Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille française :: Louis XVI
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Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
La maison Sotheby's Paris présentera, à l'occasion d'une vente aux enchères, organisée le 28 novembre 2016...
Ce lot, certes impressionnant "en l'état" , mais qui est tout de même intéressant.
Lire la note de l'expert.
Attribué à Simon-Louis Boizot (1743-1809)
Tête de Louis XVI en marbre blanc
France, vers 1785
Estimation : 40 000 - 60 000 €
Provenance : probablement commandé par M. de Vergennes en 1784 pour le Département des Affaires étrangères (formant pendant au buste de Marie-Antoinette de 1781).
Au Département des Affaires étrangères jusqu'en 1785 ; disparu depuis lors.
© 2016 Sotheby’s
Note de l'expert (extraits) :
Dès 1774, Boizot travaille sur les portraits du roi et de la reine pour servir de modèles aux biscuits édités l’année suivante par la Manufacture de Sèvres, dont il vient de prendre la direction de l’atelier de sculpture.
En 1777, un premier buste en marbre de Louis XVI est commandé à Boizot par Marie-Antoinette pour faire pendant à celui de son frère, Joseph II, au Petit Trianon.
Les deux bustes furent exposés au Salon la même année.
Celui du monarque, figurant au livret sous le n° 257, se trouve aujourd’hui au château de Versailles (inv. n° MV 5789; fig.1).
Simon-Louis Boizot, Louis XVI, Château de Versailles, Petit Trianon
RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot
Un second buste en marbre de Louis XVI par Boizot, commandé en 1781 par M. de Vergennes pour former pendant à celui de la reine (musée du Louvre; inv. n° R.F. 4515) au Département des Affaires étrangères, est exposé au Salon de 1785 (n° 232).
Aujourd’hui disparu, ce second buste n’est connu que par une gravure de son profil, réalisé par la sœur du sculpteur, Marie Louise Adélaïde Boizot (cf. G. Scherf, op. cit. p. 98).
Depuis la première version de 1774, le bas du visage du roi semble s’être légèrement épaissi comme nous pouvons le remarquer sur notre marbre.
Ce second buste servit à son tour de modèle pour un biscuit dont le musée national de Sèvres ne conserve qu’un exemplaire en pâte tendre reproduisant vraisemblablement le type de la gravure de Marie Louise Adélaïde.
Nous pouvons ainsi supposer que le marbre ici présent serait le portrait fragmentaire du buste disparu de Louis XVI, fort probablement détruit à la Révolution.
Ce lot, certes impressionnant "en l'état" , mais qui est tout de même intéressant.
Lire la note de l'expert.
Attribué à Simon-Louis Boizot (1743-1809)
Tête de Louis XVI en marbre blanc
France, vers 1785
Estimation : 40 000 - 60 000 €
Provenance : probablement commandé par M. de Vergennes en 1784 pour le Département des Affaires étrangères (formant pendant au buste de Marie-Antoinette de 1781).
Au Département des Affaires étrangères jusqu'en 1785 ; disparu depuis lors.
© 2016 Sotheby’s
Note de l'expert (extraits) :
Dès 1774, Boizot travaille sur les portraits du roi et de la reine pour servir de modèles aux biscuits édités l’année suivante par la Manufacture de Sèvres, dont il vient de prendre la direction de l’atelier de sculpture.
En 1777, un premier buste en marbre de Louis XVI est commandé à Boizot par Marie-Antoinette pour faire pendant à celui de son frère, Joseph II, au Petit Trianon.
Les deux bustes furent exposés au Salon la même année.
Celui du monarque, figurant au livret sous le n° 257, se trouve aujourd’hui au château de Versailles (inv. n° MV 5789; fig.1).
Simon-Louis Boizot, Louis XVI, Château de Versailles, Petit Trianon
RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot
Un second buste en marbre de Louis XVI par Boizot, commandé en 1781 par M. de Vergennes pour former pendant à celui de la reine (musée du Louvre; inv. n° R.F. 4515) au Département des Affaires étrangères, est exposé au Salon de 1785 (n° 232).
Aujourd’hui disparu, ce second buste n’est connu que par une gravure de son profil, réalisé par la sœur du sculpteur, Marie Louise Adélaïde Boizot (cf. G. Scherf, op. cit. p. 98).
Depuis la première version de 1774, le bas du visage du roi semble s’être légèrement épaissi comme nous pouvons le remarquer sur notre marbre.
Ce second buste servit à son tour de modèle pour un biscuit dont le musée national de Sèvres ne conserve qu’un exemplaire en pâte tendre reproduisant vraisemblablement le type de la gravure de Marie Louise Adélaïde.
Nous pouvons ainsi supposer que le marbre ici présent serait le portrait fragmentaire du buste disparu de Louis XVI, fort probablement détruit à la Révolution.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Statue de Louis XVI à Louisville, en Amérique. Il existe en effet des liens très forts entre le Roi de France et les États-Unis. Louis XVI a apporté son soutien aux insurgents dans leur lutte vers l'indépendance.
En son honneur, Louisville porte son nom.
Commandé par la Duchesse d'Angoulême, ce marbre de 12 mètres de haut resta plus d'un siècle à Montpellier avant d'être offert à Louisville en gage d'amitié.
Bien à vous.
En son honneur, Louisville porte son nom.
Commandé par la Duchesse d'Angoulême, ce marbre de 12 mètres de haut resta plus d'un siècle à Montpellier avant d'être offert à Louisville en gage d'amitié.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Le buste que tu présentes de Boizot au château de Versailles est-il le même que celui du musée Lambinet à Versailles ? je dois dire que si je le trouvais j'en ferais bien un pendant au mien de la Reine (celui de Lecomte).
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
François a écrit: je dois dire que si je le trouvais j'en ferais bien un pendant au mien de la Reine (celui de Lecomte).
Si fait ! Ce serait du plus bel effet !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Merci Majesté j'aime beaucoup ce buste là. Je dois dire que je n'ai pas une folle passion pour Boizot.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Louis XVI, par Achille Valois : la statue de Louisville (USA)
Je reviens sur une grande statue de Louis XVI que nous avions trop brièvement présentée dans ce sujet.
Il s'agit de celle érigée dans la ville de Louisville (Kentucky, USA), place dite Metro Hall :
Photo : Wikipedia
Comme précisé sur le socle de cette statue, le nom de la ville fut choisi donné en l'honneur du roi de France, pour son soutien aux insurgés américains durant la Guerre d'Indépendance.
Photo : Wikiwand
Mais ce n'est que bien plus tard que cette statue en marbre de Carrare, de 9 tonnes, se retrouvera Metro-Hall.
Son origine est française.
La duchesse d'Angoulême, de retour en France lors de la première Restauration, décide de commander cette statue, et de l'offrir à la ville de Montpellier à l'occasion d'une visite dans cette ville.
C'est Achille Valois (1785-1862), sculpteur français, statuaire de la duchesse d'Angoulême, a qui l'on confie la réalisation de cette statue monumentale.
On lui doit, notamment, des bustes de Louis XVIII, Charles X ainsi donc que de la duchesse d'Angoulême.
Voir sa bio Wiki, ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Valois
Conçue en 1827, elle est installée à Montpellier en 1829, mais n'y reste que quelques mois ; elle est retirée de son emplacement peu après la Révolution de 1830.
Abandonnée dans une réserve militaire, elle ne sera "redécouverte" qu'en 1899 seulement, presque par hasard, à l'occasion d'un inventaire.
La statue est remise au maire d'alors, qui pense la confier au Musée de l'université locale, qui n'en veut pas davantage, pour se retrouver déposée, finalement, dans les sous-sols des archives municipales.
Photo : Courier Journal file photo
Elle y restera jusqu'au milieu du XXe siècle !
A la fin des années 60, le maire de Montpellier d'alors décide de l'offrir à la ville de Louisville, en guise d'amical jumelage.
La statue effectuera un long voyage avant d'être installée à son emplacement actuel, non sans quelques mésaventures...
C'est ce périple que vous retrouverez raconté dans cette article (en langue anglaise), écrit par Matthew Glowicki, et publié dans le Louisville Courier Journal...
Ici : Louisville's most famous regift: The King Louis XVI statue
The marble Louis XVI statue is unloaded from a U.S. Navy ship in Norfolk, Virginia, in late 1966
Photo : Courier Journal file photo
The large wooden crate containing the Louis XVI statue arrived in Louisville in December 1966. Originally intended to spend the winter at the Speed Museum, Louis remained outdoors covered with a tarp.
Photo : Courier Journal file photo
Workers unpack the marble statue of King Louis XVI in July 1967 from his crate, which housed him for the trip from France.
Photo : Courier Journal file photo
Louis XVI lost his left foot in 1974. It was replaced the following year using a cast of the original foot.
