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Mythe ou utopie, " le bon sauvage "

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Message par Mme de Sabran Mar 09 Avr 2019, 19:59

Notre sujet sur les pendules « au bon sauvage » me donne la curiosité d'en savoir davantage sur cette utopie d'une enfance idéale de l'humanité dans un Paradis terrestre, figé, hors de la civilisation corruptrice .   Very Happy

Un jour, un jour, c'est sûr reviendra le jour pur l'immense jour d'avant le temps ; alors la femme et l'homme retrouveront la pomme sans la morsure dedans
(  Nougaro )

La nuit, la neige a écrit:Deverberie ( ... ) va populariser ce genre qui traduit, dans les arts décoratifs, le mythe du « bon sauvage » apparu en littérature.
Récits de voyages, théories de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et écrits de Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) ont fait naître dans l'Europe de la seconde moitié du XVIIIe siècle une soif d'exotisme, un rêve d'ailleurs et de retour à la nature.
la frontière est tenue entre l'exotisme sublimé et fantasmé du XVIIIe siècle, et un trait devenant plus caricatural, qui s'accentuera au XIXe siècle, en écho à la montée des thèses raciales, et du racisme "moderne".

Mythe ou utopie, " le bon sauvage " Dp352211

https://marie-antoinette.forumactif.org/t4499-les-pendules-dites-au-bon-sauvage-et-les-creations-de-jean-simon-deverberie-l-afrique-et-l-amerique#141229g

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L'origine du mythe du « bon sauvage » est souvent attribuée à  Montaigne, mais ses fondations sont en réalité bien antérieures.

Elles remontent à la conquête espagnole du XVIème siècle,  Christophe Colomb, Pedro Álvares Cabral, Amerigo Vespucci  ...  qui racontent comment ils sont accueillis dans le Nouveau Monde par des indigènes pacifiques, amicaux et obéissants. « Ils marchent nus, sans rien qui les couvre. Ils ne se préoccupent pas davantage de couvrir ou de ne pas recouvrir les parties intimes que de montrer le visage. Ils sont à ce propos d'une grande innocence. » Lorsque le Portugais « Nicolau Coelho leur demande de poser leurs arcs à flèche. Ils les déposent. » « Leur apparence est d'être de peau sombre, tendant vers le rouge, avec de bons visages et de bons nez, bien faits. »
Ils ne demandent qu'à partager leurs richesses    Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 2523452716     et devenir chrétiens ...   hum !   Suspect

Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 1264

Selon Jacques Cartier qui, lui, navigue jusqu'au Canada, le sauvage n’est pas barbare, mais proche de la nature,  il a « l’âme aussi pure que des enfants ». Sa façon de s’habiller et son mode de vie montrent à Cartier qu’il n'est ni effrayant ni dangereux, mais un être humains. Il est, rapporte Cartier, ouvert d’esprit à ce qu’il lui apporte d’Europe. Comme il remarque leur nudité sans pudeur, Cartier distribue des vêtements européens.   Les indigènes jettent alors leurs peaux de bêtes, car ( toujours selon Cartier )  ces vêtements n’ont pas de signification dans la culture française.  

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Montaigne aborde le sujet dans les chapitres Des Cannibales et Des Coches de ses Essais.

Montaigne prend position en faveur de ces peuples autochtones qui en somme vivent tranquillement chez eux sans rien demander à personne,  et contre les Européens qui ne veulent que s’enrichir et s'ingénient à corrompre des peuples innocents.   Very Happy
Il souligne l’importance de choisir la raison  et introduit le principe de relativisme culturel ainsi que l’idée de tolérance. Il dit que la culture « civilisée » ne connait pas toujours la vérité .  Il essaie de montrer la « barbarie » de l’action destructrice des Européens. Ses descriptions des Tupinamba soulignent  la perfection de leur harmonie avec la nature. Leur mode de vie surpasse toutes les imaginations de « l’âge d’or » .  Il compare ce peuple « naturel » et « pur » aux fruits sauvages qui sont menacés par le goût corrompu des Européens. Selon Montaigne, l’innocence des Tupinamba est préférable à l’état social, et  les Européens se trompent peut-être en appelant les Amérindiens anthropophages des « barbares. »

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Le mythe du bon sauvage  est donc une idéalisation de l'homme à l'état de nature, évoluant comme dans un paradis sur Terre avant le péché originel .
Bien sûr nous pensons illico à Rousseau et son idée d'un état naturel de l'homme bon, innocent et pur, dénué des vices inhérents à la vie en société .

