Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
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Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Un tableau qui sera prochainement proposé en vente aux enchères, me donne l'occasion d'ouvrir un petit sujet biographique...illustré.
Dans la famille Lemoine, je demande : les soeurs, et leurs autoportraits (attribués) !
Et pour commencer donc, celle qui nous est peut-être la plus connue :
Marie-Victoire Lemoine (1754-1820)
Portrait of the artist
Three-quarter-length, holding a palette and brushes
Oil on canvas
Photo : Christie's
Note au catalogue (extrait) :
In this self-portrait, Marie-Victoire Lemoine warmly engages the viewer with a convivial smile and holding the palette and brushes that identify her profession.
It is just one of two known self-portraits by the artist, together with the c. 1780/90 portrait in the Musée des Beaux-Arts, Orléans, in which she appears in more formal garments and in the guise of the personification of Painting.
Photo : Christie's
* Source et infos complémentaires : Christie's : A Love Affair With France - The Elisabeth Stafford Collection
Sa soeur puînée :
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811), dite Madame Gabiou
Autoportrait de l'artiste à la palette
Huile sur toile
Photo : Christie's (2010)
Photo : Christie's (2010)
* Source et infos complémentaires : Christie's : Le Haras d'Estimauville. Oeuvres et objets d'art provenant des collections Rothschild
Et enfin la cadette :
Marie-Denise Lemoine (1774-1821), dite « Nisa Lemoine » ou « Nissa Villers »
Jeune femme dessinant, autoportrait présumé
1801
Huile sur toile
Ou
Marie Joséphine Charlotte du Val d'Ognes (-1868)
Young woman artist in a white dress, attributed to Marie-Denise Villers, born Lemoine
1801
Oil on canvas
Photo : The Metropolitan Museum of Art
Photo : The Metropolitan Museum of Art
* Source et infos complémentaires : Marie-Denise Villers (née Lemoine) - The Metropolitan Museum of Art New-York
Dans la famille Lemoine, je demande : les soeurs, et leurs autoportraits (attribués) !
Et pour commencer donc, celle qui nous est peut-être la plus connue :
Marie-Victoire Lemoine (1754-1820)
Portrait of the artist
Three-quarter-length, holding a palette and brushes
Oil on canvas
Photo : Christie's
Note au catalogue (extrait) :
In this self-portrait, Marie-Victoire Lemoine warmly engages the viewer with a convivial smile and holding the palette and brushes that identify her profession.
It is just one of two known self-portraits by the artist, together with the c. 1780/90 portrait in the Musée des Beaux-Arts, Orléans, in which she appears in more formal garments and in the guise of the personification of Painting.
Photo : Christie's
* Source et infos complémentaires : Christie's : A Love Affair With France - The Elisabeth Stafford Collection
Sa soeur puînée :
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811), dite Madame Gabiou
Autoportrait de l'artiste à la palette
Huile sur toile
Photo : Christie's (2010)
Photo : Christie's (2010)
* Source et infos complémentaires : Christie's : Le Haras d'Estimauville. Oeuvres et objets d'art provenant des collections Rothschild
Et enfin la cadette :
Marie-Denise Lemoine (1774-1821), dite « Nisa Lemoine » ou « Nissa Villers »
Jeune femme dessinant, autoportrait présumé
1801
Huile sur toile
Ou
Marie Joséphine Charlotte du Val d'Ognes (-1868)
Young woman artist in a white dress, attributed to Marie-Denise Villers, born Lemoine
1801
Oil on canvas
Photo : The Metropolitan Museum of Art
Photo : The Metropolitan Museum of Art
* Source et infos complémentaires : Marie-Denise Villers (née Lemoine) - The Metropolitan Museum of Art New-York
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 11 Juin 2019, 22:20, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Merci, cher ami, de consacrer un sujet à ces soeurs artistes peintres, toutes trois absolument ravissantes et talentueuses !
Il y avait de l'émulation dans la famille .
Je les découvre !
Ce qui m'étonne, c'est qu'elles ne portent pas de blouses pour protéger leurs robes . Ou bien les ont-elles ôtées par coquetterie juste pour ces auto-portraits. Ce doit être cela . Marie-Elisabeth, surtout, porte sa palette dans le creux du coude, tout contre sa taille .
Elles devaient un peu dégouliner, ces palettes, non ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
C'est absolument ravissant. Les robes des deux premières sont parfaitement représentatives de seconde partie des années 1780.
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Je poursuis avec une courte biographie de la cadette, Marie-Denise...
Marie-Denise Villers née Marie-Denise Lemoine
Dite « Nisa Lemoine » ou « Nissa Villers »
Née en 1774 à Paris où elle est morte le 19 aout 1821
Photo : Metropolitan Museum of Art, New-York
Sa Jeune femme dessinant, de 1801 (Metropolitan Museum of Art), qui a été attribuée à David, ne lui est réattribuée que depuis 1996.
Les historiens de l’art suggèrent que cette toile est un autoportrait.
Fille de Charles Lemoine et de Marie-Anne Rousselle, elle vit avec sa famille dans le 1er arrondissement de Paris, rue Saint-Honoré-Traversière, près du Palais-Royal.
Ses sœurs Marie-Victoire Lemoine et Marie-Élisabeth Gabiou sont également des portraitistes accomplies, de même que sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet.
En 1794, elle épouse l’étudiant en architecture Michel-Jean-Maximilien Villers.
Elle expose trois œuvres au Salon de Paris de l’an VII (1799) en tant qu'élève de Girodet.
Au nombre de ses œuvres présentées au Salon de 1799, on trouve un Portrait d’une femme peintre, auquel est attribué un prix d’encouragement de 1 500 francs, et que les historiens considèrent comme étant un autoportrait.
Elle expose au Salon de 1801 une Étude d’une jeune femme assise sur une fenêtre, suivie, en 1802, par un tableau de genre, Un enfant dans son berceau, entraîné par les eaux de l’inondation du mois de Nivôse an X.
A Young Woman Seated by a Window
Marie-Denise Villers
Oil on canvas
Note :
This portrait is a modello for a much larger signed painting which was exhibited at the Salon of 1801 to positive reviews.
Exhibited in the same Salon was Villers' Young Woman Drawing, now in the Metropolitan Museum of Art, New York.
Both pictures demonstrate the artist's masterful ability to manipulate the subtle effects of the late afternoon light upon the sitter's torso.
* Photo et texte (extrait) : Sotheby's
Un enfant dans son berceau, entraîné par les eaux de l’inondation du mois de nivôse an X
Marie-Denise Villers, née Lemoine
Réplique réduite du tableau exposé au Salon de 1802
1808, huile sur toile (environ 30 x 40 cm)
Archangeleskoye, The State Museum Estate .
Photo : The State Museum Estate Archangeleskoye.
Elle bénéficia aussi des leçons et du soutien de François Gérard et de Jacques-Louis David.
Elle exposa à nouveau au Salon en 1801, 1802 et 1814, ainsi peut-être qu'en 1800.
Son absence des Salons du Premier Empire (1804-1812) a peut-être été déterminée par des raisons politiques, puisque sa soeur, Marie-Victoire Lemoine, n'exposa pas non plus de 1806 à 1812.
La dernière oeuvre exposée au public par Nisa fut un portrait de la duchesse d'Angoulême, présenté au Salon de 1814.
Etude de femme d'après nature, dit aussi Portrait de madame Soustra
Marie-Denise Villers, née Lemoine
Paris, Musée du Louvre
RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi
Son activité artistique semble avoir cessé bien avant sa mort à Paris le 19 août 1821.
Cette artiste, surtout connue pour ses portraits dans un style néoclassique, tombe alors dans l’oubli jusqu’à sa mort.
Sa redécouverte ne date que de la fin du XIXe siècle. Ses œuvres ont souvent été attribuées à Girodet, ainsi qu’à David.
Sources textes (extraits) :
- Les femmes peintres : http://www.femmespeintres.net/peintres/index_az.htm
- Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Source : Article Marie-Denise Villers de Wikipédia en français (auteurs) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Denise_Villers
Marie-Denise Villers née Marie-Denise Lemoine
Dite « Nisa Lemoine » ou « Nissa Villers »
Née en 1774 à Paris où elle est morte le 19 aout 1821
Photo : Metropolitan Museum of Art, New-York
Sa Jeune femme dessinant, de 1801 (Metropolitan Museum of Art), qui a été attribuée à David, ne lui est réattribuée que depuis 1996.
