Le goût de Marie-Antoinette, Mercure de France

A paraître le 12 septembre 2019:



Pas plus d'infos!!!!!
Peut être MARIE ANTOINETTE?????

Ah ! C'est chouette ! J'aime bien cette collection "Le goût de..." aux éditions Mercure de France.  

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de petits livres (à peine une centaine de pages) qui compilent des extraits de textes littéraires consacrés à toutes sortes de sujets.

Merci Monsieur de Coco pour cette annonce.
Je suis curieux de savoir quelles seront les pages choisies concernant Marie-Antoinette ?

Intéressant ce projet. J’espère que l'on parlera de son gout propre qui change au fil du temps (architecture et intérieur), et pas que celui des fanfreluches ni de la mode (pardon Marie Jeanne)

Les "fanfreluches", comme vous dites, ne sont pas aussi frivoles que vous l'imaginez. Elle en disent beaucoup plus long que les éternels clichés...

Mr de Talaru a écrit:Intéressant ce projet. J’espère que l'on parlera de son gout propre qui change au fil du temps (architecture et intérieur), et pas que celui des fanfreluches ni de la mode (pardon Marie Jeanne)

Je ne pense pas, mon cher François. Tu n'as pas compris le principe de cette collection : il ne s'agit pas de ses goûts, mais le "goût" des autres pour sa personne.
En somme, il faut s'attendre à de cours extraits (littérature, souvenirs, lettres etc.) qui évoquent son souvenir.

N'y a-t-il pas eu très récemment une publication analogue ?
C'est toi qui nous la présentais.


Marie-Antoinette racontée par ceux qui l'ont connue
Edition Grasset - Les cahiers rouges (Nov. 16)
296 pages



Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2939-marie-antoinette-racontee-par-ceux-qui-l-ont-connue-editions-grasset

Hum...oui et non.  
Ne connais-tu pas cette collection ?
Voir ici : https://www.mercuredefrance.fr/Domaine/Le-gout-de

Les livres sont d'un tout petit format, avec peu de pages.
Enfin il est surtout question de littérature, et donc pas forcément des textes de ceux qui ont connu Marie-Antoinette.
Par exemple Zweig, Dumas, ou les Goncourt...

Enfin, nous verrons bien de quoi cette mini anthologie sera-t-elle composée ?!

La nuit, la neige a écrit:
Enfin il est surtout question de littérature, et donc pas forcément des textes de ceux qui ont connu Marie-Antoinette.
Par exemple Zweig, Dumas, ou les Goncourt...

Ah voilà ! Très bien !!!

Merci LNLN, je n'avais pas compris le sens du mot goût., pardon Marie Jeanne de vous avoir froissée. Bien évidemment que les fanfreluches et autres accessoires sont importants et font partie de l'histoire du costume et de la société de l'époque.

Ouf ! Me voici rassurée cher Talaru.  

pas d'informations pour le moment, mais le prix est modeste moins de 10 euros - attendons !!!

MARIE ANTOINETTE

Il s’agit d’une anthologie en trois parties:
- Marie-Antoinette dans l’intimité
- Marie-Antoinette dans l’Histoire
- Marie-Antoinette dans la littérature
Vous y trouverez donc des extraits de mémoires et de lettres de ses proches, mais également des textes d’historiens, de romanciers, de poètes etc...

Merci Virgine L.G pour ces informations complémentaires...

Bonjour, Virginie, soyez la bienvenue parmi nous, et merci pour ces précisions alléchantes .

Nous l'avions annoncé au début de l'été et, ainsi, à paraître le 12 septembre prochain :

Le goût de Marie-Antoinette
Collectif
Mercure de France - Le petit Mercure (sept. 2019)



Présentation de l'éditeur :

Jamais reine n'a suscité autant de chansons, pamphlets, témoignages, poèmes, romans, films et expositions. Impopulaire de son vivant, adulée aujourd'hui, Marie-Antoinette est l'une des femmes françaises les plus connues au monde.

