Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
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Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
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Portrait du duc de Berry
par Henri-Pierre Danloux.
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Portrait du duc de Berry
par Henri-Pierre Danloux.
Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry, né à Versailles le 24 janvier 1778 et mort à Paris le 14 février 1820 victime d’un attentat perpétré la veille à sa sortie de l’opéra, est un prince de la maison de Bourbon. Il est le fils de Charles-Philippe de France, comte d’Artois (futur Charles X), et de Marie-Thérèse de Savoie.
Voici une lettre du duc de Berry à Madame Royale, libérée de la prison du Temple .
... avec même une évocation du comte d'Artois et du duc d'Angoulême ( le futur mari de Madame )
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
Le duc de Berry à l'évêque de Nancy à Vienne
Bühlpaïs de Bade, 6 janvier 1796
Je vous prie de remettre l'incluse à son adresse:
Idem à Madame Royale, même date
Ma très chère Cousine, je ne puis vous exprimer toute la joie que j'ai ressentie en apprenant que vous étiez enfin sortie des mains des monstres qui asservissent la France et de voir exaucés les voeux ardents que je formais depuis longtemps pour votre liberté. Ma satisfaction aurait été complète si j'avais pu avoir le bonheur de vous l'exprimer moi-même. J'ai bien envié celui des émigrés qui ont été assez heureux pour se trouver sur votre passage. Il n'a pas dépendu de moi d'en faire autant . J'ai envoyé un des officiers de ma maison, le comte Nantouillet, à Bâle chez le prince Gavre ( ?! ) pour lui témoigner mon extrême désir d'en obtenir l'agrément. Des raisons, dans lesquelles je ne suis pas dans le cas d'entrer, m'en ont fait connaître l'impossibilité : vous ne devez pas douter, ma très chère Cousine, de l'excès de mes regrets. Ils ont été adoucis par le rapport de quelques gentilshommes de notre armée qui m'ont assuré que vous aviez eu la bonté de vous informer auprès d'eux avec intérêt de mes nouvelles et de celles de toute notre famille.
Je ne laisserai pas ignorer à mon père et à mon frère cette preuve de votre souvenir et de votre amitié. Ils en partageront avec moi la vive reconnaissance, et seront jaloux du plaisir que j'ai à être le premier à vous le témoigner.
Recevez avec bonté, ma très chère Cousine, l'hommage de mes voeux ardents pour votre bonheur et de mon respectueux attachement et amitié.
Je suis, avec respect
_______Charles Ferdinand
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
Dernière édition par Mme de Sabran le Ven 30 Aoû 2019, 09:27, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Mme de Sabran a écrit:à l'évêque de Nancy à Vienne
Mgr de La Fare, petit-neveu de Bernis, évêque de Nancy, était l'agent des princes à Vienne, celui qui faisait la liaison avec la Cour. Ce qui explique qu'il soit le destinataire systématique de toutes ces lettres. Il finira cardinal et prononcera la harangue à Reims le jour du sacre de Charles X
chez le prince Gavre ( ?! )
Vraisemblablement le 2nd prince de Gavre, chambellan de l'Empereur (?) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Charles_I_Emmanuel,_1st_Prince_de_Gavre
Encore et toujours cette bonne vieille noblesse wallonne qui entoure la Cour de Vienne
Gouverneur Morris- Messages : 11874
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Ah, merci, mon cher Momo !
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Voici une nouvelle lettre du duc de Berry à sa cousine et future belle-soeur, Madame Royale.
Il y donne des nouvelles du comte d'Artois, devenu Monsieur ainsi que de son frère Angoulême et évoque très vaguement " l'anti-épopoée " d'Artois vers Quiberon et qui s'était achevée si lamentablement à l'Ile d'Yeu, en octobre dernier ...
http://chrisagde.free.fr/histemprestrep/comteartoisepopee.htm
Archives de Vienne
Photo Evelyn Farr
Le Comte de Damas à l'Evêque de Nancy
par la poste
Bühl le 6 février 1796
J'ai remis à Monsieur le Duc de Berry la lettre que vous m'avez adressée pour lui : elle lui a fait le plus sensible plaisir : il a cru ne devoir pas perdre un moment pour le témoigner à Madame, et c'est ce qu'il fait par la réponse que je joins ici, qu'il vous prie de vouloir bien faire remettre à cette Princesse. S.A.R. n'a pas conservé de minute de la lettre qu'il a écrite à sa cousine, qui ne roulait en général que sur le désir qu'il avait de la voir à son passage et sur son chagrin d'en avoir été privé . Celle de Madame est l'expression de ses sentiments pour sa famille et quoiqu'elle ne manifeste que la bonté de son coeur, M. le Duc de Berry ne pense pas devoir en donner copie sans son agrément. Il la gardera avec soin et sera fort aise de vous la faire voir lorsqu'il sera à portée de vous la communiquer . Je me suis acquitté de la commission que vous m'avez donnée pour ce jeune Prince, il me charge de vous remercier des soins que vous avez pris pour exécuter la sienne et de vous faire bien des compliments de sa part.
