Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille autrichienne
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Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Au XVIIIe siècle l'étiquette et le protocole régnaient dans les cours européennes (même si, ici ou là, certaines princesses tentaient d'y échapper quelque peu, nous tous dans le présent forum le savons !)...mais il en est une qui, une seule fois dans sa vie et résolument, en fit fi (sic, oui oui !! ), et cela la lui sauva ! Qui est cette princesse et quelles sont donc ces circonstances si particulières qui la poussèrent à déroger aux rites bien établis de toute cour digne de ce nom !
Bravo Eddy ! Il s'agit bien de l'archiduchesse Marie-Elisabeth, soeur de l'empereur Charles VI (lui-même père de la future impératrice Marie-Thérèse).
Mais je m'empresse de nous rassurer tous : le hallebardier ne fut pas puni...un auteur certes a écrit : "c'est au risque de se faire inculper de crime de lèse-majesté" que le soldat saisit l'archiduchesse à bras-le-corps et la poussa hors de la chambre, mais visiblement il ne fut pas inculpé, au contraire ! S'il l'avait été, cet auteur (Charles Terlinden, Figures de princesses, Bruxelles,1944), qui a publié selon moi la seule étude sérieuse en français au sujet de l'archiduchesse, n'aurait vraiment pas manqué de s'étendre à ce sujet. C'est un historien sérieux et pas un romancier.
En allemand, toujours au même sujet, il n'y a que deux publications, mais maigrelettes : j'en ai vite fait le tour, il n'y a rien de substantiel à en tirer. Il existe une thèse récente (1978) de doctorat en néerlandais sur l'archiduchesse, qui semble vraiment sérieuse, mais hélas elle n'est pas éditée.
Voyons de plus près ce qui s'est passé ! Un grand bal devait être donné au palais de Bruxelles le 5 février 1731. Durant toute la journée du 3, de nombreux cuisiniers, pâtissiers et confiseurs avaient travaillé aux préparatifs des festivités dans les cuisines (au sous-sol) et y travaillaient encore dans la nuit du 3 au 4. Tout à coup une grande masse de sucre en fusion (destinée à la préparation du nougat), telle une lave incandescente, se répand dans toutes les cuisines. Tout le personnel y est pris de panique, court dans tous les sens... et perd ainsi un temps précieux. Sans faire appel à la garde du palais, il tente d'endiguer les flots en fusion... Trop tard. Ce n'est que vers deux heures du matin qu'une sentinelle en faction à l'extérieur s'aperçoit du feu et donne l'alarme en déchargeant plusieurs fois son fusil, en frappant aux portes, en hurlant, jusqu'à ce que quelques femmes de chambre se réveillent. Le feu dévorait déjà les grands salons du rez-de-chaussée situés sous les appartements de l'archiduchesse.
Dès lors tout alla très vite. A l'étage de ces appartements les premières victimes tombent déjà. Une autre sentinelle (le fameux hallebardier !), en faction au bout des appartements princiers, s'aperçoit du feu et aussitôt enfonce les unes après les autres une série de portes avant d'arriver devant celle de la chambre princière. Il y donne de violents coups de crosse, est près de l'enfoncer quand l'archiduchesse se réveille enfin et crie à plusieurs reprises : "qu'est-ce que c'est ?! qu'est-ce que c'est ?!" Le hallebardier entretemps a achevé d'enfoncer la porte et se rue en criant : "C'est le feu, levez-vous!" L'archiduchesse se précipite vers le lit d'une de ses femmes de chambre, et s'efforce en vain de l'éveiller. C'est la panique générale à l'étage, les dames, les suivantes, les femmes de chambre etc, à demi-éveillées sont hors d'elles : que faire ?! que faire ?! l'étiquette ?! comment habiller l'archiduchesse ?! etc Celle-ci a tout compris : "vite, vite, tout le monde dehors !" elle a à peine le temps d'enfiler un (seul) bas... et c'est vêtue d'une robe légère qu'elle est emportée au galop par le hallebardier au milieu de la foule qui a elle aussi enfin compris : les plafonds, minés par le feu, s'effondrent à mesure qu'elle vient juste d'y passer.
