Le peintre Joseph Ducreux
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Le peintre Joseph Ducreux
Petit sujet biographique dédié à ce peintre que nous évoquions récemment, que j'illustre principalement avec ses célèbres autoportraits : ils sont intéressants, car bien loin des "selfies" conventionnels des autres peintres de son temps.
Né à Nancy le 26 juin 1735 et mort le 24 juillet 1802 sur la route de Paris à Saint-Denis, est un portraitiste, pastelliste, miniaturiste et graveur lorrain, puis après 1766, français.
Portrait de Ducreux, par lui-même
Joseph Ducreux
Musée du Louvre
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Biographie :
Ducreux a dû étudier son art d’abord avec son père, peintre également. À Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait.
Autoportrait, jeune
Ducreux Joseph (1735-1802)
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
En ce qui concerne la technique de Ducreux pour la peinture à l’huile, l’influence de Jean-Baptiste Greuze est très importante.
Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus et Ange Laurent Lalive de Jully. Ces œuvres doivent être des copies d’après Quentin de La Tour.
Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779)
Joseph Ducreux, 1765
Pastel
Saint-Quentin, musée Antoine Lécuyer
Photo : RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau
Madame Lalive de Jully (1725-1779)
Joseph Ducreux, 1765
Pastel
Saint-Quentin, musée Antoine Lécuyer
Photo : RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI.
Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement pour ses services par l’intermédiaire de la reine bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
L'artiste par lui même
Joseph Ducreux, c. 1790
Photo : Christie's
Ses autoportraits bien connus des années 1780-1790 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour la physionomie.
Self portrait, bust-length, grinning at the viewer ('Le Moqueur')
Pastel, 42 x 31,5 cm
Photo : Christie's
Autoportrait à la toque de fourrure
Ecole francaise du XVIIIe siècle. Attribué à Joseph Ducreux
Pastel ovale. H: 63,5 cm L: 51,5 cm.
Photo : SVV Jean Emmanuel Prunier
Cette pseudo-science se base sur le physique et plus particulièrement le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
Self-Portrait, Yawning
Joseph Ducreux (French, 1735 - 1802)
by 1783
Oil on canvas 117.8 × 90.8 cm (46 3/8 × 35 3/4 in.)
Joseph Ducreux experimented with the traditional limitations of the genre of self-portraiture by creating an expressive, humorous, and rather unorthodox image of himself stretching and yawning.
(...)
Ducreux was interested in the study of physiognomy and frequently used his own features as a convenient means to observe various expressions. In fact, he executed dozens of similarly exaggerated self-portraits throughout his career.
* Photo et note : J. Paul Getty Museum
Autoportrait en homme surpris et terrorisé
Joseph Ducreux, c. 1791
huile sur toile, sans cadre, 91,5 x 73,3 cm.
Peint de cette matière extrêmement fine qui est celle de Ducreux, pastelliste de formation, le tableau fait partie de cette série de portraits ou d'autoportraits de l'artiste dans des attitudes surprenantes ou et expressives qui font aujourd'hui sa célébrité.
Celui-ci fut probablement exposé par l'artiste à la Royal Academy de Londres en 1791 sous le titre "Surprise mixed with Terror".
Outre l'expression qui convient parfaitement à la description du catalogue de 1791, le tableau se rapproche par son style et son format mis à l'ovale des gravures exposées par Ducreux à la même exposition.
* Photo et note (extraits) : Christie's
La Révolution française le fait s’installer à Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution.
J'y reviendrai...
Le Silence
Joseph Ducreux
Huile sur toile (Rentoilage)
H. 66,5 – L. 52,5 cm
Photo : Art Richelieu SVV
La surprise
Joseph Ducreux
Huile sur toile (Rentoilage)
H. 66,5 – L. 52,5 cm
Photo : Art Richelieu SVV
De retour à Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle.
La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer.