Le duc de Berry à la Princesse Royale de France.
Du quartier général de Bühl
5 février 1796
J'ai reçu hier votre charmante mettre du 22 janvier, il m'est impossible d'exprimer tout le plaisir qu'elle m'a fait, c'était la seule consolation que je pouvais recevoir, n'ayant pas eu la permission de vous voir . Je vous assure que rien ne m'a fait plus de peine que le refus de M. de Gavre, mais votre aimable lettre m'en a bien consolé et je fais mille voeux pour que le moment où j'aurai le bonheur de vous revoir après tant d'années de malheurs, arrive bientôt.
Mon père et mon frère sont maintenant en Ecosse dans un château du Roi d'Angleterre. Je ne sache point que ce dernier doive venir ici : je lui ai écrit ainsi qu'à Monsieur, hier, et leur ai mandé ce que vous aviez la bonté de me charger de leur dire. Je vous réponds, ma chère Cousine, du plaisir que cela lui fera et de l'empressement qu'il a d'accomplir ce devoir charmant . Dieu veuille hâter cet heureux moment et nous faire voir toute notre famille réunie. Ils sont tous deux bien portants malgré tous les malheurs et toutes les fatigues qu'ils ont éprouvées . Mon père a espéré quelques temps joindre les braves Vendéens, le brave Charrette, leur chef, qui combattent depuis trois ans pour leur Roi : il a été jusqu'après les côtes de la Bretagne et du Poitou, mais il a été forcé de revenir.
Adieu, ma très chère Cousine ! Vous me défendez la cérémonie, mais permettez que mon coeur parle tout seul et vous dise qu'il est impossible d'être plus sincèrement et plus tendrement attaché à son aimable cousine que ne l'est votre affectionné cousin .
Archives de Vienne
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
En parlant ( encore ) d'obélisques, à Caen devant la façade principale de l'Abbaye aux Hommes Saint-Etienne, est érigé un très austère obélisque de granit dédié à la mémoire du duc de Berry. Cet obélisque fut érigé en souvenir du séjour à Caen du duc de Berry, fils du comte d'Artois, après la chute du Premier Empire en avril 1814.
En 1820, le 6 mars, la municipalité caennaise décide qu'un monument sera élevé à la mémoire du duc de Berry qui vient d'être assassiné le 13 février par l'ouvrier bonapartiste Louvel. Louis XVIII ne souhaite pas d'effigie.
Choix est fait d'un obélisque sur le parvis Saint-Etienne là où le duc avait mis pied à terre à Caen, le 15 avril 1814.
1820 : 25 avril, ordonnance royale autorisant l'érection.
1821 : 13 février, pose de la première pierre.
1825 : décembre, la municipalité confie à Louis Petitot la sculpture de deux reliefs.
1829 : les deux reliefs en bronze sont mis en place sur le socle de l'obélisque.
1831 : ils sont nuitamment retirés et confiés à la Société des Antiquaires de Normandie qui les dépose dans son musée ouvert en 1824.
1934 : Les deux reliefs sont réinstallés sur l'obélisque.
1942 : ils sont envoyés à la refonte pendant l'Occupation
( C'est une manie ! ... bisque, bisque, rage !!! )
Description :
Les deux reliefs de bronze sculptés par Petitot ne sont plus connus que par la description du catalogue du musée de la Société des Antiquaires de Normandie de 1864, n° 736 . Ils représentaient :
- le buste du duc de Berry et La France éplorée
- la Religion accompagnant le duc jusqu'au tombeau.
Source : Fonds Debuisson
Bibliographie : 2016, Luis, Emmanuel, Parcours du patrimoine. Portraits en ville. Les hommages sculptés à Caen. Calvados, Inventaire général, p. 3-5
Nous nous souvenons que la ville de Cherbourg offrit également un obélisque au duc de Berry de passage dans ses murs .