Les historiens de l’art suggèrent que cette toile est un autoportrait.
Fille de Charles Lemoine et de Marie-Anne Rousselle, elle vit avec sa famille dans le 1er arrondissement de Paris, rue Saint-Honoré-Traversière, près du Palais-Royal.
Ses sœurs Marie-Victoire Lemoine et Marie-Élisabeth Gabiou sont également des portraitistes accomplies, de même que sa cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet.
En 1794, elle épouse l’étudiant en architecture Michel-Jean-Maximilien Villers.
Elle expose trois œuvres au Salon de Paris de l’an VII (1799) en tant qu'élève de Girodet.
Au nombre de ses œuvres présentées au Salon de 1799, on trouve un Portrait d’une femme peintre, auquel est attribué un prix d’encouragement de 1 500 francs, et que les historiens considèrent comme étant un autoportrait.
Elle expose au Salon de 1801 une Étude d’une jeune femme assise sur une fenêtre, suivie, en 1802, par un tableau de genre, Un enfant dans son berceau, entraîné par les eaux de l’inondation du mois de Nivôse an X.
A Young Woman Seated by a Window
Marie-Denise Villers
Oil on canvas
Note :
This portrait is a modello for a much larger signed painting which was exhibited at the Salon of 1801 to positive reviews.
Exhibited in the same Salon was Villers' Young Woman Drawing, now in the Metropolitan Museum of Art, New York.
Both pictures demonstrate the artist's masterful ability to manipulate the subtle effects of the late afternoon light upon the sitter's torso.
* Photo et texte (extrait) : Sotheby's
Un enfant dans son berceau, entraîné par les eaux de l’inondation du mois de nivôse an X
Marie-Denise Villers, née Lemoine
Réplique réduite du tableau exposé au Salon de 1802
1808, huile sur toile (environ 30 x 40 cm)
Archangeleskoye, The State Museum Estate .
Photo : The State Museum Estate Archangeleskoye.
Elle bénéficia aussi des leçons et du soutien de François Gérard et de Jacques-Louis David.
Elle exposa à nouveau au Salon en 1801, 1802 et 1814, ainsi peut-être qu'en 1800.
Son absence des Salons du Premier Empire (1804-1812) a peut-être été déterminée par des raisons politiques, puisque sa soeur, Marie-Victoire Lemoine, n'exposa pas non plus de 1806 à 1812.
La dernière oeuvre exposée au public par Nisa fut un portrait de la duchesse d'Angoulême, présenté au Salon de 1814.
Etude de femme d'après nature, dit aussi Portrait de madame Soustra
Marie-Denise Villers, née Lemoine
Paris, Musée du Louvre
RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi
Son activité artistique semble avoir cessé bien avant sa mort à Paris le 19 août 1821.
Cette artiste, surtout connue pour ses portraits dans un style néoclassique, tombe alors dans l’oubli jusqu’à sa mort.
Sa redécouverte ne date que de la fin du XIXe siècle. Ses œuvres ont souvent été attribuées à Girodet, ainsi qu’à David.
Sources textes (extraits) :
- Les femmes peintres : http://www.femmespeintres.net/peintres/index_az.htm
- Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Source : Article Marie-Denise Villers de Wikipédia en français (auteurs) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Denise_Villers
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Intéressant, merci.
L'autoportrait de Marie-Victoire Lemoine, présenté en début de sujet, a de forts accents "Elisabetho-vigée-lebrunistes" ! (je ne sais pas si ça se dit ? )... notamment la bouche découvrant la dentition du sujet, qui constitue l'une des marques de fabrique d'EVL.
Les soeurs Lemoine sont-elles apparentées, via leur père, au fameux François Lemoine, auteur notamment de Hercule et Omphale ?
L'autoportrait de Marie-Victoire Lemoine, présenté en début de sujet, a de forts accents "Elisabetho-vigée-lebrunistes" ! (je ne sais pas si ça se dit ? )... notamment la bouche découvrant la dentition du sujet, qui constitue l'une des marques de fabrique d'EVL.
Les soeurs Lemoine sont-elles apparentées, via leur père, au fameux François Lemoine, auteur notamment de Hercule et Omphale ?
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Duc d'Ostrogothie a écrit:
L'autoportrait de Marie-Victoire Lemoine, présenté en début de sujet, a de forts accents "Elisabetho-vigée-lebrunistes" ! (je ne sais pas si ça se dit ? )...
Validé !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Je ne crois pas...Duc d'Ostrogothie a écrit:
Les soeurs Lemoine sont-elles apparentées, via leur père, au fameux François Lemoine, auteur notamment de Hercule et Omphale ?
François Le Moyne ou Lemoyne ou Lemoine ( ) est né en 1688.
Il n'a pas eu d'enfant.
Charles Lemoine, Le père de nos soeurs Lemoine est né, lui, en 1720 ; il était maître-perruquier.
La mère, Marie-Anne Rouselle était couturière.
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
La nuit, la neige a écrit:Je ne crois pas...Duc d'Ostrogothie a écrit:
Les soeurs Lemoine sont-elles apparentées, via leur père, au fameux François Lemoine, auteur notamment de Hercule et Omphale ?
François Le Moyne ou Lemoyne ou Lemoine ( ) est né en 1688.
Il n'a pas eu d'enfant.
.
Il était peut-être gay.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Même s'il y a peu d'informations et d'oeuvres sur le net, je poursuis avec...
Marie-Elisabeth Lemoine, épouse Gabiou
Née en 1761, morte en 1811
Autoportrait
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine, dite Madame Gabiou
Photo : Christie's
Contemporaine de Madame Vigée-Lebrun, Elisabeth Lemoine fait partie de la génération de femmes qui, poussant les portes des ateliers d'artistes, mirent fin au préjugé qui voulait que les Beaux Arts soient réservés aux hommes, soi-disant plus talentueux !
Joseph Baillio fait le point sur cet artiste et recense douze portraits dont plusieurs sont datés entre 1779 et 1789.
Marie-Elisabeth Lemoine, Mme Gabiou
Jeune fille
Infos et images complémentaires : https://www.wilnitsky.com/scripts/redgallery1.dll/details?No=40857
Il note la confusion fréquente avec sa soeur Marie-Victoire, portraitiste également, qui fréquenta l'atelier de Ménageot et travailla sans doute avec Madame Vigée-Lebrun :
« sa conception du portrait étant exactement la même que celle de Marie-Victoire, on put en conclure qu'elle dut tout apprendre auprès de sa soeur aînée. Leurs signatures même se ressemblent ... on peut se demander si elles n'ont pas de temps en temps collaboré »
Il est avéré en tout cas qu'après la mort de leur père en 1800, Marie-Victoire s'installe chez Marie-Elisabeth.
Portrait présumé de Françoise de Taulong
Elisabeth Lemoine
Signé et datée en bas à gauche : Elith. Lemoine 1784
Photo : Tajan
Marie-Elisabeth épousera son cousin, Jean-Frédéric Gabiou, clerc de notaire.
Il est le frère d'une autre artiste peintre de la famille et cousine donc des trois soeurs Lemoine : la talentueuse Jeanne Elisabeth Chaudet (qui mériterait d'ailleurs un petit sujet ).
* Sources textes (extraits) :
- Joseph Baillio, « OEuvre de Marie-Elisabeth Lemoine, Mme Gabiou - essai de catalogue », en appendice de l'article « Vie et oeuvre de Marie-Victoire Lemoine (1754-1820) » dans la Gazette des Beaux-arts, avril 1996.
http://catalogue.gazette-drouot.com/ref/lot-ventes-aux-encheres.jsp?id=1494315
- Article Wikipedia en Anglais, Marie-Élisabeth Gabiou, née Lemoine : https://en.wikipedia.org/wiki/Marie-%C3%89lisabeth_Gabiou
Marie-Elisabeth Lemoine, épouse Gabiou
Née en 1761, morte en 1811
Autoportrait
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine, dite Madame Gabiou
Photo : Christie's
Contemporaine de Madame Vigée-Lebrun, Elisabeth Lemoine fait partie de la génération de femmes qui, poussant les portes des ateliers d'artistes, mirent fin au préjugé qui voulait que les Beaux Arts soient réservés aux hommes, soi-disant plus talentueux !
Joseph Baillio fait le point sur cet artiste et recense douze portraits dont plusieurs sont datés entre 1779 et 1789.
