Bibliographie sur la comtesse d'Artois
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Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Monique de Huertas, oui, mais je l'aime bien. Son livre sur Madame Elisabeth dans la décennie 1980, m'avait paru intéressant et argumenté. En revanche, celui consacré à Madame Royale qui fait pendant au mystère de la Comtesse des Ténèbres, a moins d'intérêt historique dans la mesure où il ne fait que se positionner sur tout ce qui avait été écrit auparavant à ce sujet.
Pour vous répondre, non du tout, votre petit ouvrage sur la comtesse de Chambord m'a charmé. Vous donnez des précisions sur le malaise que les contemporains pouvaient observer en regardant son visage. Cette femme cultivée, pondérée, était réellement intelligente et je comprends très bien son appréhension de monter sur le trône de France, alors qu'elle était déjà âgée.
Le volet concernant l'oeuvre sociale de la comtesse de Chambord est très intéressant et mériterai de plus amples developpements, cette princesse et son mari, ayant déployé de grands moyens pour aider les démunis.
Pour vous répondre, non du tout, votre petit ouvrage sur la comtesse de Chambord m'a charmé. Vous donnez des précisions sur le malaise que les contemporains pouvaient observer en regardant son visage. Cette femme cultivée, pondérée, était réellement intelligente et je comprends très bien son appréhension de monter sur le trône de France, alors qu'elle était déjà âgée.
Le volet concernant l'oeuvre sociale de la comtesse de Chambord est très intéressant et mériterai de plus amples developpements, cette princesse et son mari, ayant déployé de grands moyens pour aider les démunis.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Dominique Poulin a écrit:Monique de Huertas, oui, mais je l'aime bien. Son livre sur Madame Elisabeth dans la décennie 1980, m'avait paru intéressant et argumenté. En revanche, celui consacré à Madame Royale qui fait pendant au mystère de la Comtesse des Ténèbres, a moins d'intérêt historique dans la mesure où il ne fait que se positionner sur tout ce qui avait été écrit auparavant à ce sujet.
Pour vous répondre, non du tout, votre petit ouvrage sur la comtesse de Chambord m'a charmé. Vous donnez des précisions sur le malaise que les contemporains pouvaient observer en regardant son visage. Cette femme cultivée, pondérée, était réellement intelligente et je comprends très bien son appréhension de monter sur le trône de France, alors qu'elle était déjà âgée.
Le volet concernant l'oeuvre sociale de la comtesse de Chambord est très intéressant et mériterai de plus amples developpements, cette princesse et son mari, ayant déployé de grands moyens pour aider les démunis.
[j
ustify]J'ai lu celui qui concerne Madame Royale. Depuis que nous savons, grâce à l'ADN, qu'elle n'est pas la comtesse des Ténèbres, son livre tombe en grande partie à l'eau. Cela dit, on pourrait malgré tout imaginer que Madame Royale et la duchesse d'Angoulême aient été deux personnes distinctes, mais cette hypothèse me semble peu plausible. Dans "Une comtesse des ténèbres", j'ai émis une hypothèse qui pourrait expliquer l'attitude de la duchesse d'Angoulême qui, pour beaucoup, ne ressemblerait en rien à Madame Royale. Je ne suis d'ailleurs pas vraiment d'accord avec cette prétendue dissemblance : je trouve que l'on retrouve des traits entre Madame Royale et la duchesse d'Angoulême qu'elle est devenue. L'hypothèse que j'émets fera sans doute dresser les cheveux des personnes très conservatrices, mais je pense qu'elle est en partie fondée... Une hypothèse est une réponse possible à une question, à une problématique, comme on me l'a enseigné, mais elle demande à être validée et je ne suis sans doute pas suffisamment érudit pour le faire.
Je vous remercie pour votre indulgence vis-à-vis de mon petit ouvrage. Disons que j'ai essayé de faire au mieux avec les éléments dont je disposais. J'aurais envie de publier les lettres qu'elle a écrites et dont une grande partie se trouve, il me semble, aux archives de Lucques. Je voulais développer certains aspects de sa vie par le biais de la fiction. Je me suis notamment intéressé au passage qui concerne les 200 florins qu'elle offre à une actrice, mais j'aurais voulu connaître avec une plus grand précision le parcours du navire à vapeur dans lequel elle a rencontré cette femme et avoir une idée de l'agencement intérieur de ce navire qu'elle utilisait, semble-t-il pour aller rendre visite à son oncle. Donc, pas de nouvelle car je ne veux pas trahir la réalité historique !
Vous devriez vraiment produire un petit volume sur la comtesse d'Artois. Même si vous disposez d'éléments limités, il peut avoir un grand intérêt. J'adore les tableaux qui la représentent ! Dès que j'en aurai terminé avec la duchesse de Parme, j'étudierai la lettre adressée à la femme de chambre de la comtesse d'Artois dont je ne puis pas écrire grand chose pour le moment car il me faut identifier son nom.