Dehors, c'est un remue-ménage indescriptible. Pourquoi ? Un vent violent et glacial renforce sans cesse l'incendie et communique des flammèches à nombre de bâtiments voisins, et surtout, surtout : il fait tellement froid que la gelée rend presque impossible l'emploi des rudimentaires pompes à bras en usage alors, car l'eau que les brasseurs apportaient dans de grands tonneaux gelait au fur et à mesure ! Entretemps l'archiduchesse avait pu se réfugier chez son grand veneur, qui lui fit donner des bas de sa fille et des vêtements à la fois plus chauds et plus convenables.
La catastrophe était totale : un palais magnifique de près de 700 ans était parti en fumée, qui contenait non seulement d’innombrables manuscrits historiques et archives d’état, mais surtout un très grands nombre d’oeuvres d’art de tous genres, des meubles, des tapisseries, des gobelins, des bijoux célèbres etc etc. Du palais des ducs de Bourgogne (Valois), de Charles Quint, de la Toison d’Or etc ne restaient que des ruines, seules quelques oeuvres d’art avaient pu être sauvées.
Pour établir un lien, ne serait-ce que tenu, avec la reine Marie-Antoinette, disons que l’archiduchesse Marie-Elisabeth était sa grand-tante ainsi que de l’archiduchesse Marie-Christine, qui fut elle aussi gouvernante des Pays-Bas du sud, mais celle-ci ne put y gouverner comme fit Marie-Elisabeth à laquelle Charles VI laissait pratiquement la bride sur le cou, pour le plus grand bien de la population… tout le contraire du tâtillon Joseph II auquel Marie-Christine devait rendre compte de tout et qui exagéra au point qu’y éclata dès 1788 une «révolution». Si la famille royale française était sortie du royaume, la Reine Marie-Antoinette aurait admiré à Bruxelles, dont elle parlait et rêvait souvent à la fin de sa vie, des bâtiments, construits par ordre de son oncle Charles de Lorraine, d’un tout autre style que celui de l’ancien palais qu’avait tant affectionné son ancêtre Charles-Quint.
En prime, une "photo" de l'archiduchesse par Jean Van Orley !
Bravo Eddy ! Il s'agit bien de l'archiduchesse Marie-Elisabeth, soeur de l'empereur Charles VI (lui-même père de la future impératrice Marie-Thérèse).
Mais je m'empresse de nous rassurer tous : le hallebardier ne fut pas puni...un auteur certes a écrit : "c'est au risque de se faire inculper de crime de lèse-majesté" que le soldat saisit l'archiduchesse à bras-le-corps et la poussa hors de la chambre, mais visiblement il ne fut pas inculpé, au contraire ! S'il l'avait été, cet auteur (Charles Terlinden, Figures de princesses, Bruxelles,1944), qui a publié selon moi la seule étude sérieuse en français au sujet de l'archiduchesse, n'aurait vraiment pas manqué de s'étendre à ce sujet. C'est un historien sérieux et pas un romancier.
En allemand, toujours au même sujet, il n'y a que deux publications, mais maigrelettes : j'en ai vite fait le tour, il n'y a rien de substantiel à en tirer. Il existe une thèse récente (1978) de doctorat en néerlandais sur l'archiduchesse, qui semble vraiment sérieuse, mais hélas elle n'est pas éditée.