Marie-Elisabeth Lemoine, Mme Gabiou
Jeune fille
Infos et images complémentaires : https://www.wilnitsky.com/scripts/redgallery1.dll/details?No=40857
Il note la confusion fréquente avec sa soeur Marie-Victoire, portraitiste également, qui fréquenta l'atelier de Ménageot et travailla sans doute avec Madame Vigée-Lebrun :
« sa conception du portrait étant exactement la même que celle de Marie-Victoire, on put en conclure qu'elle dut tout apprendre auprès de sa soeur aînée. Leurs signatures même se ressemblent ... on peut se demander si elles n'ont pas de temps en temps collaboré »
Il est avéré en tout cas qu'après la mort de leur père en 1800, Marie-Victoire s'installe chez Marie-Elisabeth.
Portrait présumé de Françoise de Taulong
Elisabeth Lemoine
Signé et datée en bas à gauche : Elith. Lemoine 1784
Photo : Tajan
Marie-Elisabeth épousera son cousin, Jean-Frédéric Gabiou, clerc de notaire.
Il est le frère d'une autre artiste peintre de la famille et cousine donc des trois soeurs Lemoine : la talentueuse Jeanne Elisabeth Chaudet (qui mériterait d'ailleurs un petit sujet ).
* Sources textes (extraits) :
- Joseph Baillio, « OEuvre de Marie-Elisabeth Lemoine, Mme Gabiou - essai de catalogue », en appendice de l'article « Vie et oeuvre de Marie-Victoire Lemoine (1754-1820) » dans la Gazette des Beaux-arts, avril 1996.
http://catalogue.gazette-drouot.com/ref/lot-ventes-aux-encheres.jsp?id=1494315
- Article Wikipedia en Anglais, Marie-Élisabeth Gabiou, née Lemoine : https://en.wikipedia.org/wiki/Marie-%C3%89lisabeth_Gabiou
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Il ne nous reste plus qu'à présenter la soeur sans doute la plus connue : Marie-Victoire.
Autoportrait à la palette
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile
Photo : Christie's : A Love Affair with France - The Elizabeth Stafford Collection
Je reprends des extraits des notes biographiques rédigées dans des catalogues de ventes aux enchères (Sotheby's et Christie's).
Marie-Victoire Lemoine (1754 - 1820)
Marie-Victoire est la plus âgée des filles nées de Charles Lemoine et Marie-Anne Rouselle.
Elle s'inscrit dans une tradition de peinture féminine qui prend son envol en France sous l'Ancien Régime et se maintient après la Révolution.
On y retrouve entre autres Adélaïde Labille-Guiard, Anne Vallayer-Coster, Marguerite Gérard, Gabrielle Capet et, la plus renommée d'entre toutes, Elisabeth Vigée-Lebrun.
Portrait de l'artiste, autoportrait
Marie-Victoire Lemoine, vers 1780-90
Photo : Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Marie-Victoire Lemoine perfectionna son art auprès du peintre académicien François-Guillaume Ménageot, au début des années 1770.
Portrait de François-Guillaume Ménageot (1744-1816)
Marie-Victoire Lemoine, vers 1785
Anciennement attribué à Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Photo : EPV Château de Versailles / Marc Nolibé
François-Guillaume Ménageot occupait alors un logement (Hôtel de Lubert, rue de Cléry), appartenant au marchand d'art Jean-Baptiste Lebrun, époux de la célèbre artiste dont l'atelier était tout proche.
Ce qui nous permet d'établir ici un lien entre les deux femmes et de supposer que Marie-Victoire fut familière avec le travail et le style d'Elisabeth Vigée Le Brun.
L'intérieur de l'atelier d'une peintre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, 1789
Our present knowledge of Lemoine’s oeuvre is limited to no more than thirty works, mostly half- or three-quarter-length portraits or allegorical figures of women, a number of which are signed and several of which are close in style to Interior of an Atelier.
(...)
In 1926 Wildenstein lent the picture to an exhibition in Paris and it was provided with a subtitle in the catalogue that translates "Madame Vigée-Lebrun in her studio giving a lesson to her pupil Mademoiselle Lemoine."
Since then, the picture has often been described either as a portrait of or as an homage to Vigée.
However, as Lemoine is not known to have studied with Vigée, as the two artists were the same age, and as such an interpretation was not advanced by any contemporary critic, this seems unlikely.
Note (extrait) : The Metropolitan Museum of Art / Katharine Baetjer 2012
Photo et note : The Metropolitan Museum of Art
Marie-Victoire Lemoine ne rencontra pas le même succès que Mme Le Brun, cependant sa réputation grandit dans les années 1770 et 1780, au point qu'elle reçut commande de membres de la famille royale et de la cour.
Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile signée et datée "V. Re. Le Moine. 1779"
Photo : Christie's
Portrait présumé de Madame de Genlis
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile signée et datée "Vic.re Lemoine/1781"
Photo : Sotheby's
Elle exposa dans un premier temps au Salon de la Correspondance puis régulièrement au Salon du Louvre de 1796 à 1814.
L'on suppose qu'elle a quitté la France en 1792, fuyant la Révolution, pour un séjour en Italie.
Woman and Cupid
Marie-Victoire Lemoine (1792)
Painting - oil on canvas
Photo : The State Hermitage Museum - St Petersburg
Elle peignit beaucoup de miniatures et scènes de genre, mais sa préférence allait aux portraits de femmes, de jeunes filles nubiles et d'enfants.
Portraits d'une jeune fille et de son frère
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile
Traditionally identified as by the hand of Elisabeth Vigée Le Brun, this exquisite double portrait has been convincingly recently reattributed to her pupil Marie-Victoire Lemoine by Mr. Joseph Baillio (who defined her oeuvre for the first time with his article in the Extrait de la Gazette des Beaux-Arts, April 1996, pp. 125-63), after studying the painting from a transparency.
Photo et note (extrait) : Sotheby's
Les deux soeurs
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas, signed and dated 'M. Vic.re Lemoine. 1790'
Photo : Christie's
Portraits de deux soeurs avec des robes blanches
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas ; remains of signature lower right
Note : We are grateful to Mr Joseph Baillio of the Wildenstein Institute, New York, for proposing the attribution to Marie-Victoire Lemoine on the basis of photographs. The present painting was traditionally identified as by the hand of Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), who was Lemoine's teacher, and was sold as such in 1907 (see Provenance), when it bore her signature.
Many of Lemoine's works have been wrongly attributed to more celebrated artists in the past. Her oeuvre was first defined in its own right only very recently by Joseph Baillio in his article in the Extrait de la Gazette des Beaux-Arts, April 1996, pp. 125-63.
Photo et note : Sotheby's
* Sources textes :
- Sotheby's : Marie-Victoire Lemoine
- Christie's : Marie-Victoire Lemoine
Portrait of a Youth in an Embroidered Vest
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas, 1785
Although the youthful subject of this portrait is unknown, it is clear that Lemoine created a vivid lik eness of this youth, whose elegant satin attire and embroidered vest indicate his connection with a noble family.
Photo et note : Cummer Museum of Art and Gardens - Jacksonville
La Poésie
Marie-Victoire Lemoine
signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1781
Photo : Sotheby's
La Musique
Marie-Victoire Lemoine
signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1783 ?
Photo : Sotheby's
Jeune fille mélancolique tenant une lettre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, signée et datée : M.Vic..re. / Lemoine / 1784 (?)
The text on the letter held by the melancholy girl is a direct quote from the beginning of Book IV of Galatée (1783) by Jean-Pierre Claris de Florian (1755–94), whose romantic tale imitates the Spanish author Miguel de Cervantes' version of the story.
This line follows an invocation to douce mélancolie: '...les larmes que tu fais couler sont aux ames tendres ce que la rosée est aux fleurs. Que les souvenirs que tu donnes sont attachants !'
Photo et note (extrait) : Sotheby's
Jeune fille joyeuse tenant une lettre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, signée et datée : Vic.re / Lemoine 1785
Photo : Sotheby's
Autoportrait à la palette
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile
Photo : Christie's : A Love Affair with France - The Elizabeth Stafford Collection
Je reprends des extraits des notes biographiques rédigées dans des catalogues de ventes aux enchères (Sotheby's et Christie's).
Marie-Victoire Lemoine (1754 - 1820)
Marie-Victoire est la plus âgée des filles nées de Charles Lemoine et Marie-Anne Rouselle.