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4903-cherbourg-au-fil-des-siecles?highlight=cherbourg
Toile d'Isidore Deroy (fin XIXème).
En 1820, le 6 mars, la municipalité caennaise décide qu'un monument sera élevé à la mémoire du duc de Berry qui vient d'être assassiné le 13 février par l'ouvrier bonapartiste Louvel. Louis XVIII ne souhaite pas d'effigie.
Choix est fait d'un obélisque sur le parvis Saint-Etienne là où le duc avait mis pied à terre à Caen, le 15 avril 1814.
1820 : 25 avril, ordonnance royale autorisant l'érection.
1821 : 13 février, pose de la première pierre.
1825 : décembre, la municipalité confie à Louis Petitot la sculpture de deux reliefs.
1829 : les deux reliefs en bronze sont mis en place sur le socle de l'obélisque.
1831 : ils sont nuitamment retirés et confiés à la Société des Antiquaires de Normandie qui les dépose dans son musée ouvert en 1824.
1934 : Les deux reliefs sont réinstallés sur l'obélisque.
1942 : ils sont envoyés à la refonte pendant l'Occupation
( C'est une manie ! ... bisque, bisque, rage !!! )
Description :
Les deux reliefs de bronze sculptés par Petitot ne sont plus connus que par la description du catalogue du musée de la Société des Antiquaires de Normandie de 1864, n° 736 . Ils représentaient :
- le buste du duc de Berry et La France éplorée
- la Religion accompagnant le duc jusqu'au tombeau.
Source : Fonds Debuisson
Bibliographie : 2016, Luis, Emmanuel, Parcours du patrimoine. Portraits en ville. Les hommages sculptés à Caen. Calvados, Inventaire général, p. 3-5
Nous nous souvenons que la ville de Cherbourg offrit également un obélisque au duc de Berry de passage dans ses murs .
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4903-cherbourg-au-fil-des-siecles?highlight=cherbourg
Toile d'Isidore Deroy (fin XIXème).
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
En provenance de la collection d'un ancien président de la République et de son épouse , prochainement dispersée en vente aux enchères :
Portrait de Charles-Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, enfant (1778-1820)
Joseph BOZE (1744-1826)
Huile sur toile. 53,5 x 44,5 cm, ovale
Au verso, annoté « Charles Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, fils du roi Charles X, enfant »
Provenance :
Ancienne collection du château de Froshdorf ; Ancienne collection James de Bourbon ( jusqu'en 1920/25). Ancienne collection de M. de Canson ; Vente de souvenirs historiques provenant de la famille royale de Bourbon et de son château de Froschdorf, Paris, 8 mars 1978, n° 61, repr.
Oeuvres en rapport :
Le pastel conservé au musée du Louvre (55,5 x 46,5 cm, ovale) Une miniature, 6,9 x 5,6 cm, ovale. Ancienne collection Clore.
Bibliographie : Gérard Fabre, Joseph Boze, portraitiste de l'Ancien régime à la Restauration, Paris, 2004, un exemplaire identique est reproduit p. 116.
* Source et infos complémentaires : Beaussant Lefèvre & Associés - Vente Paris Drouot, le 13 décembre 2022
Je reviendrai plus tard sur " l'oeuvre en rapport " évoquée, c'est à dire la version autographe conservée au Louvre, et me concentre plutôt sur la provenance : Vente de souvenirs historiques provenant de la famille royale de Bourbon et de son château de Froschdorf, Paris, 8 mars 1978
Le château de Frohsdorf
Situé en Autriche, sur la commune de Lanzenkirchen, à une cinquantaine de kilomètres de Vienne, le bâtiment est principalement connu pour avoir été, durant environ un siècle, la résidence des descendants du roi de France Charles X en exil.
Marie-Thérèse de France, fille de Marie-Antoinette et de Louis XVI, meurt de pneumonie au château de Frohsdorf, le 19 octobre 1851 à près de soixante-treize ans.
Depuis 2007, le domaine appartient à un groupe hôtelier qui l'a aménagé pour l'organisation de mariages et autres évènements...
Ayant appartenu, à partir de 1817, à Caroline Bonaparte, princesse Murat, reine de Naples en exil, puis au général russe Aleksandr Yermolov et à son fils Mikhaïl, le château est acquis en 1839 par Pierre-Louis, duc de Blacas, mort cette même année, qui le lègue à Marie-Thérèse-Charlotte de France (duchesse d'Angoulême), comtesse de Marnes, veuve du dauphin de France, en le désignant comme résidence du prétendant légitimiste au trône de France, le « comte de Chambord » (« Henri V »), petit-fils du Roi Charles X. La famille royale s'y installe. En 1851 le « comte de Chambord » en hérite de la « comtesse de Marnes », sa tante, qui l'a élevé.