De Mme Campan à Mme de Lamballe en passant par le Prince de Ligne, tous ses proches ont écrit pour perpétuer sa mémoire.
Les écrivains et essayistes Jules Michelet, Léon Bloy, Victor Hugo, Jean Chalon, Stephan Zweig, Antonia Fraser se sont penchés sur la vérité historique.. Alexandre Dumas, André Chénier, Heinrich Heine, Fabre d'Eglantine, Chantal Thomas et bien d'autres s'en sont inspiré dans leur oeuvre...


Je suis curieux de découvrir quel texte de la princesse de Lamballe a été sélectionné pour cette mini-anthologie, de même que celui de Victor Hugo ?

Pour Victor Hugo, l’extrait est issu de « Choses vues » et plus précisément de ses impressions et de son émotion quand il a visité la Conciergerie.
Le livre est en pré-commande:
https://livre.fnac.com/a13530293/Collectif-Le-gout-de-Marie-Antoinette

Je vous remercie, chère Virginie L.G. , pour ces précisions .

reçu hier le livre, déjà lu et rangé dans la bibliothèque, rayon livres de poche - facile à lire, intéressant, j'ai coché les intervenants et sauf VICTOR HUGO, je les avais tous !!!!!!!

petit livre à lire pendant un voyage ......

MARIE ANTOINETTE

Information pour les parisiens, l’auteur de l’anthologie « Le goût de Marie-Antoinette » sera en dédicace aujourd’hui à 17h15 au Salon du livre de la Fnac Halles des Blancs Manteaux.

Ah zut j'y étais hier, j'aurais du y aller aujourd'hui .

La nuit, la neige a écrit:

Je suis curieux de découvrir quel texte de la princesse de Lamballe a été sélectionné pour cette mini-anthologie, de même que celui de Victor Hugo ?

Eh bien écoute, je peux te répondre car une amie a eu la bonne idée de m'offrir hier soir ce petit livre tout à fait intéressant .  
Je l'ai bien-sûr déjà survolé, avant lecture approfondie...  

Or donc , pour Mme de Lamballe il s'agit d'un citation des apocryphes Mémoires historiques de Marie-Thérèse-Louise de Carignan, princesse de Lamballe.... T. 2 / publ. par la baronne de Guénard

Enfin, il leur fut libre de venir se reposer aux Tuileries où cependant rien n'était prêt pour les recevoir. Dès que la reine aperçut madame de Lamballe, elle se jeta dans ses bras. Tout est perdu, mon amie ce palais est la prison d'où nous ne sortirons que pour aller à la mort. Dieu est-il possible, reprit la princesse que vous ayez ces cruelles idées ? Ah je l'ai vue de trop près cette mort que l'on redoute tant, pour la craindre à présent car je l'ai vue horrible. Je me suis crue au moment d'être déchirée par ces cannibales, qui ont bu le sang de nos gardes. Ah! mon amie, jamais jamais cette journée-là ne s'effacera de ma mémoire. Toujours, toujours je verrai ces malheureux qui expiraient sous les coups de ces monstres pour prix de leur fidélité. J'entendrai sans cesse leurs cris douloureux, et les rugissements de leurs bourreaux. Non non il n'est plus pour nous de bonheur à attendre ces horribles scènes se répéteront sans cesse. Madame de Lamballe le cœur serré de douleur écoutait avec la plus vive émotion ces tristes paroles de la reine. En vain cherchait-elle des motifs de la rassurer lorsque tout lui faisait craindre pour son amie. Cependant elle la pressait de penser à réparer ses forces épuisées. Le pauvre petit dauphin dormait dans les bras de madame de Tourzel et ce sommeil si doux, si paisible, de l'enfance, semblait agité par la terreur que tout ce qu'il avait entendu dans cette funeste journée lui avait causée. Pauvre petit tu n'as pas encore joui des plaisirs de la vie et déjà le malheur imprime sur ton front les marques de l'effroi et de la douleur.  Madame, dont la raison, comme je l'ai dit, avait bien devancé les années, cherchait à dissimuler aux auteurs de ses jours le chagrin qu'elle éprouvait; des larmes bordaient sa paupière. Mais déjà digne du grand caractère de sa mère et de son aïeule, elle sait se contraindre et opposer la fermeté aux revers. Elle cherche, par ses douces caresses à consoler un père et une mère qu'elle idolâtre. Madame de Lamballe ne peut regarder ces enfants qui lui sont si chers, par la vive amitié qui l'unit à la reine .et par leurs grâces naïves, sans en être attendrie. Elle ne comprend pas comment leur seule présence n'a pas désarmé cette horde de barbares. Mais si l'on se rappelle que lorsque la reine parut sur le balcon on cria Point d'enfants point d'enfants,  on sentira aisément que ce cri n'avait pu partir que des forcenés qui redoutaient les sentiments de pitié que ces faibles rejetons d'un arbre, jadis l'ornement de la terre qui l'avait vu naître, inspireraient. Ils cherchaient donc à les soustraire aux regards du peuple qu'ils n'eussent pas alors trouvé disposé à suivre leurs sanguinaires projets. Le roi et la reine après un léger repas qui leur était bien nécessaire se livrèrent au sommeil, seul bien des infortunés qui suspend, leurs souffrances et leur donne la force de les supporter. Avant que la reine se couchât elle fit promettre à madame de Lamballe de la venir voir le lendemain pour lui dire mille choses dont le trouble qu'elle éprouvait ne lui permettait pas de s'occuper. Madame de Lamballe lui répéta ce qu'elle lui avait déjà dit à Marly que rien ne la séparerait d'elle que plus elle était infortunée, plus elle acquérait de droits à son attachement. La reine l'embrassa tendrement, et reçut ses adieux.