Ducreux a également joué un rôle politique ; ses relations étaient considérables ; il a peint la cour d’Allemagne, celle d’Angleterre, celle de France ; il a connu tous les personnages marquants de son époque, dans tous les rangs ; il a laissés des documents précieux pour l’historien.
Le discret
Joseph Ducreux, c.1791
Oil on aluminium
Spencer Museum of Art, University of Kansas
Photo : Fineartamerica, by Peter Barritt
L’élève de de Latour était également connu pour avoir le caractère le plus irascible du monde, et pour être presque toujours en colère ; Méhul a fait son portrait dans le personnage de l’Irato ou l’Emporté, dont les paroles sont de Marsollier.
L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son propre portrait, dans des attitudes différentes, lui facilitait merveilleusement le talent d’atteindre la ressemblance et de saisir l’expression des physionomies.
Autoportrait en officier de marine
Joseph Ducreux, vers 1795
Huile sur toile
Photo : Musée des Beaux arts de Rouen, Direction des Musées de France, 1986
L’autoportrait connu sous le nom du Moqueur est le plus remarquable de cet artiste.
Portrait de l'artiste sous les traits d'un moqueur
Joseph Ducreux, 1793
Huile sur toile
Musée du Louvre
Photo : Sailko / Wikipedia
Portrait de l’artiste sous les traits d’un moqueur
Joseph Ducreux
Huile sur toile
Photo : Domaine de Vizille – Musée de la Révolution française
Portrait de l'artiste, (J. Ducreux), dit Le moqueur
Esquisse
Ducreux Joseph (1735-1802)
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Le moqueur
Joseph Ducreux
Huile sur toile
Cholet, musée d'Art et d'Histoire
Photo : RMN-Grand Palais / Gérard Blot
Descendance et mort :
Joseph Ducreux a eu plusieurs enfants : son fils aîné, Jules, était peintre de batailles ; capitaine d’infanterie à vingt-six ans, le général en chef Dumouriez auquel il fut attaché en qualité d’officier historiographe de l’armée, faisait le plus grand cas de lui. Son caractère, son talent comme peintre, son travail assidu, ses vastes connaissances faisaient espérer pour lui un brillant avenir, lorsqu’il mourut, peu après la bataille de Jemmapes.
Dumouriez lui donna le sabre qu’il portait à cette bataille même. Ses plans, ses travaux, ses dessins finirent aux archives du ministère de la guerre.
Son autre fils, Léon, filleul du duc et de la duchesse de Feltre, était soldat d’ordonnance sous les ordres immédiats de son frère. Peintre de fleurs, il mourut - de langueur, dit-on - à Strasbourg, chez sa marraine, également à la suite de la guerre. Le dernier fils de Ducreux, Adrien, élève de son père et de Greuze, annonçait les plus heureuses dispositions pour la peinture lorsqu’il mourut à seize ans.
Sa fille aînée Rose-Adélaïde, née en 1761, s’illustra également en peinture.
Elle a figuré aux Salons du Louvre en 1791, 1793, 1795, 1798 et 1799. Très bonne musicienne et très liée avec Méhul, elle composa presque toute la partition de l’Irato ou l'Emporté qui représente son père (...).
Ayant épousé le préfet maritime de Saint-Domingue, Montgiraud, Rose Ducreux mourut le 26 juillet 1802 sans postérité de la fièvre jaune.
Autoportrait à la harpe
Rose-Adélaïde Ducreux (1761-1802)
Etats-Unis, New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art
Photo : The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA
Une seule enfant a survécu à Joseph Ducreux, Antoinette-Clémence Ducreux, filleule de la reine Marie-Antoinette.
Remarquablement jolie et aimable ; elle était peintre de fleurs, de miniature et de portrait au pastel ; elle a servi de modèle à Greuze à l’âge de 15 ans pour L'Accordée de village, qui est tout simplement son portrait. Elle épousa son cousin germain, Maignan Ducreux, filleul du duc d'Orléans.