Voyons de plus près ce qui s'est passé ! Un grand bal devait être donné au palais de Bruxelles le 5 février 1731. Durant toute la journée du 3, de nombreux cuisiniers, pâtissiers et confiseurs avaient travaillé aux préparatifs des festivités dans les cuisines (au sous-sol) et y travaillaient encore dans la nuit du 3 au 4. Tout à coup une grande masse de sucre en fusion (destinée à la préparation du nougat), telle une lave incandescente, se répand dans toutes les cuisines. Tout le personnel y est pris de panique, court dans tous les sens... et perd ainsi un temps précieux. Sans faire appel à la garde du palais, il tente d'endiguer les flots en fusion... Trop tard. Ce n'est que vers deux heures du matin qu'une sentinelle en faction à l'extérieur s'aperçoit du feu et donne l'alarme en déchargeant plusieurs fois son fusil, en frappant aux portes, en hurlant, jusqu'à ce que quelques femmes de chambre se réveillent. Le feu dévorait déjà les grands salons du rez-de-chaussée situés sous les appartements de l'archiduchesse.
Dès lors tout alla très vite. A l'étage de ces appartements les premières victimes tombent déjà. Une autre sentinelle (le fameux hallebardier !), en faction au bout des appartements princiers, s'aperçoit du feu et aussitôt enfonce les unes après les autres une série de portes avant d'arriver devant celle de la chambre princière. Il y donne de violents coups de crosse, est près de l'enfoncer quand l'archiduchesse se réveille enfin et crie à plusieurs reprises : "qu'est-ce que c'est ?! qu'est-ce que c'est ?!" Le hallebardier entretemps a achevé d'enfoncer la porte et se rue en criant : "C'est le feu, levez-vous!" L'archiduchesse se précipite vers le lit d'une de ses femmes de chambre, et s'efforce en vain de l'éveiller. C'est la panique générale à l'étage, les dames, les suivantes, les femmes de chambre etc, à demi-éveillées sont hors d'elles : que faire ?! que faire ?! l'étiquette ?! comment habiller l'archiduchesse ?! etc Celle-ci a tout compris : "vite, vite, tout le monde dehors !" elle a à peine le temps d'enfiler un (seul) bas... et c'est vêtue d'une robe légère qu'elle est emportée au galop par le hallebardier au milieu de la foule qui a elle aussi enfin compris : les plafonds, minés par le feu, s'effondrent à mesure qu'elle vient juste d'y passer.
Dehors, c'est un remue-ménage indescriptible. Pourquoi ? Un vent violent et glacial renforce sans cesse l'incendie et communique des flammèches à nombre de bâtiments voisins, et surtout, surtout : il fait tellement froid que la gelée rend presque impossible l'emploi des rudimentaires pompes à bras en usage alors, car l'eau que les brasseurs apportaient dans de grands tonneaux gelait au fur et à mesure ! Entretemps l'archiduchesse avait pu se réfugier chez son grand veneur, qui lui fit donner des bas de sa fille et des vêtements à la fois plus chauds et plus convenables.
La catastrophe était totale : un palais magnifique de près de 700 ans était parti en fumée, qui contenait non seulement d’innombrables manuscrits historiques et archives d’état, mais surtout un très grands nombre d’oeuvres d’art de tous genres, des meubles, des tapisseries, des gobelins, des bijoux célèbres etc etc. Du palais des ducs de Bourgogne (Valois), de Charles Quint, de la Toison d’Or etc ne restaient que des ruines, seules quelques oeuvres d’art avaient pu être sauvées.
Pour établir un lien, ne serait-ce que tenu, avec la reine Marie-Antoinette, disons que l’archiduchesse Marie-Elisabeth était sa grand-tante ainsi que de l’archiduchesse Marie-Christine, qui fut elle aussi gouvernante des Pays-Bas du sud, mais celle-ci ne put y gouverner comme fit Marie-Elisabeth à laquelle Charles VI laissait pratiquement la bride sur le cou, pour le plus grand bien de la population… tout le contraire du tâtillon Joseph II auquel Marie-Christine devait rendre compte de tout et qui exagéra au point qu’y éclata dès 1788 une «révolution». Si la famille royale française était sortie du royaume, la Reine Marie-Antoinette aurait admiré à Bruxelles, dont elle parlait et rêvait souvent à la fin de sa vie, des bâtiments, construits par ordre de son oncle Charles de Lorraine, d’un tout autre style que celui de l’ancien palais qu’avait tant affectionné son ancêtre Charles-Quint.
