Theresia Cabarrus (1773-1835), épouse Tallien, puis princesse de Caraman-Chimay

Mme de Sabran a écrit: J'aime bien Teresa !  

Attention ! : L'auteur de la récente biographie a bien insisté : c'est Thérésia.
C'est ainsi qu'elle signait ses lettres.

Tu crois ?

Je confirme ce qu'a dit Emmanuel de Waresquiel cet après--midi même
C'est bien de Thérésia qu'il faut parler !


Bien à vous.

Si ma mémoire est bonne, c'est Jean-Claude Fauveau qui a bien insisté sur ce point, oui.

Tu as raison, au temps pour moi.... mais Jean-Claude Fauveau succédait à Emmanuel de Waresquiel au micro de Franck Ferrand.... et j'écoutais en travaillant d'où ma confusion


Bien à vous.

Cela me paraît bien singulier . Dans ce cas ce devrait être Therezia, avec un z et sans accents ...

Ou alors Theresia, mais toujours sans accents .

Roh ! c'est comme tu veux ... :

Écoute, je ne sais pas...:

Sans doute est-ce la version francisée : je reprends le prénom tel qu'il est écrit sur la quatrième de couverture de la biographie citée.

Bon Golden Bowl !!!!

Thanks sweet hart.
Cette femme était très intéressante (Teresia, oui je crois), très humaine et très intelligente. Oublions qu'elle aimât tant les hommes (yes yes), presque tous.... enfin ceux du pouvoir.
Elle qui fût si mince mourut obèse, la cause étant ses nombreuses grossesses.

Trianon a écrit: (Teresia, oui je crois), très humaine et très intelligente. .

Sans h, cette fois !

Ses autres prénoms de baptême sont : Juana Maria Ignazia, plus espagnol tu meurs.
J'en tiens donc toujours pour Teresa, traduction espagnole de Thérèse.

Cependant, il se peut que la dame ait elle-même opté pour Thérésia et signait ainsi parce que cela lui semblait du dernier chic . :

Quelle histoire... àè-è\': :

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Sur le blog de l'auteur de ce livre , vous pourrez notamment voir quelques photos de l’appartement habité par Thérésia, à Bordeaux, de septembre 1793 à avril 1794.



C'est ici : https://jean-claude-fauveau.fr/2016/07/26/pourquoi-la-tallien/

Oh, chouette !  

Si vous n'aviez pas écouté cet épisode de l'émission Au coeur de l'Histoire l'année dernière, sachez qu'il fut rediffusé hier.
Intitulé : Les bons Secours de Madame Tallien.

Franck Ferrand recevait, aux micros d'Europe 1, Emmanuel de Waresquiel et Jean-Claude Fauveau (auteur de la biographie que nous présentions dans ce même sujet).

C'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lintegrale-les-bons-secours-de-madame-tallien-01112017-3480656

Oh, merci pour ce lien ! Je t'avoue ne pas avoir encore eu le temps d'écouter l'émission sur Mme de Stäel ...

Un portrait de la célèbre Mme Tallien, dite "Notre-Dame de Thermidor", prochainement proposé en vente aux enchères :

Portrait of Madame Tallien, full-length, seated in a garden
Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
signed 'L. Boilly' (lower right)
oil on panel (52 x 42 cm)


Lot Essay

The tumultuous, at times even dangerous, turns of Madame Tallien’s fascinating life seem far removed from this elegant portrait by Boilly set in tranquil nature, possibly a corner of the château de Raincy’s park, reconceived in the English style by Thomas Blaikie (1751-1838).
Confirmed by Mabille de Poncheville in 1931 (loc. cit.), the identity of the sitter is without doubt, as revealed by comparison of the present picture with Baron Gérard’s Portrait of Madame Tallien of circa 1805.


Theresia Cabarrus (1773-1835), épouse Tallien, puis princesse de Caraman-Chimay
François Gérard
Huile sur toile, c. 1805
212 x 127 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Born Jeanne-Marie-Ignace Thérésia Cabarrús in Madrid in 1773 to the Director of the Royal Bank of Spain, she was raised in Paris. At fourteen, she married the Marquis Jean-Jacques Devin de Fontenay (1762-1817), but soon left him due to his dissolute lifestyle and found herself drawn instead to the Revolutionary ideas then gaining momentum.

Her political involvement led to her being imprisoned twice and nearly guillotined in Bordeaux, a fate she escaped thanks to Jean-Lambert Tallien (1767-1820), initially one of the Terror’s most notorious proponents. Under Thérésia’s influence, Tallien’s stance softened, resulting in the release of numerous condemned aristocrats. Married in 1794, the pair worked together on precipitating Robespierre’s downfall.

Following their divorce in 1802 and a romance with the wealthy financier Gabriel-Julien Ouvrard (1770-1846), Madame Tallien wed François-Joseph-Philippe de Riquet, comte de Caraman and followed him to Belgium, through him becoming Princesse de Chimay in 1805.