Photo : Courier Journal file photo
The statue of Louis XVI, infamous king of France during the French Revolution, was unveiled in July 1967 before a crowd of hundreds.
Photo : Courier Journal file photo
Il s'agit de celle érigée dans la ville de Louisville (Kentucky, USA), place dite Metro Hall :
Photo : Wikipedia
Comme précisé sur le socle de cette statue, le nom de la ville fut choisi donné en l'honneur du roi de France, pour son soutien aux insurgés américains durant la Guerre d'Indépendance.
Photo : Wikiwand
Mais ce n'est que bien plus tard que cette statue en marbre de Carrare, de 9 tonnes, se retrouvera Metro-Hall.
Son origine est française.
La duchesse d'Angoulême, de retour en France lors de la première Restauration, décide de commander cette statue, et de l'offrir à la ville de Montpellier à l'occasion d'une visite dans cette ville.
C'est Achille Valois (1785-1862), sculpteur français, statuaire de la duchesse d'Angoulême, a qui l'on confie la réalisation de cette statue monumentale.
On lui doit, notamment, des bustes de Louis XVIII, Charles X ainsi donc que de la duchesse d'Angoulême.
Voir sa bio Wiki, ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Valois
Conçue en 1827, elle est installée à Montpellier en 1829, mais n'y reste que quelques mois ; elle est retirée de son emplacement peu après la Révolution de 1830.
Abandonnée dans une réserve militaire, elle ne sera "redécouverte" qu'en 1899 seulement, presque par hasard, à l'occasion d'un inventaire.
La statue est remise au maire d'alors, qui pense la confier au Musée de l'université locale, qui n'en veut pas davantage, pour se retrouver déposée, finalement, dans les sous-sols des archives municipales.
Photo : Courier Journal file photo
Elle y restera jusqu'au milieu du XXe siècle !
A la fin des années 60, le maire de Montpellier d'alors décide de l'offrir à la ville de Louisville, en guise d'amical jumelage.
La statue effectuera un long voyage avant d'être installée à son emplacement actuel, non sans quelques mésaventures...
C'est ce périple que vous retrouverez raconté dans cette article (en langue anglaise), écrit par Matthew Glowicki, et publié dans le Louisville Courier Journal...
Ici : Louisville's most famous regift: The King Louis XVI statue
The marble Louis XVI statue is unloaded from a U.S. Navy ship in Norfolk, Virginia, in late 1966
Photo : Courier Journal file photo
The large wooden crate containing the Louis XVI statue arrived in Louisville in December 1966. Originally intended to spend the winter at the Speed Museum, Louis remained outdoors covered with a tarp.
Photo : Courier Journal file photo
Workers unpack the marble statue of King Louis XVI in July 1967 from his crate, which housed him for the trip from France.
Photo : Courier Journal file photo
Louis XVI lost his left foot in 1974. It was replaced the following year using a cast of the original foot.
Photo : Courier Journal file photo
The statue of Louis XVI, infamous king of France during the French Revolution, was unveiled in July 1967 before a crowd of hundreds.
Photo : Courier Journal file photo
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
La nuit, la neige a écrit: Je reviens sur une grande statue de Louis XVI que nous avions trop brièvement présentée dans ce sujet.
Il s'agit de celle érigée dans la ville de Louisville (Kentucky, USA), place dite Metro Hall :
Quelle histoire !
Louis XVI, qui n'a jamais ou presque bougé de Versailles de son vivant, voyage outre-Atlantique post mortem !
Merci, cher la nuit, la neige .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Pour expliquer qui est Louis XVI, le journal américain indique qu'il s'agit du roi qui était "l'époux de Marie-Antoinette" .
La statue s'est fissurée avec le temps et a fait l'objet d'une restauration dans les années 90.
Elle fait décalée au milieu de toutes ces tours modernes vieillissantes (un peu à l'image de la personnalité de notre pauvre roi) :
Louis XVI n'est pas très ressemblant je trouve :
Clairement, nous ne sommes pas en présence d'un chef d'oeuvre de Michel-Ange. Néanmoins, il est dommage que la France ait laissé partir cette statue. Je m'étonne d'ailleurs que le maire de Montpellier ait pu le faire légalement, dans la mesure où les collections publiques sont censées être inaliénables. Manifestement, la notion de patrimoine était assez flottante dans les années 60.
Je comprends bien qu'il est aujourd'hui inconcevable pour la République de rendre hommage au roi sur le cadavre duquel le régime s'est construit. En nous débarrassant de cette statue, c'est néanmoins une partie de notre Histoire que nous renions .
Nous n'avons plus que deux statues de Louis XVI en France me semble-t-il : à la chapelle expiatoire et à la basilique Saint-Denis (pour combien de temps encore ? ...).
Marie-Antoinette mériterait à tout le moins une place à son nom avec une statue pour honorer sa mémoire.
Personnellement, je verrais bien une statue géante de la reine sur la colline qui surplombe le site du château de Saint-Cloud, visible depuis Paris (du style Christ de Rio).
La statue s'est fissurée avec le temps et a fait l'objet d'une restauration dans les années 90.
Elle fait décalée au milieu de toutes ces tours modernes vieillissantes (un peu à l'image de la personnalité de notre pauvre roi) :
Louis XVI n'est pas très ressemblant je trouve :
Clairement, nous ne sommes pas en présence d'un chef d'oeuvre de Michel-Ange. Néanmoins, il est dommage que la France ait laissé partir cette statue. Je m'étonne d'ailleurs que le maire de Montpellier ait pu le faire légalement, dans la mesure où les collections publiques sont censées être inaliénables. Manifestement, la notion de patrimoine était assez flottante dans les années 60.
Je comprends bien qu'il est aujourd'hui inconcevable pour la République de rendre hommage au roi sur le cadavre duquel le régime s'est construit. En nous débarrassant de cette statue, c'est néanmoins une partie de notre Histoire que nous renions .
Nous n'avons plus que deux statues de Louis XVI en France me semble-t-il : à la chapelle expiatoire et à la basilique Saint-Denis (pour combien de temps encore ? ...).
Marie-Antoinette mériterait à tout le moins une place à son nom avec une statue pour honorer sa mémoire.
Personnellement, je verrais bien une statue géante de la reine sur la colline qui surplombe le site du château de Saint-Cloud, visible depuis Paris (du style Christ de Rio).
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Tout simplement...Duc d'Ostrogothie a écrit:
Personnellement, je verrais bien une statue géante de la reine sur la colline qui surplombe le site du château de Saint-Cloud, visible depuis Paris (du style Christ de Rio).
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Pour expliquer qui est Louis XVI, le journal américain indique qu'il s'agit du roi qui était "l'époux de Marie-Antoinette" .
... excellent !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Tant que j'y suis, je poursuis avec les grandes statues en pieds de Louis XVI qui n'ont pas encore présentées dans ce sujet (bien pauvre)...
Du sculpteur Jean-Pierre Cortot (1787 - 1843), dans sa jeunesse praticien chez Simon Boizot, et à qui l'on doit, notamment, la sculpture de Marie Antoinette soutenue par la Religion (Paris, Chapelle expiatoire)
Modèle en plâtre, d'un projet pour la statue de Louis XVI destinée à un monument sur la place de la Concorde.
Louis XVI, roi de France
Jean-Pierre Cortot
Plâtre, avant 1842 - Hauteur : 2.15 m
Exposé dans l'escalier de Provence, Versailles, 15 octobre 1964
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Louis XVI, roi de France
Galerie historique de Versailles
Estampe de François Pigeot, d'après Jean-Pierre Cortot
Photo : RMN - Château de Versailles
Le modèle en réduction du monument, commandé en 1827, destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde.
Le modèle à grandeur d'exécution fut détruit en 1830, dans l'atelier même du fondeur, au moment de sa fonte (bronze).
Louis XVI, roi de France entouré des figures assises de la Justice, de la Piété, de la Bienfaisance et de la Modération.
Jean-Pierre Cortot
Plâtre - Hauteur : 4.7 m
exposé dans l'escalier de Provence, 15 octobre 1964
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Et les quatre figures allégoriques qui accompagnent la statue du roi....
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP
La Piété
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Justice
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Modération
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Bienfaisance
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Voir ici la liste des nombreuses oeuvres de Jean-Pierre Cortot : Wikiphidias - L'Encyclopédie des sculpteurs français du XVIe au XIXe siècle
Du sculpteur Jean-Pierre Cortot (1787 - 1843), dans sa jeunesse praticien chez Simon Boizot, et à qui l'on doit, notamment, la sculpture de Marie Antoinette soutenue par la Religion (Paris, Chapelle expiatoire)
Modèle en plâtre, d'un projet pour la statue de Louis XVI destinée à un monument sur la place de la Concorde.