Elle s'inscrit dans une tradition de peinture féminine qui prend son envol en France sous l'Ancien Régime et se maintient après la Révolution.
On y retrouve entre autres Adélaïde Labille-Guiard, Anne Vallayer-Coster, Marguerite Gérard, Gabrielle Capet et, la plus renommée d'entre toutes, Elisabeth Vigée-Lebrun.
Portrait de l'artiste, autoportrait
Marie-Victoire Lemoine, vers 1780-90
Photo : Musée des Beaux-Arts d'Orléans
Marie-Victoire Lemoine perfectionna son art auprès du peintre académicien François-Guillaume Ménageot, au début des années 1770.
Portrait de François-Guillaume Ménageot (1744-1816)
Marie-Victoire Lemoine, vers 1785
Anciennement attribué à Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Photo : EPV Château de Versailles / Marc Nolibé
François-Guillaume Ménageot occupait alors un logement (Hôtel de Lubert, rue de Cléry), appartenant au marchand d'art Jean-Baptiste Lebrun, époux de la célèbre artiste dont l'atelier était tout proche.
Ce qui nous permet d'établir ici un lien entre les deux femmes et de supposer que Marie-Victoire fut familière avec le travail et le style d'Elisabeth Vigée Le Brun.
L'intérieur de l'atelier d'une peintre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, 1789
Our present knowledge of Lemoine’s oeuvre is limited to no more than thirty works, mostly half- or three-quarter-length portraits or allegorical figures of women, a number of which are signed and several of which are close in style to Interior of an Atelier.
(...)
In 1926 Wildenstein lent the picture to an exhibition in Paris and it was provided with a subtitle in the catalogue that translates "Madame Vigée-Lebrun in her studio giving a lesson to her pupil Mademoiselle Lemoine."
Since then, the picture has often been described either as a portrait of or as an homage to Vigée.
However, as Lemoine is not known to have studied with Vigée, as the two artists were the same age, and as such an interpretation was not advanced by any contemporary critic, this seems unlikely.
Note (extrait) : The Metropolitan Museum of Art / Katharine Baetjer 2012
Photo et note : The Metropolitan Museum of Art
Marie-Victoire Lemoine ne rencontra pas le même succès que Mme Le Brun, cependant sa réputation grandit dans les années 1770 et 1780, au point qu'elle reçut commande de membres de la famille royale et de la cour.
Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile signée et datée "V. Re. Le Moine. 1779"
Photo : Christie's
Portrait présumé de Madame de Genlis
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile signée et datée "Vic.re Lemoine/1781"
Photo : Sotheby's
Elle exposa dans un premier temps au Salon de la Correspondance puis régulièrement au Salon du Louvre de 1796 à 1814.
L'on suppose qu'elle a quitté la France en 1792, fuyant la Révolution, pour un séjour en Italie.
Woman and Cupid
Marie-Victoire Lemoine (1792)
Painting - oil on canvas
Photo : The State Hermitage Museum - St Petersburg
Elle peignit beaucoup de miniatures et scènes de genre, mais sa préférence allait aux portraits de femmes, de jeunes filles nubiles et d'enfants.
Portraits d'une jeune fille et de son frère
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile
Traditionally identified as by the hand of Elisabeth Vigée Le Brun, this exquisite double portrait has been convincingly recently reattributed to her pupil Marie-Victoire Lemoine by Mr. Joseph Baillio (who defined her oeuvre for the first time with his article in the Extrait de la Gazette des Beaux-Arts, April 1996, pp. 125-63), after studying the painting from a transparency.
Photo et note (extrait) : Sotheby's
Les deux soeurs
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas, signed and dated 'M. Vic.re Lemoine. 1790'
Photo : Christie's
Portraits de deux soeurs avec des robes blanches
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas ; remains of signature lower right
Note : We are grateful to Mr Joseph Baillio of the Wildenstein Institute, New York, for proposing the attribution to Marie-Victoire Lemoine on the basis of photographs. The present painting was traditionally identified as by the hand of Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), who was Lemoine's teacher, and was sold as such in 1907 (see Provenance), when it bore her signature.
Many of Lemoine's works have been wrongly attributed to more celebrated artists in the past. Her oeuvre was first defined in its own right only very recently by Joseph Baillio in his article in the Extrait de la Gazette des Beaux-Arts, April 1996, pp. 125-63.
Photo et note : Sotheby's
* Sources textes :
- Sotheby's : Marie-Victoire Lemoine
- Christie's : Marie-Victoire Lemoine
Portrait of a Youth in an Embroidered Vest
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas, 1785
Although the youthful subject of this portrait is unknown, it is clear that Lemoine created a vivid lik eness of this youth, whose elegant satin attire and embroidered vest indicate his connection with a noble family.
Photo et note : Cummer Museum of Art and Gardens - Jacksonville
La Poésie
Marie-Victoire Lemoine
signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1781
Photo : Sotheby's
La Musique
Marie-Victoire Lemoine
signée et datée au milieu à droite Vic.re Lemoine / 1783 ?
Photo : Sotheby's
Jeune fille mélancolique tenant une lettre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, signée et datée : M.Vic..re. / Lemoine / 1784 (?)
The text on the letter held by the melancholy girl is a direct quote from the beginning of Book IV of Galatée (1783) by Jean-Pierre Claris de Florian (1755–94), whose romantic tale imitates the Spanish author Miguel de Cervantes' version of the story.
This line follows an invocation to douce mélancolie: '...les larmes que tu fais couler sont aux ames tendres ce que la rosée est aux fleurs. Que les souvenirs que tu donnes sont attachants !'
Photo et note (extrait) : Sotheby's
Jeune fille joyeuse tenant une lettre
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, signée et datée : Vic.re / Lemoine 1785
Photo : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Ces peintures sont magnifiques. Le portrait de Françoise de Taulong par Elisabeth Lemoine notamment, est délicieux .
Le portrait de la princesse de Lamballe par Marie-Victoire Lemoine a été acheté par la banque de France en 2012 et se trouve depuis cette date dans le bureau du Gouverneur de la banque.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t378-l-hotel-de-toulouse?highlight=toulouse
Le portrait de la princesse de Lamballe par Marie-Victoire Lemoine a été acheté par la banque de France en 2012 et se trouve depuis cette date dans le bureau du Gouverneur de la banque.
https://marie-antoinette.forumactif.org/t378-l-hotel-de-toulouse?highlight=toulouse
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Il a bien de la chance !
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Nous avions récemment évoqué, dans ce même sujet, les oeuvres des trois soeurs Lemoine.
Cela tombe bien !
Car l'étude Debaecque & Associés proposera en vente aux enchères, ce 27 mars 2019, sept oeuvres de deux d'entre-elles, restées dans la famille de Marie-Elisabeth jusqu’à aujourd’hui.
Je cite donc des extraits de l'intéressante présentation et des notes au catalogue, que j'illustre de quelques-uns des lots présentés à l'occasion de cette vente :
Les œuvres sont issues de ce courant de peinture particulier de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, une parenthèse de l’histoire de l’art française lors de laquelle, libérées des contraintes des corporations et de l’Académie par la révolution, plusieurs femmes se sont lancées dans la carrière de peintre.
Les sœurs Lemoine, Marie-Victoire, Marie-Elisabeth et Marie-Denise furent des actrices éminentes quoiqu’encore mal connues de ce mouvement, à l’instar de leur contemporaine Elisabeth Vigée-Lebrun.
L’essai érudit et documenté de Joseph Baillio dans La Gazette des Beaux-Arts d’avril 1996 est la seule source d’information sur leur vie et leur œuvre.
Les liens filiaux forts, la passion commune pour la peinture et leur talent ont encouragé les sœurs Lemoine à travailler de concert formant ainsi une petite académie féminine pour reprendre les termes de Joseph Baillio.
L’émulation qui en a découlé n’a d’égale que la difficulté qu’éprouvent aujourd’hui les spécialistes dans l’attribution des œuvres à l’une ou l’autre de ces artistes.
Le Portrait présumé d’Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles (lot 134) crée à lui seul un évènement dans l’historiographie des sœurs Lemoine. La toile est signée et datée par Marie-Elisabeth sur un des rayons de la charrette en bois.
Cette œuvre aboutie et d’une grande sensibilité devient ainsi un jalon stylistique et temporel fondamental de l’œuvre des sœurs Lemoine.
