Loches, Cité Royale

Nous y fûmes dimanche avec quelques amis, par une chaleur à rôtir sur place ...  
La vieille ville, très belle, le palais, le donjon me réservaient d'improbables rencontres, et pourtant :  Pierre le Grand, Ludovic Sforza ( dit le More )  ... un Polastron !    








































Pierre le Grand prend le frais, assis dans un jardin !




Je ne le reconnais pas .  
Mais si si, c'est bien lui :




A la Chancellerie !  







Jolies fresques très estompées par le temps ...



Pour Notre Grâce,  tiens !  ton roi préféré :  




Et voici, dans les personnalités importantes qui ont marqué Loches, un Polastron la Hillière .
Nous nous souvenons, n'est-ce pas, que Yolande de Polastron, duchesse de Polignac ne descend pas de la branche des Polastron la Hillière .  Ils sont cousins issus de germains plusieurs générations en amont .  (  https://marie-antoinette.forumactif.org/t1043-la-famille-de-polastron?highlight=POLASTRON )




A suivre, si vous le voulez bien :  le logis royal .  

Très joli reportage Eléonore ! Je vous suis dans vos découvertes touristiques et culturelles.

Merci, mon cher Dominique, vous me faites plaisir !

Merci pour cette belle découverte...

De la vieille ville, traçons vers le logis royal, l’une des résidences favorites des Valois à la fin de la Guerre de Cent Ans, à la rencontre d'Agnès Sorel et Anne de Bretagne  !  

 













Le chiffre d'Agnès Sorel contenu dans le C de Charles VII  signifie qu'elle est sa dame de coeur      ( et la première maîtresse royale de l'Histoire de France ).
Les vitraux sont du XIXème.







Il vaut mieux nous fier à ces portraits-ci  ( hélas pour lui !    )  :
















C'est probablement dans cette grande salle d'apparat que le futur Charles VII encore dauphin reçoit Jeanne la Pucelle, qui le persuade d'aller à Reims se faire sacrer roi de France.  










Le livre du procès de la pauvre Jeanne est exposé là .  




A suivre, Anne de Bretagne !  

Mme de Sabran a écrit:
Le livre du procès de la pauvre Jeanne est exposé là .  

Nous racontez pas si ça finit mal, Eléo .

En tout cas, un grand merci pour ce magnifique reportage ! 

Merci pour ce reportage...

Mme de Sabran a écrit:

Ce tableau m'a toujours impressionné...
Rappelons que l'oeuvre originale de Jean Fouquet était un diptyque.

Conservés séparément depuis le XIXe siècle, les deux panneaux ont été rassemblés récemment à l'occasion d'une exposition à la Gemäldegalerie de Berlin...



Voir ici : http://www.alaintruong.com/archives/2018/01/01/36006696.html


Et Wiki nous dit (extraits) :

Le Diptyque de Melun est un tableau votif peint vers 1452-1458, par Jean Fouquet, pour le compte d'Étienne Chevalier, trésorier du roi de France Charles VII, autrefois conservé à la collégiale Notre-Dame de Melun.

Le tableau était composé de deux panneaux, formant un diptyque, se refermant sur eux-mêmes.
Le volet de droite représente une Vierge à l'Enfant allaitante entourée d'anges, tandis que le volet de gauche représente le donateur présenté par saint Étienne, son saint patron.



Les panneaux étaient entourés d'un cadre de bois recouvert de velours bleu ponctué de médaillons représentant sans doute des épisodes de la vie du saint patron, ainsi que d'un autoportrait du peintre, valant signature.
(...)
Le diptyque est conservé dans la même église jusqu'au XVIIIe siècle avant d'être vendu sans doute dans les années 1770 et dispersé.



Le volet de droite est aujourd'hui conservé au musée des beaux-arts d'Anvers, et celui de gauche est à la Gemäldegalerie de Berlin.
L'autoportrait de Jean Fouquet est conservé au musée du Louvre.

