Mémoires historiques sur Louis XVII (J.Eckard), dont la "Relation du voyage de Varennes", par la duchesse d'Angoulême

Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais l'on peut supposer que cette édition fut l'une des premières consacrées aux évènements de la fin de la Révolution française.
En outre, ce volume est un exemplaire de dédicace aux armes de la duchesse d'Angoulême.

Présenté en vente aux enchères à Paris, le 5 avril 2019, par Drouot Estimations. Et toujours dans le cadre des ventes des collections Aristophil, eh oui...
Je cite (extraits) :

- Mémoires historiques sur Louis XVII, roi de France et de Navarre ; suivi de Fragmens historiques recueillis au Temple par M. de Turgy.
Par Jean Eckard
Troisième édition. Paris, Nicolle, 1818.
In-8, maroquin rouge à long grain, bordure dorée, armoiries au centre, dos orné, chiffre couronné de Louis XVII au milieu, caissons ornés d'un semé de fleurs de lis, roulette intérieure, doublure et gardes de moire violette, tranches dorées (Thouvenin).
Importantes rousseurs l'ensemble des feuillets un peu gondolés. Taches sur le premier plat.



Note au catalogue :

Édition la plus complète, ornée de 2 portraits gravés sur cuivre par Hourdain représentant Louis XVII et la duchesse d'Angoulême.





Ces mémoires historiques sur l'Enfant-Martyr (Eckard) contiennent des détails inédits sur la vie de ce jeune prince, depuis sa naissance à Versailles en 1785 jusqu'en 1795, date à laquelle il succombe de la tuberculose dans sa cellule à la prison du Temple.

L'édition est augmentée de la Relation du voyage de Varennes, par la duchesse d'Angoulême, de fragments historiques sur la captivité de la famille royale, ainsi que de notes et de pièces justificatives comme le récit des tentatives manquées par le baron de Batz pour faire évader Louis XVII, les princesses et Marie-Antoinette de prison.

Très précieux exemplaire de dédicace aux armes de la duchesse d'Angoulême (1778- 1851), relié par Joseph Thouvenin à ses débuts.


On ne peut imaginer une plus émouvante provenance pour ce livre que celle de la soeur du jeune Louis XVII, qui partagea sa captivité à la prison du Temple et dont elle fut la seule rescapée.
L'auteur avait en effet parfaitement conscience de son geste en dédiant ces mémoires à celle que l'on surnommait au temps fastueux de Versailles, Madame Royale :

J'ai, d'une main tremblante, osé tracer l'image des malheurs inouïs qu'au printemps de son âge, orphelin, sans les fers, supportait à la fois, l'héritier du nom seul du meilleur de nos Rois.
Que d'affreux souvenirs rappelle sa mémoire ! L'histoire de ses maux est aussi notre Histoire : que dis-je ?  elle est, hélas ! celle de vos malheurs.
J'ai rouvert, malgré moi, la source de vos pleurs ; Madame, pardonnez !

* Source et infos complémentaires : Drouot Estimations - Vente Littérature (avril 2019)

Quelle splendide reliure