Louis XVI, roi de France
Jean-Pierre Cortot
Plâtre, avant 1842 - Hauteur : 2.15 m
Exposé dans l'escalier de Provence, Versailles, 15 octobre 1964
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Louis XVI, roi de France
Galerie historique de Versailles
Estampe de François Pigeot, d'après Jean-Pierre Cortot
Photo : RMN - Château de Versailles
Le modèle en réduction du monument, commandé en 1827, destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde.
Le modèle à grandeur d'exécution fut détruit en 1830, dans l'atelier même du fondeur, au moment de sa fonte (bronze).
Louis XVI, roi de France entouré des figures assises de la Justice, de la Piété, de la Bienfaisance et de la Modération.
Jean-Pierre Cortot
Plâtre - Hauteur : 4.7 m
exposé dans l'escalier de Provence, 15 octobre 1964
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Et les quatre figures allégoriques qui accompagnent la statue du roi....
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / image RMN-GP
La Piété
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Justice
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Modération
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
La Bienfaisance
Jean-Pierre Cortot
Plâtre
Modèle en réduction du monument commandé en 1827 destiné à être élevé à la mémoire de Louis XVI sur la place de la Concorde
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
Voir ici la liste des nombreuses oeuvres de Jean-Pierre Cortot : Wikiphidias - L'Encyclopédie des sculpteurs français du XVIe au XIXe siècle
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
La nuit, la neige a écrit:Tout simplement...Duc d'Ostrogothie a écrit:
Personnellement, je verrais bien une statue géante de la reine sur la colline qui surplombe le site du château de Saint-Cloud, visible depuis Paris (du style Christ de Rio).
Les gens parlent de plus en plus de ce projet. Regarde ici : Une statue monumentale de Marie-Antoinette sur le site du château de Saint-Cloud ?
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Tu nous as aussi joliment présenté la statue denLouos XVIII par Cortot dans le sujet sur la villa Médicis !
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Des bustes qui n'avaient pas encore été présentés dans cette galerie.
Par ordre chronologique de création.
Celui commandé par Marie-Antoinette à Boizot, en 1777, pour le Petit Trianon, en même temps que le buste de Joseph II :
Louis XVI, roi de France
Louis-Simon Boizot
Marbre blanc, 1777
Présenté au Salon de 1777 ; placé par ordre de la Reine dans l'antichambre du Petit Trianon.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Et la version en biscuit de porcelaine, même année...
Louis XVI
D'après Louis-Simon Boizot
Manufacture de Sèvres, 1777
Photo : RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Thierry Ollivier
Manufacture de porcelaine de l'Île Saint-Denis (1780) :
Louis XVI, roi de France
Par Grosse (modeleur)
Manufacture de porcelaine de l'Île Saint-Denis
1780
Biscuit, marbre
Photo :Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Par Jean-Antoine Houdon (1790) :
Louis XVI, roi de France
Par Jean-Antoine Houdon
Marbre, 1790
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Par ordre chronologique de création.
Celui commandé par Marie-Antoinette à Boizot, en 1777, pour le Petit Trianon, en même temps que le buste de Joseph II :
Louis XVI, roi de France
Louis-Simon Boizot
Marbre blanc, 1777
Présenté au Salon de 1777 ; placé par ordre de la Reine dans l'antichambre du Petit Trianon.
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Et la version en biscuit de porcelaine, même année...
Louis XVI
D'après Louis-Simon Boizot
Manufacture de Sèvres, 1777
Photo : RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Thierry Ollivier
Manufacture de porcelaine de l'Île Saint-Denis (1780) :
Louis XVI, roi de France
Par Grosse (modeleur)
Manufacture de porcelaine de l'Île Saint-Denis
1780
Biscuit, marbre
Photo :Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Par Jean-Antoine Houdon (1790) :
Louis XVI, roi de France
Par Jean-Antoine Houdon
Marbre, 1790
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
La colonne et la statue de Louis XVI, à Nantes
Ce joli tableau, présenté prochainement en vente aux enchères, me donne l'occasion d'évoquer une rareté : à savoir une statue de Louis XVI encore en place aujourd'hui dans un centre-ville.
Je cite l'intéressante présentation de l'expert :
- Nantes, la place de la Liberté, 1791
Jean-Baptiste COSTE (1746-1819)
Huile sur toile signée et datée " J. B. Coste. pinxit l'an 2 eme de la liberté. 1791 " en bas à gauche
73 x 97 cm (rentoilage, petite restauration)
Provenance : François Mellinet, député de la Convention ; Anne François Mellinet, général ; François Gabriel Charles Mellinet ; conservé dans la descendance depuis l'origine.
Sous ce ciel pommelé, les personnages grouilles, l'activité est désormais visible dans ce quartier autrefois hors les murs. La colonne au centre de la place est toute récente.
Érigée en 1790, elle est financée par dix-neuf architectes nantais qui souhaitent ainsi perpétuer le souvenir des grands travaux effectués à Nantes sous le règne de Louis XVI. En effet, les mottes Saint André et Saint Pierre qui bordent la place sont aplanies en 1720 formant une promenade reliant la Loire et l'Erdre, nommée cours des États. Les premières plantations datent de 1763.
La colonne est commandée au sculpteur Jacques Lamarie. Le 24 juin 1790, jour de la pose de la première pierre, est également célébrée la cérémonie du pacte fédératif. Face à ses événements révolutionnaires, le projet de coiffer la colonne d'une statue de Louis XVI est abandonnée.
Crucy charge alors Lamarie de réaliser un monument glorifiant la Liberté, jamais réalisé.
Il faut attendre la Restauration pour voir la colonne surmontée d'une sculpture de Louis XVI. D'abord le projet aujourd'hui disparu de Debay en 1814. Puis celui de Dominique Molkneckt en 1822. Friable, sa sculpture a été remplacée par un exemplaire en pierre dure en 1926-27 par Georges Perraud.
L'Hôtel d'Aux est bâti sous la direction de Jean Baptiste Ceineray, architecte voyer de la ville de Nantes et prédécesseur de Crucy. Construit de 1771 à 1774 pour le marquis René-Louis d'Aux, le bâtiment sert ensuite de résidence aux préfets de 1800 à 1828.
Seront ainsi accueillis l'empereur Napoléon le 9 août 1808, le duc d'Angoulême en 1814 et 1817, le duc de Bourbon en 1815, la duchesse d'Angoulême en 1823. Il sert ensuite à l'administration militaire.
Jean-Baptiste Coste
Peintre de paysages né à Marseille, Jean-Baptiste Coste se lie d'amitié avec Jacques-Louis David à Paris et Mathurin Crucy à Nantes. Architecte de l'opéra Graslin, ce dernier lui demande de seconder le parisien Jean Bougon pour la réalisation des décors de scène.
* Source et infos complémentaires : Couton Veyrac Jamault (Nantes) - Vente du 26 janvier 2021
Nous voici aujourd'hui Place Maréchal Foch, à Nantes :
Source image : TripAdvisor
Je cite des extraits de sa présentation, sur le site Wikipedia :
PLACE MARECHAL FOCH
La place Maréchal-Foch, une des places les plus connues de Nantes, en France, est un ensemble architectural conçu au XVIIIe siècle.
(...)
Dénomination
Le nom de Ferdinand Foch, maréchal de France, est donné à cette place lors de la délibération du conseil municipal du 27 mars 1929.
Appelée « place d’Armes » jusque sous le Premier Empire, elle devient la « place Louis-XVI » sous la Restauration. Les Nantais, surtout ceux de souche et notamment chez les personnes d'un certain âge, utilisent encore couramment ce nom, beaucoup plus spontanément que celui de « place Foch »
Présentation
Elle accueille en son centre la colonne Louis XVI, érigée en 1790 comme « colonne de la Liberté », haute de 28 mètres, surmontée depuis la Restauration d'une statue du souverain.
(...)
La Colonne Louis-XVI, vue depuis le cours Saint-Pierre, Nantes
Image : Florestan CC BY 3.0 / Wikipedia
Autour de la place, on peut voir l'hôtel Montaudouin, dû à l'architecte nantais Mathurin Crucy ; l'hôtel d'Aux, construit par un autre architecte nantais Jean-Baptiste Ceineray en 1770, où séjournèrent Napoléon Ier et Joséphine en 1808, devenu siège du 11e corps d'armée sous la troisième République, puis celui de la Feldkommandantur pendant la Seconde Guerre mondiale ;
Hôtel d'Aux, ancien siège du XIe corps d'armée longeant le cours Saint-André
Place du Maréchal-Foch, Nantes, Loire-Atlantique
Image : Selbymay CC BY 3.0 / Wikipedia
l'hôtel de Charette (ou de Bruc), érigé en 1824, siège des services locaux du SD (Service de sûreté du parti national-socialiste), qui était identifié par les Nantais comme ceux de la Gestapo de 1942 (date de l'arrivée de la Gestapo à Nantes) à 1944. Près de la cathédrale se dresse la porte Saint-Pierre, vestige de l'enceinte de la cité médiévale.(...)