La suite détaillée, ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diptyque_de_Melun

Merci, cher ami, pour toutes ces informations .
Ne trouves-tu pas curieux ces anges rougeoyants, plutôt comme de petits démons ?
Bien sûr, c'est afin de mieux faire ressortir la pâleur diaphane de la carnation d'Agnes .

La nuit, la neige a écrit:

Le volet de droite est aujourd'hui conservé au musée des beaux-arts d'Anvers

En effet, j'ai eu l'occasion de voir l'original époustouflant à plusieurs reprises à Anvers. C'est un tableau d'une splendeur inouïe

Merci pour ce reportage Eléonore ! Je ne connaissais pas du tout Loches ; en tout cas, ce n'est pas moche, Loches !

...


Secrets d'histoire, Stéphane Bern

29 Juillet 2014 Publié par Pascal 29/07 7h06
Ce soir. Secrets d'histoire spécial Agnès Sorel, première des favorites.

Agée d'à peine vingt ans lors de sa rencontre avec Charles VII, Agnès Sorel fascine ses contemporains par sa beauté. Même ses plus farouches adversaires comme le pape Pie II doivent reconnaître qu'elle possède « le plus beau visage qu'il ait été donné de voir ». Mais si l'histoire retient son nom, c'est surtout parce qu'Agnès Sorel apporte à la cour de France un souffle de nouveauté. Sa débauche de bijoux, ses tenues extravagantes et son goût des arts créent le scandale tout autant qu'ils font entrer la lumière dans les vieux palais du Royaume. À la fois libre et pieuse, ambitieuse et généreuse, Agnès transforme le roi Charles VII, son aîné de dix-huit ans ! Comme Jeanne d'Arc avant elle, elle l'exhorte à se battre contre les Anglais et joue un rôle décisif dans la victoire. Fine politique, elle aide à l'ascension d'hommes d'états nouveaux, comme Jacques Coeur ou Pierre de Brézé, et contribue ainsi à créer notre état moderne.

De Toulouse à la Touraine, en passant par Bourges et le palais Jacques Cœur ou l'incroyable cité royale de Loches, son destin hors du commun nous transporte dans un royaume tourmenté par la guerre de Cent ans et jusqu'en en Orient, où la favorite se fournit en précieuses étoffes. Mais on ne se hisse pas impunément au sommet du pouvoir : En 2004, une étude approfondie de ses restes conservés à Loches révèle un empoissonnement au mercure...

http://www.leblogtvnews.com/2014/07/secrets-d-histoire-special-agnes-sorel-premiere-des-favorites.html

Comte d'Hézècques a écrit:
En effet, j'ai eu l'occasion de voir l'original époustouflant à plusieurs reprises à Anvers. C'est un tableau d'une splendeur inouïe

Il est magnifique...et il me fait peur !

La nuit, la neige a écrit:
...et il me fait peur !

N'est-ce pas !
Les yeux des " anges " sont jaune phosphorescent, les silhouettes plus grises découpent des pointes acérées sur leurs ailes ( qui devraient au contraire être rondes et pleines ), je te parie que leurs pieds  ( que nous ne voyons pas )  sont fourchus ...  

Vade retro Satanas !

J'ai lu quelque part que le peintre Fouquet a longtemps résisté pour peindre la Madone d'après le physique d'Agnès Sorel. Peut-être ces anges rouges, c'est sa petite vengeance à l'encontre d'Etienne Chevalier, qui avait tellement insisté à ce que la Vierge soit à l'identique de la belle et redoutable Agnès

Mais oui, au premier regard, très rapide, de loin ( la nuit, dans le brouillard ), j'ai cru Agnès au milieu des flammes de l'Enfer.

Au Moyen-age on représentait les différentes  "classes " d'anges par des couleurs : chérubins , séraphins , etc... Il y avait des rouges , des bleus schtroumphs , mais aussi des jaunes d'or , des blancs (notamment pour les archanges) .
Rien de luciférien là dedans rassurez-vous chère Madame de Sabran (mais qui sait , on ne voit pas en effet leurs petons..)