Comte de Villemanzy- Messages : 108
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 57
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Népomucène1967 a écrit: Je ne suis d'ailleurs pas vraiment d'accord avec cette prétendue dissemblance : je trouve que l'on retrouve des traits entre Madame Royale et la duchesse d'Angoulême qu'elle est devenue. L'hypothèse que j'émets fera sans doute dresser les cheveux des personnes très conservatrices, mais je pense qu'elle est en partie fondée...
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Le caractère difficile de la petite princesse annonçait celui, épineux, de la duchesse d'Angoulême.
Marie-Antoinette voulait à tout prix assouplir la résistance de cette enfant et la rendre plus aimable, sans y réussir.
A sa décharge, aucune princesse de son époque n'a subi pareil calvaire . C'est monstrueux .
Par la suite, la femme aurait pu espérer, sinon le bonheur, une certaine harmonie consolatrice dans le mariage . Pas du tout .
Et puis nouvelle Révolution, nouvel exil ... enfin bref, l'horreur encore et toujours .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Madame Royale avait, enfant, une très haute opinion d'elle-même.
Marie-Antoinette chercha à vaincre son arrogance par divers moyens, notamment en lui donnant comme compagnes de jeux, des petites filles issues du peuple, mais le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous manifestement.
Marie-Antoinette chercha à vaincre son arrogance par divers moyens, notamment en lui donnant comme compagnes de jeux, des petites filles issues du peuple, mais le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous manifestement.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Népomucène1967 a écrit:
Il s'agit de Monique de Huertas, qui n'est pas à proprement parler une historienne d'ailleurs. Elle décrit les deux princesses de manière lapidaire et on a vraiment le sentiment qu'elle n'ont aucun intérêt pour elle. Bien sûr, l'ouvrage traite surtout de Madame Royale, mais tout de même !
.
Monique de Huertas se base sur les dire des contemporains, auprès desquels Mmes de Provence et d'Artois produisaient apparemment fort peu d'impression . Elles étaient physiquement assez disgraciées ( véritable tare pour une dame de la Cour ) et en retrait, la comtesse de Provence par une espèce de sauvagerie naturelle et prévention envers autrui, la comtesse de Provence par gaucherie. D'une nature sans doute complexée, cette dernière passait de surcroît pour inintelligente .
Il faut lire Mercy pour mesurer le dédain général dont les deux soeurs étaient accablées à Versailles. Dire qu'elles étaient éclipsées par Marie-Antoinette serait un euphémisme, vous vous en doutez ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
J'ajoute que leur enfance dans la Cour austère de Sardaigne ne les avait pas épanouies affectivement et préparées à donner et attendre de la tendresse. Ainsi ces deux soeurs étaient-elles chacune complètement isolée, à Versailles, même l'une de l'autre .
C'est peut-être ce qui m'a semblé le plus incroyable et le plus triste quand j'ai lu " La reine velue " .
Aucune complicité fraternelle ne les a jamais rapprochées ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Je suis bien d'accord par tout ce qui a été dit par Eléonore en amont : les deux princesses de Savoie, pourtant placées par leurs mariages à des positions exceptionnelles, nous dirions aujourd'hui, comme deuxième et troisième dames du royaume, en tant que femmes mariées aux frères du roi, menaient à Versailles, des vies très effacées, sans relief, sans influence sur le plan de la vie de Cour et sans amitié, ce dernier point s'appliquant davantage à la comtesse d'Artois.
La relation des deux sœurs manquait singulièrement de chaleur. On ne peut dire, car ce serait erroné qu'elles ne se voyaient ou ne se parlaient pas, même s'il y eut des périodes de brouillerie ou elles affichaient une distance visible, mais leur complicité était à ma connaissance, quasi nulle. La comtesse d'Artois, invitait de temps à autre, la comtesse de Provence, dans sa propriété de Saint-Cloud, peut-être plus par correction, que par inclination, et je n'ai pas d'ailleurs, de témoignage d'invitation de la part de Madame pour sa sœur d'Artois, à Montreuil. C'est dire, le peu d'attachement, entre les deux sœurs ! A noter que la reine n'invitait ses belles-soeurs piémontaises à Trianon que pour des occasions exceptionnelles comme des fêtes ou des réunions de famille, et jamais, absolument jamais, pour des réunions amicales privées, ce qui était parfois le cas, pour la sœur du roi, Madame Elisabeth.
Il n'y avait aucun point commun entre Marie-Antoinette et ses belles-soeurs. La reine avait percé depuis longtemps la jalousie de Madame. Une jalousie de femme. Marie-Josephine de Savoie, sans attraits, sans charme qui caractérise une femme bien dans sa peau, nourrissait un dépit envieux envers Marie-Antoinette, et l'appelait l'Autrichienne, dans sa correspondance avec Mme de Gourbillon. C'est dire le niveau des rapports entre la reine et la comtesse de Provence !!
