeune mousse est désigné.
Sous un air gai se cachent donc des paroles terribles : « Il partit pour un long voyage / Sur la mer Méditerranée (refrain) / Au bout de cinq à six semaines / Les vivres vinrent à manquer (refrain) / On tira à la courte paille / Pour savoir qui serait mangé (refrain) / Le sort tomba sur le plus jeune / Le mousse qui s’mit à pleurer / Ohé ! Ohé ! (refrain)«
L’équipage anthropophage se concerte par la suite sur la façon dont le mousse sera saucé et préparé : « On cherche alors à quelle sauce / Le pauvre enfant sera mangé / L’un voulait qu’on le mît à frire / L’autre voulait le fricasser / Ohé ! Ohé ! » Mais l’enfant fait une prière et est heureusement sauvé par des milliers de poissons sautant dans le navire et rassasiant ainsi l’équipage tout entier.
Il était un petit navire
Il était un petit navire (bis)
Qui n’avait ja, ja, jamais navigué, (bis)
Ohé, ohé !
Ohé, ohé matelot,
Matelot navigue sur les flots.
Ohé, ohé matelot,
Matelot navigue sur les flots.
Il entreprit un long voyage (bis)
Sur la mer Mé, Mé, Méditerranée, (bis)
Refrain
Au bout de cinq à six semaines, (bis)
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer, (bis)
Refrain
On tira z’à la courte paille (bis)
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé, (bis)
Refrain
Le sort tomba sur le plus jeune (bis)
Bien qu’il ne fut, fut, fut pas très épais, (bis)
Refrain
On chercha alors à quelle sauce (bis)
Le pauvre enfant se, se, serait mangé, (bis)
Refrain
L’un voulait qu’on le mit à frire (bis)
L’autre voulait, lait, lait le fricasser, (bis)
Refrain
Pendant qu’ainsi on délibère, (bis)
Il monta sur, sur, sur, le grand hunier. (bis)
Refrain
Il fit au ciel une prière, (bis)
Interrogeant, geant, geant l’immensité, (bis)
Ô sainte Vierge, ô ma patronne, (bis)
Empêchez-les, les, les de me manger, (bis)
Refrain
Au même instant un grand miracle (bis)
Pour l’enfant fut, fut, fut réalisé, (bis)
Refrain
Des p’tits poissons dans le navire (bis)
Sautèrent bientôt, tôt, tôt par milliers, (bis)
Refrain
On les prit, on les mit à frire (bis)
Et le p’tit mousse, mousse, mousse fut sauvé. (bis)
Refrain
Cette comptine a donc une fin heureuse et moins traumatisante pour des enfants. Cependant, elle n’est pas sans rappeler une histoire vraie et avec une issue beaucoup moins joyeuse : il s’agit de celle d’Owen Coffin, un jeune matelot américain de près de 18 ans travaillant à bord de l’Essex, un baleinier, en 1819. Ce bateau finit malheureusement par percuter une baleine, provoquant son naufrage. L’équipage parvient à survivre en embarquant sur des baleinières approvisionnées pour deux mois. Malheureusement, il n’est pas secouru dans les temps et les provisions viennent à manquer.
De nombreuses personnes meurent et les survivants consomment leur chair. Il reste à la fin neuf membres d’équipage seulement, et plus aucune ressource n’est disponible. Un tirage au sort est donc effectué pour savoir qui serait mangé, et le sort tombe sur le plus jeune : Owen Coffin, qui accepte de se sacrifier afin que ses compagnons puissent survivre.
Cette histoire aurait fortement inspiré Herman Melville pour écrire son roman Moby Dick, publié en 1851. Elle rappelle également le naufrage de La Méduse, dont un célèbre tableau fut tiré : Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault.
https://dailygeekshow.com/cannibalisme-comptine-il-etait-un-petit-navire/
Ce chant du Petit navire est régulièrement utilisé dans des œuvres, comme dans le film Pirates de Roman Polanski, où il est chanté par un des personnages, et dans l'inoubliable Grande Illusion de Jean Renoir, où Pierre Fresnay le joue au pipeau pour faire diversion pendant l'évasion de ses compagnons de captivité.
Avez-vous remarqué que nous ne connaissions pas toutes les strophes ... et heureusement !
Il était un petit navire ou La courte paille est, à l'origine, un chant de marins (chant de détente, chant de gaillard d'avant) qui traite de l'anthropophagie de nécessité, arrangé en chanson vaudevillesque au milieu du XIX e siècle, et évoluant au XX e en chanson enfantine.
Il était un petit navire était à l’origine une chanson de marin qui s’est transformée en comptine au XXe siècle. Cette chanson raconte l’histoire d’un navire sur lequel les denrées alimentaires commencent à manquer. Les matelots se résignent donc à tirer au sort celui qui sera mangé, et un jeune mousse est désigné.
Sous un air gai se cachent donc des paroles terribles : « Il partit pour un long voyage / Sur la mer Méditerranée (refrain) / Au bout de cinq à six semaines / Les vivres vinrent à manquer (refrain) / On tira à la courte paille / Pour savoir qui serait mangé (refrain) / Le sort tomba sur le plus jeune / Le mousse qui s’mit à pleurer / Ohé ! Ohé ! (refrain)«
L’équipage anthropophage se concerte par la suite sur la façon dont le mousse sera saucé et préparé : « On cherche alors à quelle sauce / Le pauvre enfant sera mangé / L’un voulait qu’on le mît à frire / L’autre voulait le fricasser / Ohé ! Ohé ! » Mais l’enfant fait une prière et est heureusement sauvé par des milliers de poissons sautant dans le navire et rassasiant ainsi l’équipage tout entier.
