Le musée d'histoire de l'art de Vienne (Kunsthistorisches - Hofburg)

Voici quelques photos prises au Kunsthistorisches.

Au sommet du grand escalier, le visiteur est accueilli par cet impressionnant groupe en marbre , représentant Thésée terrassant le centaure réalisé par Antonio Canova en 1805 pour Napoléon Ier et ensuite confisqué par l'empereur d'Autriche :







Marie-Antoinette, par Mme Vigée-Lebrun :















Buste en marbre de Marie-Antoinette par Jean-Baptiste Lemoyne II, 1771 :












L'empereur Joseph II et son frère le grand duc de Toscane Pierre-Léopold, par Pompeo Batoni, 1769 :



On remarque l'esprit des Lois de Montesquieu sur la table, ainsi que quelques grands édifices romains à l'arrière-plan. Joseph II veut alors donner l'image d'un monarque érudit (Rome) et éclairé (Montesquieu). Joseph II devient empereur du Saint-Empire romain germanique en 1765. Son frère Pierre-Léopold lui succédera en 1790, sous le nom de Léopold II.
Les deux princes se font représenter de manière simple et classique, dans l'esprit du temps.

A suivre....

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Au sommet du grand escalier, le visiteur est accueilli par cet impressionnant groupe en marbre , représentant Thésée terrassant le centaure réalisé par Antonio Canova en 1805 .

Il est au mariage de son ami Pirithoos avec Déidamie . Or, les Centaures ( demi-frères de Pirithoos ) se jettent sur les femmes lapithes pour les violer et les enlever ... un peu comme les Romains et les Sabines, tu vois .

Rah ! Canova, c'est quelque chose, tout de même...
Superbe !

Merci pour cette première série de photos.

Canova digne héritier de la sculpture antique grecque , bien qu'un détail aurait choqué nos aïeux de l'Antiquité : cette ridicule feuille de vigne , imposée par la suite par les coincés romains , et aussi par la prude et hypocrite société catho de l'époque moderne .
A noter que la Renaissance , en admirateur de la culture antique , n'aimait pas les feuilles de vigne , réapparue aux siècles suivants sous le coup de la Contre-Réforme.

Phidias les aimait ainsi !

La question est : mais y a t-il quelque chose dessous ?

Même Napoléon y a eu droit :

Pour avoir la réponse, je vous propose d’attendre... l’automne et les vendanges...

C'est chaud les discussions ici.  

Je propose de faire tomber la température avec ce portrait de Marie-Thérèse par Anton von Maron, 1774 :







L'archiduchesse Marie-Christine, soeur de Marie-Antoinette, par Marcello Bacciarelli, 1766 :






L'archiduc François-Joseph Charles (1768-1835) à l'âge de 7 ans, par Johann Zoffani (1775) :





Il deviendra l'empereur François II.


L'empereur François Ier , par Johann Zoffani, 1776-1777 :



Il s'agit d'un portrait posthume de l'empereur, réalisé par Zoffani d'après un portrait de Van Meytens.


Le comte Philipp Ludwig Wenzel Sinzendorf, par Hyacinthe Rigaud, 1728 :



Le comte Sinzendorf (1671-1742) est ici représenté dans les habits de chevalier de l'ordre de la Toison d'or. C'était un diplomate au service de l'Autriche qui participa au Congrès de Soissons en 1728.


L'infante Maria Ludovika, par Anton Raphael Mengs, 1764/65





L'infante Maria Ludovika (1745-1792) était la fille du roi Charles III d'Espagne. Ce portrait fut exécuté alors qu'elle était fiancée avec Pierre-Léopold, grand duc de Toscane qui deviendra ensuite l'empereur Léopold II. Le plus important de ses 16 enfants est l'empereur François II. Mengs était un peintre de la cour de Madrid.

Elisabeth Hervey, marquise de Bristol, par Anton von Maron, circa 1778/79 :





Anton von Maron, né à Vienne, fit de nombreux portraits d'étrangers à Rome.


Christoph Willibald von Gluck, par Joseph-Sifrède Duplessis, 1775 :



Ce portrait de Gluck est considéré comme l'un des plus beaux chefs d'oeuvre de Duplessis et accessoirement, du Kunsthistorisches .
Le compositeur paraît saisi dans un moment d'inspiration.

Mme de Sabran a écrit:

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Au sommet du grand escalier, le visiteur est accueilli par cet impressionnant groupe en marbre , représentant Thésée terrassant le centaure réalisé par Antonio Canova en 1805 .

Il est au mariage de son ami Pirithoos avec Déidamie .  Or, les Centaures ( demi-frères de Pirithoos )  se jettent sur les femmes lapithes pour les violer et les enlever ...   un peu comme les Romains et les Sabines, tu vois .  