...   et pour Victor Hugo, c'est un extrait de son Attentat de Lecomte

Comme nous traversions un couloir, mon guide m'arrêta et me fit remarquer une porte basse d'environ quatre pieds et demi de haut, armée d'une énorme serrure carrée et d'un gros verrou, à peu près pareille à la porte du cachot de Louvel. C'était la porte du cachot de Marie-Antoinette, la seule chose qu'on eût conservée telle qu'elle était, Louis XVIII ayant fait de sa cellule une chapelle. C'est par cette porte que sortait la reine pour aller au tribunal révolutionnaire; c'est par là qu'elle sortit pour aller à l'échafaud. Cette porte ne tournait plus sur ses gonds. Depuis 1814 elle était scellée dans le mur. J'ai dit qu'on l'avait conservée telle qu'elle était, je me trompais. On l'avait barbouillée d'une affreuse peinture couleur nankin, mais cela ne compte pas. Quel est le souvenir sanglant qu'on n'a pas badigeonné en jaune ou en rose?   Le passage voûté par où la reine montait au tribunal avait été muré.  Il y a un vandalisme respectueux plus révoltant encore que le vandalisme haineux, parce qu'il est niais. On ne voyait plus rien là de ce qui était sous les yeux de la reine, si ce n'est un peu de pavé que le plancher heureusement ne couvrait pas tout entier. Ce pavé était un antique carrelage chevronné de briques scellées de champ et montrant le petit côté. Une chaise de paille posée sur l'estrade marquait la place où avait été le lit de la reine. En sortant de ce lieu vénérable profané par une piété bête j'entrai dans une grande salle à côté, qui avait été la prison des prêtres pendant la Terreur et dont on avait fait la chapelle de la Conciergerie. C'était fort mesquin et fort laid, comme la chapelle-prison de la reine. Le tribunal révolutionnaire tenait ses séances au-dessus de cette salle.

Ah ! Merci pour ces extraits.
Je me souviens de ce commentaire de Victor Hugo dans ses " Choses vues ". Nous le citions ici notamment ici :

La cellule de Marie-Antoinette à la Conciergerie

Il y a un vandalisme respectueux plus révoltant encore que le vandalisme haineux, parce qu'il est niais.

Cqfd.