Il fut un des indices qui permit à Carole Blumenfeld, que nous remercions infiniment de son aide précieuse, d’avancer des propositions d’attribution et d’identification des sujets représentés.
Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Portrait présumé d'Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles
Huile sur toile, rentoilée, signé et daté 1791 / H. 80,5 cm - L. 90 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Les sujets des œuvres ont eux aussi une profondeur particulière dans cet ensemble. Les enfants sont portraiturés par leur mère ou leur tante, mêlant le talent artistique au sentiment incomparable d’attachement filial.
Marie-Victoire se représente en train de peindre avec sa table d’aquarelliste que nous avons la chance de pouvoir présenter dans cette vente (lot 132).
Attribué à Marie-Victoire Lemoine
Autoportrait au chevalet
Huile sur toile, ovale - H. 53,3 cm - L. 44 cm GA
Les lots 131 et 132 sont vendus avec faculté de réunion.
Photo : Debaecque & Associés
Caspard Schneider
Table d'aquarelliste en acajou en deux parties.
Partie supérieure mobile formant coffre, à plateau ouvrant sur un intérieur à compartiments en zinc et un tiroir écritoire latéral. Partie inférieure formant table de salon ouvrant à deux tiroirs. Pieds fuselés cannelés à roulettes
Estampillée Caspard SCHNEIDER, reçu maître en 1786 et poinçon de Jurande
Époque Louis XVI H. 75 cm - L. 44 cm - P. 35 cm JB-HL (Petites fentes)
Photos : Debaecque & Associés
Ce meuble estampillé Gaspard Schneider est aussi représenté sur un autre tableau de Marie-Victoire (autrefois attribué à Vigée-Lebrun) daté 1789, Atelier de femme peintre conservé au Metropolitan Museum de New York (inv. 57.103).
The Interior of an Atelier of a Woman Painter, 1789
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas - Dimensions : 45 7/8 x 35 in. (116.5 x 88.9 cm)
Photos : Metropolitan Museum of Art
Plus largement, si les femmes accèdent pendant une courte période au statut de peintre, elles restent cantonnées aux genres mineurs, la peinture d’histoire étant jugée peu convenable.
Marie-Victoire et Marie-Elisabeth déclinent par le biais des portraits présentés toute la sensibilité du XVIIIe siècle et leurs aspirations pour le siècle nouveau : l’affirmation du statut de peintre par un Autoportrait luxueux et assuré (lot 131) ; l’enfance, le jeux, l’évanescence des bulles de savon dans le Portrait présumé d’Henri Gabiou (lot 134), le sentiment amoureux et romantique dans l’air du temps avec La Jeune femme à la corbeille de fruits (lot 136) portant un costume espagnol ou encore le goût néoclassique dans Portrait présumé de Madame Larsonnier (lot 135) tenant un vase de style étrusque.
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Jeune femme à la corbeille de fruits avec un chat
Huile sur toile rentoilée - H. 55 cm - L. 45,5 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Portrait présumé de Madame Larsonnier, née Edmée Gabiou, sœur de Rosalie Ferry, en petite fille avec un vase de fleurs étrusque
Huile sur toile, ovale H. 73,5 cm - L. 58,5 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Les sœurs Lemoine ont choisi de ne pas se séparer de ces toiles alors qu’elles exposent au Salon et qu’elles vivent confortablement de leur art.
Les sept oeuvres sont restées dans la famille de Marie-Elisabeth jusqu’à aujourd’hui. On peut supposer l’attachement particulier qu’elles leur accordaient et qui confère une aura supplémentaire à chacun des tableaux.
De génération en génération elles ont été transmises et sont restées dans leur état de conservation d’origine. Elles gardent sous la poussière des ans toute la fraîcheur et le talent de ces femmes peintres à redécouvrir.
Marie-Victoire LEMOINE (1754-1820)
Portrait présumé de Marie Geneviève Lemoine avec sa fille Anne Aglaé Deluchi, dans un parc
Huile sur toile - H. 128 cm - L. 96,5 cm GA (Manques et soulèvements)
Photos : Debaecque & Associés
* Source et infos complémentaires : Debaecque : Vente du 27 mars 2019
Cela tombe bien !
Car l'étude Debaecque & Associés proposera en vente aux enchères, ce 27 mars 2019, sept oeuvres de deux d'entre-elles, restées dans la famille de Marie-Elisabeth jusqu’à aujourd’hui.
Je cite donc des extraits de l'intéressante présentation et des notes au catalogue, que j'illustre de quelques-uns des lots présentés à l'occasion de cette vente :
MARIE VICTOIRE LEMOINE (1754-1820) - MARIE ELISABETH LEMOINE (1761-1811)
SEPT OEUVRES INÉDITES
* Source texte : Géraldine d’Ouince / Debaecque & Associés
SEPT OEUVRES INÉDITES
* Source texte : Géraldine d’Ouince / Debaecque & Associés
Les œuvres sont issues de ce courant de peinture particulier de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, une parenthèse de l’histoire de l’art française lors de laquelle, libérées des contraintes des corporations et de l’Académie par la révolution, plusieurs femmes se sont lancées dans la carrière de peintre.
Les sœurs Lemoine, Marie-Victoire, Marie-Elisabeth et Marie-Denise furent des actrices éminentes quoiqu’encore mal connues de ce mouvement, à l’instar de leur contemporaine Elisabeth Vigée-Lebrun.
L’essai érudit et documenté de Joseph Baillio dans La Gazette des Beaux-Arts d’avril 1996 est la seule source d’information sur leur vie et leur œuvre.
Les liens filiaux forts, la passion commune pour la peinture et leur talent ont encouragé les sœurs Lemoine à travailler de concert formant ainsi une petite académie féminine pour reprendre les termes de Joseph Baillio.
L’émulation qui en a découlé n’a d’égale que la difficulté qu’éprouvent aujourd’hui les spécialistes dans l’attribution des œuvres à l’une ou l’autre de ces artistes.
Le Portrait présumé d’Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles (lot 134) crée à lui seul un évènement dans l’historiographie des sœurs Lemoine. La toile est signée et datée par Marie-Elisabeth sur un des rayons de la charrette en bois.
Cette œuvre aboutie et d’une grande sensibilité devient ainsi un jalon stylistique et temporel fondamental de l’œuvre des sœurs Lemoine.
Il fut un des indices qui permit à Carole Blumenfeld, que nous remercions infiniment de son aide précieuse, d’avancer des propositions d’attribution et d’identification des sujets représentés.
Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Portrait présumé d'Henri Gabiou, avec une charrette de jeux, jouant à faire des bulles
Huile sur toile, rentoilée, signé et daté 1791 / H. 80,5 cm - L. 90 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Les sujets des œuvres ont eux aussi une profondeur particulière dans cet ensemble. Les enfants sont portraiturés par leur mère ou leur tante, mêlant le talent artistique au sentiment incomparable d’attachement filial.
Marie-Victoire se représente en train de peindre avec sa table d’aquarelliste que nous avons la chance de pouvoir présenter dans cette vente (lot 132).
Attribué à Marie-Victoire Lemoine
Autoportrait au chevalet
Huile sur toile, ovale - H. 53,3 cm - L. 44 cm GA
Les lots 131 et 132 sont vendus avec faculté de réunion.
Photo : Debaecque & Associés
Caspard Schneider
Table d'aquarelliste en acajou en deux parties.
Partie supérieure mobile formant coffre, à plateau ouvrant sur un intérieur à compartiments en zinc et un tiroir écritoire latéral. Partie inférieure formant table de salon ouvrant à deux tiroirs. Pieds fuselés cannelés à roulettes
Estampillée Caspard SCHNEIDER, reçu maître en 1786 et poinçon de Jurande
Époque Louis XVI H. 75 cm - L. 44 cm - P. 35 cm JB-HL (Petites fentes)
Photos : Debaecque & Associés
Ce meuble estampillé Gaspard Schneider est aussi représenté sur un autre tableau de Marie-Victoire (autrefois attribué à Vigée-Lebrun) daté 1789, Atelier de femme peintre conservé au Metropolitan Museum de New York (inv. 57.103).
The Interior of an Atelier of a Woman Painter, 1789
Marie-Victoire Lemoine
Oil on canvas - Dimensions : 45 7/8 x 35 in. (116.5 x 88.9 cm)
Photos : Metropolitan Museum of Art
Plus largement, si les femmes accèdent pendant une courte période au statut de peintre, elles restent cantonnées aux genres mineurs, la peinture d’histoire étant jugée peu convenable.
