Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
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Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Le château de Brunoy est une demeure détruite qui était située sur la commune de Brunoy, dans l'Essonne. Il possédait de merveilleux jardins "à la Française" et fut la résidence-fétiche du comte de Provence, futur Louis XVIII. Le domaine se composait du "Grand Château" et du "Petit Château", situé de l'autre côté du vallon.
Le futur Louis XVIII (1755-1824) acquit le marquisat de Brunoy et le Petit Château l’année où son frère aîné devint roi, en 1774 (l’acquéreur avait alors 19 ans). Immédiatement, sa préférence se porta sur le Petit Château, plus facile à aménager selon ses goûts. Il en chargea son architecte, Chalgrin, lequel entreprit tout un programme immobilier. On refit immédiatement les aménagements intérieurs, le prince s’installant dans l’aile est.
Le petit château de Brunoy
Israël Silvestre
Dessin, 1691
Image : Musée du Louvre, RMN-Grand Palais / L. Chastel
Dès 1775, Provence fit construire la Faisanderie de Sénart ; l’année suivante ce furent les communs du Petit Château ; en 1779, la Faisanderie des Bosserons. En 1780, Provence allait se donner les moyens de satisfaire son goût pour le théâtre en faisant construire par Chalgrin un théâtre et des logements pour les comédiens, tout près de ses propres appartements. Il préfigurait, ainsi, le futur « Théâtre de Monsieur », ouvert en 1789 dans la salle des Machines des Tuileries.
La mode de l’époque était aux « folies », résidences hors de Paris où les grands personnages allaient se reposer et se défouler des pesanteurs de la cour. Brunoy fut la folie du Comte de Provence. Il y donna de nombreuses fêtes, auxquelles assistaient tous les personnages en vue et, parfois, le couple royal.
Coupe transversale de la salle de garde de Brunoy
Jean-Demosthène Dugourc
1780
Plume, encre noire et encre rouge, et lavis brun
Image : Lyon, MTMAD - Sylvain Pretto
Lorsqu’il réussit à quitter la France en juin 1791, Provence déclencha des représailles contre ses biens. Ceux de Brunoy furent particulièrement touchés et, en très grande partie, détruits. La « résidence principale » du prince, le palais du Luxembourg, fut en effet sauvegardée, les révolutionnaires ayant décidé d’y installer la Maison nationale de sûreté.
Il reçut à Brunoy plusieurs fois Marie Antoinette. Monsieur résida au Petit Château qu’il transforma en une belle demeure (actuelle école rabbinique), selon son goût. Surtout, il fit construire un grand théâtre, où il fit représenter des pièces au répertoire scabreux.
Un édit donné à Versailles en 1777 érigeait la seigneurie de Brunoy en duché-pairie, mais il ne fut pas exécuté.
En 1780, une crue emporta le pont, qui fut reconstruit par un architecte de renom, Jean-Rodolphe Perronet.
Monsieur et son frère le Roi aimaient chasser en forêt de Sénart et Soufflot fut chargé d’y construire un obélisque, la Pyramide actuelle.
Après la Révolution, le Grand Château fut rasé et le domaine démantelé. Le "petit château", que le couple Provence occupait de façon préférentielle, existe toujours et abrite aujourd'hui une école rabbinique. Il ne se visite malheureusement pas.
Dernière édition par Monsieur de Coco le Sam 25 Mai 2019, 15:53, édité 4 fois
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Dernière édition par Monsieur de Coco le Sam 25 Mai 2019, 15:54, édité 1 fois
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Dernière édition par Monsieur de Coco le Sam 25 Mai 2019, 15:55, édité 2 fois
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
La pyramide de Brunoy élevée par le comte de Provence en 1779 (toujours existante):
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Petite bibliographie:
Le comte de Provence à Brunoy (1774-1791) de Robert Dubois-Corneau, Jean SChemit, 1909
Inventaire révolutionnaire des biens du comte de Provence à Brunoy de Philippe Curtat, 1990
Le comte de Provence à Brunoy (1774-1791) de Robert Dubois-Corneau, Jean SChemit, 1909
Inventaire révolutionnaire des biens du comte de Provence à Brunoy de Philippe Curtat, 1990
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
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EXCEPTIONNELLE PAIRE D’ENCOIGNURES D’EPOQUE LOUIS XVI ESTAMPILLEES JEAN-FRANCOIS LELEU ANCIENNE COLLECTION DU COMTE DE PROVENCE
EXCEPTIONNELLE PAIRE D’ENCOIGNURES D’EPOQUE LOUIS XVI ESTAMPILLEES JEAN-FRANCOIS LELEU ANCIENNE COLLECTION DU COMTE DE PROVENCE
A la fin des années 1760, le Marquis de BRUNOY, fils du puissant banquier de la Cour Jean Pâris de MONTMARTEL (parrain de la jeune Jeanne POISSON, future Marquise de POMPADOUR) commande pour son château, au célèbre ébéniste Jean-François LELEU, un ensemble composé d’une commode et deux encoignures. En 1774, le Comte de PROVENCE, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, achète le Château de Brunoy et il fait installer l’ensemble dans le « salon des nobles » de ses appartements.