En prime, une "photo" de l'archiduchesse par Jean Van Orley !
Lecréateur- Messages : 1696
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Message déplacé ici. Sujet créé.
Merci, cher Lecréateur.
Je me suis permis ( et non permise ) d'incruster deux images dans votre message.
Les mauvaises langues racontent en fait que ...
... le 3 février 1731, l’archiduchesse Marie-Elisabeth avait fait donner un bal. Le vin avait coulé à flots, car la régente était plutôt portée sur la bouteille. Les domestiques semblent en avoir profité pour festoyer autant que les convives. Cuisiniers, marmitons et serviteurs, pour la plupart ivres, s’affairent encore tard dans la nuit pour faire un gâteau quand soudain une coulée de sucre prend feu. Dans leur ébriété, pris de panique, ils ne parviennent pas à circonscrire les flammes qui se propagent aux étages du palais. Enfin… ce fut la version officielle.
Mais des gens bien informés affirmèrent qu’il était facile de « faire porter le chapeau » aux plus humbles et que le brasier s’était en réalité allumé dans la chambre de la dame Cappellini, femme de chambre de l’archiduchesse. Sans doute aussi avinée que le personnel de cuisine, elle s’était endormie sans moucher sa chandelle qui embrasa les rideaux du lit. Très vite, les planchers commencèrent à s’effondrer. Dans une pièce voisine, Marie-Elisabeth cuvait elle aussi, plongée dans un sommeil si profond qu’il lui eût coûté la vie sans les aboiements de son petit chien qui ne la quittait jamais.
Ivrognerie et confiture ou chandelle non éteinte : ce fut la première erreur. Ce qui suit est encore plus incroyable !!!
L’archiduchesse se complaisait dans l’ivrognerie et la goinfrerie, mais, par contre, en grande bigote, elle était la pudibonderie faite femme. La très prude régente exigeait que, la nuit venue, l’on enfermât chacun dans sa chambre afin d’éviter les discrets rendez-vous galants entre courtisans. Cette stupide mesure en inquiétait plus d’un, car tous les gens de la Cour étaient privés de clef pour ouvrir leur porte de l’intérieur en cas de danger. Un vrai piège ! Les plus avisés des occupants du palais avaient pris la précaution de cacher discrètement une hache sous leur lit. Grâce à cette prévoyance, quelques courtisans réussirent à sauver leur vie et celle de plusieurs autres personnes au cours de cette terrible nuit de février 1731.
Se retrouvant en chemise et n’ayant pu enfiler qu’un seul bas, Marie-Elisabeth, qui faisait preuve de sang-froid en d’autres circonstances, ne trouva rien de mieux à faire que de se réfugier dans sa chapelle privée et d’y prier dévotement. Un robuste jeune grenadier enfonça sa porte et porta l’Altesse hors de ses appartements, la tenant à bras le corps.
Après les évènements, il reçut une récompense, mais également une punition. Serrer l’Archiduchesse en chemise dans ses bras, même pour lui sauver la vie, était très indécent. Un autre soldat, ayant également aidé à évacuer Marie-Elisabeth, resta handicapé à vie à cause de ses brûlures. Il dut batailler afin que lui soit maintenue sa solde dans son intégralité.
Pendant nombreuses années, le Coudenberg, couvert des vestiges de l’une des plus belles nobles demeures d’Europe, porta le nom de « Cour brûlée » et devint le repère de gens de sac et de cordes. Heureusement, le bon Charles de Lorraine succéda à Marie-Elisabeth après la mort de celle-ci en 1741. L’harmonieuse place Royale de Bruxelles allait naître sur le Coudenberg.
Mais en sous-sol, le visiteur curieux découvre de bien étonnants vestiges remarquablement mis en valeur : une plongée dans le passé de Bruxelles.
Auteur : Louise-Marie Libert, médiéviste, auteur des "Plus terribles affaires de sorcellerie", de "Ces morts... toujours vivants ?", des "Plus mauvaises mères de l'Histoire" et des "Plus piquantes anecdotes de nos princesses", aux Editions Jourdan.