Marie-Victoire et Marie-Elisabeth déclinent par le biais des portraits présentés toute la sensibilité du XVIIIe siècle et leurs aspirations pour le siècle nouveau : l’affirmation du statut de peintre par un Autoportrait luxueux et assuré (lot 131) ; l’enfance, le jeux, l’évanescence des bulles de savon dans le Portrait présumé d’Henri Gabiou (lot 134), le sentiment amoureux et romantique dans l’air du temps avec La Jeune femme à la corbeille de fruits (lot 136) portant un costume espagnol ou encore le goût néoclassique dans Portrait présumé de Madame Larsonnier (lot 135) tenant un vase de style étrusque.
Attribué à Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Jeune femme à la corbeille de fruits avec un chat
Huile sur toile rentoilée - H. 55 cm - L. 45,5 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Marie-Elisabeth Lemoine (1761-1811)
Portrait présumé de Madame Larsonnier, née Edmée Gabiou, sœur de Rosalie Ferry, en petite fille avec un vase de fleurs étrusque
Huile sur toile, ovale H. 73,5 cm - L. 58,5 cm GA (Accidents et restaurations)
Photo : Debaecque & Associés
Les sœurs Lemoine ont choisi de ne pas se séparer de ces toiles alors qu’elles exposent au Salon et qu’elles vivent confortablement de leur art.
Les sept oeuvres sont restées dans la famille de Marie-Elisabeth jusqu’à aujourd’hui. On peut supposer l’attachement particulier qu’elles leur accordaient et qui confère une aura supplémentaire à chacun des tableaux.
De génération en génération elles ont été transmises et sont restées dans leur état de conservation d’origine. Elles gardent sous la poussière des ans toute la fraîcheur et le talent de ces femmes peintres à redécouvrir.
Marie-Victoire LEMOINE (1754-1820)
Portrait présumé de Marie Geneviève Lemoine avec sa fille Anne Aglaé Deluchi, dans un parc
Huile sur toile - H. 128 cm - L. 96,5 cm GA (Manques et soulèvements)
Photos : Debaecque & Associés
* Source et infos complémentaires : Debaecque : Vente du 27 mars 2019
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Marie-Victoire Lemoine est extraordinaire. Aussi talentueuse que Vigée-Lebrun et Labille-Guiard.
Son portrait de Marie Geneviève Lemoine avec sa fille est d'une grande beauté. Il mériterait un petit dévernissage / nettoyage (le vernis sur la robe de la petite a jauni). Après dévernissage, les couleurs seront éclatantes.
Son portrait de Marie Geneviève Lemoine avec sa fille est d'une grande beauté. Il mériterait un petit dévernissage / nettoyage (le vernis sur la robe de la petite a jauni). Après dévernissage, les couleurs seront éclatantes.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Une exposition, actuellement, au musée Jean-Honoré Fragonard, à Grasse...
Je déclare vivre de mon art
1789 dans l’atelier des soeurs Lemoine & Chaudet
Du 10 juin au 8 octobre 2023
Musée Jean-Honoré Fragonard, Grasse
Présentation :
Le musée Jean-Honoré Fragonard consacre son exposition de peinture à la redécouverte des soeurs Lemoine et leur cousine Chaudet, une fratrie de femmes artistes hors du commun aussi brillantes que mystérieuses. Carole Blumenfeld, la commissaire de l'exposition, a dû se prêter à un véritable jeu de piste pour retrouver et obtenir le prêt de nombreux tableaux conservés tant dans les collections publiques qu'au sein de collections particulières.
Le Musée Jean-Honoré Fragonard, à Grasse, met à l’honneur ces portraitistes de femmes d’exception
Image : Fragonard Parfumeur
Énigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les sœurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Elisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832), filles de maîtres-perruquiers, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d'artistes très en vue, marquèrent de leur empreinte l’histoire du portrait français au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Portrait présumé d’Henri Gabiou (fils de l'artiste)
Marie-Elisabeth Lemoine
Huile sur toile, 1791
Image Commons wikimedia
Faisant fi des conventions, elles formèrent un panel d’exception dont les réussites artistiques rejaillirent sur le reste de la famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l’étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.
Portrait présumé de Pulchérie de Genlis
Huile sur toile, 1789
92,7 x 74 cm, collection particulière.
Image : Studio Sebert Fragonard Parfumeur
Le musée Jean-Honoré Fragonard, qui abrite la plus grande collection de tableaux d’une femme artiste du XVIIIe siècle, leur contemporaine Marguerite Gérard, invite le public à découvrir une fratrie hors du commun dont le parcours est aussi riche que leurs créations.
Jeune fille tenant le sabre de son père
Jeanne‑Élisabeth Chaudet
Huile sur toile, 73,3 x 60,5 cm
Paris, collection Farida et Henri Seydoux
Image : Guillaume Benoi
Source et infos complémentaires : Fragonard - Exposition "Je déclare vivre de mon art"
Je déclare vivre de mon art
1789 dans l’atelier des soeurs Lemoine & Chaudet
Du 10 juin au 8 octobre 2023
Musée Jean-Honoré Fragonard, Grasse
Présentation :
Le musée Jean-Honoré Fragonard consacre son exposition de peinture à la redécouverte des soeurs Lemoine et leur cousine Chaudet, une fratrie de femmes artistes hors du commun aussi brillantes que mystérieuses. Carole Blumenfeld, la commissaire de l'exposition, a dû se prêter à un véritable jeu de piste pour retrouver et obtenir le prêt de nombreux tableaux conservés tant dans les collections publiques qu'au sein de collections particulières.
Le Musée Jean-Honoré Fragonard, à Grasse, met à l’honneur ces portraitistes de femmes d’exception
Image : Fragonard Parfumeur
Énigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les sœurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Elisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine Jeanne-Elisabeth Chaudet (1767-1832), filles de maîtres-perruquiers, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d'artistes très en vue, marquèrent de leur empreinte l’histoire du portrait français au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
Portrait présumé d’Henri Gabiou (fils de l'artiste)
Marie-Elisabeth Lemoine
Huile sur toile, 1791
Image Commons wikimedia
Faisant fi des conventions, elles formèrent un panel d’exception dont les réussites artistiques rejaillirent sur le reste de la famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l’étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.
Portrait présumé de Pulchérie de Genlis
Huile sur toile, 1789
92,7 x 74 cm, collection particulière.
Image : Studio Sebert Fragonard Parfumeur
Le musée Jean-Honoré Fragonard, qui abrite la plus grande collection de tableaux d’une femme artiste du XVIIIe siècle, leur contemporaine Marguerite Gérard, invite le public à découvrir une fratrie hors du commun dont le parcours est aussi riche que leurs créations.
Jeune fille tenant le sabre de son père
Jeanne‑Élisabeth Chaudet
Huile sur toile, 73,3 x 60,5 cm
Paris, collection Farida et Henri Seydoux
Image : Guillaume Benoi
Source et infos complémentaires : Fragonard - Exposition "Je déclare vivre de mon art"
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Hélas ! quel malheur que Grasse soit le bout du monde, pour moi ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55383
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Oui, dommage !
Voici une présentation vidéo de cette belle exposition :
Ainsi que cet article détaillé et illustré de très nombreuses photos...
Musée Fragonard - Exposition "Je déclare vivre de mon art"
...dont les portraits, bien connus ici de :
Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Marie-Victoire Lemoine
signé et daté 'V. Re. Le Moine. 1779' (en bas à gauche)
huile sur toile, ovale, 61 x 49,5 cm
Image : Christie's
François-Guillaume Ménageot
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, vers 1785
H. 80 ; L. 63,7 cm
Image : Château de Versailles
Ainsi qu'une version ovale du portrait présumé de la duchesse d'Orléans, conservé au château de Bizy, que nous présentions ici mais sans que nous sachions à l'époque qui était le peintre ?
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, dite mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
Je suis curieux de savoir à laquelle des soeurs ce portrait est-il donc attribué et s'il est confirmé qu'il s'agit bien de la duchesse d'Orléans ?
Tableau représentant Louise Marie Adelaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans.
Image : Giogo / Commons wikimedia
Voici une présentation vidéo de cette belle exposition :
Ainsi que cet article détaillé et illustré de très nombreuses photos...