Lors des ventes révolutionnaires de 1793, le marchand Bertholigny achète la commode pour 656 livres et la paire d’encoignures pour 324 livres. Il revend l’ensemble à Jean-Baptiste NIEAUD, Président du Tribunal de Commerce et ancien Maire de Limoges. Ces meubles, qui n’ont pas été mis en vente depuis le XVIIIème siècle, seront transmis en ligne directe parmi ses descendants, la commode et la paire d’encoignures étant séparés par un partage familial en 1880.
Provenance : - Probablement commandée par Armand-Louis PARIS de MONTMARTEL, Marquis de BRUNOY (1748-1781) pour le grand Château de Brunoy. - Collection du Comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII (1755-1824), lors de l’achat du Château de Brunoy en 1774. - Vendue lors des ventes révolutionnaires, achetée par le marchand Bertholigny. - Collection de Jean-Baptiste NIEAUD, ancien maire de Limoges et Président du tribunal de commerce. - Conservée dans sa descendance.
En 1774, le château et l’ensemble de son contenu mobilier sont achetés par Louis-Stanislas-Xavier Comte de Provence (Archives Nationales, Minutier Central, ET/XCIX/607). A cette époque ni les encoignures, ni la commode ne sont payées à Jean-François Leleu qui figure parmi les créanciers du marquis le 28 juillet 1775 (Archives Nationales, Minutier Central, ET/XCIX/612). Après l’achat du château, le comte de Provence entreprend une remise en état qui dure deux ans, puis achète le petit château qui jouxte l’ancienne propriété du marquis, lieu qui deviendra sa résidence lors de ses séjours à Brunoy. C’est dans ce château dans lequel sont déplacées la commode et les encoignures puisqu’elles sont inventoriées une première fois dans cette propriété en 1783 dans une des pièces les plus fastueuses : le Salon des Nobles des appartements de Monsieur : « Une commode à la Régence de quatre pieds et demi en bois de rapport, de fontes doré d’or moulu et dessus de marbre- deux encoignures pareilles… » (Inventaire du mobilier des châteaux de Brunoy (1783), Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet, MS 457).
Néanmoins, le comte de Provence ne jouira que quelques années de ce lieu privilégié, en juin 1791 après les troubles révolutionnaires, il quitte la France. L’année suivante, l’ensemble de ses biens est saisi en tant que biens d’émigrés.
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
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Importante commode à double ressaut en placage de bois tabac teinté vert, bois de rose et bois indigène, partiellement frisé à décor de quartefeuilles et de rosaces dans des triples filets de buis et d'ébène, la façade présentant trois réserves, les côtés légèrement incurvés, également marquetés. Elle ouvre par deux tiroirs, l'intérieur garni de moire bleue. Montants à pans coupés, pieds cambrés à larges sabots. Superbe ornementation de bronzes très finement ciselés et dorés, l'entrée de serrure à cartouche rubanée, les mains tombantes à feuilles de chêne rubanées, chutes feuillagées en console, tablier à cul de lampe orné d'un cartouche à guirlandes et rinceaux.
Restée dans un état très proche de celui d'origine et dans sa patine naturelle.
Estampille de J.F. Leleu, J M E.
Plateau de marbre bleu turquin (réparé). G.D.Transition des époques Louis XV et Louis XVI.
Haut. : 89 cm - Larg. : 151 cm
Prof. : 60 cm
Dans le tiroir supérieur, côté gauche, sur une étiquette ancienne incomplète on peut lire : “Une commode et deux encoignures Louis XVI provenant du château de Brunoy, propriété du Cte de Provence
Louis XVIII... ébéniste Gouthières...”. (sic).
Provenance : - Probablement commandée par Armand-Louis Paris de Montmartel, Marquis de Brunoy (1748-1781) pour le grand château de Brunoy vers 1766-1770.