Merci pour cette belle visite !! Loche semble une très belle ville chargée d'histoire , avec de beaux restes Renaissance ;

hastur a écrit:Au Moyen-age on représentait les différentes  "classes " d'anges par des couleurs : chérubins , séraphins , etc... Il y avait des rouges , des bleus schtroumphs , mais aussi des jaunes d'or , des blancs (notamment pour les archanges) .

Tiens donc, voyez-vous ça ! Vous me l'apprenez, je vous en remercie .
En matière d'iconographie un tantinet religieuse, ma culture est pleine d'incommensurables lacunes ...

C'est surtout au XVe s. qu'on faisait ainsi , on retrouve ça sur d'autres tableaux , italiens notamment , de la période dite du "gothique international".
Mais dans la peinture des églises orthodoxes cela apparaît avant.

Le Couronnement de la Vierge , Enguerrand Carton , 1454 (musée Pierre du Luxembourg, Villeneuve-les-Avignon): on voit en bas sous la Vierge Marie des anges bleus dans des nuées , et en haut au-dessus du manteau en rouge orangé ce sont des saints nimbés de leur auréole ;
(quant aux 2 anges de part et d'autres du tableau ce sont je pense les archanges Gabriel et Michel).



Cortège d'archanges accompagnant Tobie, de Francesco Botticini , 1470 , musée des Offices à Florence;
Ici ce sont les ailes des archanges seulement qui sont "teintes " : bleues à gauche pour Gabriel, plumes de paon dorées pour celui du milieu , et rouges à droite pour Michel.



Miniature du Livre d'heures d'Étienne Chevalier : Saint Michel combattant le dragon :  les ailes de l'archange sont rouges , les anges guerriers derrière en ont des bleues , et encore derrière on voit un choeur d'anges entièrement bleus;



Sources : wikipedia.

Oserais-je vous dire que je trouve les couleurs beaucoup beaucoup plus gaies que le sujet ?
Je suis assez rétive au fait religieux ...
Mais la culture doit nous intéresser sous tous ses aspects, n'est-ce pas !

Merci, cher Hastur, avec vous j'apprends toujours énormément !

Mme de Sabran a écrit:
Oserais-je vous dire que je trouve les couleurs beaucoup beaucoup plus gaies que le sujet ?
Je suis assez rétive au fait religieux ...

J'avoue que tous ces personnages ne sont pas très souriants
Mais j'aime beaucoup le tableau des Offices , tant par la grâces des personnages , le rendu des matières et surtout la nouveauté qu'il présentait à l'époque : une oeuvre qu'on pourrait presque prendre pour un Botticceli ...

Mais je me suis éloigné de Loches , continuez à nous faire voyager Madame de Sabran !

hastur a écrit:

Mais je me suis éloigné de Loches

Les subites digressions font tout le charme de nos papotages : ne les contrarions pas !
Il est bien tard ce soir, mais demain c'est Anne de Bretagne que nous retrouverons à Loches . Foi d'Eléonore !

Mme de Sabran a écrit:

Il est bien tard ce soir, mais demain c'est Anne de Bretagne que nous retrouverons à Loches .  Foi d'Eléonore !

A demain avec Anne alors , que je me souviens avoir croisée au château de Clisson , très belle petite ville historique aussi bourrée de demeures Renaissance.

Avant d'évoquer Anne, un dernier mot sur Agnès la Dame de Beauté .
 Ce qui confère aussi au portrait ci-dessus une certaine étrangeté, c'est ce front immense et sans sourcils.
En fait, nous a dit notre guide,  Agnès Sorel  pour agrandir son front le rasait ...    

En effet, les dames de la haute aristocratie se rasaient ou s'epilaient le haut du front au XVe siècle. C'était un must pour avoir un front immense et cette pratique était complémentaire aux coiffes compliquées de l'époque.