L'acordée du village
Jean-Baptiste Greuze
Photo : Musée du Louvre / Erich Lessing
Photo : Musée du Louvre / Erich Lessing
Joseph Ducreux est mort d’une apoplexie foudroyante, sur la route de Paris à Saint-Denis, laissant, à Nancy, des descendants en ligne collatérale qui, pendant près d’un siècle, ont habité la maison dite des Adam, située au 57 rue des Dominicains, remarquable par ses sculptures.
* Texte (extraits) : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Source : Article Joseph Ducreux de Wikipédia en français (auteurs) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Ducreux
Joseph Ducreux (1735-1802)
Né à Nancy le 26 juin 1735 et mort le 24 juillet 1802 sur la route de Paris à Saint-Denis, est un portraitiste, pastelliste, miniaturiste et graveur lorrain, puis après 1766, français.
Portrait de Ducreux, par lui-même
Joseph Ducreux
Musée du Louvre
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado
Biographie :
Ducreux a dû étudier son art d’abord avec son père, peintre également. À Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait.
Autoportrait, jeune
Ducreux Joseph (1735-1802)
Photo : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
En ce qui concerne la technique de Ducreux pour la peinture à l’huile, l’influence de Jean-Baptiste Greuze est très importante.
Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus et Ange Laurent Lalive de Jully. Ces œuvres doivent être des copies d’après Quentin de La Tour.
Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779)
Joseph Ducreux, 1765
Pastel
Saint-Quentin, musée Antoine Lécuyer
Photo : RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau
Madame Lalive de Jully (1725-1779)
Joseph Ducreux, 1765
Pastel
Saint-Quentin, musée Antoine Lécuyer
Photo : RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI.
Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement pour ses services par l’intermédiaire de la reine bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
L'artiste par lui même
Joseph Ducreux, c. 1790
Photo : Christie's
Ses autoportraits bien connus des années 1780-1790 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour la physionomie.
Self portrait, bust-length, grinning at the viewer ('Le Moqueur')
Pastel, 42 x 31,5 cm
Photo : Christie's
Autoportrait à la toque de fourrure
Ecole francaise du XVIIIe siècle. Attribué à Joseph Ducreux
Pastel ovale. H: 63,5 cm L: 51,5 cm.
Photo : SVV Jean Emmanuel Prunier
Cette pseudo-science se base sur le physique et plus particulièrement le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
Self-Portrait, Yawning
Joseph Ducreux (French, 1735 - 1802)
by 1783
Oil on canvas 117.8 × 90.8 cm (46 3/8 × 35 3/4 in.)
Joseph Ducreux experimented with the traditional limitations of the genre of self-portraiture by creating an expressive, humorous, and rather unorthodox image of himself stretching and yawning.
(...)
Ducreux was interested in the study of physiognomy and frequently used his own features as a convenient means to observe various expressions. In fact, he executed dozens of similarly exaggerated self-portraits throughout his career.
* Photo et note : J. Paul Getty Museum
Autoportrait en homme surpris et terrorisé
Joseph Ducreux, c. 1791
huile sur toile, sans cadre, 91,5 x 73,3 cm.
Peint de cette matière extrêmement fine qui est celle de Ducreux, pastelliste de formation, le tableau fait partie de cette série de portraits ou d'autoportraits de l'artiste dans des attitudes surprenantes ou et expressives qui font aujourd'hui sa célébrité.
Celui-ci fut probablement exposé par l'artiste à la Royal Academy de Londres en 1791 sous le titre "Surprise mixed with Terror".
Outre l'expression qui convient parfaitement à la description du catalogue de 1791, le tableau se rapproche par son style et son format mis à l'ovale des gravures exposées par Ducreux à la même exposition.
* Photo et note (extraits) : Christie's
La Révolution française le fait s’installer à Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution.
J'y reviendrai...
Le Silence
Joseph Ducreux
Huile sur toile (Rentoilage)
H. 66,5 – L. 52,5 cm
Photo : Art Richelieu SVV
La surprise
Joseph Ducreux
Huile sur toile (Rentoilage)
H. 66,5 – L. 52,5 cm
Photo : Art Richelieu SVV
De retour à Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle.