Entrée dans les collections du Comte de Provence, frère du Roi et futur Louis XVIII (1755-1824), lors de l'achat du château de Brunoy avec l'ensemble du mobilier, en 1774.
Vendue lors des ventes révolutionnaires au petit château de Brunoy, du 9 au 16 juin 1794, sous le numéro 4174. Achetée par le marchand Bertholigny.
Cédée à Jean-Baptiste Nieaud, ancien maire de Limoges et Président du Tribunal de Commerce de cette même ville.
Importante commode à double ressaut en placage de bois tabac teinté vert, bois de rose et bois indigène, partiellement frisé à décor de quartefeuilles et de rosaces dans des triples filets de buis et d'ébène, la façade présentant trois réserves, les côtés légèrement incurvés, également marquetés. Elle ouvre par deux tiroirs, l'intérieur garni de moire bleue. Montants à pans coupés, pieds cambrés à larges sabots. Superbe ornementation de bronzes très finement ciselés et dorés, l'entrée de serrure à cartouche rubanée, les mains tombantes à feuilles de chêne rubanées, chutes feuillagées en console, tablier à cul de lampe orné d'un cartouche à guirlandes et rinceaux.
Restée dans un état très proche de celui d'origine et dans sa patine naturelle.
Estampille de J.F. Leleu, J M E.
Plateau de marbre bleu turquin (réparé). G.D.Transition des époques Louis XV et Louis XVI.
Haut. : 89 cm - Larg. : 151 cm
Prof. : 60 cm
Dans le tiroir supérieur, côté gauche, sur une étiquette ancienne incomplète on peut lire : “Une commode et deux encoignures Louis XVI provenant du château de Brunoy, propriété du Cte de Provence
Louis XVIII... ébéniste Gouthières...”. (sic).
Provenance : - Probablement commandée par Armand-Louis Paris de Montmartel, Marquis de Brunoy (1748-1781) pour le grand château de Brunoy vers 1766-1770.
Entrée dans les collections du Comte de Provence, frère du Roi et futur Louis XVIII (1755-1824), lors de l'achat du château de Brunoy avec l'ensemble du mobilier, en 1774.
Vendue lors des ventes révolutionnaires au petit château de Brunoy, du 9 au 16 juin 1794, sous le numéro 4174. Achetée par le marchand Bertholigny.
Cédée à Jean-Baptiste Nieaud, ancien maire de Limoges et Président du Tribunal de Commerce de cette même ville.
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Quelles ravissantes petites encoignures !
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Merci Monsieur de Coco pour l'ouverture de ce sujet.
Comme je me demandais bien pourquoi, sur cette carte postale, cet édifice n'était pas plutôt nommé un obélisque ??
Wikipedia nous dit :
L'obélisque de Brunoy, appelé aussi pyramide de Brunoy, est un obélisque marquant l'entrée de Brunoy au bord de la RN6 et la porte de la forêt de Sénart. Construit en 1779 par Soufflot (aidé des architectes Richard Mique et Michel-Barthélemy Hazon), en remplacement de l'ancienne croix de Malesherbes, c'était le rendez-vous de chasse du roi Louis XVI.
Prévue par le comte de Provence à l'origine pour être réellement une pyramide, c'est Louis XVI qui décida de revoir le projet à la baisse par manque de moyens et d'en faire un simple obélisque.
* Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ob%C3%A9lisque_de_Brunoy#cite_note-1
Nous évoquions également le domaine de Brunoy, ici : Fêtes de la forêt de Sénart
Comme je me demandais bien pourquoi, sur cette carte postale, cet édifice n'était pas plutôt nommé un obélisque ??
Wikipedia nous dit :
L'obélisque de Brunoy, appelé aussi pyramide de Brunoy, est un obélisque marquant l'entrée de Brunoy au bord de la RN6 et la porte de la forêt de Sénart. Construit en 1779 par Soufflot (aidé des architectes Richard Mique et Michel-Barthélemy Hazon), en remplacement de l'ancienne croix de Malesherbes, c'était le rendez-vous de chasse du roi Louis XVI.
Prévue par le comte de Provence à l'origine pour être réellement une pyramide, c'est Louis XVI qui décida de revoir le projet à la baisse par manque de moyens et d'en faire un simple obélisque.
* Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ob%C3%A9lisque_de_Brunoy#cite_note-1
Nous évoquions également le domaine de Brunoy, ici : Fêtes de la forêt de Sénart
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Jusqu'au XVIII e s. le terme "pyramide" désignait aussi ce que l'on nomme aujourd'hui obélisque , en architecture comme en arts décoratifs.