Et plus précisémment au sujet de cette colonne et de la statue de Louis XVI, je cite toujours Wikipedia :
LA COLONNE LOUIS XVI
La colonne Louis-XVI est un monument de la ville de Nantes en France, installé au centre de la place Maréchal-Foch. C’est une colonne de 28 mètres de haut, posée sur un piédestal, surmontée d'une statue du roi de France Louis XVI.
Descriptif
La statue représente le roi de France Louis XVI, représenté « à l'antique », en empereur romain. Il tient dans une main le bâton de commandement, et dans l'autre son testament, sous forme d'un rouleau.
Cette statue est placée sur un piédestal formé d'une colonne dorique sur socle cubique. Le diamètre de la colonne est de 6 pieds (environ 2 mètres) et sa hauteur 86 pieds (environ 28 mètres). L'ensemble est fait de pierre blanche.
Copie de la statue de Louis XVI par Dominique Molknecht (datant de 1823), réalisée par Georges Perraud en 1926.
(Photo avant nettoyage et restauration)
Nantes, colonne Louis XVI
Image : Selbymay CC BY 3.0 / Wikipedia
Historique
Fin 1788, dix-neuf architectes nantais soumettent au conseil de ville un projet de monument commémoratif en l'honneur de Louis XVI, plus précisément une statue, et proposent de réaliser la colonne lui servant de support à leurs frais.
Le projet est soutenu par Mathurin Crucy et c'est Jacques Lamarie avec qui il était à Rome qui est pressentie pour la sculpture. Il réalise le dessin d'une colonne à fût cannelé en spirale, et d'une statue représentant le roi en costume romain.
Projet primitif de Colonne Louis XVI - Louis XVI devait avoir le costume romain et la colonne entre des arbres, devait être cannelée en spirale.
Editions F. Chapeau (NV)
Source image : Nantes autrefois - Ma collection nantaise
Lorsque la première pierre de la colonne est posée le 24 juin 1790, le plan initial avait fait place au projet d'un monument à la gloire de la Liberté, Crucy ayant tenu compte de l'évolution politique. La colonne (avec son piédestal) est intitulée « colonne de la Liberté ».
Pourtant, l'inauguration est l'occasion d'un hommage appuyé au roi. Couplée à la cérémonie du « Pacte fédératif » entre des jeunes gens de Bretagne et d'Anjou. Les autorités civiles, militaires et une foule importante participent au cris de « Vive la Nation, la Loi et le Roi ».
Après la cérémonie, deux planches de cuivre gravées sont posées, l'une d'elles portant l'inscription :
« L'an 1790, le seizième du règne de Louis XVI, le bienfaisant, le premier de la Liberté, ce monument a été consacré :
À l'heureuse Révolution qui s'opère en France
À Louis XVI, Roi des Français, restaurateur de la Liberté
À l'Assemblée Nationale
Aux citoyens de Nantes qui ont présenté la première requête à leur Corps Municipal. »
Cette plaque est complétée par la liste des dix-neuf architectes à l'origine du monument. L'autre plaque présente la liste des membres du conseil de ville, ainsi que certains notables.
La réalisation de la statue est lancée par souscription, en 1791. Le sculpteur Lamarie doit réaliser une statue en bronze. Il s'installe dans l'ancien monastère des Cordeliers. Les contraintes financières empêchent que Lamarie aille au bout de son projet de statue.
En 1792, à la suite de l'évolution de la situation politique, le projet de statue du roi est abandonné au profit de celui d'une statue de la Liberté. En l'an IV Lamarie fait annuler le marché qui le lie à la ville de Nantes, arguant du coût trop élevé de l’œuvre, que l'enveloppe accordée par contrat ne suffisait pas à couvrir.
Napoléon effectue une visite officielle à Nantes en 1808. À cette occasion, une aigle impériale est hissée au sommet de la colonne. Le conseil municipal soumet à l'Empereur le projet de placer une statue le représentant au sommet de la colonne.
Cette demande n'est pas exaucée avant l'abdication de Napoléon en 1814.
Lors de la Première Restauration, en 1814, Mathurin Crucy propose de nouveau d’y placer une statue de Louis XVI.
Une souscription est ouverte. Le sculpteur Jean Debay présente un projet3. Mais la situation politique se retourne rapidement. Le retour de Napoléon durant les Cent-Jours enterre le projet de statue pour plusieurs années.
En 1822, sept ans après le début de la Seconde Restauration, Dominique Molknecht est chargé de sculpter la statue, accompagnée de celles de personnalités de l’histoire bretonne (Anne de Bretagne, Arthur III de Bretagne, Olivier V de Clisson et Bertrand du Guesclin, statues placées de part et d’autre des cours Saint-Pierre et Saint-André).
La statue de Louis XVI est inaugurée le 14 août 1823.
Le 30 juillet 1830, juste après les Trois Glorieuses à Paris,[/b] dix Nantais sont tués lors d'une manifestation contre une réforme du Collège électoral. Ange Guépin demande que la statue de Louis XVI soit remplacée par un coq gaulois tenant un drapeau, afin de symboliser l'esprit révolutionnaire. La proposition n'est pas retenue, un monument est édifié dans le cimetière Miséricorde.
Des ouvriers anglais travaillant aux forges de Basse-Indre, témoins de la fusillade, participent à la souscription, et en septembre 1831, un médecin anglais habitant à Paris, M. Martin, sert d'intermédiaire pour transmettre à la municipalité de Nantes un hommage sous forme d'une plaque, qui est apposée au pied de la colonne, avec pour texte :
« Ici près, a eu lieu une lutte sanglante entre les oppresseurs et les opprimés le 30 juillet 1830. Des laboureurs et des ouvriers anglais ont fait poser cette inscription en témoignage de leur admiration pour la bravoure, la valeur et l'intrépidité nantaise. »
Cette plaque contient une erreur de traduction, le mot anglais laborers (« ouvriers ») ayant été traduit par « laboureurs », alors que « travailleurs » aurait été plus approprié.
Source image : Nantes autrefois - Ma collection nantaise
La statue de Louis XVI est réalisée dans une pierre friable, et se dégrade. Amédée Ménard propose, en 1868, de faire une copie en bronze. Cette proposition n'est pas retenue.
La statue perd sa tête et est refaite à l’identique (nul ne sait ce qu'est devenue l'originale). Cette réplique, œuvre du sculpteur nantais Georges Perraud, est installée en 1926.
Image : La gazette des Olonnes
Perraud utilise un bloc de pierre d'Artiges venant de Chauvigny dans le Poitou, pesant neuf tonnes. Une fois taillée, la statue, d'une seule pièce, pèse de quatre à cinq tonnes.
Une polémique naît au sujet de la taille de la main droite, jugée disproportionnée par un chroniqueur du Phare de la Loire. Le journaliste aurait en fait confondu la main avec le testament que l'effigie du roi tient.
Statue de Louis XVI, état avant restauration
Image : Yann Séguela / Nantes, ma ville (Ouest France)
De fin 2012 à début 2013, le monument a fait l'objet d'une restauration complète consistant notamment au remplacement des pierres calcaire altérées de Crazannes par de nouvelles pierres de Tervoux provenant du département de la Vienne (la carrière de Crazannes n'étant plus exploitée), ainsi que des travaux de ferronnerie et de zinguerie.
La statue de Louis XVI rénovée apres quatre mois de travaux
Image : Fabrice Elsner / 20 minutes
Place Maréchal-Foch (Nantes)
Image : Jordiferrer CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
L'artiste et les statues de Louis XVI en France
Dominique Molknecht (1793-1876) est un sculpteur autrichien. Il a réalisé plusieurs œuvres situées à Nantes, entre autres sur le théâtre Graslin.
En plus de la statue nantaise, il est aussi l’auteur de deux autres statues de Louis XVI, sur les quatre conservées en France dans les lieux publics :
- au Loroux-Bottereau, en Loire-Atlantique, à l'office de tourisme (celle qui est placée sur le parvis de l'église du bourg est une copie)
- à Plouasne dans les Côtes-d'Armor, dans les jardins du château de Caradeuc
Les deux autres statues du souverain dont il n'est pas l'auteur sont celles qui se trouvent :
- à Sorèze, dans le Tarn, dans le parc de l'École royale
- à Nant, dans l'Aveyron, à l'entrée de la mairie (à noter toutefois que cette statue est décapitée et qu'elle appartiendrait à un particulier).