La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer.
Ducreux a également joué un rôle politique ; ses relations étaient considérables ; il a peint la cour d’Allemagne, celle d’Angleterre, celle de France ; il a connu tous les personnages marquants de son époque, dans tous les rangs ; il a laissés des documents précieux pour l’historien.
Le discret
Joseph Ducreux, c.1791
Oil on aluminium
Spencer Museum of Art, University of Kansas
Photo : Fineartamerica, by Peter Barritt
L’élève de de Latour était également connu pour avoir le caractère le plus irascible du monde, et pour être presque toujours en colère ; Méhul a fait son portrait dans le personnage de l’Irato ou l’Emporté, dont les paroles sont de Marsollier.
L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son propre portrait, dans des attitudes différentes, lui facilitait merveilleusement le talent d’atteindre la ressemblance et de saisir l’expression des physionomies.
Autoportrait en officier de marine
Joseph Ducreux, vers 1795
Huile sur toile
Photo : Musée des Beaux arts de Rouen, Direction des Musées de France, 1986
L’autoportrait connu sous le nom du Moqueur est le plus remarquable de cet artiste.
Portrait de l'artiste sous les traits d'un moqueur
Joseph Ducreux, 1793
Huile sur toile
Musée du Louvre
Photo : Sailko / Wikipedia
Portrait de l’artiste sous les traits d’un moqueur
Joseph Ducreux
Huile sur toile
Photo : Domaine de Vizille – Musée de la Révolution française
Portrait de l'artiste, (J. Ducreux), dit Le moqueur
Esquisse
Ducreux Joseph (1735-1802)
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Le moqueur
Joseph Ducreux
Huile sur toile
Cholet, musée d'Art et d'Histoire
Photo : RMN-Grand Palais / Gérard Blot
Descendance et mort :
Joseph Ducreux a eu plusieurs enfants : son fils aîné, Jules, était peintre de batailles ; capitaine d’infanterie à vingt-six ans, le général en chef Dumouriez auquel il fut attaché en qualité d’officier historiographe de l’armée, faisait le plus grand cas de lui. Son caractère, son talent comme peintre, son travail assidu, ses vastes connaissances faisaient espérer pour lui un brillant avenir, lorsqu’il mourut, peu après la bataille de Jemmapes.
Dumouriez lui donna le sabre qu’il portait à cette bataille même. Ses plans, ses travaux, ses dessins finirent aux archives du ministère de la guerre.
Son autre fils, Léon, filleul du duc et de la duchesse de Feltre, était soldat d’ordonnance sous les ordres immédiats de son frère. Peintre de fleurs, il mourut - de langueur, dit-on - à Strasbourg, chez sa marraine, également à la suite de la guerre. Le dernier fils de Ducreux, Adrien, élève de son père et de Greuze, annonçait les plus heureuses dispositions pour la peinture lorsqu’il mourut à seize ans.
Sa fille aînée Rose-Adélaïde, née en 1761, s’illustra également en peinture.
Elle a figuré aux Salons du Louvre en 1791, 1793, 1795, 1798 et 1799. Très bonne musicienne et très liée avec Méhul, elle composa presque toute la partition de l’Irato ou l'Emporté qui représente son père (...).
Ayant épousé le préfet maritime de Saint-Domingue, Montgiraud, Rose Ducreux mourut le 26 juillet 1802 sans postérité de la fièvre jaune.
Autoportrait à la harpe
Rose-Adélaïde Ducreux (1761-1802)
Etats-Unis, New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art
Photo : The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA
Une seule enfant a survécu à Joseph Ducreux, Antoinette-Clémence Ducreux, filleule de la reine Marie-Antoinette.