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
J'ai reçu Inventaire révolutionnaire des biens du comte de Provence à Brunoy de Philippe Curtat.
Tout est répertorié y compris les végétaux des jardins:
130 lilas de perse dont 30 de grande espèce à 6£ pièce
20 chevrefeuilles 10£
1 planche de jonquille 50£
...
Tout est répertorié y compris les végétaux des jardins:
130 lilas de perse dont 30 de grande espèce à 6£ pièce
20 chevrefeuilles 10£
1 planche de jonquille 50£
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Dernière édition par Monsieur de Coco le Mer 20 Fév 2019, 15:17, édité 1 fois
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Vicq d Azir a écrit:Une vue actuelle du « petit château »
Je crois que de nos jours c'est une école rabbinique?
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Monsieur de Coco a écrit:A la fin des années 1760, le Marquis de BRUNOY, fils du puissant banquier de la Cour Jean Pâris de MONTMARTEL (parrain de la jeune Jeanne POISSON, future Marquise de POMPADOUR) commande pour son château, au célèbre ébéniste Jean-François LELEU, un ensemble composé d’une commode et deux encoignures. En 1774, le Comte de PROVENCE, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, achète le Château de Brunoy et il fait installer l’ensemble dans le « salon des nobles » de ses appartements.
Le frère du Roi, écrit Bombelles, s'est trouvé fort content d'avoir la campagne qu'avait embellie à grand frais M. de Montmartel .
Né de la lie du peuple et devenu le plus riche financier de l'Europe, il avait fait de son fils un premier maître d'hôtel du Roi. Le marquis de Brunoy a fait tant de sottises, et d'un genre si extraordinaire, qu'on a fini par l'interdire, et la terre qui portait son nom fut vendue à Monsieur, qui habite dans le jardin ( ) une maison qui appartenait à un autre financier, M. de Pange, dont les fils ont été reçus à Malte et se trouvent dans la liste à côté du chevalier de la Trémoille.
Pour une fois, Bombelles ne force pas le trait. Le marquis de Brunnoy était complètement azimuté !
Son éditeur note qu'il écrit " La Trémouille ", selon la bonne prononciation.
Bref, ce pauvre Armand ...
https://paris-sortileges.fr/article-etoile/ ( extrait )
Il avait le goût des fêtes religieuses, des liturgies étincelantes, des décorums et de leurs convivialités propitiatoires.
Il aimait les cérémonies extravagantes. Le vin, l’or, le cuivre, le Feu terrestre, les gens. Il en avait l’Esprit ; et les moyens.
Il hérita de son père Jean Pâris de Monmartel de la seigneurie de Brunoy au sud-est de Paris et de son château.
Il y vécut sans trop d’attention pour les bienséances propres à son rang : parlant avec tous et les invitant à sa table où les conversations et les beuveries se découvraient interminables, il négligeait ses tenues, ne se poudrait pas les cheveux, refusait le port de la cravate et n’avait cure de l’opinion.
Ses largesses n’avaient de frontières que son pays : à chaque mariage sur ses terres, il finançait la dot, à chaque naissance il se faisait parrain. Bientôt, tous les enfants nés de sexe masculin se prénommèrent Armand.
Sa simplicité et son bon vivre le firent accepter par tous. S’il portait des bas percés et des chemises sales, son personnel avait toujours grande tenue. Il offrit à la compagnie d’arquebusiers de son village un extraordinaire uniforme vert et or. Il anoblit bon nombre de ses compagnons de soif, la plupart nés de rien-et autour d’un verre de vin.
Ses fantaisies détonnent sous le règne de Louis XV et malgré les libéralités de la Régence non si lointaine.
Mais il n’est pas un libertin ; d’ailleurs, les tracasseries de couche lui restent fort indifférentes si l’on en croit son mariage avec Emilie de Pérusse, une jeune noble de la vieille famille d’Escars qui ne dura que quelques jours.
On avait mis en coupes déréglées toutes les forêts du voisinage pour décorer ses places et ses carrefours. Les maisons s’égaraient sous les entrelacs des feuilles, des arbres entiers avaient été déplacés, des guirlandes couraient partout, d’immenses sapins gardaient le seuil sacré des cabarets. Le clocher n’était plus qu’une pyramide végétale tels que certains emblèmes ésotériques dans les premiers livres imprimés en avaient escorté le fantasme.