Musée Fragonard - Exposition "Je déclare vivre de mon art"
...dont les portraits, bien connus ici de :
Portrait de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
Marie-Victoire Lemoine
signé et daté 'V. Re. Le Moine. 1779' (en bas à gauche)
huile sur toile, ovale, 61 x 49,5 cm
Image : Christie's
François-Guillaume Ménageot
Marie-Victoire Lemoine
Huile sur toile, vers 1785
H. 80 ; L. 63,7 cm
Image : Château de Versailles
Ainsi qu'une version ovale du portrait présumé de la duchesse d'Orléans, conservé au château de Bizy, que nous présentions ici mais sans que nous sachions à l'époque qui était le peintre ?
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, dite mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Chartres puis duchesse d'Orléans
Je suis curieux de savoir à laquelle des soeurs ce portrait est-il donc attribué et s'il est confirmé qu'il s'agit bien de la duchesse d'Orléans ?
Tableau représentant Louise Marie Adelaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans.
Image : Giogo / Commons wikimedia
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Exposition : Soeurs Lemoine au musée Jean-Honoré Fragonard de Grasse
Quelques vues de la charmante exposition au musée Jean-Honoré Fragonard de Grasse qui s'achève et que nous annoncions ci-dessus.
Images : Forum de Marie-Antoinette
Images : Forum de Marie-Antoinette
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 01 Nov 2023, 18:24, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Ainsi qu'un sélection de quelques oeuvres, difficiles à photographier (de face) sans reflet des spots d'éclairage sur les vernis des toiles.
Les textes reprennent des extraits des cartels du musée.
Portrait d'une artiste à la palette
Marie-Elisabeth Lemoine
1787
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Âgée de 23 ans, Marie-Victoire Lemoine peint ici un véritable manifeste où elle s'affirme sans toutefois céder à la facilité de l'autoportrait. Elle démontre en effet son goût pour l'allégorie tout en distillant certains éléments très intimes comme sa palette sur laquelle apparaissent les couleurs avec lesquelles elle "signa" toutes ses oeuvres à partir de cette date.
L'oeuvre conserve certains mystères que l'artiste se garda bien de révéler. Le plus intrigant est en effet le motif dans le tableau, un mariage du dessin et de la peinture où il serait tentant de voir un hommage à son maître François-Guillaume Ménageot.
Allégorie de la peinture
Marie-Victoire Lemoine
1777
Orléans, musée des Beaux Arts
Image : Forum Marie-Antoinette
La frontière entre l'oeuvre de Marie-Victoire et celui de Marie-Elisabeth Lemoine semble à priori mince, tant leurs vocabulaires artistes paraissent intrinsèquement liés, mais leur touche et leur faire sont très différents. Le rendu de ce tableau de Marie-Elisabeth se distingue en effet par ses tons de perle et sa matière évanescente avec des effets de fondus.
Tout laisserait penser à un portrait de l'artiste elle-même, mais Marie-Elisabeth avait les yeux marrons. Serait-ce là un portrait de sa jeune cousine, Jeanne Elisabeth, dont nous ne connaissons aucune image ?
Portrait d'une dame en novice
Jeanne-Elisabeth Chaudet, née Gabiou
1811
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Signé et daté de 1811, le tableau présenté au Salon de 1812 prouve combien Jeanne-Elisabeth Chaudet sut se montrer à l'écoute des subtiles évolutions du goût au tournant de 1810 et de l'engouement pour les figures d'Héloïse et de Mlle de La Vallière à laquelle Félicité de Genlis avait consacré une monographie, véritable succès de librairie.
Le parti pris audacieux fit pourtant bondir la critique qui considéra que le modèle était "un peu âge pour cette place d'ingénue...Une ingénue aux charmants yeux,/Ne peut rester longtemps novice" (L'Observateur au Museum). "L'art avec lequel Mme Chaudet a indiqué le nu sous des linges transparents" ne manqua pas de troubler l'auteur de la Galerie des peintres français du salon de 1812.
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans
Marie-Victoire Lemoine
1787
Saint-Brieuc, musée municipal, dépôt du musée du Louvre
Image : Forum Marie-Antoinette
Cette découverte dans les réserves du musée de Saint-Brieuc est un magnifique inédit, restauré pour l'exposition au sein des laboratoires du musée du Louvre.
La duchesse d'Orléans, une des femmes les plus puissantes de son temps, mais aussi les plus secrètes, intime de sa belle-soeur, la princesse de Lamballe, accorda sa protection à l'artiste à laquelle elle permit de réaliser le portrait de sa fille quelques années plus tôt et de le présenter au Salon de la Correspondance en 1785.
Jeune fille donnant à manger à des poulets
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1802
Musée Napoléon d'Arenenberg
Image : Forum Marie-Antoinette
Jeune personne faisant un fromage
Marie-Victoire Lemoine
1802
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Marie-Victoire Lemoine propose une image susceptible de tromper. Il serait tentant de ne voir ici qu'une scène de genre et de ne s'attacher qu'aux beaux effets du moule en osier, au linge blanc humidifié ou aux céramiques.
L'amateur d'alors était lui habitué à chercher une allégorie des cinq sens, celui, plus distingué reconnaissait l'humour de l'artiste qui jouait avec la symbolique du lait, devenu un sujet éminemment politique depuis que la commune de Paris, Charité laïque, avait distribué dans les rues de Paris des pots de lait.
L'Amour qui vient dérober une rose
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1796
Image : Forum Marie-Antoinette
Pour sa première participation au Salon, Jeanne-Elisabeth Chaudet rendit hommage à Elisabeth Vigée Le Brun, les amateurs reconnaissaient sans peine le clin d'oeil au célèbre prince Henryk Lubomirski, génie de la gloire(Berlin, Gemäldegalerie), mais elle s'amusait également à répondre aux recherches de son ami Jean-Frédéric Schall sur une nouvelle mythologie gracieuse.
Prinz Henryk Lubomirski als Genius des Ruhmes
Elisabeth Vigée-Lebrun
1787-88
Image : Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie / Jörg P. Anders
Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1799
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Véritable hommage à L'Éducation fait tout de Jean-Honoré Fragonard, une composition rendue célèbre par la gravure de Nicolas Delaunay, le tableau présenté au Salon de 1799 contribua à asseoir la réputation de Jeanne-Elisabeth.
"Ce tableau est un des plus jolis du Salon" s'exclamait l'Arlequin au museum ou les Tableaux en vaudeville, un critique pourtant peu tendre à l'égard des femmes artistes.
L'éducation fait tout, estampe d'après J.H Fragonard
Image : Metropolitan museum of Art
Portrait de la princesse Letizia, fille de la princesse Caroline, grande-duchesse de Clèves et de Berg
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1806
Palais Fesch-musées des Beaux-Arts d'Ajaccio
Image : Forum Marie-Antoinette
Le portrait au combien séduisant de la petite Laetitia Murat jouant avec le portrait de son oncle Napoléon Ier par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet est le plus célèbre de Jeanne-Elisabeth Chaudet. Jamais jusqu'à présent, il n'avait pourtant été présenté comme un hommage de Caroline Murat à sa mère, Letizia Bonaparte, qui le conservait dans son "musée" familial et qui le légua à son frère, le cardinal Fesch.
Aussi, pour la première fois, nous pouvons rapprocher la composition d'un croquis préparatoire réalisé par Antoine-Denis Chaudet et conservé dans un carnet de l'artiste (Paris, musée du Louvre)
Croquis
Antoine-Denis Chaudet
Album cartonné recouvert de papier vert, composé 44 feuillets foliotés, dont les folios 36, 37, et 39 sont vierges
Image : Grand Palais (Musée du Louvre) / Tony Querrec
Napoléon Ier, empereur des Français
Antoine Denis Chaudet
Bronze exécuté d'après l'original commandé en 1807
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Jeune fille tenant le sabre de son père
Jeanne-Elisabeth Chaudet
1816
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Petite fille mangeant des cerises
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1817
Paris, musée Marmotan Monet
Image : Forum Marie-Antoinette
A la mort de son époux, Antoine-Denis Chaudet, Jeanne-Elisabethh oeuvra sans relâche pour préserver la mémoire de son époux en confiant à un de ses élèves les plus brillants, Pierre Cartellier, le soin d'achever ses compostions telles que L'Amour (Paris, musée du Louvre) que Chaudet n'avait pas eu le temps de traduire en marbre.
Jeanne-Elisabeth rendit elle-même hommage à la composition qu'elle reprend ici et auquel elle donne vie sous l'apparence d'une petite fille innocente.