Merci, cher Lecréateur.
Je me suis permis ( et non permise ) d'incruster deux images dans votre message.
Les mauvaises langues racontent en fait que ...
... le 3 février 1731, l’archiduchesse Marie-Elisabeth avait fait donner un bal. Le vin avait coulé à flots, car la régente était plutôt portée sur la bouteille. Les domestiques semblent en avoir profité pour festoyer autant que les convives. Cuisiniers, marmitons et serviteurs, pour la plupart ivres, s’affairent encore tard dans la nuit pour faire un gâteau quand soudain une coulée de sucre prend feu. Dans leur ébriété, pris de panique, ils ne parviennent pas à circonscrire les flammes qui se propagent aux étages du palais. Enfin… ce fut la version officielle.
Mais des gens bien informés affirmèrent qu’il était facile de « faire porter le chapeau » aux plus humbles et que le brasier s’était en réalité allumé dans la chambre de la dame Cappellini, femme de chambre de l’archiduchesse. Sans doute aussi avinée que le personnel de cuisine, elle s’était endormie sans moucher sa chandelle qui embrasa les rideaux du lit. Très vite, les planchers commencèrent à s’effondrer. Dans une pièce voisine, Marie-Elisabeth cuvait elle aussi, plongée dans un sommeil si profond qu’il lui eût coûté la vie sans les aboiements de son petit chien qui ne la quittait jamais.
Ivrognerie et confiture ou chandelle non éteinte : ce fut la première erreur. Ce qui suit est encore plus incroyable !!!
L’archiduchesse se complaisait dans l’ivrognerie et la goinfrerie, mais, par contre, en grande bigote, elle était la pudibonderie faite femme. La très prude régente exigeait que, la nuit venue, l’on enfermât chacun dans sa chambre afin d’éviter les discrets rendez-vous galants entre courtisans. Cette stupide mesure en inquiétait plus d’un, car tous les gens de la Cour étaient privés de clef pour ouvrir leur porte de l’intérieur en cas de danger. Un vrai piège ! Les plus avisés des occupants du palais avaient pris la précaution de cacher discrètement une hache sous leur lit. Grâce à cette prévoyance, quelques courtisans réussirent à sauver leur vie et celle de plusieurs autres personnes au cours de cette terrible nuit de février 1731.
Se retrouvant en chemise et n’ayant pu enfiler qu’un seul bas, Marie-Elisabeth, qui faisait preuve de sang-froid en d’autres circonstances, ne trouva rien de mieux à faire que de se réfugier dans sa chapelle privée et d’y prier dévotement. Un robuste jeune grenadier enfonça sa porte et porta l’Altesse hors de ses appartements, la tenant à bras le corps.
Après les évènements, il reçut une récompense, mais également une punition. Serrer l’Archiduchesse en chemise dans ses bras, même pour lui sauver la vie, était très indécent. Un autre soldat, ayant également aidé à évacuer Marie-Elisabeth, resta handicapé à vie à cause de ses brûlures. Il dut batailler afin que lui soit maintenue sa solde dans son intégralité.
Pendant nombreuses années, le Coudenberg, couvert des vestiges de l’une des plus belles nobles demeures d’Europe, porta le nom de « Cour brûlée » et devint le repère de gens de sac et de cordes. Heureusement, le bon Charles de Lorraine succéda à Marie-Elisabeth après la mort de celle-ci en 1741. L’harmonieuse place Royale de Bruxelles allait naître sur le Coudenberg.
Mais en sous-sol, le visiteur curieux découvre de bien étonnants vestiges remarquablement mis en valeur : une plongée dans le passé de Bruxelles.
Auteur : Louise-Marie Libert, médiéviste, auteur des "Plus terribles affaires de sorcellerie", de "Ces morts... toujours vivants ?", des "Plus mauvaises mères de l'Histoire" et des "Plus piquantes anecdotes de nos princesses", aux Editions Jourdan.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Ce soir... On vous met le feu...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1098
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Mme de Sabran a écrit:Message déplacé ici. Sujet créé.