« l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt »

 " le principe de toute morale (...) est que l'homme est un être naturellement bon, aimant la justice et l'ordre ; qu'il n'y a point de perversité originelle dans le cœur humain, et que les premiers mouvements de la nature sont toujours droits" (...) tous les vices qu'on impute au cœur humain ne lui sont point naturels (...) par l'altération successive de leur bonté originelle, les hommes deviennent enfin ce qu'ils sont. "

(  Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes
)

Diderot dans son Supplément au voyage de Bougainville est beaucoup plus nuancé .
Pour lui, le « bon sauvage » n’existe pas. Il faut juger chaque homme pour ce qu’il est. Bien qu’il constate qu'effectivement les Tahitiens vivent d’une manière heureuse et libre, il déclare que, par nature,   les « sauvages » ne sont ni bons, ni mauvais.
Il étudie particulièrement les Tahitiens et réfute la divinité que certains leur attribuent. Ce sont des individus réels qui vivent dans une société différente, ayant leur propre organisation sociale, leur propre culture.
Diderot, au passage, dénonce les corruptions et les erreurs des colonisateurs européens et de la religion chrétienne.

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Ce mythe du " bon sauvage "  continue surtout à se développer  au XVIIIe siècle à l'occasion des voyages d'exploration dans le Pacifique.

Au XVIIIe siècle avec la curiosité scientifique, l'exploration se fait de plus en plus indépendante, autonome des ambitions et des rivalités coloniales des puissances.
Les voyages de grandes découvertes sont stimulés par la curiosité scientifique et la connaissance de la terre. Il s'agit de campagnes de découvertes scientifiques. Ces expéditions ont des ambitions encyclopédiques en lien avec le siècle des Lumières. Rendues possibles aussi grâce aux progrès des méthodes de navigation, ces
expéditions sont aussi motivées par l’émergence de nouveaux courants philosophiques, incarnés notamment par Jean-Jacques Rousseau et plus tard, par Charles Darwin.
Ces voyages de circumnavigation sont organisés par les deux plus grandes puissances coloniales : la Grande-Bretagne et la France avec le voyage de circumnavigation de Bougainville en 1768 et les trois voyages de Cook entre 1769 et 1778 pour permettre de vérifier les idées, les hypothèses émises dans les cabinets par les savants.
Mais ces voyages sont aussi le fruit de l’ambition des grandes puissances occidentales qui veulent contrôler les principales routes de navigation et annexer d’autres territoires.


Bougainville, Cook et La Pérouse ne se contentent pas de voyager, ils rapportent des réçits de voyages qui décrivent les sociétés indigènes. Les réçits de Bougainville et Cook sont laudatifs, mais ceux de La Pérouse sont plus critiques et soulignent la violence des sociétés indigènes.

En effet, Bougainville croit aborder au Paradis ...   Eventaille

Mme de Sabran a écrit:Extrait du Voyage : l'arrivée à Tahiti  ....Mythe ou utopie, " le bon sauvage " Indexm15...... Mythe ou utopie, " le bon sauvage " Oigovi10
Louis-Antoine de Bougainville, l'inventeur du «bon sauvage» .

À mesure que nous avions approché la terre, les insulaires avaient environné les navires. L'affluence des pirogues fut si grande autour des vaisseaux, que nous eûmes beaucoup de peine à nous amarrer au milieu de la foule et du bruit. Tous venaient en criant tayo, qui veut dire ami, et en nous donnant mille témoignages d'amitié ; tous demandaient des clous et des pendants d'oreilles. Les pirogues étaient remplies de femmes qui ne le cèdent pas, pour l'agrément de la figure, au plus grand nombre des Européennes et qui, pour la beauté du corps, pourraient le disputer à toutes avec avantage.

La plupart de ces nymphes étaient nues [...]. Je le demande : comment retenir au travail, au milieu d'un spectacle pareil, quatre cents Français, jeunes, marins, et qui depuis six mois n'avaient point vu de femmes ? Malgré toutes les précautions que nous pûmes prendre, il entra à bord une jeune fille, qui vint sur le gaillard d'arrière se placer à une des écoutilles qui sont au-dessus du cabestan; cette écoutille était ouverte pour donner de l'air à ceux qui viraient. La jeune fille laissa tomber négligemment un pagne qui la couvrait, et parut aux yeux de tous telle que Vénus se fit voir au berger phrygien : elle en avait la forme céleste. Matelots et soldats s'empressaient pour parvenir à l'écoutille, et jamais cabestan ne fut viré avec une pareille activité.

Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde par la frégate du Roi La Boudeuse et la flûte L'Étoile, 1771.


Mythe ou utopie, " le bon sauvage " Uto_1310

http://www.herodote.net/Louis_Antoine_de_Bougainville_1729_1811_-synthese-283.php


Bougainville paraît enchanté de la vie apparemment idyllique de la société polynésienne. Son récit contribue à alimenter le mythe naissant du bon sauvage, dont Rousseau est alors le propagateur très en vogue dans les salons français, et que l'on peut résumer par la maxime voulant que l'homme, bon à l'état de nature, soit corrompu par la société. Bougainville, digne représentant de l'époque des Lumières, ne manque cependant pas de déceler quelques défauts notoires dans ce paradis, comme celui qu'ont les tahitiens « d'être presque toujours en guerre avec les habitants des îles voisines », ou encore de recourir à l'esclavage et à des sacrifices humains. La tenue des ancres des deux navires fait défaut sur les fonds de corail, et les chefs indigènes ne souhaitent pas voir les Français trop s'attarder. Il faut quitter cette terre, sur laquelle Bougainville a une appréciation finalement plus mitigée que ses hommes : « On a vu combien la relâche à Tahiti avait été mélangée de bien et de mal… mais ce pays était pour nous un ami que nous aimions avec ses défauts ».


A Tahiti,  James Cook quant à lui est conscient de la corruption des indigènes. Dans son journal de bord il écrit: « Nous corrompons leurs mœurs déjà enclins au vice et nous introduisons parmi eux des besoins et des maladies qu'ils ne connaissaient pas auparavant avec pour seul résultat de troubler cette bienheureuse sérénité dont eux et leurs ancêtres avaient joui. Si quelqu'un dément la vérité de cette assertion, qu'on lui expose le profit de leur commerce avec les Européens par les indigènes de l'Amérique toute entière ». Il poursuit son enquête sur les croyances et les usages tahitiens.

Nous savons que, lors de son troisième et dernier voyage,  Cook découvrira les îles Sandwich où il sera massacré.

Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 1269

Quant à Lapérouse ses premiers contacts avec les Indiens sont excellents.   Nous sommes sur l'Ile de Pâques !   Very Happy     Les indigènes arrivent nus et sans armes, aident les marins français à débarquer… Leurs visages sont peints en rouge, signe culturel commun à l’ensemble des différentes tribus amérindiennes tout comme le langage, la physionomie, ou même l’artisanat.
Ils semblent curieux de tout, mesurent le bateau, examinent boussole et gouvernail, montrant que si, d’un point de vue européen, ils ignorent beaucoup de choses, ils n’en sont pas pour autant dénués de connaissances. La vision du « bon sauvage » des Lumières semble donc se confirmer avec cette confrontation d’hommes nus, curieux et altruistes.

« Je fis divers présents à ces Indiens; ils préféraient des morceaux de toile peinte, d’une demi-aune, aux clous, aux couteaux et aux rassades; mais ils désiraient encore davantage les chapeaux : nous en avions une trop petite quantité pour en donner à plusieurs. A huit heures du soir, je pris congé de mes nouveaux hôtes, leur faisant entendre, par signes,qu’à la pointe du jour je descendrais à terre : ils s’embarquèrent dans le canot en dansant, et ils se jetèrent à la mer à deux portées de fusil du rivage, sur lequel la lame brisait avec force : ils avaient eu la précaution de faire de petits paquets de mes présents, et chacun avait posé le sien sur sa tête pour le garantir de l’eau. »

Lapérouse,Voyage autour du monde sur l’Astrolabe et la Boussole(1785-1788)

Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 1268


Mais par la suite Lapérouse prend conscience qu’avec l’évolution et la « civilisation » de leurs sociétés, les Indiens perdent leur état de « bon sauvage ».  Il en conclut avec amertume que plus l’homme se civilise, plus il devient mesquin et fourbe.