* Sources texte (extraits) :
- Wikipedia - Place du maréchal Foch, Nantes
- Wikipedia - La colonne Louis XVI, Nantes
Je cite l'intéressante présentation de l'expert :
- Nantes, la place de la Liberté, 1791
Jean-Baptiste COSTE (1746-1819)
Huile sur toile signée et datée " J. B. Coste. pinxit l'an 2 eme de la liberté. 1791 " en bas à gauche
73 x 97 cm (rentoilage, petite restauration)
Provenance : François Mellinet, député de la Convention ; Anne François Mellinet, général ; François Gabriel Charles Mellinet ; conservé dans la descendance depuis l'origine.
Sous ce ciel pommelé, les personnages grouilles, l'activité est désormais visible dans ce quartier autrefois hors les murs. La colonne au centre de la place est toute récente.
Érigée en 1790, elle est financée par dix-neuf architectes nantais qui souhaitent ainsi perpétuer le souvenir des grands travaux effectués à Nantes sous le règne de Louis XVI. En effet, les mottes Saint André et Saint Pierre qui bordent la place sont aplanies en 1720 formant une promenade reliant la Loire et l'Erdre, nommée cours des États. Les premières plantations datent de 1763.
La colonne est commandée au sculpteur Jacques Lamarie. Le 24 juin 1790, jour de la pose de la première pierre, est également célébrée la cérémonie du pacte fédératif. Face à ses événements révolutionnaires, le projet de coiffer la colonne d'une statue de Louis XVI est abandonnée.
Crucy charge alors Lamarie de réaliser un monument glorifiant la Liberté, jamais réalisé.
Il faut attendre la Restauration pour voir la colonne surmontée d'une sculpture de Louis XVI. D'abord le projet aujourd'hui disparu de Debay en 1814. Puis celui de Dominique Molkneckt en 1822. Friable, sa sculpture a été remplacée par un exemplaire en pierre dure en 1926-27 par Georges Perraud.
L'Hôtel d'Aux est bâti sous la direction de Jean Baptiste Ceineray, architecte voyer de la ville de Nantes et prédécesseur de Crucy. Construit de 1771 à 1774 pour le marquis René-Louis d'Aux, le bâtiment sert ensuite de résidence aux préfets de 1800 à 1828.
Seront ainsi accueillis l'empereur Napoléon le 9 août 1808, le duc d'Angoulême en 1814 et 1817, le duc de Bourbon en 1815, la duchesse d'Angoulême en 1823. Il sert ensuite à l'administration militaire.
Jean-Baptiste Coste
Peintre de paysages né à Marseille, Jean-Baptiste Coste se lie d'amitié avec Jacques-Louis David à Paris et Mathurin Crucy à Nantes. Architecte de l'opéra Graslin, ce dernier lui demande de seconder le parisien Jean Bougon pour la réalisation des décors de scène.
* Source et infos complémentaires : Couton Veyrac Jamault (Nantes) - Vente du 26 janvier 2021
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Nous voici aujourd'hui Place Maréchal Foch, à Nantes :
Source image : TripAdvisor
Je cite des extraits de sa présentation, sur le site Wikipedia :
PLACE MARECHAL FOCH
La place Maréchal-Foch, une des places les plus connues de Nantes, en France, est un ensemble architectural conçu au XVIIIe siècle.
(...)
Dénomination
Le nom de Ferdinand Foch, maréchal de France, est donné à cette place lors de la délibération du conseil municipal du 27 mars 1929.
Appelée « place d’Armes » jusque sous le Premier Empire, elle devient la « place Louis-XVI » sous la Restauration. Les Nantais, surtout ceux de souche et notamment chez les personnes d'un certain âge, utilisent encore couramment ce nom, beaucoup plus spontanément que celui de « place Foch »
Présentation
Elle accueille en son centre la colonne Louis XVI, érigée en 1790 comme « colonne de la Liberté », haute de 28 mètres, surmontée depuis la Restauration d'une statue du souverain.
(...)
La Colonne Louis-XVI, vue depuis le cours Saint-Pierre, Nantes
Image : Florestan CC BY 3.0 / Wikipedia
Autour de la place, on peut voir l'hôtel Montaudouin, dû à l'architecte nantais Mathurin Crucy ; l'hôtel d'Aux, construit par un autre architecte nantais Jean-Baptiste Ceineray en 1770, où séjournèrent Napoléon Ier et Joséphine en 1808, devenu siège du 11e corps d'armée sous la troisième République, puis celui de la Feldkommandantur pendant la Seconde Guerre mondiale ;
Hôtel d'Aux, ancien siège du XIe corps d'armée longeant le cours Saint-André
Place du Maréchal-Foch, Nantes, Loire-Atlantique
Image : Selbymay CC BY 3.0 / Wikipedia
l'hôtel de Charette (ou de Bruc), érigé en 1824, siège des services locaux du SD (Service de sûreté du parti national-socialiste), qui était identifié par les Nantais comme ceux de la Gestapo de 1942 (date de l'arrivée de la Gestapo à Nantes) à 1944. Près de la cathédrale se dresse la porte Saint-Pierre, vestige de l'enceinte de la cité médiévale.(...)
Et plus précisémment au sujet de cette colonne et de la statue de Louis XVI, je cite toujours Wikipedia :
LA COLONNE LOUIS XVI
La colonne Louis-XVI est un monument de la ville de Nantes en France, installé au centre de la place Maréchal-Foch. C’est une colonne de 28 mètres de haut, posée sur un piédestal, surmontée d'une statue du roi de France Louis XVI.
Descriptif
La statue représente le roi de France Louis XVI, représenté « à l'antique », en empereur romain. Il tient dans une main le bâton de commandement, et dans l'autre son testament, sous forme d'un rouleau.
Cette statue est placée sur un piédestal formé d'une colonne dorique sur socle cubique. Le diamètre de la colonne est de 6 pieds (environ 2 mètres) et sa hauteur 86 pieds (environ 28 mètres). L'ensemble est fait de pierre blanche.
Copie de la statue de Louis XVI par Dominique Molknecht (datant de 1823), réalisée par Georges Perraud en 1926.
(Photo avant nettoyage et restauration)
Nantes, colonne Louis XVI
Image : Selbymay CC BY 3.0 / Wikipedia
Historique
Fin 1788, dix-neuf architectes nantais soumettent au conseil de ville un projet de monument commémoratif en l'honneur de Louis XVI, plus précisément une statue, et proposent de réaliser la colonne lui servant de support à leurs frais.
Le projet est soutenu par Mathurin Crucy et c'est Jacques Lamarie avec qui il était à Rome qui est pressentie pour la sculpture. Il réalise le dessin d'une colonne à fût cannelé en spirale, et d'une statue représentant le roi en costume romain.
Projet primitif de Colonne Louis XVI - Louis XVI devait avoir le costume romain et la colonne entre des arbres, devait être cannelée en spirale.
Editions F. Chapeau (NV)
Source image : Nantes autrefois - Ma collection nantaise
Lorsque la première pierre de la colonne est posée le 24 juin 1790, le plan initial avait fait place au projet d'un monument à la gloire de la Liberté, Crucy ayant tenu compte de l'évolution politique. La colonne (avec son piédestal) est intitulée « colonne de la Liberté ».
Pourtant, l'inauguration est l'occasion d'un hommage appuyé au roi. Couplée à la cérémonie du « Pacte fédératif » entre des jeunes gens de Bretagne et d'Anjou. Les autorités civiles, militaires et une foule importante participent au cris de « Vive la Nation, la Loi et le Roi ».
Après la cérémonie, deux planches de cuivre gravées sont posées, l'une d'elles portant l'inscription :
« L'an 1790, le seizième du règne de Louis XVI, le bienfaisant, le premier de la Liberté, ce monument a été consacré :
À l'heureuse Révolution qui s'opère en France
À Louis XVI, Roi des Français, restaurateur de la Liberté
À l'Assemblée Nationale
Aux citoyens de Nantes qui ont présenté la première requête à leur Corps Municipal. »
Cette plaque est complétée par la liste des dix-neuf architectes à l'origine du monument. L'autre plaque présente la liste des membres du conseil de ville, ainsi que certains notables.
La réalisation de la statue est lancée par souscription, en 1791. Le sculpteur Lamarie doit réaliser une statue en bronze. Il s'installe dans l'ancien monastère des Cordeliers. Les contraintes financières empêchent que Lamarie aille au bout de son projet de statue.
En 1792, à la suite de l'évolution de la situation politique, le projet de statue du roi est abandonné au profit de celui d'une statue de la Liberté. En l'an IV Lamarie fait annuler le marché qui le lie à la ville de Nantes, arguant du coût trop élevé de l’œuvre, que l'enveloppe accordée par contrat ne suffisait pas à couvrir.
Napoléon effectue une visite officielle à Nantes en 1808. À cette occasion, une aigle impériale est hissée au sommet de la colonne. Le conseil municipal soumet à l'Empereur le projet de placer une statue le représentant au sommet de la colonne.
Cette demande n'est pas exaucée avant l'abdication de Napoléon en 1814.