Remarquablement jolie et aimable ; elle était peintre de fleurs, de miniature et de portrait au pastel ; elle a servi de modèle à Greuze à l’âge de 15 ans pour L'Accordée de village, qui est tout simplement son portrait. Elle épousa son cousin germain, Maignan Ducreux, filleul du duc d'Orléans.
L'acordée du village
Jean-Baptiste Greuze
Photo : Musée du Louvre / Erich Lessing
Photo : Musée du Louvre / Erich Lessing
Joseph Ducreux est mort d’une apoplexie foudroyante, sur la route de Paris à Saint-Denis, laissant, à Nancy, des descendants en ligne collatérale qui, pendant près d’un siècle, ont habité la maison dite des Adam, située au 57 rue des Dominicains, remarquable par ses sculptures.
* Texte (extraits) : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Source : Article Joseph Ducreux de Wikipédia en français (auteurs) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Ducreux
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le peintre Joseph Ducreux
La nuit, la neige a écrit: Petit sujet biographique dédié à ce peintre que nous évoquions récemment, que j'illustre principalement avec ses célèbres autoportraits : ils sont intéressants, car bien loin des "selfies" conventionnels des autres peintres de son temps.
Que voilà une bonne idée !!! Merci !
La nuit, la neige a écrit:
Joseph Ducreux est mort d’une apoplexie foudroyante, sur la route de Paris à Saint-Denis, laissant, à Nancy, des descendants en ligne collatérale qui, pendant près d’un siècle, ont habité la maison dite des Adam, située au 57 rue des Dominicains, remarquable par ses sculptures.
Oui, vraiment magnifique !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le peintre Joseph Ducreux
Tu dois bien la connaître, n'est-ce pas !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Le dernier portrait de Louis XVI, par Joseph Ducreux
Wikepedia - Article Joseph Ducreux a écrit:
La Révolution française le fait s’installer à Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution.
Je cite un article intéressant consacré à Ducreux et à cette esquisse conservée au Musée Carnavalet :
Portrait de Louis XVI
Joseph Ducreux, vers 1792
Fusain avec rehauts de craie sur papier gris
Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Hauteur: 49 cm Longueur: 30 cm
Photo : Musée Carnavalet
La grande chance de la carrière de Joseph Ducreux fut d’être choisi, en 1769, pour aller faire, à Vienne, le portrait de l’archiduchesse Marie-Antoinette au moment où s’ouvrirent les négociations qui devaient se conclure par le mariage entre la princesse et le futur Louis XVI.
Cet élève de La Tour et de Greuze, qui avait déjà acquis, comme portraitiste, une certaine notoriété dans la bourgeoisie parisienne, fit ainsi son entrée à la cour.
Le roi Louis XV présentant au Dauphin le portrait de l'archiduchesse Marie-Antoinette
Gautier-Dagoty, Jean-Baptiste-André (graveur)
Estampe, ap.1770 (XVIIIe siècle)
Photo: RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
En effet, arrivée à Versailles, la dauphine n’oublia pas celui qui avait été son premier lien avec la cour de France, et elle en fit l’un de ses peintres attitrés ; cette distinction lui valut aussitôt renom et commandes dans toute la société aristocratique, qui ne devaient pas cesser jusqu’à la Révolution.
Voir nos sujets :
Le premier portrait de Marie-Antoinette par et d'après Joseph Ducreux
Portraits de Marie-Antoinette en buste par et d'après Joseph Ducreux
Curieusement, alors qu’il eût pu sembler gravement compromis par ses relations privilégiées avec la famille royale, il sut non seulement traverser toute la période révolutionnaire sans être inquiété, mais même devenir l’un des favoris des grands du moment, présentant à chaque Salon une série de portraits d’hommes politiques, comme ceux de Robespierre et de Couthon en 1793.