Extrait : Wikipedia - Château de Frohsdorf
Si l'histoire de ce domaine et de ses propriétaires vous intéresse, je vous recommande la lecture, en deux parties, de l'article mis en ligne sur le site Noblesse et Royautés :
Frohsdorf west (entrance), vers 1850-1880
Image : Commons wikimedia
Le château de Frohsdorff, Versailles de la famille royale de France en exil (1ère partie)
Le château de Frohsdorff, Versailles de la famille royale de France en exil (2nde partie)
Portrait de Charles-Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, enfant (1778-1820)
Joseph BOZE (1744-1826)
Huile sur toile. 53,5 x 44,5 cm, ovale
Au verso, annoté « Charles Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, fils du roi Charles X, enfant »
Provenance :
Ancienne collection du château de Froshdorf ; Ancienne collection James de Bourbon ( jusqu'en 1920/25). Ancienne collection de M. de Canson ; Vente de souvenirs historiques provenant de la famille royale de Bourbon et de son château de Froschdorf, Paris, 8 mars 1978, n° 61, repr.
Oeuvres en rapport :
Le pastel conservé au musée du Louvre (55,5 x 46,5 cm, ovale) Une miniature, 6,9 x 5,6 cm, ovale. Ancienne collection Clore.
Bibliographie : Gérard Fabre, Joseph Boze, portraitiste de l'Ancien régime à la Restauration, Paris, 2004, un exemplaire identique est reproduit p. 116.
* Source et infos complémentaires : Beaussant Lefèvre & Associés - Vente Paris Drouot, le 13 décembre 2022
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Je reviendrai plus tard sur " l'oeuvre en rapport " évoquée, c'est à dire la version autographe conservée au Louvre, et me concentre plutôt sur la provenance : Vente de souvenirs historiques provenant de la famille royale de Bourbon et de son château de Froschdorf, Paris, 8 mars 1978
Le château de Frohsdorf
Situé en Autriche, sur la commune de Lanzenkirchen, à une cinquantaine de kilomètres de Vienne, le bâtiment est principalement connu pour avoir été, durant environ un siècle, la résidence des descendants du roi de France Charles X en exil.
Marie-Thérèse de France, fille de Marie-Antoinette et de Louis XVI, meurt de pneumonie au château de Frohsdorf, le 19 octobre 1851 à près de soixante-treize ans.
Depuis 2007, le domaine appartient à un groupe hôtelier qui l'a aménagé pour l'organisation de mariages et autres évènements...
Ayant appartenu, à partir de 1817, à Caroline Bonaparte, princesse Murat, reine de Naples en exil, puis au général russe Aleksandr Yermolov et à son fils Mikhaïl, le château est acquis en 1839 par Pierre-Louis, duc de Blacas, mort cette même année, qui le lègue à Marie-Thérèse-Charlotte de France (duchesse d'Angoulême), comtesse de Marnes, veuve du dauphin de France, en le désignant comme résidence du prétendant légitimiste au trône de France, le « comte de Chambord » (« Henri V »), petit-fils du Roi Charles X. La famille royale s'y installe. En 1851 le « comte de Chambord » en hérite de la « comtesse de Marnes », sa tante, qui l'a élevé.
Extrait : Wikipedia - Château de Frohsdorf
Si l'histoire de ce domaine et de ses propriétaires vous intéresse, je vous recommande la lecture, en deux parties, de l'article mis en ligne sur le site Noblesse et Royautés :
Frohsdorf west (entrance), vers 1850-1880
Image : Commons wikimedia
Le château de Frohsdorff, Versailles de la famille royale de France en exil (1ère partie)
Le château de Frohsdorff, Versailles de la famille royale de France en exil (2nde partie)
La nuit, la neige- Messages : 18191
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Ce tableau du duc de Berry enfant,- il paraît avoir quatre ou cinq ans environ, soit vers 1782-1783-, pourrait très bien provenir du patrimoine de Mr Valery Giscard d'Estaing et de son épouse. D'ailleurs les deux époux n'ont-ils pas une ascendance, parfois contestée, avec Louis XV ?