Lors de la Première Restauration, en 1814, Mathurin Crucy propose de nouveau d’y placer une statue de Louis XVI.
Une souscription est ouverte. Le sculpteur Jean Debay présente un projet3. Mais la situation politique se retourne rapidement. Le retour de Napoléon durant les Cent-Jours enterre le projet de statue pour plusieurs années.
En 1822, sept ans après le début de la Seconde Restauration, Dominique Molknecht est chargé de sculpter la statue, accompagnée de celles de personnalités de l’histoire bretonne (Anne de Bretagne, Arthur III de Bretagne, Olivier V de Clisson et Bertrand du Guesclin, statues placées de part et d’autre des cours Saint-Pierre et Saint-André).
La statue de Louis XVI est inaugurée le 14 août 1823.
Le 30 juillet 1830, juste après les Trois Glorieuses à Paris,[/b] dix Nantais sont tués lors d'une manifestation contre une réforme du Collège électoral. Ange Guépin demande que la statue de Louis XVI soit remplacée par un coq gaulois tenant un drapeau, afin de symboliser l'esprit révolutionnaire. La proposition n'est pas retenue, un monument est édifié dans le cimetière Miséricorde.
Des ouvriers anglais travaillant aux forges de Basse-Indre, témoins de la fusillade, participent à la souscription, et en septembre 1831, un médecin anglais habitant à Paris, M. Martin, sert d'intermédiaire pour transmettre à la municipalité de Nantes un hommage sous forme d'une plaque, qui est apposée au pied de la colonne, avec pour texte :
« Ici près, a eu lieu une lutte sanglante entre les oppresseurs et les opprimés le 30 juillet 1830. Des laboureurs et des ouvriers anglais ont fait poser cette inscription en témoignage de leur admiration pour la bravoure, la valeur et l'intrépidité nantaise. »
Cette plaque contient une erreur de traduction, le mot anglais laborers (« ouvriers ») ayant été traduit par « laboureurs », alors que « travailleurs » aurait été plus approprié.
Source image : Nantes autrefois - Ma collection nantaise
La statue de Louis XVI est réalisée dans une pierre friable, et se dégrade. Amédée Ménard propose, en 1868, de faire une copie en bronze. Cette proposition n'est pas retenue.
La statue perd sa tête et est refaite à l’identique (nul ne sait ce qu'est devenue l'originale). Cette réplique, œuvre du sculpteur nantais Georges Perraud, est installée en 1926.
Image : La gazette des Olonnes
Perraud utilise un bloc de pierre d'Artiges venant de Chauvigny dans le Poitou, pesant neuf tonnes. Une fois taillée, la statue, d'une seule pièce, pèse de quatre à cinq tonnes.
Une polémique naît au sujet de la taille de la main droite, jugée disproportionnée par un chroniqueur du Phare de la Loire. Le journaliste aurait en fait confondu la main avec le testament que l'effigie du roi tient.
Statue de Louis XVI, état avant restauration
Image : Yann Séguela / Nantes, ma ville (Ouest France)
De fin 2012 à début 2013, le monument a fait l'objet d'une restauration complète consistant notamment au remplacement des pierres calcaire altérées de Crazannes par de nouvelles pierres de Tervoux provenant du département de la Vienne (la carrière de Crazannes n'étant plus exploitée), ainsi que des travaux de ferronnerie et de zinguerie.
La statue de Louis XVI rénovée apres quatre mois de travaux
Image : Fabrice Elsner / 20 minutes
Place Maréchal-Foch (Nantes)
Image : Jordiferrer CC BY-SA 4.0 / Wikipedia
L'artiste et les statues de Louis XVI en France
Dominique Molknecht (1793-1876) est un sculpteur autrichien. Il a réalisé plusieurs œuvres situées à Nantes, entre autres sur le théâtre Graslin.
En plus de la statue nantaise, il est aussi l’auteur de deux autres statues de Louis XVI, sur les quatre conservées en France dans les lieux publics :
- au Loroux-Bottereau, en Loire-Atlantique, à l'office de tourisme (celle qui est placée sur le parvis de l'église du bourg est une copie)
- à Plouasne dans les Côtes-d'Armor, dans les jardins du château de Caradeuc
Les deux autres statues du souverain dont il n'est pas l'auteur sont celles qui se trouvent :
- à Sorèze, dans le Tarn, dans le parc de l'École royale
- à Nant, dans l'Aveyron, à l'entrée de la mairie (à noter toutefois que cette statue est décapitée et qu'elle appartiendrait à un particulier).
* Sources texte (extraits) :
- Wikipedia - Place du maréchal Foch, Nantes
- Wikipedia - La colonne Louis XVI, Nantes
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Très intéressant, merci
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Cher la nuit la neige, vous nous gâtez pour commencer l'année, merci!
Je me souviens être allé revoir cette place nantaise après la restauration du monument et celle du Musée des Beaux-Arts tout proche. Si les choses n'ont pas changé, on fait en vain le tour de la colonne, à la recherche d'une inscription qui donnerait une explication au passant curieux. Il devait pourtant bien y en avoir une… Mais point trop n'en faut, peut-être, pas de plaque et pas d'inscription. C'est dans l'anonymat que le Bienfaisant (comme il est nommé en toutes lettres sur la façade du Théâtre Graslin de la ville) domine donc la Place du Maréchal Foch, entre cathédrale et musée des beaux-arts.
Le souvenir de Louis XVI n'est certes pas ignoré des habitants de Nantes; Je me souviens de ma première visite, adolescent, et de ma surprise en découvrant, à proximité immédiate de la place, rue Gambetta, un garage automobile dont l'enseigne affichait fièrement : Garage Louis XVI. Un détail qui aurait certainement ravi le roi mécanicien… Le garage n'existe plus, bien sûr, mais impossible de ne pas voir un autre clin d'œil dans le fait que le restaurant qui semble l'avoir remplacé se nomme la Forge!
Que voulez-vous, quand les lieux sont habités…
Je note avec plaisir que la majorité des statues de Louis XVI sont ainsi en Bretagne (je préviens tout de suite, je ne réponds pas aux messages qui voudraient suggérer que Nantes n'est pas en Bretagne! Mais nous avons la mémoire longue sur ce Forum, cette question ne devrait donc pas se poser).
Merci encore!
Je me souviens être allé revoir cette place nantaise après la restauration du monument et celle du Musée des Beaux-Arts tout proche. Si les choses n'ont pas changé, on fait en vain le tour de la colonne, à la recherche d'une inscription qui donnerait une explication au passant curieux. Il devait pourtant bien y en avoir une… Mais point trop n'en faut, peut-être, pas de plaque et pas d'inscription. C'est dans l'anonymat que le Bienfaisant (comme il est nommé en toutes lettres sur la façade du Théâtre Graslin de la ville) domine donc la Place du Maréchal Foch, entre cathédrale et musée des beaux-arts.
Le souvenir de Louis XVI n'est certes pas ignoré des habitants de Nantes; Je me souviens de ma première visite, adolescent, et de ma surprise en découvrant, à proximité immédiate de la place, rue Gambetta, un garage automobile dont l'enseigne affichait fièrement : Garage Louis XVI. Un détail qui aurait certainement ravi le roi mécanicien… Le garage n'existe plus, bien sûr, mais impossible de ne pas voir un autre clin d'œil dans le fait que le restaurant qui semble l'avoir remplacé se nomme la Forge!
Que voulez-vous, quand les lieux sont habités…
Je note avec plaisir que la majorité des statues de Louis XVI sont ainsi en Bretagne (je préviens tout de suite, je ne réponds pas aux messages qui voudraient suggérer que Nantes n'est pas en Bretagne! Mais nous avons la mémoire longue sur ce Forum, cette question ne devrait donc pas se poser).
Merci encore!
_________________
" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Passionnant LNLN - j'ignorais tout de cette statue !
Merci beaucoup
Merci beaucoup
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Je suis comme toi Momo. L'exposé que nous présente notre cher, très cher, LNLN, est comme à chaque fois passionnant, inattendu, instructif.. J'adore ces histoires, ainsi que les noms des divers boutiques le garage et le restaurant qui sont des clins d’œil ou pas du destin.
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
... et encore plus cher !Mr de Talaru a écrit: L'exposé que nous présente notre cher, très cher, LNLN ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La statue de Louis XVI à Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique)
La nuit, la neige a écrit: au Loroux-Bottereau, en Loire-Atlantique, à l'office de tourisme (celle qui est placée sur le parvis de l'église du bourg est une copie)
21 janvier ... une pensée pour Louis XVI .
Dans la commune ligérienne du Loroux-Bottereau, la statue de Louis XVI "fait partie des meubles"
Mercredi 20 janvier 2021 à 19:41 -
Par Marie Roussel, France Bleu Loire Océan
C'est une singularité qui ne choque plus personne au Loroux-Bottereau, en Loire-Atlantique : la statue de Louis XVI qui trône sur le parvis de l'église. Édifiée en 1822, sous la Restauration, elle a traversé deux siècles. Mais elle a bien eu quelques déboires !