Un arc de triomphe décorait l’entrée du village à l’image
Des festons, de la verdure,
Comme aux réceptions du Roy.
Amis, faisons vie qui dure,
Et buvons au marquis de Brunoy !
Comme aux réceptions du Roy.
Amis, faisons vie qui dure,
Et buvons au marquis de Brunoy !
Les fantasques réjouissances du marquis paysan parvinrent à Paris : l’Europe même ne lui fut pas indifférente. Les gazetiers ne cessaient de colporter ses folies. En sus, il couronnait le désespoir de sa famille, qui projetait son enfermement.
L’église de Brunoy-Saint Médard- s’était parée, grâce à ses largesses, d’or et de lambris rutilants qui la faisaient rivaliser en cette deuxième moitié du XVIIIème s. et dans ce village perdu de l’île de France avec les plus spectaculaires chantiers de l’art baroque européen qui trouvèrent au siècle précédent une audience conquise en Italie et en Allemagne. Il entretint, outre le curé et son vicaire, quatre prêtres et douze chanoines, seize chanteurs, dix-huit enfants de choeur et huit sonneurs.
Il dota les officiants de vêtements dignes des garde-robes du Vatican. Armand de Montmartel tient à financer toutes les cérémonies de son village, les enterrements constituant le sommet de ses enthousiasmes. Il commanda pour les processions, un dais de fer, chef-d’oeuvre de ferronnerie, qui lui coûta cinq-cent mille francs.
Outre les obsèques de Brunoy, il fréquentait les enterrements des villages voisins.
À Conflans, l’on raconte que pris d’un élan d’empathie, il prit sous son bras le cadavre d’un enfant et le porta jusqu’au cimetière en tenant une croix de l’autre main.
Le 10 Septembre 1766 ont lieu les funérailles du père d’Armand, le très fortuné Jean Pâris de Monmartel.
Brunoy, tout d’un coup s’assombrit.
L’église qu’il avait tant doré et paré de mille éclats avait été pour l’occasion recouverte entièrement de noir. Tout comme son château.
Le noir poursuivit son œuvre : Armand peint tous les animaux, les bœufs, les moutons, les poules en noir ; il leur fit ingérer quelque orviétan mystérieux qui avait la vertu de colorer leur urine de cette même couleur.
Il fit venir des volumes faramineux d’encre de chine pour en teindre les points d’eaux, fontaines et bassins ainsi que l’Yerres... ( Pauvre Armand, lui-même en tenait une couche ! )
Désespérée, sa famille obtient une lettre de cachet qui lui permet de lui couper les vivres et de le faire enfermer dans une maison religieuse, où il meurt, seul, de la variole à 33 ans.
Le château de Brunoy loge la suite de Monsieur, poursuit Bombelles imperturbable . Les écuries, séparées du château par une rampe en fer à cheval, sont un fort beau bâtiment. Le jardin est traversé par la rivière d'Yerres et l'on admire une cascade qui a coûté des sommes immenses à M. de Montmartel. On va voir comme une belle machine hydraulique celle qui sert à élever les eaux au-dessus de la montagne d'où descend la cascade.
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Merci Eleo pour ces précisions sur le marquis de Brunoy, dont les turpitudes m'étaient totalement inconnues !!!
Je pense qu'il s'agit du Petit Château évoqué plus haut par Vicq et De Coco
Bombelles a écrit:Monsieur, qui habite dans le jardin une maison qui appartenait à un autre financier, M. de Pange
Je pense qu'il s'agit du Petit Château évoqué plus haut par Vicq et De Coco
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Mme de Sabran a écrit:Ses fantaisies détonnent sous le règne de Louis XV et malgré les libéralités de la Régence non si lointaine.
Mais il n’est pas un libertin ; d’ailleurs, les tracasseries de couche lui restent fort indifférentes si l’on en croit son mariage avec Emilie de Pérusse, une jeune noble de la vieille famille d’Escars qui ne dura que quelques jours.
Mauvaise pioche !
Emilie, la malheureuse jeune mariée, était la soeur jumelle de Jean-Francois de Pérusse d'Escars .
( Mémoires du duc des Cars )
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Proposée prochainement aux enchères à l'occasion de la Vente de la collection Jacques Garcia, château de Champ de Bataille, cette...