Portrait présumé de Maximilien de Robespierre
par Joseph Ducreux, circa 1793
Collection particulière
Photo : Artnet
Portrait de Pierre-Louis Manuel (1751-1793)
Député à la Convention. Procureur de la Commune de Paris en 1792
Pastel, par Joseph Ducreux
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
C’est une autre surprise que de le voir dessiner au même moment des portraits du roi (outre celui présenté ici, il existe en effet au moins une autre version de ce portrait, qui fut montrée à Carnavalet en 1931, lors de l’exposition Paris et la Révolution (no 116) ; la tradition voudrait que le prototype de ces portraits ait été fait quelques jours avant l’exécution du souverain déchu, dans sa prison du Temple.
Bien que le portrait du roi donne l’impression d’être « posé », on imagine pourtant mal le peintre, aussi protégé fût-il, réussissant à forcer la consigne rigoureuse qui devait entourer la famille royale ; il est plus raisonnable de penser que c’est durant son procès que Ducreux eut l’occasion d’approcher le roi et de faire les croquis qui lui permirent sans doute de réaliser le portrait achevé.
Quoi qu’il en soit, ce « peintre consommé dans l’art d’observer les physionomies et d’en découvrir le secret », comme l’a décrit Charles Blanc, a su rendre ici avec acuité cette dignité résignée dont le malheur avait empreint le visage par ailleurs lourd, commun et sans séduction du roi ; celui-ci apparaît prématurément vieilli, mais aussi plein d’une grandeur que les effigies de sa jeunesse étaient loin d’exprimer.
* Source texte : http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/louis-xvi-1754-1793
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le peintre Joseph Ducreux
Je dirais très extrême lassitude . C'est l'un des rares portraits de Louis XVI qui me plaisent . Celui-ci me touche au coeur, je le trouve bouleversant, il m'émeut . Et je fais mon mea culpa des savons que je passe de temps en temps à ce pauvre homme de roi ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55517
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le peintre Joseph Ducreux
Les pastels sont fragiles, et cet autoportrait a donc souffert, mais il mérite notre attention dans ce sujet.
Présenté prochainement en vente aux enchères...
- Joseph DUCREUX (1735-1802)
Autoportrait en officier de marine
Pastel ovale 63 x 51 cm
Historique : Hôtel Drouot vente par Maître Bondu le 19 décembre 1932 n°19.
Bibliographie : Georgette Lyon « Joseph Ducreux (1735‐1802) Premier peintre de Marie‐Antoinette. Sa vie ‐ Son œuvre » Ed. La Nef 1958.
Musée : Joseph Ducreux fit deux autoportraits en officier de marine, au pastel puis plus âgé à l’huile, Il est dans la collection du Musée des Beaux‐Arts de Rouen.
Note au catalogue :
En 1769, Joseph Ducreux est envoyé à Vienne pour réaliser le portrait de Marie‐Antoinette. Elle en fera son premier peintre lorsqu’elle devint reine.
Joseph Ducreux deviendra le portraitiste et pastelliste le plus talentueux et le plus solliciter de la cour de France. Il est aussi l’auteur des portraits de Mirabeau, Robespierre et Saint‐Just. Personnage malicieux dans ses autoportraits, il se représente rieur, grimaçant, bailleur ou moqueur, et dans notre pastel en fier officier de marine qu’il n’a jamais été.
* Source et infos complémentaires : Hôtel des ventes de Lausanne - Vente du 2 juin 2021
Et voici l'huile sur toile évoquée dans le descriptif, et conservée actuellement au Musée des Beaux-Arts de Rouen (déjà présentée ci-dessus).
Autoportrait en officier de marine
Joseph Ducreux
Huile sur toile, vers 1795
Image : Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie
Présentation du musée :
Marie-Antoinette n’a encore que treize ans lorsqu’on négocie son mariage avec le futur Louis XVI. Et c’est Joseph Ducreux, élève de Quentin Latour, qui est envoyé à Vienne en 1769 pour réaliser son portrait. Le peintre n’a alors que 24 ans.