Celle de Anne-Aymone Giscard d'Estaing, née de Brantes, est plus assurée, sa filiation avec les Bourbons s'établissant à partir d'une fille légitimée du duc de Berry qui épousa un Faucigny-Lucinge.
Celle de Anne-Aymone Giscard d'Estaing, née de Brantes, est plus assurée, sa filiation avec les Bourbons s'établissant à partir d'une fille légitimée du duc de Berry qui épousa un Faucigny-Lucinge.
Dominique Poulin- Messages : 7078
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Dominique Poulin a écrit: D'ailleurs les deux époux n'ont-ils pas une ascendance, parfois contestée, avec Louis XV ?
Anne-Aymone certainement, mais Valery qui est bien Giscard n'est pas d'Estaing.
Ce que j'apprécie dans ce portrait du petit Berry c'est que, pour une fois, nous ne sommes pas dans le registre habituel et convenu des angelots de Michel-Ange. Cette petite bouille est certainement bien celle du modèle.
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Le portrait " original ", signé par le peintre, et conservé au Louvre, daterait de 1785. J'y reviendrai...Dominique Poulin a écrit:Ce tableau du duc de Berry enfant,- il paraît avoir quatre ou cinq ans environ, soit vers 1782-1783-, pourrait très bien provenir du patrimoine de Mr Valery Giscard d'Estaing et de son épouse.
La provenance du portrait ici présenté aux enchères est précisée ci-dessus : (...) Vente de souvenirs historiques provenant de la famille royale de Bourbon et de son château de Froschdorf, Paris, 8 mars 1978, n° 61
Les Giscard ont donc peut-être acheté cette oeuvre à cette date, ou bien l'ont ils acquise plus tard (achat, héritage, don etc.) ?
La nuit, la neige- Messages : 18191
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
C'est bien la question que je me suis posée, Anne-Aymone Giscard d'Estaing, née de Brantes descendant du duc de Berry.
Dominique Poulin- Messages : 7078
Date d'inscription : 02/01/2014
Gouverneur Morris- Messages : 11874
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Il tenait sans doute de son côté piémontais maternel, car il ne ressemble pas beaucoup au comte d'Artois.
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Mme de Sabran- Messages : 55736
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Oui, et je me faisais la même remarque en observant le portrait hier… Le pauvre
Gouverneur Morris- Messages : 11874
Date d'inscription : 21/12/2013
duc de Berry
Gouverneur Morris a écrit:
Sur quel trône "Antoine 1er" prétend-il avoir des droits de nos jours ?
Et à quel titre ?
Eh bien, de mémoire, le duc de Berry a entretenu une liaison en exil en Angleterre avec Amy Brown dont il eut deux filles qui furent légitimées par Louis XVIII et qui firent de riches mariages.
Mais il me semble qu'un fils précédait ses sœurs... De fait, on ne sait pas si ce garçon est issu du duc de Berry ou du premier mari de Amy Brown, Mr Freeman.
De la genèse de cette histoire résulte les prétentions de cet Antoine 1er.
Dominique Poulin- Messages : 7078
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Il me semble(rait...au choix !) qu'en effet il y eut un fils....mais même "légitimé" cela n'en aurait fait en rien un prince du sang.... voir les salves éternelles de Saint-Simon contre Maine et Toulouse !
Lecréateur- Messages : 1719
Date d'inscription : 01/06/2021
Localisation : Comté d'Enghien et Livonie
Re: Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Mais bien-sûr, cher Créateur, absolument.
C'est un sac de noeuds, si j'ose dire. Amy rencontre le duc de Berry à Londres, en 1804, alors qu’elle est âgée de 21 ans. Il en a 26. Elle est sa maîtresse. Naissance de John William Freeman, le 5 décembre 1804 Le duc épouse Amy en 1806. Célébré par le père — protestant — de cette dernière, le mariage serait resté secret et la famille royale n’en aurait pas été informée. De cette probable union, deux filles sont nées : Charlotte, comtesse d’Issoudun, et Louise, comtesse de Vierzon.
Mesdemoiselles d’Issoudun et de Vierzon :
Charlotte, comtesse d’Issoudun (à gauche), et sa sœur Louise, comtesse de Vierzon (à droite).
Template:Auguste Garneray (1785 - 1824 )
John Freeman est considéré par certains comme le fils du duc et donc comme le demi-frère du comte de Chambord dit « Henri V ».