- Paire de fauteuils en cabriolet en noyer et chêne laqué blanc d’époque Louis XVI
par Georges Jacob, vers 1780
à décor de frises de postes et de perles, les pieds cannelés et rudentés, garniture de damas de soie vert tilleul, étiquette manuscrite à l’encre « salle des Nobles » sous chaque assise
Haut. 93 cm, larg. 61 cm
Provenance : Livrés pour le comte de Provence au château de Brunoy (1755-1824), frère de Louis XVI et futur roi Louis XVIII ; Salon des Nobles du comte et de la comtesse de Provence au château de Brunoy (...)
Image : Sotheby's / Champ de Bataille
Note au catalogue
Le château de Brunoy, du marquis de Brunoy à Monsieur, frère du roi
Situé en Essonne, le château appartenait au marquis de Brunoy, fils du banquier Paris de Montmartel. Le comte de Provence qui le convoitait finit par l’acheter avec l’ensemble de son contenu en 1774. Il y fit entreprendre d’importants travaux de rénovation et acheta par la même occasion le petit château mitoyen de l’ancienne propriété du marquis de Montmartel. Ce château deviendra le lieu de résidence du comte de Provence lors de ses séjours à Brunoy.
L’histoire de cette paire de fauteuils est à rattacher à une livraison du menuisier Georges Jacob réalisée pour l’ameublement du château de Brunoy en 1781.
Ils appartiennent au meuble constitué de cinquante pièces, comprenant trente chaises, deux canapés, quatre fauteuils meublants, six fauteuils en cabriolet, un écran de feu, un paravent, quatre voyeuses et deux voyeuses à genoux qui furent livrés le 7 juillet 1781 pour le « premier salon » ou « salle des nobles ».
Images : Sotheby's
La présence d’une étiquette inscrite « Salle des nobles » ainsi que la riche sculpture qui les habille, détaillée sur la facture publiée par H. Lefuel (op. cit.), permettent de les identifier et de les ajouter au corpus déjà répertorié.
Les bois des sièges sont «ornés et profilés de doubles moulures, et sculptés à deux ornements qui font des piastres doubles où sont observés des bandes, avec des renfoncements à filets et perles ; à l’assemblage du bas sont des piastres enfilées avec des feuilles d’eau (…) les consoles sont nouvelles, avec des feuilles d’ornement sur les faces et des piastres doubles enfilées régnant aux accotoirs qui sont en bateau et terminés par des enroulements formant balustres (…) les pieds tournés en gaine et cannelés avec des rosaces dans les cases ».
Les sièges sont laqués en blanc et couverts d’un « velours de coton » peint à fond vert et livré par le tapissier Poussin. Georges Jacob facture 5.064 livres pour ce mobilier.
Images : Sotheby's
Le meuble rejoint le salon des Nobles où se trouve encore une partie de l’ameublement qui avait été racheté par le comte de Provence lorsqu’il fit l’acquisition du château en 1774. On connait notamment une commode et une paire d’encoignures estampillées de Jean-François Leleu vendues chez Sotheby’s à Paris, le 28 juin 2022, lot 92.
Lorsque le comte de Provence quitte la France en 1791, ses biens sont saisis en tant que biens d’émigrés. Un inventaire est dressé pour Brunoy, avant que les biens ne soient dispersés en octobre 1793. La majeure partie de ce mobilier de Jacob est vendue en trois lots pour 1400 livres.
Certains sièges réapparaissent au début du XIXe siècle lorsque le Garde Meuble Impérial livre six chaises pour meubler le salon de réception de l’empereur Napoléon Ier au palais Rohan de Strasbourg. Ces six chaises qui ont été dorées s’y trouvent encore. Une autre partie des sièges réapparut en vente aux enchères à Paris, étude Boisgirard, le 7 mars 1990 qui dispersa une paire de fauteuils meublants (lot 140), une suite de six chaises (lot 139) qui fut ensuite à la galerie Yves Mikaeloff avant d’être mise aux enchères par Christie’s à New York le 21 mai 1997, lot 408.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
- Paire de fauteuils en cabriolet en noyer et chêne laqué blanc d’époque Louis XVI
par Georges Jacob, vers 1780
à décor de frises de postes et de perles, les pieds cannelés et rudentés, garniture de damas de soie vert tilleul, étiquette manuscrite à l’encre « salle des Nobles » sous chaque assise
Haut. 93 cm, larg. 61 cm
Provenance : Livrés pour le comte de Provence au château de Brunoy (1755-1824), frère de Louis XVI et futur roi Louis XVIII ; Salon des Nobles du comte et de la comtesse de Provence au château de Brunoy (...)