« Les philosophes se récrieraient en vain contre ce tableau. Ils font leurs livres au coin de leur feu, et je voyage depuis trente ans : je suis témoin des injustices et de la fourberie de ces peuples qu’on nous peint si bons, parce qu’ils sont très-près de la nature; mais cette nature n’est sublime que dans ces masses.; elle néglige tous les détails. Il est impossible de pénétrer dans les bois que la main des hommes civilisés n’a point élagués; de traverser les plaines remplies de pierres,de rochers, et inondées de marais impraticables; de faire société enfin avec l’homme de la nature , parce qu’il est barbare, méchant et fourbe. Confirmé dans cette opinion par ma triste expérience, je n’ai pas cru néanmoins devoir user des forces dont la direction m’était confiée , pour repousser l’injustice de ces sauvages, et pour leur apprendre qu’il est un droit des gens qu’on ne viole jamais impunément. Des Indiens, dans leurs pirogues, étaient sans cesse autour de nos frégates; ils y passaient trois ou quatre heures avant de commencer l’échange de quelques poissons ou de deux ou trois peaux de loutre ; ils saisissaient toutes les occasions de nous voler; ils arrachaient le fer qui était facile à enlever,et ils examinaient, sur-tout, par quel moyen ils pourraient, pendant la nuit, tromper notre vigilance. Je faisais monter à bord de ma frégate les principaux personnages ;je les comblais de présents ; et ces mêmes hommes que je distinguais si particulièrement, ne dédaignaient jamais le vol d’un clou ou d’une vieille culotte. Lorsqu’ils prenaient un air riant et doux, j’étais assuré qu’ils avaient volé quelque chose, et très -souvent je faisais semblant de ne pas m’en apercevoir. »


Hélas, je crois qu'il nous faut décidément nuancer le mythe  ( ou l'utopie )  du " bon sauvage " et considérer avec Diderot qu'il faut juger chaque homme pour ce qu’il est, et que,  par nature,   les « sauvages » ne sont ni meilleurs, ni plus mauvais.

http://disciplines.ac-montpellier.fr/lp-lettres-histoire-geographie/sites/lp-lettres-histoire-geographie/files/fichiers/2de_hgeo/2devoydecouvbougainvillecookmfluiggi.pdf

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Message par Monsieur de la Pérouse Sam 20 Avr 2019, 15:24

Merci chère Madame de Sabran de soulever ce lièvre du bon sauvage .
J'ai dit tout ça, moi?   Vraiment ça me navre le coeur d'avoir ainsi perdu mes illusions.   J'ai été confronté à la nature presque primitive de l'homme, le prétendu bon sauvage, celui qui nous offrait en toute candeur ses femmes, avec générosité ses ressources.   Héritier des Lumières enthousiaste que j'étais et homme étonnamment moderne, pétri des plus louables intentions, j'ai refusé hautement de prendre possession au nom du roi de France des îles Hawaï, encore inexplorées. J'ai fustigé les Européens qui « regardent comme un objet de conquête une terre que ses habitants ont arrosée de leur sueur et qui, depuis tant de siècles, sert de tombeau à leurs ancêtres ». « Les navigateurs modernes, écrivais-je, n'ont pour objet, en décrivant les mœurs des peuples nouveaux, que de compléter l'histoire de l'homme ; leur navigation doit achever la reconnaissance du globe et les lumières qu'ils cherchent à répandre ont pour unique but de rendre plus heureux les insulaires qu'ils visitent et d'augmenter leurs moyens de subsistance ». Le mythe des îles sous les tropiques était devenu le symbole un peu puérile de l'optimisme humaniste des Lumières. Aux îles à épices de l'océan Indien, où la fortune était à portée de la main de tous les audacieux, vinrent s'ajouter les îles enchanteresses du Pacifique, derniers témoins du paradis perdu.  Mais quand j'ai vu ces emplumés mettre en pièces mon ami Langle, j'ai compris mon aveuglement. J'ai combattu mon envie de rendre oeil pour oeil dent pour dent.
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Message par Mme de Sabran Lun 22 Avr 2019, 21:37

Monsieur de la Pérouse a écrit:Héritier des Lumières enthousiaste que j'étais et homme étonnamment moderne, pétri des plus louables intentions, j'ai refusé hautement de prendre possession au nom du roi de France des îles Hawaï, encore inexplorées. .

Ah bon ?!! Shocked
Vous nous dites toujours que vous avez la mémoire qui flanche et que tout cela est bien lointain, , cependant cher Monsieur de la Pérouse, si vous aviez des détails là-dessus... Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 1123740815

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Message par Monsieur de la Pérouse Jeu 25 Avr 2019, 17:55

Si je pouvais me remémorer précisément mon aventureuse équipée, avec quel empressement, chère madame, j'accéderais à votre désir d'en connaître tous les détails! Mythe ou utopie, " le bon sauvage " 2523452716
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