Comment se fait-il que Pirithoos a des demi-frères centaures ? C'est pas banal.

Duc d'Ostrogothie a écrit:
L'infante Maria Ludovika, par Anton Raphael Mengs, 1764/65

Ce portrait est mon préféré !   ...   splendide !!!  

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Comment se fait-il que Pirithoos a des demi-frères centaures ? C'est pas banal.  

C'est une histoire incroyable, mais tu sais que je n'invente jamais .  

Le père de Pirithoos, Ixion, était dans les petits papiers de Zeus et avait ses entrées dans l'Olympe . Or voilà-t-y pas qu'il devint amoureux d'Héra ( épouse de Zeus ),  et  dingue de désir se jeta sur elle.  Héra esquiva l'assaut  puis, après avoir remis d'aplomb son pouf poudré, alla tout raconter à son mari.  Zeus ne pouvait en croire ses oreilles et décida de prendre Ixion sur le fait.
Il créa une nuée qui avait les traits d'Héra  ( une sorte de fantôme, tu vois ) .   Ixion,  éperdu d'amour,  sauta sur la nuée, s'unit à elle, et la rendit mère de créatures très spéciales à moitié hommes, à moitié chevaux : les Centaures.

La vache...

Le Kunsthistorishes possède un cabinet des médailles où sont exposés, notamment toute une série de médailles représentant Marie-Thérèse, son mari et ses enfants.




Voici Marie-Antoinette :

Maria-Antonia !
Ce portrait de profil est absolument ravissant !

Oui tout à fait. De plus, la médaille est en or.
Elle est désignée sous le terme "Galliae delphina", c'est à dire littéralement " dauphine gauloise".

Le portrait de Gluck est remarquable ainsi que le profil d'Antonia.

Suite et fin de la visite ...

Pompeo Batoni, le retour du fils prodigue, 1773 :





Balthasar Denner, portrait d'une vieille femme, avant 1721 :







Balthasar Denner, portrait d'un vieil homme, 1726 :







Vue du château de Schönbrunn par Canaletto, 1756/61 :

Côté cour :





Côté jardin :





Canaletto, Eglise dominicaine de Vienne, 1758/61 :







Et pour terminer...

Caravage :

Merci cher Ostrogoth ! Ce portrait de vieille femme pourrait presque illustrer un fameux proverbe allemand justement : « là où le diable ne peut aller, il envoie une vieille femme », à savoir qu’une vieille femme aigrie arrivera toujours à semer la discorde même là où cela apparaît à priori impossible.

Pensez à vos marâtres et autres belles-mères d’un certain âge

Gouverneur Morris a écrit: « là où le diable ne peut aller, il envoie une vieille femme », à savoir s’une vieille femme arrivera toujours à faire le mal même là où Satan ne peut y arriver.

Les haines de vieilles femmes sont les pires . Et ce ne sont pas toujours des vieilles femmes qui les portent (je me comprends ).

Blague à part, ce portrait de Balthasar Denner m'a fasciné. Le réalisme des traits, l'expression du visage sont stupéfiants.

J'aime beaucoup.

Le portrait de l'infante Maria-Ludovica par Mengs a été évoqué plus haut ; on connaît vraiment très peu cette princesse en France même parmi la communauté des historiens d'histoire moderne.
Elle était la fille du roi Charles III d'Espagne et d'une princesse de Saxe, une sœur de la mère de Louis XVI.
L'impératrice Marie-Thérèse l'appréciait beaucoup semble-t-il. Elle vécut longtemps à Florence en tant que grande-duchesse de Toscane ; je ne connais rien de son influence en Italie, je sais seulement qu'elle eût autant d'enfants que l'impératrice.
Elle devint impératrice à la mort de Joseph II en 1790, mais Leopold II ne régna que deux ans et la souveraine disparut la même année que son époux.

Merci Duc. J'ai été bluffée par les portraits des 2 vieilles personnes. Surtout devant les agrandissements. On croirait presque des photos tant la justesse est extraordinaire et bien retransmise.

Moi aussi, je suis absolument scotchée par ta vieille dame !  
Et j'ai envie de faire ce rapprochement.   Les deux tableaux sont des chefs d'oeuvres !!!

Duc d'Ostrogothie a écrit:Les haines de vieilles femmes sont les pires . Et ce ne sont pas toujours des vieilles femmes qui les portent (je me comprends ).

Cher Duc d'Ostrogothie,

Merci pour les bons conseils ..
Je vais bientôt devoir aller dans ce musée, où je suis allé plusieurs fois deja.

C'est presque du réalisme du 19ème siècle dans ce portrait d'une vieille femme de Balthasar Denner.

Leos