Ses partisans, fermant les yeux sur le mariage morganatique du duc de Berry et d'Amy Brown, reconnaissent John Freeman comme l'héritier légitime du trône de France. Il prend également le nom de Bourbon, créant ainsi la branche dite Freeman de Bourbon.
Après la séparation avec le duc, Amy se remarie en 1809 avec ce monsieur Freeman qui donne son nom à John.
Se déclarant fils légitime de l'union entre sa mère et le duc de Berry, John Freeman, qui se fait désormais appeler Jean de Bourbon, se prétend l'héritier présomptif de son demi-frère, le comte de Chambord, qui n'a pas de descendance. Mettant en avant un potentiel mariage entre Charles-Ferdinand et Amy Brown, certains considèrent alors John Freeman comme le véritable héritier légitime en tant que premier petit-fils de Charles X.
En 1866, à sa mort, Freeman transmet ses droits à son fils, William Louis, qui revendique la succession de son présumé oncle, en 1883. Par la suite, et même après sa mort, ses descendants poursuivent ses revendications et sont des prétendants au trône de France.
Sur son lit de mort, le duc de Berry qui vient d'être poignardé par Louvel demande à voir Amy et ses filles. Il charge son épouse ( la petite-fille du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, avec qui il a quatre enfants ) , de la responsabilité de prendre soin de ses deux petites filles que Marie-Caroline adopte par la suite.
Amy quant à elle réside au château de La Contrie qui appartient à la famille de Charette de La Contrie ( belle-famille de sa fille), dans la petite ville de Couffé, en France.
Amy Brown meurt le 7 mai 1876.
Elle est inhumée au cimetière de Couffé, où repose déjà son beau-fils Athanase de Charette de La Contrie. Sa fille Louise les rejoint en 1891.
Merci, WIKI.
C'est un sac de noeuds, si j'ose dire. Amy rencontre le duc de Berry à Londres, en 1804, alors qu’elle est âgée de 21 ans. Il en a 26. Elle est sa maîtresse. Naissance de John William Freeman, le 5 décembre 1804 Le duc épouse Amy en 1806. Célébré par le père — protestant — de cette dernière, le mariage serait resté secret et la famille royale n’en aurait pas été informée. De cette probable union, deux filles sont nées : Charlotte, comtesse d’Issoudun, et Louise, comtesse de Vierzon.
Mesdemoiselles d’Issoudun et de Vierzon :
Charlotte, comtesse d’Issoudun (à gauche), et sa sœur Louise, comtesse de Vierzon (à droite).
Template:Auguste Garneray (1785 - 1824 )
John Freeman est considéré par certains comme le fils du duc et donc comme le demi-frère du comte de Chambord dit « Henri V ».
Ses partisans, fermant les yeux sur le mariage morganatique du duc de Berry et d'Amy Brown, reconnaissent John Freeman comme l'héritier légitime du trône de France. Il prend également le nom de Bourbon, créant ainsi la branche dite Freeman de Bourbon.
Après la séparation avec le duc, Amy se remarie en 1809 avec ce monsieur Freeman qui donne son nom à John.
Se déclarant fils légitime de l'union entre sa mère et le duc de Berry, John Freeman, qui se fait désormais appeler Jean de Bourbon, se prétend l'héritier présomptif de son demi-frère, le comte de Chambord, qui n'a pas de descendance. Mettant en avant un potentiel mariage entre Charles-Ferdinand et Amy Brown, certains considèrent alors John Freeman comme le véritable héritier légitime en tant que premier petit-fils de Charles X.
En 1866, à sa mort, Freeman transmet ses droits à son fils, William Louis, qui revendique la succession de son présumé oncle, en 1883. Par la suite, et même après sa mort, ses descendants poursuivent ses revendications et sont des prétendants au trône de France.
Sur son lit de mort, le duc de Berry qui vient d'être poignardé par Louvel demande à voir Amy et ses filles. Il charge son épouse ( la petite-fille du roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles, Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, avec qui il a quatre enfants ) , de la responsabilité de prendre soin de ses deux petites filles que Marie-Caroline adopte par la suite.
Amy quant à elle réside au château de La Contrie qui appartient à la famille de Charette de La Contrie ( belle-famille de sa fille), dans la petite ville de Couffé, en France.
Amy Brown meurt le 7 mai 1876.
Elle est inhumée au cimetière de Couffé, où repose déjà son beau-fils Athanase de Charette de La Contrie. Sa fille Louise les rejoint en 1891.
Merci, WIKI.
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