Image : Sotheby's / Champ de Bataille
Note au catalogue
Le château de Brunoy, du marquis de Brunoy à Monsieur, frère du roi
Situé en Essonne, le château appartenait au marquis de Brunoy, fils du banquier Paris de Montmartel. Le comte de Provence qui le convoitait finit par l’acheter avec l’ensemble de son contenu en 1774. Il y fit entreprendre d’importants travaux de rénovation et acheta par la même occasion le petit château mitoyen de l’ancienne propriété du marquis de Montmartel. Ce château deviendra le lieu de résidence du comte de Provence lors de ses séjours à Brunoy.
L’histoire de cette paire de fauteuils est à rattacher à une livraison du menuisier Georges Jacob réalisée pour l’ameublement du château de Brunoy en 1781.
Ils appartiennent au meuble constitué de cinquante pièces, comprenant trente chaises, deux canapés, quatre fauteuils meublants, six fauteuils en cabriolet, un écran de feu, un paravent, quatre voyeuses et deux voyeuses à genoux qui furent livrés le 7 juillet 1781 pour le « premier salon » ou « salle des nobles ».
Images : Sotheby's
La présence d’une étiquette inscrite « Salle des nobles » ainsi que la riche sculpture qui les habille, détaillée sur la facture publiée par H. Lefuel (op. cit.), permettent de les identifier et de les ajouter au corpus déjà répertorié.
Les bois des sièges sont «ornés et profilés de doubles moulures, et sculptés à deux ornements qui font des piastres doubles où sont observés des bandes, avec des renfoncements à filets et perles ; à l’assemblage du bas sont des piastres enfilées avec des feuilles d’eau (…) les consoles sont nouvelles, avec des feuilles d’ornement sur les faces et des piastres doubles enfilées régnant aux accotoirs qui sont en bateau et terminés par des enroulements formant balustres (…) les pieds tournés en gaine et cannelés avec des rosaces dans les cases ».
Les sièges sont laqués en blanc et couverts d’un « velours de coton » peint à fond vert et livré par le tapissier Poussin. Georges Jacob facture 5.064 livres pour ce mobilier.
Images : Sotheby's
Le meuble rejoint le salon des Nobles où se trouve encore une partie de l’ameublement qui avait été racheté par le comte de Provence lorsqu’il fit l’acquisition du château en 1774. On connait notamment une commode et une paire d’encoignures estampillées de Jean-François Leleu vendues chez Sotheby’s à Paris, le 28 juin 2022, lot 92.
Lorsque le comte de Provence quitte la France en 1791, ses biens sont saisis en tant que biens d’émigrés. Un inventaire est dressé pour Brunoy, avant que les biens ne soient dispersés en octobre 1793. La majeure partie de ce mobilier de Jacob est vendue en trois lots pour 1400 livres.
Certains sièges réapparaissent au début du XIXe siècle lorsque le Garde Meuble Impérial livre six chaises pour meubler le salon de réception de l’empereur Napoléon Ier au palais Rohan de Strasbourg. Ces six chaises qui ont été dorées s’y trouvent encore. Une autre partie des sièges réapparut en vente aux enchères à Paris, étude Boisgirard, le 7 mars 1990 qui dispersa une paire de fauteuils meublants (lot 140), une suite de six chaises (lot 139) qui fut ensuite à la galerie Yves Mikaeloff avant d’être mise aux enchères par Christie’s à New York le 21 mai 1997, lot 408.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 16 mai 2023
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Marquis de Bombelles dans le texte a écrit:
Le marquis de Brunoy a fait tant de sottises, et d'un genre si extraordinaire, qu'on a fini par l'interdire, et la terre qui portait son nom fut vendue à Monsieur, qui habite dans le jardin une maison qui appartenait à un autre financier, M. de Pange, dont les fils ont été reçus à Malte et se trouvent dans la liste à côté du chevalier de la Trémoille.
Retour sur Armand Paris de Monmartel (1748-1781), marquis de Brunoy, évoqué dans l'un de nos messages ci-dessus, contraint de vendre son domaine au comte de Provence...