Marie-Antoinette ne fut sans doute pas déçue de l’ouvrage puisque, lorsqu’elle devint reine un an plus tard, elle fit de Joseph Ducreux son premier peintre et employa sa femme dans la Maison royale. Le peintre sera dès lors un portraitiste et pastelliste talentueux de la cour de France, avant de représenter Mirabeau, Robespierre, Saint-Just et lui-même à l’occasion. Il exposera ses tableaux au Salon de 1791 à 1801.
On a un peu oublié Joseph Ducreux aujourd’hui. Pourtant il suffit de regarder cet autoportrait du peintre en habit d’officier de marine pour être convaincu de ses qualités picturales : une composition simple et efficace, une touche franche et vigoureuse et un rendu aigu de la psychologie. À cela s’ajoute un réalisme, un naturel, voire un brin de malice. Dans d’autres autoportraits, le peintre adopte un air rieur, moqueur, voire se fait représenter en train de bailler. Et on suppose pour le tableau de Rouen que Ducreux, qui n’était pas officier de marine, s’est déguisé pour la circonstance.
Présenté prochainement en vente aux enchères...
- Joseph DUCREUX (1735-1802)
Autoportrait en officier de marine
Pastel ovale 63 x 51 cm
Historique : Hôtel Drouot vente par Maître Bondu le 19 décembre 1932 n°19.
Bibliographie : Georgette Lyon « Joseph Ducreux (1735‐1802) Premier peintre de Marie‐Antoinette. Sa vie ‐ Son œuvre » Ed. La Nef 1958.
Musée : Joseph Ducreux fit deux autoportraits en officier de marine, au pastel puis plus âgé à l’huile, Il est dans la collection du Musée des Beaux‐Arts de Rouen.
Note au catalogue :
En 1769, Joseph Ducreux est envoyé à Vienne pour réaliser le portrait de Marie‐Antoinette. Elle en fera son premier peintre lorsqu’elle devint reine.
Joseph Ducreux deviendra le portraitiste et pastelliste le plus talentueux et le plus solliciter de la cour de France. Il est aussi l’auteur des portraits de Mirabeau, Robespierre et Saint‐Just. Personnage malicieux dans ses autoportraits, il se représente rieur, grimaçant, bailleur ou moqueur, et dans notre pastel en fier officier de marine qu’il n’a jamais été.
* Source et infos complémentaires : Hôtel des ventes de Lausanne - Vente du 2 juin 2021
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Et voici l'huile sur toile évoquée dans le descriptif, et conservée actuellement au Musée des Beaux-Arts de Rouen (déjà présentée ci-dessus).
Autoportrait en officier de marine
Joseph Ducreux
Huile sur toile, vers 1795
Image : Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie
Présentation du musée :
Marie-Antoinette n’a encore que treize ans lorsqu’on négocie son mariage avec le futur Louis XVI. Et c’est Joseph Ducreux, élève de Quentin Latour, qui est envoyé à Vienne en 1769 pour réaliser son portrait. Le peintre n’a alors que 24 ans.
Marie-Antoinette ne fut sans doute pas déçue de l’ouvrage puisque, lorsqu’elle devint reine un an plus tard, elle fit de Joseph Ducreux son premier peintre et employa sa femme dans la Maison royale. Le peintre sera dès lors un portraitiste et pastelliste talentueux de la cour de France, avant de représenter Mirabeau, Robespierre, Saint-Just et lui-même à l’occasion. Il exposera ses tableaux au Salon de 1791 à 1801.
On a un peu oublié Joseph Ducreux aujourd’hui. Pourtant il suffit de regarder cet autoportrait du peintre en habit d’officier de marine pour être convaincu de ses qualités picturales : une composition simple et efficace, une touche franche et vigoureuse et un rendu aigu de la psychologie. À cela s’ajoute un réalisme, un naturel, voire un brin de malice. Dans d’autres autoportraits, le peintre adopte un air rieur, moqueur, voire se fait représenter en train de bailler. Et on suppose pour le tableau de Rouen que Ducreux, qui n’était pas officier de marine, s’est déguisé pour la circonstance.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
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