A gauche : Antoine-Denis Chaudet peint par son épouse Jeanne-Elisabeth, 1802 (Galerie des Offices)
A droite : L'Amour, Antoine-Denis Chaudet et Pierre Cartelier, Salon de 1817 (Musée du Louvre)
Les textes reprennent des extraits des cartels du musée.
Portrait d'une artiste à la palette
Marie-Elisabeth Lemoine
1787
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Âgée de 23 ans, Marie-Victoire Lemoine peint ici un véritable manifeste où elle s'affirme sans toutefois céder à la facilité de l'autoportrait. Elle démontre en effet son goût pour l'allégorie tout en distillant certains éléments très intimes comme sa palette sur laquelle apparaissent les couleurs avec lesquelles elle "signa" toutes ses oeuvres à partir de cette date.
L'oeuvre conserve certains mystères que l'artiste se garda bien de révéler. Le plus intrigant est en effet le motif dans le tableau, un mariage du dessin et de la peinture où il serait tentant de voir un hommage à son maître François-Guillaume Ménageot.
Allégorie de la peinture
Marie-Victoire Lemoine
1777
Orléans, musée des Beaux Arts
Image : Forum Marie-Antoinette
La frontière entre l'oeuvre de Marie-Victoire et celui de Marie-Elisabeth Lemoine semble à priori mince, tant leurs vocabulaires artistes paraissent intrinsèquement liés, mais leur touche et leur faire sont très différents. Le rendu de ce tableau de Marie-Elisabeth se distingue en effet par ses tons de perle et sa matière évanescente avec des effets de fondus.
Tout laisserait penser à un portrait de l'artiste elle-même, mais Marie-Elisabeth avait les yeux marrons. Serait-ce là un portrait de sa jeune cousine, Jeanne Elisabeth, dont nous ne connaissons aucune image ?
Portrait d'une dame en novice
Jeanne-Elisabeth Chaudet, née Gabiou
1811
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Signé et daté de 1811, le tableau présenté au Salon de 1812 prouve combien Jeanne-Elisabeth Chaudet sut se montrer à l'écoute des subtiles évolutions du goût au tournant de 1810 et de l'engouement pour les figures d'Héloïse et de Mlle de La Vallière à laquelle Félicité de Genlis avait consacré une monographie, véritable succès de librairie.
Le parti pris audacieux fit pourtant bondir la critique qui considéra que le modèle était "un peu âge pour cette place d'ingénue...Une ingénue aux charmants yeux,/Ne peut rester longtemps novice" (L'Observateur au Museum). "L'art avec lequel Mme Chaudet a indiqué le nu sous des linges transparents" ne manqua pas de troubler l'auteur de la Galerie des peintres français du salon de 1812.
Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans
Marie-Victoire Lemoine
1787
Saint-Brieuc, musée municipal, dépôt du musée du Louvre
Image : Forum Marie-Antoinette
Cette découverte dans les réserves du musée de Saint-Brieuc est un magnifique inédit, restauré pour l'exposition au sein des laboratoires du musée du Louvre.
La duchesse d'Orléans, une des femmes les plus puissantes de son temps, mais aussi les plus secrètes, intime de sa belle-soeur, la princesse de Lamballe, accorda sa protection à l'artiste à laquelle elle permit de réaliser le portrait de sa fille quelques années plus tôt et de le présenter au Salon de la Correspondance en 1785.
Jeune fille donnant à manger à des poulets
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1802
Musée Napoléon d'Arenenberg
Image : Forum Marie-Antoinette
Jeune personne faisant un fromage
Marie-Victoire Lemoine
1802
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Marie-Victoire Lemoine propose une image susceptible de tromper. Il serait tentant de ne voir ici qu'une scène de genre et de ne s'attacher qu'aux beaux effets du moule en osier, au linge blanc humidifié ou aux céramiques.
L'amateur d'alors était lui habitué à chercher une allégorie des cinq sens, celui, plus distingué reconnaissait l'humour de l'artiste qui jouait avec la symbolique du lait, devenu un sujet éminemment politique depuis que la commune de Paris, Charité laïque, avait distribué dans les rues de Paris des pots de lait.
L'Amour qui vient dérober une rose
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1796
Image : Forum Marie-Antoinette
Pour sa première participation au Salon, Jeanne-Elisabeth Chaudet rendit hommage à Elisabeth Vigée Le Brun, les amateurs reconnaissaient sans peine le clin d'oeil au célèbre prince Henryk Lubomirski, génie de la gloire(Berlin, Gemäldegalerie), mais elle s'amusait également à répondre aux recherches de son ami Jean-Frédéric Schall sur une nouvelle mythologie gracieuse.
Prinz Henryk Lubomirski als Genius des Ruhmes
Elisabeth Vigée-Lebrun
1787-88
Image : Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie / Jörg P. Anders
Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1799
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Véritable hommage à L'Éducation fait tout de Jean-Honoré Fragonard, une composition rendue célèbre par la gravure de Nicolas Delaunay, le tableau présenté au Salon de 1799 contribua à asseoir la réputation de Jeanne-Elisabeth.
"Ce tableau est un des plus jolis du Salon" s'exclamait l'Arlequin au museum ou les Tableaux en vaudeville, un critique pourtant peu tendre à l'égard des femmes artistes.
L'éducation fait tout, estampe d'après J.H Fragonard
Image : Metropolitan museum of Art
Portrait de la princesse Letizia, fille de la princesse Caroline, grande-duchesse de Clèves et de Berg
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1806
Palais Fesch-musées des Beaux-Arts d'Ajaccio
Image : Forum Marie-Antoinette
Le portrait au combien séduisant de la petite Laetitia Murat jouant avec le portrait de son oncle Napoléon Ier par le sculpteur Antoine-Denis Chaudet est le plus célèbre de Jeanne-Elisabeth Chaudet. Jamais jusqu'à présent, il n'avait pourtant été présenté comme un hommage de Caroline Murat à sa mère, Letizia Bonaparte, qui le conservait dans son "musée" familial et qui le légua à son frère, le cardinal Fesch.
Aussi, pour la première fois, nous pouvons rapprocher la composition d'un croquis préparatoire réalisé par Antoine-Denis Chaudet et conservé dans un carnet de l'artiste (Paris, musée du Louvre)
Croquis
Antoine-Denis Chaudet
Album cartonné recouvert de papier vert, composé 44 feuillets foliotés, dont les folios 36, 37, et 39 sont vierges
Image : Grand Palais (Musée du Louvre) / Tony Querrec
Napoléon Ier, empereur des Français
Antoine Denis Chaudet
Bronze exécuté d'après l'original commandé en 1807
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Jeune fille tenant le sabre de son père
Jeanne-Elisabeth Chaudet
1816
Collection particulière
Image : Forum Marie-Antoinette
Petite fille mangeant des cerises
Jeanne-Elisabeth Chaudet
Salon de 1817
Paris, musée Marmotan Monet
Image : Forum Marie-Antoinette
A la mort de son époux, Antoine-Denis Chaudet, Jeanne-Elisabethh oeuvra sans relâche pour préserver la mémoire de son époux en confiant à un de ses élèves les plus brillants, Pierre Cartellier, le soin d'achever ses compostions telles que L'Amour (Paris, musée du Louvre) que Chaudet n'avait pas eu le temps de traduire en marbre.
Jeanne-Elisabeth rendit elle-même hommage à la composition qu'elle reprend ici et auquel elle donne vie sous l'apparence d'une petite fille innocente.
A gauche : Antoine-Denis Chaudet peint par son épouse Jeanne-Elisabeth, 1802 (Galerie des Offices)
A droite : L'Amour, Antoine-Denis Chaudet et Pierre Cartelier, Salon de 1817 (Musée du Louvre)
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 01 Oct 2023, 11:47, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
C'est effectivement plutôt fin des années 1780...
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Les soeurs Lemoine (Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise), artistes peintres
Merci pour votre vigilance les amis ! J'avais inversé les cartels des deux portraits en introduction de ce sujet.
L'erreur est donc corrigée dans mon message : ce "portrait d'une artiste à la palette" date bien de 1787 et est attribué à Marie-Élisabeth Lemoine.
L'erreur est donc corrigée dans mon message : ce "portrait d'une artiste à la palette" date bien de 1787 et est attribué à Marie-Élisabeth Lemoine.
La nuit, la neige- Messages : 18096
Date d'inscription : 21/12/2013
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