Merci, cher Lecréateur.
Je me suis permis ( et non permise ) d'incruster deux images dans votre message.
Les mauvaises langues racontent en fait que ...
... le 3 février 1731, l’archiduchesse Marie-Elisabeth avait fait donner un bal. Le vin avait coulé à flots, car la régente était plutôt portée sur la bouteille. Les domestiques semblent en avoir profité pour festoyer autant que les convives. Cuisiniers, marmitons et serviteurs, pour la plupart ivres, s’affairent encore tard dans la nuit pour faire un gâteau quand soudain une coulée de sucre prend feu. Dans leur ébriété, pris de panique, ils ne parviennent pas à circonscrire les flammes qui se propagent aux étages du palais. Enfin… ce fut la version officielle.
Mais des gens bien informés affirmèrent qu’il était facile de « faire porter le chapeau » aux plus humbles et que le brasier s’était en réalité allumé dans la chambre de la dame Cappellini, femme de chambre de l’archiduchesse. Sans doute aussi avinée que le personnel de cuisine, elle s’était endormie sans moucher sa chandelle qui embrasa les rideaux du lit. Très vite, les planchers commencèrent à s’effondrer. Dans une pièce voisine, Marie-Elisabeth cuvait elle aussi, plongée dans un sommeil si profond qu’il lui eût coûté la vie sans les aboiements de son petit chien qui ne la quittait jamais.
Ivrognerie et confiture ou chandelle non éteinte : ce fut la première erreur. Ce qui suit est encore plus incroyable !!!
L’archiduchesse se complaisait dans l’ivrognerie et la goinfrerie, mais, par contre, en grande bigote, elle était la pudibonderie faite femme. La très prude régente exigeait que, la nuit venue, l’on enfermât chacun dans sa chambre afin d’éviter les discrets rendez-vous galants entre courtisans. Cette stupide mesure en inquiétait plus d’un, car tous les gens de la Cour étaient privés de clef pour ouvrir leur porte de l’intérieur en cas de danger. Un vrai piège ! Les plus avisés des occupants du palais avaient pris la précaution de cacher discrètement une hache sous leur lit. Grâce à cette prévoyance, quelques courtisans réussirent à sauver leur vie et celle de plusieurs autres personnes au cours de cette terrible nuit de février 1731.
Se retrouvant en chemise et n’ayant pu enfiler qu’un seul bas, Marie-Elisabeth, qui faisait preuve de sang-froid en d’autres circonstances, ne trouva rien de mieux à faire que de se réfugier dans sa chapelle privée et d’y prier dévotement. Un robuste jeune grenadier enfonça sa porte et porta l’Altesse hors de ses appartements, la tenant à bras le corps.
Après les évènements, il reçut une récompense, mais également une punition. Serrer l’Archiduchesse en chemise dans ses bras, même pour lui sauver la vie, était très indécent. Un autre soldat, ayant également aidé à évacuer Marie-Elisabeth, resta handicapé à vie à cause de ses brûlures. Il dut batailler afin que lui soit maintenue sa solde dans son intégralité.
Pendant nombreuses années, le Coudenberg, couvert des vestiges de l’une des plus belles nobles demeures d’Europe, porta le nom de « Cour brûlée » et devint le repère de gens de sac et de cordes. Heureusement, le bon Charles de Lorraine succéda à Marie-Elisabeth après la mort de celle-ci en 1741. L’harmonieuse place Royale de Bruxelles allait naître sur le Coudenberg.
Mais en sous-sol, le visiteur curieux découvre de bien étonnants vestiges remarquablement mis en valeur : une plongée dans le passé de Bruxelles.
Auteur : Louise-Marie Libert, médiéviste, auteur des "Plus terribles affaires de sorcellerie", de "Ces morts... toujours vivants ?", des "Plus mauvaises mères de l'Histoire" et des "Plus piquantes anecdotes de nos princesses", aux Editions Jourdan.