Son portrait en "habit de paysan" :
Le marquis de Brunoy en habit de paysan
Anonyme, 18e siècle
Encre noire; pierre noire; sanguine
RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) - Thierry Le Mage
Vous pouvez également consulter ce document pédagogique (24 pages illustrées) conçu par la ville de Brunoy pour un public jeune, mais néanmoins intéressant :
C'est ici : Le 18e siècle à Brunoy - Le marquis de Brunoy
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Gallica
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3348977j.r=LE%20COMTE%20DE%20PROVENCE%20A%20BRUNOY?rk=21459;2
le passge suivant me plait beaucoup (mythes celtes du guerrier langue sortie et yeux exorbités au combat et religion et rites dans les armées romaines en guerre et dans la bataille dont on parle pas beaucoup):
Un arc de triomphe décorait l’entrée du village à l’image des décors éphémères des célébrations royales et rappelait les lointains rites de passage des soldats antiques qui se devaient, avant de faire leur entrée dans leur ville, de se décharger de leurs énergies destructrices portées à incandescence lors du combat en traversant un seuil symbolique à même d’invertir ce jeu de forces.
tout le site est à visiter
--------------------------------------------------------------
Enfin, il y a la BM.Versailles une pépite, une rareté:
LES FOLIES DU MARQUIS DE BRUNOY OU SES MILLE ET UNE EXTRAVAGANCES
En deux volumes
EDITEUR(S)(Paris : Lerouge, an VIII-1804-1805
COLLATION187 p. : 16 cm
COTELebaudy P 58
NOTESEx libris Château de Rosny, la Solitude Reliure demi maroquin rouge à grain long, dos orné de fleurons dorés
Le comte de Provence à Brunoy (1774-1791) : recherches sur les fêtes, les théâtres, les chasses et les revues des carabiniers, d'après les documents inédits des Archives nationales et les Mémoires manuscrits ou imprimés / Robert Dubois-Corneau Dubois-Corneau, Robert (1876-1951).
Auteur du textehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3348977j.r=LE%20COMTE%20DE%20PROVENCE%20A%20BRUNOY?rk=21459;2
Le Marquis de Brunoy et ses fantasques liturgies
https://paris-sortileges.fr/article-etoile/le passge suivant me plait beaucoup (mythes celtes du guerrier langue sortie et yeux exorbités au combat et religion et rites dans les armées romaines en guerre et dans la bataille dont on parle pas beaucoup):
Un arc de triomphe décorait l’entrée du village à l’image des décors éphémères des célébrations royales et rappelait les lointains rites de passage des soldats antiques qui se devaient, avant de faire leur entrée dans leur ville, de se décharger de leurs énergies destructrices portées à incandescence lors du combat en traversant un seuil symbolique à même d’invertir ce jeu de forces.
tout le site est à visiter
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Enfin, il y a la BM.Versailles une pépite, une rareté:
LES FOLIES DU MARQUIS DE BRUNOY OU SES MILLE ET UNE EXTRAVAGANCES
En deux volumes
EDITEUR(S)(Paris : Lerouge, an VIII-1804-1805
COLLATION187 p. : 16 cm
COTELebaudy P 58
NOTESEx libris Château de Rosny, la Solitude Reliure demi maroquin rouge à grain long, dos orné de fleurons dorés
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: Le château de Brunoy ou la "folie" du comte de Provence
Voir Musé des Beaux-Arts de Nancy
https://agorha.inha.fr/ark:/54721/663b4cc1-3af3-436c-97aa-ce3883df1d38
Collection de Louis Stanislas Xavier en son château de Brunoy ; saisis sous la Révolution en 1793, mentionnés dans le procès-verbal de saisie chez Louis Stanislas Xavier à Brunoy du 4 mai 1793 (archives des Yvelines 4Q7) : "
____________________Musé de Brunoy.
musée municipal Robert Dubois-Corneau - Brunoy
https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?resPage=3&listResPage=3&museo=%5B%22M0403%22%5D
https://agorha.inha.fr/ark:/54721/663b4cc1-3af3-436c-97aa-ce3883df1d38
Collection de Louis Stanislas Xavier en son château de Brunoy ; saisis sous la Révolution en 1793, mentionnés dans le procès-verbal de saisie chez Louis Stanislas Xavier à Brunoy du 4 mai 1793 (archives des Yvelines 4Q7) : "
Ensuite dans la salle à manger nous avons trouvé quatre tableaux
encadrés dorés, l'un représentant la chasse au faucon, le grand la pêche, le troisième le passage d'une rivière et le quatrième un rendez-vous de chasse tous peints par Cazanuova. Es. 2400 f” ; mentionnés en 1799 à Versailles et envoyés en 1800 au château de Lunéville ; accordés au Musée de Nancy l'an IX (1801) après la signature du traité de Lunéville (attribués à Casanova dans l'inventaire).____________________Musé de Brunoy.
musée municipal Robert Dubois-Corneau - Brunoy
https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?resPage=3&listResPage=3&museo=%5B%22M0403%22%5D
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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