Il était un petit navire
Il était un petit navire (bis)
Qui n’avait ja, ja, jamais navigué, (bis)
Ohé, ohé !
Ohé, ohé matelot,
Matelot navigue sur les flots.
Ohé, ohé matelot,
Matelot navigue sur les flots.
Il entreprit un long voyage (bis)
Sur la mer Mé, Mé, Méditerranée, (bis)
Refrain
Au bout de cinq à six semaines, (bis)
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer, (bis)
Refrain
On tira z’à la courte paille (bis)
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé, (bis)
Refrain
Le sort tomba sur le plus jeune (bis)
Bien qu’il ne fut, fut, fut pas très épais, (bis)
Refrain
On chercha alors à quelle sauce (bis)
Le pauvre enfant se, se, serait mangé, (bis)
Refrain
L’un voulait qu’on le mit à frire (bis)
L’autre voulait, lait, lait le fricasser, (bis)
Refrain
Pendant qu’ainsi on délibère, (bis)
Il monta sur, sur, sur, le grand hunier. (bis)
Refrain
Il fit au ciel une prière, (bis)
Interrogeant, geant, geant l’immensité, (bis)
Ô sainte Vierge, ô ma patronne, (bis)
Empêchez-les, les, les de me manger, (bis)
Refrain
Au même instant un grand miracle (bis)
Pour l’enfant fut, fut, fut réalisé, (bis)
Refrain
Des p’tits poissons dans le navire (bis)
Sautèrent bientôt, tôt, tôt par milliers, (bis)
Refrain
On les prit, on les mit à frire (bis)
Et le p’tit mousse, mousse, mousse fut sauvé. (bis)
Refrain
Cette comptine a donc une fin heureuse et moins traumatisante pour des enfants. Cependant, elle n’est pas sans rappeler une histoire vraie et avec une issue beaucoup moins joyeuse : il s’agit de celle d’Owen Coffin, un jeune matelot américain de près de 18 ans travaillant à bord de l’Essex, un baleinier, en 1819. Ce bateau finit malheureusement par percuter une baleine, provoquant son naufrage. L’équipage parvient à survivre en embarquant sur des baleinières approvisionnées pour deux mois. Malheureusement, il n’est pas secouru dans les temps et les provisions viennent à manquer.
De nombreuses personnes meurent et les survivants consomment leur chair. Il reste à la fin neuf membres d’équipage seulement, et plus aucune ressource n’est disponible. Un tirage au sort est donc effectué pour savoir qui serait mangé, et le sort tombe sur le plus jeune : Owen Coffin, qui accepte de se sacrifier afin que ses compagnons puissent survivre.
Cette histoire aurait fortement inspiré Herman Melville pour écrire son roman Moby Dick, publié en 1851. Elle rappelle également le naufrage de La Méduse, dont un célèbre tableau fut tiré : Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault.
https://dailygeekshow.com/cannibalisme-comptine-il-etait-un-petit-navire/
Ce chant du Petit navire est régulièrement utilisé dans des œuvres, comme dans le film Pirates de Roman Polanski, où il est chanté par un des personnages, et dans l'inoubliable Grande Illusion de Jean Renoir, où Pierre Fresnay le joue au pipeau pour faire diversion pendant l'évasion de ses compagnons de captivité.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Si je puis me permettre un peu d'humour noir, Owen n'a pas eu besoin de coffin.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Monsieur de la Pérouse, vous êtes affreux !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Hot ou gore, ces comptines de notre enfance ...
Ni hot, ni gore ( ouf ! ça fait du bien ) ( quoique le malheureux petit prince connut une fin bien tragique ... ) , voici à présent l'entêtante ritournelle de L'empereur, sa femme et le petit prince.
Cette petite chanson traditionnelle, nous propulse dans la seconde moitié du XIXe siècle . Elle fait référence à Napoléon III (1808-1873), le dernier empereur des Français, « sa femme » est l’Impératrice Eugénie de Montijo (1826-1920) et le « petit prince » … est leur fils, Louis-Napoléon (1856-1879).
... et ainsi de suite car l'empereur s'entête et se repointe tous les jours de la semaine sans se décourager : une manière ludique d'enseigner aux petits enfants les noms de tous les jours de la semaine !
Cette petite rengaine
est également connue avec les paroles le roi, la reine et le petit prince. Mais personnellement je ne l'ai jamais entendue ainsi.
Cette petite chanson traditionnelle, nous propulse dans la seconde moitié du XIXe siècle . Elle fait référence à Napoléon III (1808-1873), le dernier empereur des Français, « sa femme » est l’Impératrice Eugénie de Montijo (1826-1920) et le « petit prince » … est leur fils, Louis-Napoléon (1856-1879).
Lundi matin
L'empereur sa femme et le petit prince
Sont venus chez moi pour me serrer la pince
Comme j'étais parti le petit prince a dit
Puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi
Mardi matin
L'empereur sa femme et le petit prince
Sont venus chez moi pour me serrer la pince
Comme j'étais parti le petit prince a dit
Puisque c'est ainsi nous reviendrons mercredi
L'empereur sa femme et le petit prince
Sont venus chez moi pour me serrer la pince
Comme j'étais parti le petit prince a dit
Puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi
Mardi matin
L'empereur sa femme et le petit prince
Sont venus chez moi pour me serrer la pince
Comme j'étais parti le petit prince a dit
Puisque c'est ainsi nous reviendrons mercredi
... et ainsi de suite car l'empereur s'entête et se repointe tous les jours de la semaine sans se décourager : une manière ludique d'enseigner aux petits enfants les noms de tous les jours de la semaine !
Cette petite rengaine
est également connue avec les paroles le roi, la reine et le petit prince. Mais personnellement je ne l'ai jamais entendue ainsi.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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