La statue de Louis XVI qui trône devant le parvis de l'église est une copie de l'originale depuis les années 1990. :copyright: Radio France - Marie Roussel
Du haut de son piédestal, la statue de Louis XVI trône sur le parvis de l'église du Loroux-Bottereau depuis 1822. Sur l'écriteau, cette inscription : "Je pardonne aux auteurs de ma mort". Un monument étonnant sous la Vème République, mais qui ne choque personne dans cette commune ligérienne. Au contraire, elle suscite même une certaine fierté. Cette Lorousaine, rencontrée dans la rue principale, souligne que ce genre de monument, cela ne court pas les rues.
Cravatée de bleu-blanc-rouge
Effectivement, selon les comptes de l'historien local, Louis Bossard, il n'y en a que huit en France et deux en Loire-Atlantique. La statue nantaise, et celle du Loroux-Bottereau. "Elle fait partie des meubles maintenant", résume, amusé, l'historien local. D'après la version officielle, la sculpture a été offerte par le préfet de Nantes. Un cadeau pour faire passer la pilule aux habitants, qui n'aimaient pas l'architecture de leur nouvelle église. "Elle ressemblait à un temple grec", décrit Louis Bossard.
Pendant deux siècles, cette statue en a vu de toutes les couleurs. "Elle a été barbouillée de noir en 1980, en 1985 elle était drapée des couleurs du supermarché local avec une bouteille de muscadet dans les bras." En 1989, des partisans des Chouans lui mettent une cravate tricolore, en 1996, momifiée avec du rouleau de papier avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Bonne fête Louis ! Pour que tu ne sois plus jamais un sans-papier".
La sculpture originale se trouve dans une salle de réunion de la commune.
:copyright: Radio France - Marie Roussel
Après la fin des années 90, ce type d'actions s'est raréfié. Depuis 1993, c'est une copie qui a remplacé la sculpture originale, sur la place. Sa rénovation, l'année dernière, a coûté 25 313 euros TTC.
https://www.francebleu.fr/infos/insolite/dans-la-commune-ligerienne-du-loroux-bottereau-la-statue-de-louis-xvi-fait-partie-des-meubles-1611166115
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Portraits de Louis XVI : sculptures (bustes, statues, médaillons etc.)
Merci pour cette présentation...
Le site internet de la commune du Louroux Bottereau raconte l'histoire de cette statue, enfin de l'originale et de sa copie.
Je cite :
La statue de Louis XVI
Louis XVI est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la Loi dans l’autre. La statue de la place Saint-Jean est une copie ! L’originale se trouve dans les locaux de l’ancien Office de Tourisme.
Source image : Déjà un voyage - Louis le seizième (...)
La statue de Louis XVI (classé mobilier historique) est l’une des trois statues du souverain existant en France, toutes réalisées par le même sculpteur : Dominique Molchnecht. Les deux autres se trouvent à Nantes et dans le parc du Château de Caradeuc, à Bécherel, près de Rennes.
Louis XVI y est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la loi dans l’autre. La statue, située sur le parvis de l’église Saint Jean-Baptiste est une copie. L’original, sculpté dans la pierre blanche, est exposé à l’ancien Office de Tourisme.
Son histoire
La statue Louis XVI du Loroux-Bottereau fut sculptée vers 1820-21. Érigée au Loroux entre 1821 et 1823, très probablement en 1822, elle était déjà mutilée en 1847 ! Quelques années auparavant il y avait eu le remplacement des Bourbons par la monarchie de juillet. Le gouvernement de Louis-Philippe, voulant prévenir un éventuel soulèvement royaliste en faveur des Bourbons, envoya des troupes en Vendée (c’est à dire en Vendée militaire, donc en particulier au Loroux).
Le 2 mai 1831, une compagnie de voltigeurs du 14ème régiment de ligne s’installa au Loroux. Dès le lendemain, elle s’attacha à supprimer les emblèmes à fleur de lys, réels ou supposés. Plusieurs croix, dont celle du cimetière et celle du clocher, en firent les frais. Dans les premiers jours de juillet 1831, au cours de la nuit du samedi 2 au dimanche 3, la statue de Louis XVI perdit son bras gauche et fut défigurée. Diverses traces laissèrent supposer que la soldatesque avait essayé de la renverser.
Ce n’est que sous le Second Empire, en 1856, que le docteur Aimé-Simon RENOUL (maire du Loroux de 1851 à sa mort, en 1863), fit restaurer le monument. Par la suite, bien qu’entourée par une grille (laquelle disparut vers 1940), Louis XVI perdit ses bras. Puis sa tête fut aux trois quarts brisée. Vers 1930, le curé BRIAND émit le premier l’idée de la faire remettre en état. Sous l’impulsion du docteur Joseph RENOUL, petit-fils du maire de 1856, un projet de restauration de la statue fut lancé en 1941. Après trois mois d’absence, Louis XVI fut remis en place le 15 septembre 1942, et c’est à cette occasion que l’on grava sur le socle, les inscriptions que l’on y voit.
Le projet de restauration
Lors de la visite du 31 juillet 1992 de Monsieur D’ANTHENAISE, Inspecteur des Antiquités et Objets d’Art des Pays de la Loire, et de Mlle DABOUST, Conservateur départemental, il avait été question de classer cette statue comme Monument Historique. Ce classement imposant des obligations architecturales aux constructions situées dans un rayon de 500 m du monument et visibles de celui-ci, il fut décidé qu’il ne serait pas classé comme monument, mais comme mobilier, pour lequel il n’y avait plus de telles sujétions.
La statue étant fortement détériorée par les intempéries, sa restauration devenait nécessaire. Le classement du Louis XVI par le Service des Antiquités fut lancé dès la fin 1992. La statue quitta son socle le 8 janvier 1993 pour un long séjour chez le statuaire, l’Atelier de Sculpture et d’Ornementation (ASO) de Vallet.
La création de la copie
L’Inspecteur des Antiquités décida qu’après rénovation de la sculpture, il en serait pris un moulage pour faire une copie qui prendrait la place de l’original, ce dernier étant conservé à l’abri des rigueurs atmosphériques. Il a donc été fait un moule, devenu propriété de la commune, dans lequel on plaça une ossature en acier inoxydable, composée de plusieurs tiges et de quelques armatures circulaires, et on coula du mortier synthétique, ce qui demanda environ dix heures à deux personnes. Le résultat en est un duplicata d’un poids de 500 à 600 kg, contre 800 à 900 kg pour le modèle. Après plus de deux ans d’absence, cette reproduction a été posée sur le socle de la place Saint Jean le 10 février 1995.
* Source texte (extrait) : Le Loroux-Bottereau - Patrimoine culturel
Oups ! Huit ou quatre ?
Le site internet de la commune du Louroux Bottereau raconte l'histoire de cette statue, enfin de l'originale et de sa copie.
Je cite :
La statue de Louis XVI
Louis XVI est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la Loi dans l’autre. La statue de la place Saint-Jean est une copie ! L’originale se trouve dans les locaux de l’ancien Office de Tourisme.
Source image : Déjà un voyage - Louis le seizième (...)
La statue de Louis XVI (classé mobilier historique) est l’une des trois statues du souverain existant en France, toutes réalisées par le même sculpteur : Dominique Molchnecht. Les deux autres se trouvent à Nantes et dans le parc du Château de Caradeuc, à Bécherel, près de Rennes.
Louis XVI y est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la loi dans l’autre. La statue, située sur le parvis de l’église Saint Jean-Baptiste est une copie. L’original, sculpté dans la pierre blanche, est exposé à l’ancien Office de Tourisme.
Son histoire
La statue Louis XVI du Loroux-Bottereau fut sculptée vers 1820-21. Érigée au Loroux entre 1821 et 1823, très probablement en 1822, elle était déjà mutilée en 1847 ! Quelques années auparavant il y avait eu le remplacement des Bourbons par la monarchie de juillet. Le gouvernement de Louis-Philippe, voulant prévenir un éventuel soulèvement royaliste en faveur des Bourbons, envoya des troupes en Vendée (c’est à dire en Vendée militaire, donc en particulier au Loroux).
Le 2 mai 1831, une compagnie de voltigeurs du 14ème régiment de ligne s’installa au Loroux. Dès le lendemain, elle s’attacha à supprimer les emblèmes à fleur de lys, réels ou supposés. Plusieurs croix, dont celle du cimetière et celle du clocher, en firent les frais. Dans les premiers jours de juillet 1831, au cours de la nuit du samedi 2 au dimanche 3, la statue de Louis XVI perdit son bras gauche et fut défigurée. Diverses traces laissèrent supposer que la soldatesque avait essayé de la renverser.