Quant à cette triste comtesse d'Artois, je pense sincèrement, que la reine n'avait rien de vraiment répulsif envers cette princesse. Mais la comtesse d'Artois était affligée d'une sauvagerie tellement maladive et pathologique, que rien, absolument rien ne pouvait la sortir de son état. Cette princesse, j'en suis certain, était affligée d'une pathologie psychiatrique voisine de la phobie sociale, et si c'est le terme médical exact, cette pathologie était très profonde, prégnante tout le temps et partout. Sa dame d'honneur, la duchesse de Lorge, avait bien du courage, car première dame dans l'entourage de la princesse, elle tenait un œil vigilant sur tout ce qui concernait sa maîtresse, les aléas de sa santé et son entourage sur une femme démunie d'esprit, éternellement triste, et dénuée, le plus malheureux chez Marie-Thérèse de Savoie, de capacité de réaction. Elle ne montra pas de signes de désolation, lorsque ses deux filles moururent en 1783. Marie-Antoinette disait à cette occasion à son frère Joseph II, qu'elle "ne ressentait rien".. A ce niveau d'absence de ressenti, le problème de la santé mentale est avéré. On peut conjecturer qu'elle traversait peut-être à ce moment, une période de dépression, mais dans ce cadre, la réactivité ne peut s'opérer que par des pleurs ou un désespoir qui est visible de tous. Or, apparemment rien, juste une maussaderie ostentible, presque quotidienne dans les bons ou mauvais jours. Comme si rien ne pouvait "faire sortir de ses gonds" un être normal, qui gémit, crie, pleure, rit, fait de l'humour, montre son contentement, non rien. Une aboulie totale de tempérament et de caractère qui alerterait de nos jours tout médecin éclairé et qui diagnostiquerait une prise en charge médicale pour cette femme.
La relation des deux sœurs manquait singulièrement de chaleur. On ne peut dire, car ce serait erroné qu'elles ne se voyaient ou ne se parlaient pas, même s'il y eut des périodes de brouillerie ou elles affichaient une distance visible, mais leur complicité était à ma connaissance, quasi nulle. La comtesse d'Artois, invitait de temps à autre, la comtesse de Provence, dans sa propriété de Saint-Cloud, peut-être plus par correction, que par inclination, et je n'ai pas d'ailleurs, de témoignage d'invitation de la part de Madame pour sa sœur d'Artois, à Montreuil. C'est dire, le peu d'attachement, entre les deux sœurs ! A noter que la reine n'invitait ses belles-soeurs piémontaises à Trianon que pour des occasions exceptionnelles comme des fêtes ou des réunions de famille, et jamais, absolument jamais, pour des réunions amicales privées, ce qui était parfois le cas, pour la sœur du roi, Madame Elisabeth.
Il n'y avait aucun point commun entre Marie-Antoinette et ses belles-soeurs. La reine avait percé depuis longtemps la jalousie de Madame. Une jalousie de femme. Marie-Josephine de Savoie, sans attraits, sans charme qui caractérise une femme bien dans sa peau, nourrissait un dépit envieux envers Marie-Antoinette, et l'appelait l'Autrichienne, dans sa correspondance avec Mme de Gourbillon. C'est dire le niveau des rapports entre la reine et la comtesse de Provence !!
Quant à cette triste comtesse d'Artois, je pense sincèrement, que la reine n'avait rien de vraiment répulsif envers cette princesse. Mais la comtesse d'Artois était affligée d'une sauvagerie tellement maladive et pathologique, que rien, absolument rien ne pouvait la sortir de son état. Cette princesse, j'en suis certain, était affligée d'une pathologie psychiatrique voisine de la phobie sociale, et si c'est le terme médical exact, cette pathologie était très profonde, prégnante tout le temps et partout. Sa dame d'honneur, la duchesse de Lorge, avait bien du courage, car première dame dans l'entourage de la princesse, elle tenait un œil vigilant sur tout ce qui concernait sa maîtresse, les aléas de sa santé et son entourage sur une femme démunie d'esprit, éternellement triste, et dénuée, le plus malheureux chez Marie-Thérèse de Savoie, de capacité de réaction. Elle ne montra pas de signes de désolation, lorsque ses deux filles moururent en 1783. Marie-Antoinette disait à cette occasion à son frère Joseph II, qu'elle "ne ressentait rien".. A ce niveau d'absence de ressenti, le problème de la santé mentale est avéré. On peut conjecturer qu'elle traversait peut-être à ce moment, une période de dépression, mais dans ce cadre, la réactivité ne peut s'opérer que par des pleurs ou un désespoir qui est visible de tous. Or, apparemment rien, juste une maussaderie ostentible, presque quotidienne dans les bons ou mauvais jours. Comme si rien ne pouvait "faire sortir de ses gonds" un être normal, qui gémit, crie, pleure, rit, fait de l'humour, montre son contentement, non rien. Une aboulie totale de tempérament et de caractère qui alerterait de nos jours tout médecin éclairé et qui diagnostiquerait une prise en charge médicale pour cette femme.
Dominique Poulin- Messages : 7009
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Bibliographie sur la comtesse d'Artois
Je vous ferai peut-être deux propositions et vous demanderai de choisir...
Comte de Villemanzy- Messages : 108
Date d'inscription : 12/02/2018
Age : 57
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