Mes informations étaient donc à demi vraies : récompensé certes, mais également puni pour "atteinte" à une personne "royale" !
Je vois, Mme de Sabran, que vous citez ici Louise-Marie Libert, historienne et médiéviste belge ainsi que certains de ses ouvrages !
Je me souviens que vous n'aviez pas vraiment adhéré à ses conclusions et à la conviction avérée de l'auteure quant à la bisexualité de Marie-Antoinette, présentés dans son ouvrage sur "L'histoire de l'homosexualité féminine", Editions Jourdan, ouvrage que j'avais chroniqué sur ce forum ICI :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5304-l-histoire-de-l-homosexualite-feminine-par-louise-marie-libert-editions-jourdan-2018
C'était juste un petit clin d'oeil !
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Eddy2000 a écrit:
Je vois, Mme de Sabran, que vous citez ici Louise-Marie Libert, historienne et médiéviste belge ainsi que certains de ses ouvrages !
Je me souviens que vous n'aviez pas vraiment adhéré à ses conclusions et à la conviction avérée de l'auteure quant à la bisexualité de Marie-Antoinette, présentés dans son ouvrage sur "L'histoire de l'homosexualité féminine", Editions Jourdan, ouvrage que j'avais chroniqué sur ce forum ICI :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5304-l-histoire-de-l-homosexualite-feminine-par-louise-marie-libert-editions-jourdan-2018
C'était juste un petit clin d'oeil !
Eh bien, toujours pas !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Mme de Sabran a écrit:Eddy2000 a écrit:
Je vois, Mme de Sabran, que vous citez ici Louise-Marie Libert, historienne et médiéviste belge ainsi que certains de ses ouvrages !
Je me souviens que vous n'aviez pas vraiment adhéré à ses conclusions et à la conviction avérée de l'auteure quant à la bisexualité de Marie-Antoinette, présentés dans son ouvrage sur "L'histoire de l'homosexualité féminine", Editions Jourdan, ouvrage que j'avais chroniqué sur ce forum ICI :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5304-l-histoire-de-l-homosexualite-feminine-par-louise-marie-libert-editions-jourdan-2018
C'était juste un petit clin d'oeil !
Eh bien, toujours pas !
Comme je l'ai écrit, juste un clin d'oeil !
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Merci beaucoup ! Je voulais moi-même insérer une reproduction du portrait de l'archiduchesse, mais j'ai une nouvelle fois pataugé, cela a traîné... il n'en est resté seulement les mots :Madame de Sabran a écrit: "deux images dans votre message".
"En prime, une "photo" de l'archiduchesse par Jean Van Orley !"
Une petite précision : la "punition" fut formelle, c'est-à-dire qu'elle fut inscrite dans les textes... mais cela n'alla pas plus loin :nous dirions maintenant qu'elle ne fut pas "activée"! La récompense, elle, fut réelle.
Encore : je ne vois aucune Marie-Elisabeth dans les grands-mères de la reine Marie-Antoinette...mais il est vrai que la chirurgie contemporaine fait de tels progrès... que tout est possible !
Lecréateur- Messages : 1696
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Notre chère Mme de Sabran, en jonglant avec toutes les touches de son clavier pour créer et recréer, classer et reclasser, nommer et renommer, tous nos malheureux sujets, a fait une petite erreur, bien excusable. Marie-Elisabeth est ainsi, en tant que sœur de l'empereur Charles VI, la grand-tante maternelle – et non grand-mère – de Marie-Antoinette. Donc acte.
Reine Hortense- Messages : 78
Date d'inscription : 07/08/2020
Localisation : Paris
Re: Marie-Elisabeth d'Autriche, grand-tante de Marie-Antoinette
Un grand merci, chère Reine-Hortense, pour cette importante correction.
Je rectifie tout de suite le titre du sujet .
Je rectifie tout de suite le titre du sujet .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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