Ce n’est que sous le Second Empire, en 1856, que le docteur Aimé-Simon RENOUL (maire du Loroux de 1851 à sa mort, en 1863), fit restaurer le monument. Par la suite, bien qu’entourée par une grille (laquelle disparut vers 1940), Louis XVI perdit ses bras. Puis sa tête fut aux trois quarts brisée. Vers 1930, le curé BRIAND émit le premier l’idée de la faire remettre en état. Sous l’impulsion du docteur Joseph RENOUL, petit-fils du maire de 1856, un projet de restauration de la statue fut lancé en 1941. Après trois mois d’absence, Louis XVI fut remis en place le 15 septembre 1942, et c’est à cette occasion que l’on grava sur le socle, les inscriptions que l’on y voit.
Le projet de restauration
Lors de la visite du 31 juillet 1992 de Monsieur D’ANTHENAISE, Inspecteur des Antiquités et Objets d’Art des Pays de la Loire, et de Mlle DABOUST, Conservateur départemental, il avait été question de classer cette statue comme Monument Historique. Ce classement imposant des obligations architecturales aux constructions situées dans un rayon de 500 m du monument et visibles de celui-ci, il fut décidé qu’il ne serait pas classé comme monument, mais comme mobilier, pour lequel il n’y avait plus de telles sujétions.
La statue étant fortement détériorée par les intempéries, sa restauration devenait nécessaire. Le classement du Louis XVI par le Service des Antiquités fut lancé dès la fin 1992. La statue quitta son socle le 8 janvier 1993 pour un long séjour chez le statuaire, l’Atelier de Sculpture et d’Ornementation (ASO) de Vallet.
La création de la copie
L’Inspecteur des Antiquités décida qu’après rénovation de la sculpture, il en serait pris un moulage pour faire une copie qui prendrait la place de l’original, ce dernier étant conservé à l’abri des rigueurs atmosphériques. Il a donc été fait un moule, devenu propriété de la commune, dans lequel on plaça une ossature en acier inoxydable, composée de plusieurs tiges et de quelques armatures circulaires, et on coula du mortier synthétique, ce qui demanda environ dix heures à deux personnes. Le résultat en est un duplicata d’un poids de 500 à 600 kg, contre 800 à 900 kg pour le modèle. Après plus de deux ans d’absence, cette reproduction a été posée sur le socle de la place Saint Jean le 10 février 1995.
* Source texte (extrait) : Le Loroux-Bottereau - Patrimoine culturel
Oups ! Huit ou quatre ?
La nuit, la neige a écrit:
L'artiste et les statues de Louis XVI en France
Dominique Molknecht (1793-1876)
(...)
En plus de la statue nantaise, il est aussi l’auteur de deux autres statues de Louis XVI, sur les quatre conservées en France dans les lieux publics :
- au Loroux-Bottereau, en Loire-Atlantique, à l'office de tourisme (celle qui est placée sur le parvis de l'église du bourg est une copie)
- à Plouasne dans les Côtes-d'Armor, dans les jardins du château de Caradeuc
Les deux autres statues du souverain dont il n'est pas l'auteur sont celles qui se trouvent :
- à Sorèze, dans le Tarn, dans le parc de l'École royale
- à Nant, dans l'Aveyron, à l'entrée de la mairie (à noter toutefois que cette statue est décapitée et qu'elle appartiendrait à un particulier).
* Sources texte (extraits) :
- Wikipedia - Place du maréchal Foch, Nantes
- Wikipedia - La colonne Louis XVI, Nantes
Mme de Sabran a écrit:
Effectivement, selon les comptes de l'historien local, Louis Bossard, il n'y en a que huit en France et deux en Loire-Atlantique. La statue nantaise, et celle du Loroux-Bottereau.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Statue de Louis XVI, parc de Caradeuc
Je poursuis notre enquête concernant la troisième statue de Louis XVI, crée par Dominique Molknecht (auteur des deux présentées précédemment).
Cette statue n'est plus aujourd'hui dans un lieu public, mais se trouve dans un domaine privé :
Le Château de Caradeuc (Côtes-d'Armor, Bretagne)
Façade sud du château de Caradeuc
Image : LeCardinal / Wikipedia
Vous retrouverez l'histoire détaillée de ce château, construit au début du 18e siècle pour Anne-Nicolas de La Chalotais (d'une famille de parlementaires bretons rendue célèbre par Louis-René Caradeuc de la Chalotais, procureur général au Parlement de Bretagne, emprisonné pour s’être opposé à la politique de Louis XV), sur le site wikipedia : Le château de Caradeuc
Je cite ce passage, extrait de la description du parc :
Image : Caradeuc.com
L'allée de Louis XVI
(...) En 1950, Alain de Kernier (1896-1959) obtient le prêt par la mairie de Rennes d’une statue du roi Louis XVI (l'une des cinq effigies de ce roi existant encore en France) et la place au bout de cette courte allée à la place d’une statue de Baucis.
Source image : Tripadvisor
Cette statue, commandée en 1826 par la mairie pour être placée dans la niche de l’Hôtel de ville avait été achevée après la Révolution de 1830 et reléguée au musée des Beaux-arts de Rennes durant 120 ans.
Raymond Cornon, architecte des Monuments historiques, a créé le cadre surmonté de balustres qui met en valeur la taille de la statue royale.
Et depuis le site internet parc et château de Caradeuc, je cite cet extrait :
La statue de Louis XVI
Une allée de hêtres mène à la monumentale statue de Louis XVI ouvrant les États généraux.
La ville de Rennes avait commandé cette statue en 1826 au sculpteur Molchenet (? ) pour la niche de l’Hôtel de Ville.
L’artiste mit cependant plusieurs années à s’acquitter de sa tâche et, lorsqu’il livra son œuvre, la Révolution de 1830 avait rendu le projet obsolète.
La statue dort pendant cent vingt ans dans les caves de la ville, avant d’être prêtée au Parc de Caradeuc par le Musée des Beaux-Arts de Rennes en 1950.
* Source et infos complémentaires : Parc et château de Caradeuc
Le château ne se visite pas, mais le parc est joliment photographié et décrit dans le blog " Flâneries d'un promeneur solitaire " avec notamment ces très belles photographies :
* Reportage source : Flâneries d'un promeneur solitaire - Balades estivales en bourbonnais et ailleurs, septième étape : le château de Caradeuc
Cette statue n'est plus aujourd'hui dans un lieu public, mais se trouve dans un domaine privé :
Le Château de Caradeuc (Côtes-d'Armor, Bretagne)
Façade sud du château de Caradeuc
Image : LeCardinal / Wikipedia
Vous retrouverez l'histoire détaillée de ce château, construit au début du 18e siècle pour Anne-Nicolas de La Chalotais (d'une famille de parlementaires bretons rendue célèbre par Louis-René Caradeuc de la Chalotais, procureur général au Parlement de Bretagne, emprisonné pour s’être opposé à la politique de Louis XV), sur le site wikipedia : Le château de Caradeuc
Je cite ce passage, extrait de la description du parc :
Image : Caradeuc.com
L'allée de Louis XVI
(...) En 1950, Alain de Kernier (1896-1959) obtient le prêt par la mairie de Rennes d’une statue du roi Louis XVI (l'une des cinq effigies de ce roi existant encore en France) et la place au bout de cette courte allée à la place d’une statue de Baucis.
Source image : Tripadvisor
Cette statue, commandée en 1826 par la mairie pour être placée dans la niche de l’Hôtel de ville avait été achevée après la Révolution de 1830 et reléguée au musée des Beaux-arts de Rennes durant 120 ans.
Raymond Cornon, architecte des Monuments historiques, a créé le cadre surmonté de balustres qui met en valeur la taille de la statue royale.
Et depuis le site internet parc et château de Caradeuc, je cite cet extrait :
La statue de Louis XVI
Une allée de hêtres mène à la monumentale statue de Louis XVI ouvrant les États généraux.
La ville de Rennes avait commandé cette statue en 1826 au sculpteur Molchenet (? ) pour la niche de l’Hôtel de Ville.
L’artiste mit cependant plusieurs années à s’acquitter de sa tâche et, lorsqu’il livra son œuvre, la Révolution de 1830 avait rendu le projet obsolète.
La statue dort pendant cent vingt ans dans les caves de la ville, avant d’être prêtée au Parc de Caradeuc par le Musée des Beaux-Arts de Rennes en 1950.
* Source et infos complémentaires : Parc et château de Caradeuc
Le château ne se visite pas, mais le parc est joliment photographié et décrit dans le blog " Flâneries d'un promeneur solitaire " avec notamment ces très belles photographies :
* Reportage source : Flâneries d'un promeneur solitaire - Balades estivales en bourbonnais et ailleurs, septième étape : le château de Caradeuc
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
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