Renowned for her great beauty, Madame Tallien befriended numerous artists and ran a lively salon that showed off her sparkling intellect. She was also known for her fashion sense, as evidenced by the curled 'Titus’ coiffure she sports in the present portrait. Inspired by Roman sculpture busts, the hairstyle speaks of the period’s fascination with the ideals and aesthetics of antiquity, as does her white gown cinched beneath the bustline (the so-called 'Empire’ waist).
The meandering road in the portrait’s background may be suggestive of the unexpected twists in Madame Tallien’s life, while the bridge may signal a path to a brighter, more straightforward future, an idea reinforced by her nascent smile.

Extant works connected to the present composition include an unfinished drawing showing Madame Tallien in a garden (Palais des Beaux-Arts, Lille; see É. Breton and P. Zuber, op. cit., pp. 569, 58, no. 408D verso) as well as a grisaille version of our painting which has her seated next to her daughter, Thermidor (1795-1862; see ibid., pp. 581-582, no. 450P).

* Source et infos complémentaires : Christie's - New York, vente du 25 mai 2023



Quelques informations complémentaires au sujet du portrait de Mme Tallien avec sa fille, évoqué à la toute fin du descriptif ci-dessus :


Portrait présumé de madame Tallien et de sa fille dans un parc
Louis-Lépold Boilly
Huile sur toile en camaïeu de gris,  "à l'imitation de l'estampe"
62 x 51 cm
Image : Sotheby's



Source et infos complémentaires : Catalogue hommage à la galerie Cailleux

A noter que le musée Carnavalet conserve dans ses collections une ancienne photographie, datant de 1900, du tableau présenté ce mois-ci aux enchères :


Portrait de Mme Tallien
Brichaut, Albert ,Photographe ; Boilly, Louis Léopold , Auteur du modèle
Tirage sur papier albuminé, 1900
13,8 x 10,5 cm
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Comme chantait Bobby Lapointe : " Davantage d'avantages avantagent davantage. .. "

Nous évoquions cette composition prochainement présentée en vente aux enchères dans le long descriptif ci-dessus du portrait de Mme Tallien où elle apparaît sans sa fille, et avec des couleurs aux naturelles.  

Image : Sotheby's

Boilly revient sur ce portrait avec une huile sur toile cette fois-ci en camaïeu de gris, à l'imitation d'une estampe. Et présentée donc aux enchères comme :

Portraits de Madame Tallien et de sa fille dans un parc
Louis-Léopold BOILLY (La Bassée, 1761 - Paris, 1845)
Huile sur toile, en camaïeu de gris
Signée 'L. Boilly. Pinx.' en bas à gauche
67,50 x 56 cm


Commentaire de la maison de vente

Dans ce tableau traité en grisaille à l'imitation de l'estampe, Boilly représente Jeanne-Marie-Ignace Thérésia Cabarrus (1773-1835), alors épouse de Jean-Lambert Tallien, avec son enfant.

D'origine franco-espagnole, Thérésia Cabarrus s'était mariée en premières noces avec le marquis Jean-Jacques Devin de Fontenay. Emprisonnée à deux reprises sous la Révolution, elle avait été libérée par Tallien, qu'elle épousa et lutta à ses côtés contre Robespierre. Elle divorça de nouveau en 1802, puis vécut une idylle avec Gabriel-Julien Ouvrard (1770-1846), un négociant fortuné, et devint finalement princesse de Chimay en 1805 lors de son ultime mariage.
Femme libre, Thérésia Cabarrus était également une femme d'esprit qui tenait un salon, l'amie des artistes et une précurseur en matière de mode.


Boilly reprend ici la composition de l'un de ses tableaux peint en couleur représentant Madame Tallien seule (collection particulière).


S'il conserve l'ordonnance générale de sa toile et le portrait de Thérésia, vêtue d'une longue robe blanche ceinturée sous la poitrine et coiffée à la Titus, il ajoute à ses côtés une enfant. Il s'agit probablement de la fille aînée du couple Tallien, Thermidor-Rose Tallien (1795-1862), future comtesse de Narbonne-Pelet.


Étienne Breton et Pascal Zuber pensent que Boilly fit poser Madame Tallien dans le parc du château du Raincy, réaménagé à l'anglaise par l'Écossais Thomas Blaikie (1751-1838). Ce château, situé à quelques lieues de Paris, était loué depuis 1799 par Ouvrard que fréquentait Thérésia alors séparée de son époux depuis 1797.

Madame Tallien est assise sur la margelle d'une fontaine dont la bouche même arbore les caractéristiques des figures de Boilly. Elle croise délicatement ses mains gracieuses et détourne le regard du spectateur, d'un air mélancolique. Le paysage visible en arrière-plan pourrait être une " métaphore des états d'âme de son modèle " : la première partie ombrageuse et semée d'embûches laissant place, une fois le pont passé, à un parc à l'anglaise éclairé d'une douce lumière.

Longtemps présumée, l'attribution du portrait à Madame Tallien ne fait plus de doute aujourd'hui.


* Source et infos complémentaires : Artcurial - Paris, vente du 22 novembre 2023

Je préfère la version avec sa fille 🥰

Cela tombe bien ! Elle est à vendre...